couverture T. 59

Mémoires
de la Société Archéologique
du Midi de la France

_____________________________________

Tome LIX (1999)



LES ÉVÊQUES DE TOULOUSE

(IIIe-XIVe SIÈCLES)

ET LES LIEUX DE LEUR SÉPULTURE

 

par Patrice CABAU *


Cette édition électronique respecte la mise en page de l'édition imprimée (Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, t. LIX, 1999) dont nous indiquons la pagination. 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 123

 

    De sa fondation, peu avant le milieu du troisième siècle, à son érection en métropole, au début du quatorzième, l’Église de Toulouse a été gouvernée par une longue succession d’évêques dont le souvenir s’est lentement effacé : sépultures dispersées en divers lieux, absence de liste épiscopale authentiquement ancienne. Telle qu’elle est connue aujourd’hui, la série des évêques de Toulouse résulte d’investigations érudites menées pour l’essentiel aux treizième, quatorzième, dix-septième et dix-huitième siècles. La présente étude se fonde sur le bilan de ces travaux, la critique de leurs sources et la recherche de nouveaux documents pour proposer une liste épiscopale révisée ; celle-ci reste lacunaire et sa chronologie demeure parfois incertaine. Quant au lieu de la sépulture des évêques de Toulouse, il apparaît que, originellement établi à la basilique Saint-Sernin, il devient ensuite aléatoire et ne commence à se fixer à la cathédrale Saint-Étienne qu’à la fin du treizième siècle.

 

PREMIÈRE PARTIE : LES ÉVÊQUES DE TOULOUSE

 

    Comme la plupart des Églises du Midi de la France, celle de Toulouse n’a pas conservé de catalogue épiscopal authentique. La plus ancienne liste connue se trouve insérée dans une glose des Coutumes de Toulouse qui occupe les marges du manuscrit 9187 du fonds latin de la Bibliothèque nationale de France (p. 1-55). L’auteur du commentaire, qui en acheva la rédaction le mercredi 18 juillet 1296, a été identifié par Henri Gilles comme étant le juriste toulousain Arnaud d’Arpadelle (…1275-1312…) (Gilles 1969, p. 164-167 ; cf. p. 158-159 et 25). Cette nomenclature épiscopale a été connue de l’historien dominicain Bernard Guy (1260/1261 - 1331), qui s’en est servi pour composer un petit traité intitulé Nomina episcoporum Tholose. De cet opuscule existent plusieurs exemplaires autographes. La rédaction primitive, élaborée de 1313 à 1316, se trouve dans le manuscrit 1171, nouvelles acquisitions, du fonds latin de la Bibliothèque nationale (f. 200 r° - 203 r°). Une autre version, datée de 1317, peut-être celle qui figure dans le manuscrit 450 de la Bibliothèque municipale de Toulouse (246 v° - 250 r°), a été reprise par l’avocat et professeur toulousain Nicolas Bertrand (vers 1470 - 1527…) pour son Opus de Tholosanorum Gestis, imprimé en 1515 (f. xxxxii v°-xlvii v° et passim). 

Guillaume de Catel (1560-1626), conseiller au Parlement de Toulouse, a écrit une ‘‘vie des Euesques de Tolose’’ incluse dans les séries épiscopales des diocèses de la province de Languedoc qui forment le livre V de ses Mémoires de l’Histoire du Languedoc, ouvrage posthume publié en 1633 (p. 813-914 ; cf. p. 949-953). Ayant pris pour point de départ la nomenclature de Bernard Guy, il l’a très substantiellement augmentée. Si Catel a connu aussi 

 

_________

* Communication présentée le 2 février 1999, cf. infra « Bulletin de l’année académique 1998-1999 », p. 261.


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 124

les listes établies par Jean Chenu (1559-1627), avocat de Bourges, pour son Archiepiscoporum et Episcoporum Galliæ chronologica historia, publiée en 1621 (p. 517-520), et par Claude Robert (+ 1636 ou 1637), prêtre au diocèse de Langres et grand archidiacre de Chalon-sur-Saône, pour la première Gallia Christiana, parue en 1626 (p. 154-156), il n’a guère eu à les utiliser. C’est sur les notices de Catel que les frères Sainte-Marthe – savoir les jumeaux Scévole (1571-1650) et Louis (1571-1656) ainsi que les trois fils de l’aîné, Pierre-Scévole ou Gaucher (1618-1690), Nicolas-Charles (+ 1662) et Abel-Louis (1621-1697) – ont fondé leur liste des Tolosani Episcopi publiée dans le premier des quatre volumes de la deuxième Gallia Christiana, imprimés en 1656 (p. 672-693). Des catalogues de Catel et des frères Sainte-Marthe dérive la Series Tolosanorum Præsulum donnée par Simon de Peyronet, curé de l’église Notre-Dame du Taur, à la suite de la troisième édition des Decreta ad Fori Archiepiscopalis Tolosani, parue en 1665 (p. 267-275).

Dom Claude Devic (1660-1734) et dom Joseph Vaissete (1685-1756) ont apporté dans les cinq volumes de leur Histoire générale de Languedoc, imprimés de 1730 à 1745, de nombreuses précisions et mises au point concernant les évêques de la province, telle la ‘‘NOTE XIX.’’ du tome II sur la ‘‘Suite des évêques de Toulouse depuis la fin du IX. siécle jusqu’au commencement du XII.’’ (p. 574-577). Les éclaircissements des bénédictins, et aussi les articles du Dictionnaire de Moréri, ont été mis à profit par l’avocat toulousain Jean Raynal (1723-1807) pour dresser le ‘‘Catalogue, ou suite chronologique & et historique des Évêques’’ contenu dans son Histoire de la Ville de Toulouse, parue en 1759 (p. 405-425 ; cf. Préface, p. [3-4]). La troisième édition de la Gallia Christiana, lancée en 1716 par dom Denis de Sainte-Marthe (1650-1725) et poursuivie par les religieux de la Congrégation de Saint-Maur, a intégré les apports des historiens du Languedoc et recouru à de nouveaux documents pour établir la chronologie des évêques de Toulouse, publiée dans le tome XIII en 1785 (p. 3 - c. 37). Le catalogue des mauristes a constitué le fondement des listes produites depuis le début du dix-neuvième siècle :

