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Implantation
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 Elles sont encore nombreuses, nous en avons
photographiées et fichées plus de 700 et oubliées
quelques autres nichées dans des cours fermées.
 
  Elles sont toutes dans le coeur historique de la
ville, délimité par l’enceinte fortifiée des Courtenay,
élevée au XIIème siècle, démolie au XVIIIème,
remplacée par la ceinture des boulevards actuels 
au XIXème, constituant le secteur protégé 67,5 
hectares (carte de 1977).
 

 
 

Photo ci-contre : Rue de l'Horloge
 
 
Elles sont implantées :
 
1°) Dans l’ancien castrum gallo-romain où se trouvaient la cathédrale, le château, l’évêché
et la mairie plus tard.
 
2°) Autour de la porte comtale ( tour de l’Horloge ) où s’est développé le centre ville.
 
3°) Le long de la rue de Paris ( la Grande Rue ) qui traversait la ville de part en part et 
constituait la principale artère passante, donc commerçante.
 
4°) Dans un lacis de rues secondaires, de ruelles, de culs de sac, de passages, de cours,
groupés autour de ces centres d’intérêts vitaux déjà cités et se frayant un chemin entre les
enclos religieux comprenant : églises, chapelles, cloîtres, entourés de bâtiments 
conventuels, jardins, vergers et même vignes, sans oublier l’enclos canonial de 
Saint-Etienne et l’évêché.
 
5°) Elles sont implantées “ en lanière ”.
Sur les rues bordées des échoppes, ouvroirs et ateliers de marchands et artisans, 
les maisons étaient bâties sur des langues de terrain rectangulaires et allongées, 
de 4 à 6 mètres de largeur sur 15 à 20 mètres de profondeur.
Chacun voulait avoir pignon sur rue et le meilleur emplacement commercial ou notable.
 
6°) La ville étant bâtie en amphithéâtre depuis la rivière, le niveau s’élève rapidement et 
continûment jusqu’aux places du Centre Ville.
 
Même dans les hauts quartiers, rares sont les rue plates. Ainsi de nombreuses maisons
bordent des rues et ruelles étroites, sinueuses et pentues, avec quelques raidillons,
soulagés par un escalier qui coupent les lignes de niveau.
 
La sinuosité diminuait les inconvénients de la dénivellation du sol pour les charrois et le
ruissellement des eaux pluviales.
 
Il y avait des exceptions comme la rue Sous-Murs qui longeait le rempart et la rue d’Yonne
( aujourd’hui de l’Yonne ).
 
7°) Aux carrefours, lieux de rencontres et d’échanges, étaient les belles maisons 
bourgeoises avec encorbellements plus ou moins décorés et sculptés.
 
8°) Sur les places, de formes irrégulières, en hernie souvent, et qui n’étaient pas traversées
par une grande voie passante, on trouvait des maisons bourgeoises de marchands mais
aussi de gens de robe et d’épée.
 
9°) Sur les rues secondaires étaient implantées des maisons plus simples, de marchands
faisant petit commerce comme les regrattiers, de marchands fabricants, d’artisans en 
boutique et de petits notables.
 
10°) Dans les bas quartiers on trouvait des maisons modestes de gens de métiers ; 
les vignerons si nombreux à Auxerre, quartier Saint-Pé et du Grand Querre, 
les compagnons de rivière quartier Saint-Nicolas, on trouvait les tanneurs près de la
rivière à Saint-Pélerin comme à Saint-Loup, de nombreux ateliers de métiers artisanaux
dans les cours au fond des passages.
 
11°) Dans divers quartiers de notre centre historique des maisons à pans de bois
apparents réunies à plusieurs le long d’une chaussée, forment des suites ou des 
ensembles du plus heureux effet et nous aident à imaginer l’aspect de nos rues au
moyen âge.
 
 

 

Une ruelle près de la porte centrale