– dans le premier volume de la Biographie toulousaine rédigée par une ‘‘Société de gens de Lettres’’ et publiée en 1823 (p. XLI-XLIII) ;
– par le chevalier Alexandre Du Mège (1780-1862) dans le troisième volume de son Histoire des Institutions de la ville de Toulouse, paru en 1844 (p. 34-103), ainsi que dans ses Additions et Notes au tome VII de la deuxième édition de l’Histoire générale de Languedoc, même date (p. 29-31) ;
– par l’abbé Adrien Salvan, chanoine honoraire de la Métropole de Toulouse, dans les trois premiers volumes de son Histoire générale de l’Église de Toulouse, imprimés en 1856, 1857 et 1859 (passim) ;
– par l’abbé Gabriel Cayre, curé de Saint-Aubin et chanoine honoraire de Toulouse, pour une série de notices parues d’abord dans la Semaine catholique de Toulouse, puis réunies en une Histoire des évêques et des archevêques de Toulouse depuis la fondation du siége jusqu’à nos jours, publiée en 1865 et rééditée en 1873 (p. 11-194), la première et jusqu’ici la seule monographie sur le sujet ;
– par Émile Mabille (1828-1874), conservateur à la Bibliothèque nationale, pour une Note additionnelle contenue dans la première partie du tome IV de la troisième édition de l’Histoire générale de Languedoc, parue en 1872 (p. 350-365) ;
– par dom Pius Bonifacius Gams dans sa Series episcoporum Ecclesiæ catholicæ, publiée en 1873 (p. 637-638).

    Le tome XIII de la Gallia Christiana a été réédité à l’identique, par les soins de dom Paul Piolin, en 1874.

    L’abbé Louis Duchesne a procédé à une révision critique de la nomenclature des évêques de Toulouse, des origines chrétiennes à la fin du neuvième siècle, dans le premier volume de ses Fastes épiscopaux de l’ancienne Gaule, publié en 1894 et réédité en 1907 (p. 306-309). Sa liste a été reproduite par dom Henri Leclercq pour l’article Toulouse du Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie, tome XV, 1952 (c. 2469-2470).

    En dernier lieu, l’abbé Georges Baccrabère et Élisabeth Magnou-Nortier ont revu la série épiscopale toulousaine pour la nouvelle Series episcoporum Ecclesiae catholicae entreprise sous la direction de Stefan Weinfurter et Odilo Engels, dont le premier volume a paru en 1982. Cette liste a été donnée à la fin du tome XV de la collection Histoire des diocèses de France, publié en 1983 (p. 283-284).

    Après avoir présenté dans ces Mémoires un réexamen de la chronologie des évêques de Toulouse des dixième et onzième siècles (tomes L et LI, 1990 et 1991), nous avons cru utile de proposer une révision de l’ensemble de la série épiscopale, du milieu du troisième siècle au début du quatorzième.

 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 125

 

SÉRIES ÉPISCOPALES

ARNAUD D’ARPADELLE 1296

BERNARD GUY 1313-1316

BERTRAND 1515, f. xxxxii v°-xlvii v°

     

Sanctus Saturninus

Sanctus Saturninus

Sanctus Saturninus

Sanctus Yllarius

Sanctus Honoratus

Sanctus Honoratus

Sanctus Siluius

Sanctus Siluius

Sanctus Siluius

Beatus Exsuperius

Sanctus Hylaris

Sanctus Hylarius

Sanctus Honoratus

Sanctus Exuperius

Sanctus Exuperius

Sanctus Germerius

Sanctus Germerius

Sanctus Germerius

 

Bernardus Bonus Homo

Bernardus bonus homo

Petrus Arnaldi

Arnaldus huius nominis primus

Alnardus

Remundus

Raymundus huius nominis primus

Raymundus

Hugo

Hugo huius nominis primus

Hugo

Geraldus

Petrus Rogerius

Petrus

 

Durandus

Durandus

Ysarnus

Hysarnus

Ysarnus

   

Rogerius

Amelius

Amelius

Ammelius

 

Raymundus secundus

Raymundus secundus

Bertrandus

 

Guillermus

Geraldus de Berta

Geraldus de Barta

Geraldus de barta

Hugo de Auinione

Hugo de Auinione .IIus.

Hugo secundus

Bertrandus

   

Fulcrandus

Fulcrandus

Fulcrandus

Remundus de Rebastenquis

Raymundus de Rabastencs .IIIus.

Raymundus tertius

Fulquetus de Marcellia

Fulco Massiliensis seu de Massilia

Fulco Massiliensis seu de massilia

Ramundus de Miramonte Raymundus de Falgario Raymundus de Falguerio
Bertrandus de Insula Bertrandus de Insula Bertrandus de insula
Hugo Mascaroni Hugo Mascaronis Hugo mascaronis
  Ludouicus Ludouicus
([Arnaldus Rogerii] Conuenarum) Arnaldus Rotgerii de Conuenis Arnaldus rogerii de conuenis
  Petrus de Capella Petrus de capella
  Galhardus de Preyssaco Galhardus de pressago

 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 126

 

G.C.1 1626, p. 154-156

CATEL 1633, p. 813-914, 949-953

G.C.2 1656, p. 672-693

     

S. Saturninus

SAINCT SERNIN

I. S. SATVRNINVS

S. Honoratus

S[AINCT] HONORAT 2. S. HONORATVS

S. Hilarius

SAINCT HILARE

3. S. HILARIVS

S. Papulus

MARTIN

4. S. SILVIVS

Martinus

RODANIVS 5. RODANIVS
S. Siluius, vel Siluinus SAINCT SILVE 6. S. EXVPERIVS

Rodanius

SAINCT EXVPERE 7. MAXIMVS

S. Exuperius

MAXIMVS 8. HERACLIANVS

Maximus

HERACLIEN 9. S. GERMERIVS

S. Germerius

LEONTIVS I0. MAGNVLFVS

Herculianus

SAINCT GERMIER II. MENNAS
Magnulfus, vel Manulphus MAGNVLFVS I2. SEDOCVS

Mennas

MENNA I3. VVILLEGISELVS
S. Hilarius, vel Hilaris SEDOCVS I4. S. EREMBERTVS
Samuel SAINCT EREMBERT I5. S. SILVINVS
Bernardus Bonus-Homo VILLEGISELVS I6. ARRVSO

Raymundus

SAINCT SILVIN I7. MANTIO

S. Erembertus

ARRVSO I8. SAMVEL

Luzo

FIRMIN I9. ELIZACAR

Elizacar

NESCIVS ou NASCIVS 20. BERNARDVS I.

Arnoldus

MANTIO 2I. ARMANNVS

Bernardus

SAMVEL 22. RAIMVNDVS I.
Durandus, vel Durannus,

cognomento de Bridon

ELISAGAR 23. ISLO, siue ISLVS
Isamus, vel Isarius, & rectiùs Isarnus BERNARD 24. HVGO I.
Alarius, vel Alinardus BERNO 25. ISSOLVS

Rogerius

RAYMOND PREMIER 26. ATTVS

Amelius

ARMAN 27. RAIMVNDVS II.

Raymundus

ISLE 28. ARNOLDVS

Christianus

HVGVES I. 29. PETRVS ROGER I.

Guillelmus

YSSOLE 30. DVRANNVS
Girardus de Bertha, aliàs de Barra ATTVS 3I. ISARNVS

Hugo

RAIMOND II. 32. AMELIVS

Goscelinus

ARNOULD 33. RAIMVNDVS, III.
Fulcrandus, vel Fulcranus PIERRE ROGER 34. BERNARDVS BONVS-HOMO II.
Raymundus de Rabastenis DVRAN 35. GERALDVS DE LA BARTHE

Fulco

YSARN 36. HVGO II.
Raymundus de Falguerio AMELIN ou AMIEL 37. BERTRANDVS I.
Bertrandus de Insulâ RAYMOND III. 38. GOSCELINVS
Hugo Mascarius, vel Maresconi BERNARD II. 39. FVLCRANDVS

S. Ludouicus

GERARD 40. RAIMVNDVS DE RABASTENS III.
Petrus d’Arablay Dominus Capellæ de Taillefer HVGO II. 41. FVLCO MASSILIENSIS
Gaillardus de Motâ, de la Motte pressage BERTRAND I. 42. RAIMVNDVS DE FALGARIO, siue

DE MIRAMONT IV.

  FVLCRAND 43. BERTRANDVS DE L’ISLE IOVRDAIN, II.
  RAIMOND IV. 44. HVGO MASCARON III. siue

MASCARIVS

  FOULQUES 45. S. LVDOVICVS DE SICILE I.

cognomento DE MARSEILLE

  RAIMOND V. 46. ARNALDVS-ROGERII DE COMINGES
  BERTRAND II. 47. PETRVS DE LA CHAPELLE II.
  HVGVES III. 48. GAILLARDVS DE PRESSAC
  SAINCT LOUIS  
  ARNAUD ROGER de COMENGE  
  PIERRE DE CAPELLA  
  GAILLARD DE PRESSAC  

 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 127

 

G.C.3 1785, p. 3 - c. 37

H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 350-357

       

I.

S. SATURNINUS

I.

S. Saturnin

II.

S. HONORATUS

II.

S. Honorat

III.

S. HILARIUS

III.

S. Hilaire

IV.

RHODANIUS

IV.

Rhodanius ou Rhodanusius

V.

S. SILVIUS

V.

S. Silve ou Silvius

VI.

S. EXSUPERIUS

VI.

S. Exupère ou Exuperi

   

VII.

Maxime

VII.

HERACLIANUS

VIII.

Héraclianus

VIII.

S. GERMERIUS

IX.

S. Germier

IX.

MAGNULFUS

X.

Magnulfe

X.

WILLEGISELUS

XI.

Willégisilus

XI.

S. EREMBERTUS

XII.

S. Erembert

XII.

ARICIUS

XIII.

Arricius, Arrichus ou Arricho

XIII.

MANTIO

XIV.

Mancion

XIV.

SAMUEL

XV.

Samuel

XV.

SALOMON

XVI. Salomon
XVI. HELISACHAR XVII. Hélisachar
XVII. BERNARDUS I. XVIII. Bernon ou Bernard
XVIII. ARMANNUS XIX. Armand, Arimand, Ardemald ou Armand
XIX. HUGO I. XX. Hugues [I]
XX. ATTO XXI. Atton [I]
XXI. ISSOLUS XXII. Isolus
XXII. ATUS XXIII. Atton II
XXIII. RAIMUNDUS I. XXIV. Raimond I
XXIV. PETRUS I. ROGER XXV. Pierre [I] Roger
XXV. ARNALDUS I. XXVI. Arnaud I
XXVI. BERNARDUS II. XXVII. Bernard II
XXVII. HUGO I. XXVIII. Hugues II
XXVIII. ARNALDUS II. XXIX. Arnaud II ou Armand
XXIX. DURANDUS. DE DOME XXX. Durand Henri de Bredon & non

de Dome

XXX. ISARNUS XXXI. Isarn
XXXI. AMELIUS. RAIMOND DU PUY XXXII. Amélius Raimond du Puy
XXXII. RAIMUNDUS II. DE LAUTREC XXXIII. Raimond [II] de Lautrec
XXXIII. BERNARDUS III. BONHOMME XXXIV. Bernard [III] Bonhomme
XXXIV. GERALDUS. DE LA BARTHE XXXV. Géraud de La Barthe
XXXV. HUGO III. XXXVI. Hugues [III]
XXXVI. BERTRANDUS I. DE VILLEMUR XXXVII. Bertrand [I] de Villemur
XXXVII. GOSSELINUS XXXVIII. Gausselin ou Gaucelin
XXXVIII. FULCRANDUS XXXIX. Fulcrand
XXXIX. RAIMUNDUS III. DE RABASTENCS XL. Raimond [III] de Rabastens
XL. FULCO. DE MARSEILLE XLI. Foulque
XLI. RAIMUNDUS IV. DE FELGAR XLII. Raimond [IV] du Falga ou

de Felgar

XLII. BERTRANDUS II. DE L’ILLE-JOURDAIN XLIII. Bertrand II de l’Ile Jourdain
XLIII. HUGO IV. MASCARON XLIV. Hugues [IV] Mascaron
XLIV. S. LUDOVICUS. DE SICILE XLV. Louis d’Anjou
XLV. ARNALDUS ROGERIUS. DE COMINGE XLVI. Arnaud-Roger de Comminges
XLVI. PETRUS II. DE LA CHAPELLE TAILLEFER XLVII. Pierre II de la Chapelle-Taillefer
XLVII. GAILLARDUS. DE PREYSSAC XLVIII. Gaillard de Preyssac

 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 128

 

BACCRABÈRE, MAGNOU-NORTIER 1983, p. 283-284

CABAU 1999

   

sans doute 250

Saturnin (saint)

… 250

Saturnin (saint)

   

… 314 …

? Mamertin

   

3..

Hilaire (saint)

vers 358

Rhodane

… 356

Rhodanien

vers 366-370

Hilaire (saint)

   

vers 383-388

Sylve (saint)

3..

Silve (saint)

av. 405-ap. 411/2

Exupère (saint)

… 405-411 …

Exupère (saint)

506

Héracle

… 506 …

Héraclien

585

Magnulphe

… 585 …

Magnulfe

614 à 626/7

Wilegisile

… 614-626 …

Willigisile

vers 657-664

Erembert (saint)

657 / 678 Érembert (saint)

ap. 693

Germier (saint)

… 694/695 … Germier (saint)

vers 785-790

Arice

… 785-788 …

Éric

début IXe siècle

Mantion

vers 820

Mantion

844-av. 859

Samuel

… 844 …

Samuel

859

Salomon

… 859/860 …

Salomon

? - vers 863

Helisachar ?

… 862-863 …

Hélisachar

883

Bernon

… 883-892 … Bernard
vers 892 Bernard I    
vers 898-918 Arman … 904-922 … Armand
vers 928-972 Hugues I … 928-973 … Hugues
vers 974-986 Isle … 974-986 … Isle
entre 986 et 994 Aton ?    
vers 994-1010 Raimond I … 987-1010 … Raymond
    1010 / 1031 Hugues
    … 1031-1032 … Pierre Roger
1032 Arnal I    
ap. 1032-av. 1042 Bernard II    
1043 Hugues II    
vers 1045-1056 Arnal II … 1035-1056 … Arnaud
vers 1057-1059 Pierre Roger    
v. 1060-av. 1072 Durand … 1059-1071 Durand de Bredons (‘‘saint’’)
vers 1072-1105 Isarn 1071-1105 Isarn (de Lavaur)
v. 1106-av. fin 1137 Amiel 1105-1139 Amiel Raymond (du Puy)
vers 1138-1139 Hugues III    
1139-1163 Raimond II de Lautrec 1140-1163 Raymond de Lautrec
1163-av. juin 64 Bernard III 1163-1164 Bernard Bonhomme
ap. juin 1164-70 Géraud de la Barthe 1164-1170 Géraud de La Barthe
1172-av. mars 75 ou 76 Hugues IV 1173-1175 Hugues (d’Avignonet ?)
ap. sept. 1175 ou fév. 76-1179 Bertrand 1176-1179 Bertrand (de Villemur)
vers 1179-1200 Fulcran 1179-1200 Fulcrand
1202-1205 (déposé) Raimond de Rabastens … 1202-1205 Raymond de Rabastens
1206-1231 Foulque 1205-1231 Foulque de Marseille
1232-1270 Raimond du Falga 1232-1270 Raymond du Fauga
1270-1286 Bertrand de l’Isle-Jourdain 1270-1286 Bertrand de L’Isle-Jourdain
1286-1296 Hugues V 1286-1296 Hugues Mascaron
1296-1297 Louis d’Anjou (saint) 1296-1297 Louis d’Anjou-Sicile (saint)
1297-1298 Arnaud Roger 1297-1298 Arnaud Roger de Comminges
1299-1305 Pierre de la Chapelle Taillefer 1298-1305 Pierre de La Chapelle-Taillefert
1305-1317 Gaillard de Preyssac 1306-1317 Gaillard de Preyssac

 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 129

FASTES ÉPISCOPAUX

 

    Les notices en petits caractères [en brun dans cette édition électronique] correspondent aux personnages que nous avons écartés de la série des évêques de Toulouse, ainsi qu’aux périodes de vacance du siège épiscopal. Les millésimes précédés d’un astérisque ont été convertis du calcul pisan en style moderne (diminution d’une unité) et les millésimes suivis de ce signe du calcul florentin (augmentation d’une unité). Les références renvoient aux annexes, sources documentaires et bibliographie données à la suite de la seconde partie, à paraître dans le tome LX (2000). Les indications de page suivies d’une apostrophe répondent à une seconde pagination.

 

Saturnin (saint) … 250

Saturninus. — Fondateur de l’Église de Toulouse et premier évêque de cette cité (1). — Subit le martyre sous le consulat de Dèce et de Gratus, en 250 (2) : pris à partie par la foule des païens alors qu’il passe devant le temple du Capitole (3), attaché par les pieds à un taureau destiné à un sacrifice et traîné à travers rues (4) jusqu’à l’extérieur de la ville. — Enseveli dans un cercueil de bois près de l’endroit où s’est rompue la corde qui le liait à la bête (5). — Longtemps après, l’évêque Hilaire (6) fait rechercher sa tombe, abriter le cercueil sous une voûte de brique et élever une basilique toute petite, pauvrement bâtie (7). Le 1er novembre 402 (8), 403 (9) ou 406/409 (10), le corps du martyr est transféré dans une nouvelle basilique, édifice splendide commencé par l’évêque Silve (11) et achevé par son successeur Exupère (12) [remplacé à partir de la fin du onzième siècle par l’actuelle basilique Saint-Sernin] (13). Les restes du martyr sont mis dans un sarcophage de marbre (14) placé dans l’abside majeure de l’église paléochrétienne [conservée sous le chœur de l’église romane] (15). Ce sépulcre, mentionné en 1082/1083 comme étant accessible au moyen de clefs (16), fait l’objet d’une reconnaissance le 6 septembre 1258 (17). Le 3 octobre 1265, on met au jour les tombeaux de quatre autres saints, disposés autour de celui du martyr (18). Le dimanche 25 juin 1284 a lieu l’élévation solennelle du corps de Saturnin (19). Le sarcophage du martyr, revêtu de plaques d’argent ouvragées formant châsse (20), est placé à l’étage d’un magnifique mausolée hexagonal de style gothique rayonnant élevé au centre de la grande abside romane (21) [remplacé en 1718-1759 par le baldaquin baroque actuel]. — Honoré dès le quatrième siècle (22), qualifié de sanctus au début du cinquième (23). Fêté le 29 novembre (natalice) (24), comme son homonyme romain (25), le 1er novembre (translation), jusqu’au neuvième siècle au moins (26), puis le 30 octobre, au dixième siècle (27), enfin le 25 juin (seconde translation) (28), après 1284. — Pris par Joseph Juste Scaliger pour un professeur de rhétorique (29) ; méprise relevée par Guillaume de Catel (30), Claude Devic et Joseph Vaissete (31).

 

1 Opusculum de passione, sepultura et translatione sancti Saturnini, episcopi Tolosani ac martyris = RUINART 1689, p. 109-113 = RUINART 1859, p. 177-180 = H.G.L.3 1875 (II), n° 8, c. 29-34 – Cf. B.H.L. 1900-1901, p. 1086-1088 ; 1911, p. 274-275 ; 1986, p. 769 – Voir ci-dessous, Annexes, n° 1 || Missa in die sancti Saturnini = FÉROTIN 1912, n° VII, c. 29-33 || CÉSAIRE D’ARLES (?), Libellus de mysterio sancte Trinitatis = MORIN 1942, p. 178 || GRÉGOIRE DE TOURS, Historia ecclesiastica Francorum, livre I, chapitre 28 ou 30 = P.C.C. 1849 (LXXI), c. 175-176 (XXVIII) = M.G.H. 1885, p. 47-48 (30) || GRÉGOIRE DE TOURS, Libri octo miraculorum, I, Liber in gloria martyrum, chapitre 47 ou 48 = P.C.C. 1849 (LXXI), c. 749-750 (XLVIII) = M.G.H. 1885, p. 520 (47) || ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 165 ; cf. p. 158 || BERNARD GUY, Vita et passio sancti Saturnini, f. 220 r° (T) || BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 200 r° (P). 2 Opusculum… – SALVAN 1856, p. 70, 71-72 – GRIFFE 1950, p. 129-135 = GRIFFE 1964, p. 395-402 – LABROUSSE 1968, p. 550 (n. 62). 3 Le temple capitolin de Toulouse occupait un emplacement situé au nord de l’actuelle place Esquirol. 4 Opusculum… || Missa… = FÉROTIN 1912, n° VII, c. 29-33 || SIDOINE APOLLINAIRE, Epistolæ, livre IX, lettre 16 (Ad Firminum) = M.G.H. 1887, p. 172 = LOYEN 1970, p. 181-182 || VENANCE FORTUNAT, Carmina, livre II, pièce 7 = M.G.H. 1881, p. 35 || Martyrologia (voir ci-après, n. 24) || Codex Calixtinus (Guide du pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle) || JACQUES DE VORAGINE, Legenda aurea || ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium… = GILLES 1969, p. 158-159 || BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 r° (P). 5 Opusculum… – Cf. BOUDARTCHOUK 1994, p. 60-67. 6 Voir ci-dessous, p. 132. 7 Opusculum8 CROUZEL 1972, p. 136-137 – CROUZEL 1976, p. 188 (n. 51). 9 GRIFFE 1965, p. 228. 10 GILLES 1982, p. 361, 376 (n. 5), 378 (n. 40) – GILLES-RAYNAL 1996, p. 51. 11 Voir ci-dessous, p. 134. 12 Voir ci-dessous, p. 134. 13 Opusculum… || Missa de translatione corporis sancti Saturnini episopi = FÉROTIN 1912, n° CX, c. 460-464 ; cf. c. 839, 941 – GRIFFE 1951, p. 5-18. 14 Voir ci-après, n. 17. PRADALIER 1996, p. 312-314. 15 DURLIAT 1971, p. 25-40. 16 CATEL 1633, p. 873 = CABAU 1998, Annexe I, n° 1, p. 51-52 ; cf. p. 35-36 – CABAU 1996, p. 168 (n. 6). 17 BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 r° (P) = BERTRAND 1515, f. xlv r° ; cf. f. v v° = CATEL 1623, p. 176 || BERNARD GUY, Vita et passio sancti Saturnini, f. 222 v° (T) || BERNARD GUY, Flores cronicorum, seu cathalogus pontificum Romanorum, f. 124 r° (T) = Preclara Francorum facinora 15.. = CATEL 1623, p. 141’. 18 BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 v° (P) = BERTRAND 1515, f. xlvi r° || BERNARD GUY, Flores…, f. 126 r° (T) = ‘‘Chronique de Simon de Montfort’’ = Preclara Francorum facinora 15.. = CATEL 1623, p. 142’ = CHESNE 1649, p. 783. 19 BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 r° (P) || BERNARD GUY, Vita et passio sancti Saturnini, f. 222


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 130

v° - 223 r° (T) = BERTRAND 1515, f. xlv r° = CATEL 1623, p. 176 || BERNARD GUY, Speculum…, f. 254. 20 Cf. LAFAILLE 1687, p. 144-145 – H.G.L.1 1733, pl. hors-texte, face à la p. 292. Voir les références indiquées par les travaux cités à la note suivante. 21 DURLIAT 1976, p. 141-155 – Cf. CABAU 1998, p. 32 (n. 11). 22 Époque de l’épiscopat d’Hilaire ; voir ci-dessous, p. 132. 23 Opusculum… || Missae = FÉROTIN 1912. 24 III. KL. DEC. In SpaniisGalliis >, ciuitate Tolosa, natale sancti Saturnini, episcopi. Martyrologium ‘‘Hieronymianum’’ (codex d’Epternach ; origine anglo-saxonne ; début du huitième siècle) – In Gallia, ciuitate NamtasTolosa >, sancti Saturnini, episcopi et martyris. (codex de Wissembourg, huitième siècle ; corrigé par le codex de Corbie, douzième siècle) – In Gallia, ciuitate DolosaTolosa >, sancti Saturnini, episcopi et martyris. Martyrologium ‘‘Hieronymianum’’ (codex de Reichenau ; première moitié du neuvième siècle ; premier abrégé, corrigé par le second) = A.S. Novembris (II), p. 147 – QUENTIN 1908, p. 185 || IIII < III > KL. DEC. [E]odem die nat[ale] sancti Saturnini. Addition au Martyrologium de Bède (Vérone, Bibliothèque de la cathédrale, manuscrit LXV ; première moitié du neuvième siècle) = A.S. Martii (II) = QUENTIN 1908, p. 23 (n. 3) || III. KL. DEC. Apud Tolosam, natale sancti Saturnini, episcopi […] Cuius nunc sacrum corpus in ecclesia cum digno honore ueneratur. Addition au Martyrologium de Bède (Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 3879 ; première moitié du neuvième siècle), inspirée d’un passionnaire espagnol antérieur à ceux de Cardeña (Londres, British Library, manuscrit additionnel 25600 ; daté de 919) et de Silos (Paris, B.N.F., fonds latin, nouvelles acquisitions, manuscrit 2180) = QUENTIN 1908, p. 185-186 ; cf. p. 139, 142 || Tolosa, passio sancti Saturnini episcopi, qui tempore Decii, Germanici et Grati, tentus a paganis ac tauro alligatus, de Capitolio precipitatur. […] FLORUS DE LYON (?), addition au Martyrologium de Bède = P.C.C. 1850 (XCIV), c. 1117-1119 = A.S. Martii (II), p. XL – Cf. QUENTIN 1908, p. 448 || ADON DE VIENNE, Martyrologium = P.C.C. 1852 (CXXIII), c. 406-407 – Cf. QUENTIN 1908, p. 448, 483 || USUARD DE SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS, Martyrologium = P.C.C. 1852 (CXXIV), c. 747-748 ; cf. c. 747-752 (additions) = A.S. Junii (VII), p. 708 || Passio S. Saturnini, III kalendas decembres. Calendrier liturgique (Londres, British Library, manuscrit additionnel 25600) = FÉROTIN 1912, c. 938 ; cf. p. LIII || Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 171, 183 || Breviarium secundum consuetudinem ac ritum insignis Ecclesiæ Tolosanæ Sancti Stephani 1553 – DAYDÉ 1661, p. 259 – Missale Tolosanum 1770, 1772 – Processionale Insignis Ecclesiæ Abbatialis Sancti Saturnini 1780 ou 1790 – Proprium Sanctorum du diocèse de Toulouse 1858, 1884 – CARLES 1880, p. 159-167. 25 Cf. P.C.C. 1852 (CXXIV), c. 750 – Cf. QUENTIN 1908, p. 448 – Cf. CONTRASTY 1940, Étude…, p. 93 – Cf. GILLES-RAYNAL 1996, p. 50, 72 (n. 14). 26 Translatio corporis sancti Saturnini episcopi et martiris, quod translatum est ab Exuperio episcopo, die kalendas nouembres. Calendrier liturgique (Londres, British Library, manuscrit additionnel 25600) = FÉROTIN 1912, c. 941 ; cf. p. LII || Addition au Martyrologium de Bède (Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 3879) = QUENTIN 1908, p. 143 || Proprium Sanctorum du diocèse de Toulouse 1858, 1884 – CARLES 1880, p. 43. 27 III. KL. NOV. In Tolosa ciuitate, translatio corporis sancti Saturnini, episcopi et martyris. Martyrologium ‘‘Hieronymianum’’ (codex de Berne) = A.S. Novembris (II), p. 136 || III. KL. NOV. […] Tolosa ciuitate, translatio corporis sancti Saturnini, episcopi et martyris. Addition au Martyrologium de Bède (Vatican, fonds Ottoboni, manuscrit latin 313 ; a appartenu à une église de Paris ; addition de première main ; onzième siècle) = A.S. Martii (II) = QUENTIN 1908, p. 25 – Cf. P.C.C. 1850 (XCIV), c. 1085 || Addition au Martyrologium d’Usuard = P.C.C. 1852 (CXXIV), c. 637. 28 Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse = DOUAIS 1895, p. 166, 178 – DAYDÉ 1661, p. 258. 29 SCALIGER 1590, livre I, chapitre 12, n° 162. 30 CATEL 1633, p. 820. 31 H.G.L.1 1730, p. 143, 632 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 358 ; 1875 (II), p. 77.

 

Martial (saint)

Martialis, Marcialis. — Fondateur de l’Église de Limoges et premier évêque de cette cité (1). — Inhumé à Limoges dans une basilique suburbaine dédiée à saint Martin (2). En 1028, son corps fait l’objet d’une translation liée à la réédification de l’abbatiale Saint-Sauveur, dont la dédicace est célébrée le 27 novembre (3). — Fêté le 30 juin (natalice) (4), et parfois à Toulouse au début de juillet (5). — Prétendument reconnu comme ‘‘Apôtre’’ par le pape Jean XIX (1024-1032) (6), et déclaré ‘‘apôtre de l’Aquitaine’’ par le Limousin Pierre Roger, pape sous le nom de Clément VI (1342-1352) (7). — Considéré au Moyen Âge et jusqu’au dix-septième siècle comme le premier évangélisateur de Toulouse, le fondateur de la cathédrale Saint-Étienne, voire le premier évêque de Toulouse (8) ; cette dernière opinion a été rejetée par Guillaume de Catel (9).

 

1 GRÉGOIRE DE TOURS, Historia ecclesiastica Francorum, livre I, chapitre 28 ou 30 = P.C.C. 1849 (LXXI), c. 175 (XXVIII) = M.G.H. 1885, p. 48 (30) || GRÉGOIRE DE TOURS, Liber in gloria confessorum, chapitre 27 = M.G.H. 1885, p. 764-765. 2 CROZET 1971, p. 149 ; cf. p. 150 (n. 7). 3 BONAL ; RIGAL 1935, p. 257, 574 – DUFOUR 1989, p. 30 (n. 110), 59 (n. 160), 81 (n. 123). 4 II KL. IVL. Et Lemouecas, depositio sancti Marcialis, episcopi et confessoris. Martyrologium ‘‘Hieronymianum’’ = QUENTIN 1908, p. 336, 482 || II KL. IVL. Lemouicas, natale sancti Martialis, episcopi et confessoris. FLORUS DE LYON (?), Martyrologium = QUENTIN 1908, p. 336 ; cf. p. 431 448 – Cf. P.C.C. 1850 (XCIV), c. 961-962 || ADON DE VIENNE, Martyrologium = P.C.C. 1852 (CXXIII), c. 296 – Cf. QUENTIN 1908, p. 482 || USUARD DE SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS, Martyrologium = P.C.C. 1852 (CXXIV), c. 209-210 || Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 166, 178 || Breviarium TolosanumMissale TolosanumBreviarium NarbonenseProprium Sanctorum du diocèse de Limoges 1877 – CARLES 1880, p. 28-29, 102-107 – Cf. B.H.L. 1900-1901, p. 816-820. 5 CARLES 1880, p. 29. 6 SALTET 1926, p. 129-130. La prétendue lettre de Jean XIX sur saint Martial est un faux fabriqué en 1031 par Adhémar de Chabannes (vers 988 – vers 1035) (SALTET 1926, p. 117-139). 7 CLÉMENT VI, Piam sanctorum… = CARLES 1880, p. 29 (n. 2). 8 Toulouse, B.M., manuscrit 477, f. 176 et suiv. –BERNARD DU ROSIER, Liber de historia ecclesie Sancti Stephani Tholose (cf. CABAU 1990, p. 254) – BERTRAND 1515, f. xii v° - xiii r° – CATEL 1633, p. 159-162, 813-814 – SALVAN 1856, p. 141 – CARLES 1880, p. 29, 30. 9 CATEL 1633, p. 813-814.


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 131

 

‘‘Honorat’’ (saint)

Honoratus. — Personnage imaginaire, au nom très vraisemblablement allégorique, présenté comme disciple et successeur du premier évêque de Toulouse Saturnin (1) par la Vie du mythique premier évêque d’Amiens Firmin (2), ‘‘pièce des plus fabuleuses’’ (3), ainsi que par les Actes amplifiés de Saturnin (4), récits dénués de toute autorité historique (5). — Son tombeau présumé aurait été mis au jour dans la basilique Saint Sernin de Toulouse le 3 octobre 1265 (6) ; on peut voir dans la crypte supérieure un sarcophage dont le couvercle porte, gravée en lettres gothiques, l’inscription : S(ANCT)VS HONORAT[VS]. — Fêté le 22 décembre (7), plutôt que le ‘‘25’’ (8) ou le ‘‘21’’ (9), puis le 15 (10), ou le 16 (11), et le 14 (12). — Cité d’après la légende de saint Firmin par Claude Robert (13), admis après grandes hésitations par Guillaume de Catel (14), retenu par Simon de Peyronet (15), les frères Sainte-Marthe (16) et les auteurs de la troisième Gallia Christiana (17), Alexandre Du Mège (18), Adrien Salvan (19), Émile Mabille (20), G. Cayre (21) et le Père Carles (22). Écarté de la liste épiscopale de Toulouse par Louis Duchesne (23). Retranché du calendrier liturgique du diocèse de Toulouse à la suite d’une postulation adressée à Rome le 5 mars 1938 et sanctionnée par un décret de la Sacrée Congrégation des Rites en date du 5 janvier 1939 (24), d’où controverse entre Jean Contrasty (25) et Étienne Delaruelle (26), inspirateur de cette suppression. Encore admis par Michel Labrousse, avec un doute (27).

 

1 Voir ci-dessus, p. 129. 2 Vita Firmini = A.S. Septembris (VII) – B.H.L. 1898-1899, n° 3003, p. 450. 3 DUCHESNE 1907, p. 306 (n. 8) – Cf. DELARUELLE 1939, p. 12-15 – Cf. DELARUELLE 1940, Étude…, p. 15-19 – Cf. DELARUELLE 1941, p. 72-73 – Cf. DUBOIS 1971, c. 251-257. 4 Gesta de Saturnin prétendument rédigés par son premier disciple Honeste et son successeur Honorat – Cf. SALVAN 1856, p. 135-138 – Cf. GILLES-RAYNAL 1996, p. 60-64 || ‘‘Acta sincera’’ (Florence, Biblioteca Riccardiana, manuscrit 223 ; fin du onzième siècle) = MACEDA 1798, p. 243-269 = CAYRE 1873, p. 617-618 – Cf. GILLES-RAYNAL 1996, p. 64 || Cf. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 200 r° (P) – Cf. BERTRAND 1515, f. xliiii v°. 5 CONTRASTY 1940, Étude…, p. 89 – DELARUELLE 1940, p. 13 || Cf. Toulouse, B.M., manuscrit 479, f. 302 r°. 6 BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 v° ; cf. f. 200 r° (P) = BERTRAND 1515, f. xlvi r° ; cf. f. v v° || BERNARD GUY, Flores chronicorum, seu cathalogus pontificum Romanorum, f. 126 r° (T) = ‘‘Chronique de Simon de Montfort’’ = Preclara Francorum facinora 15.. = CATEL 1623, p. 142’ = CHESNE 1649, p. 783 || Cf. ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 165. 7 Martyrologium (manuscrit de la Chartreuse de Bruxelles) = A.S. Februarii (II), p. 861 – DELARUELLE 1940, p. 13 || Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 172, 184 || Breviarium secundum consuetudinem ac ritum insignis Ecclesiæ Tolosanæ Sancti Stephani 1553 – FERRARI 1625 – DAYDÉ 1661, p. 259 – PEYRONET 1665, p. 267 – Officia Sanctorum propria Ecclesiæ et dioecesis Tolosanæ 1647, 1679, 1697, 1724, 1744, 1750 – Officium peculiare ecclesiæ Tolosanæ S. Saturnini martyris, ejusdem civitatis protopræsulis et patroni 1672 ou 1673 – Officia Sanctorum propria insignis ecclesiæ abbatialis Sancti Saturnini martyris, Tolosanæ civitatis protopræsulis et patroni 1759 – Proprium Sanctorum du diocèse de Toulouse 1858, 1884– CARLES 1880, p. 170-171. 8 G.C.3 1785, c. 4 – H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 351. 9 GIRY 1894, p. 295. 10 Novum Kalendarium Tolosanum – Cf. PEYRONET 1665, p. 268. 11 Cf. CARLES 1880, p. 171. 12 Breviarium Gallicanum – Cf. CARLES 1880, p. 171 – Cf. DELARUELLE 1939, p. 11 (n. 1) – Cf. GILLES 1969, p. 165 (n. 5). 13 G.C.1 1626, p. 154. 14 CATEL 1633, p. 824-825. 15 PEYRONET 1665, p. 267-268. 16 G.C.2 1656, p. 673. 17 G.C.3 1785, c. 4. 18 DU MÈGE 1844 (III), p. 39. 19 SALVAN 1856, p. 135, 138, 152, 153, 490. 20 H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 350-351. 21 CAYRE 1873, p. 16-18. 22 CARLES 1880, p. 31, 34, 36, 170-171. 23 DUCHESNE 1907, p. 306 (n. 8) – DELARUELLE 1940, p. 38 – CONTRASTY 1940, Étude…, p. 84. 24 DELARUELLE 1939, p. 11 (n. 1). 25 CONTRASTY 1940, Étude…, p. 79-102 – CONTRASTY 1941, p. 87-89 – Cf. CONTRASTY 1942, p. 3. 26 DELARUELLE 1939, p. 12-15 – DELARUELLE 1940, p. 4, 11-19 – DELARUELLE 1941, p. 73. 27 LABROUSSE 1968, p. 553 (n. 90) ; cf. Index, p. 600. 

 

Papoul (saint)

Papulus, Pabulus. — Martyr sous l’invocation de qui fut placé un monastère du diocèse de Toulouse mentionné en 817 (1). — Présenté comme le premier disciple de saint Saturnin par des Actes légendaires du premier évêque de Toulouse (2), ainsi que par sa Vie (3). Qualifié d’archidiacre (4), d’évêque (5), voire de ‘‘pape’’ (6). — Son tombeau présumé aurait été mis au jour dans la basilique Saint-Sernin de Toulouse le 3 octobre 1265 (7), alors que son chef était conservé à l’abbaye de Saint-Papoul (8). — Fêté le 3 novembre, depuis le onzième siècle au moins (9). — Retenu comme évêque de Toulouse par Claude Robert (10), mais écarté par Guillaume de Catel (11) et rejeté par les frères Sainte-Marthe (12), ainsi que par les auteurs de la troisième Gallia Christiana (13). Tenu encore pour un évêque par le Père Carles (14). Retranché du calendrier liturgique du diocèse de Toulouse à la suite d’une postulation adressée à Rome le 5 mars 1938 et sanctionnée par un décret de la Sacrée Congrégation des Rites en date du 5 janvier 1939 (15), d’où controverse entre Jean Contrasty (16) et Étienne Delaruelle (17), inspirateur de cette suppression.

 

1 Saint-Papoul, canton de Castelnaudary-Nord, arrondissement de Carcassonne, Aude. […] monasterium Sancti Papuli […]. Notitia de servitio monasteriorum = LESNE 1920, p. 493 – Cf. H.G.L.1 1730, p. 482 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 947 – Cf. G.C.3 1785, c. 299-300. 2 Gesta de Saturnin prétendument rédigés par son premier disciple Honeste et son successeur Honorat – Cf. SALVAN 1856, p. 135-138, 148 – Cf. GILLES-RAYNAL 1996, p. 60-64. 3 ‘‘Flauius Anselmus, Beccensis monachus’’, Vita sancti Papuli = A.S. Novembris (I) (Vie rédigée au treizième siècle, selon le Père Stilting) || BERNARD GUY, Vita sancti Papuli (résumé de la précédente), f. 228 r° - v° (T) = BERTRAND 1515, f. xlv v° – Cf. B.H.L. 1900-1901, p. 933. 4 […] primus sacro fungens officio archidiaconatus in pago Tholosano. […] Vita sancti Papuli = DELARUELLE 1940, p. 17. 5 Voir ci-après, n. 7. Saint Papoul est représenté avec la mître sur sa châsse et dans les peintures du chœur de la basilique Saint-Sernin de Toulouse, toutes œuvres de la première moitié du seizième siècle. 6 DÉPREZ 1938, p. 314 – DELARUELLE 1940, p. 14. 7 BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 v° (P) = BERTRAND 1515, f. xlvi r° ; cf. f. v v°, xlv v° || BERNARD GUY, Flores chronicorum, seu cathalogus pontificum Romanorum, f. 126 r° (T) = ‘‘Chronique de Simon de Montfort’’ = Preclara Francorum facinora 15.. = CATEL 1623, p. 142’ = CHESNE 1649, p. 783. 8 BERNARD GUY, Vita sancti Papuli, f. 228 v° (T) – BERTRAND 1515, f. v v°, xlv v°. 9 III NON. NOV. […] et passio sancti Pabuli qui passus est sub Herore rege [?!]. Addition à un Martyrologium dérivé de celui de Bède (codex Barberinianus, passé de la Bibliothèque Barberini à la Bibliothèque Vaticane ; fin du dixième siècle ou début du onzième) = QUENTIN 1908, p. 33 = CONTRASTY 1940, Étude…, p. 93, 124 – DELARUELLE 1940, p. 13, 14 || Martyrologium (manuscrit  


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 132

de la Chartreuse de Bruxelles) – A.S. Februarii, II, p. 861 – DELARUELLE 1940, p. 13 || III NONAS NOVEMBRIS. Papuli episcopi. Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 171, 183 || Sancti Papuli, episcopi et martyris. Liber missalis ad usum Ecclesie metroplitane Sancti Stephani Tholose 1490 – Missale ad usum Ecclesiæ metropolitanæ Sancti Stefani 1524 – Missale ad usum Ecclesiæ metropolitanæ Sancti Stephani 1540 – Breviarium secundum consuetudinem ac ritum insignis Ecclesiæ Tolosanæ Sancti Stephani 1553 – DAYDÉ 1661, p. 259 || Ancien Breviarium de Saint-Papoul – CARLES 1880, p. 157-158 || In festo S. Papuli presbyteri et martyris, Patroni totius Diœcesis. Proprium Sanctorum du diocèse de Saint-Papoul 1715 – CONTRASTY 1940, Étude…, p. 125 (n. 101) || Papulus, vir apostolicus, cum sancto Saturnino, primo Tolosanorum episcopo, in Gallias venit. Proprium Sanctorum du diocèse de Carcassonne 1916 – CONTRASTY 1940, Étude…, p. 102 || GIRY 1894, p. 305. 10 G.C.1 1626, p. 154. 11 CATEL 1633, p. 825. 12 G.C.2 1656, p. 673. 13 G.C.3 1785, c. 4. 14 CARLES 1880, p. 31. 15 DELARUELLE 1939, p. 11 (n. 1). 16 CONTRASTY 1940, Étude…, p. 78-129 – CONTRASTY 1941, p. 87-89 – Cf. CONTRASTY 1942, p. 3. 17 DELARUELLE 1939, p. 12-15 – DELARUELLE 1940, p. 5, 11-19.

 

? Mamertin … 1er août 314 …

Mamertinus, Mamartinus ; (‘‘Martinus’’). — Souscrit en tant qu’évêque de Toulouse, plutôt que d’Eauze, les actes du concile tenu à Arles le 1er août 314 (1). — La tradition manuscrite de sa signature ne laisse pas d’être problématique : 

Mamertinus episcopus, Leontius diaconus de ciuitate Elosasium (2) ;

Ex ciuitate Tolosa Mamertinus episcopus, Leontius diaconus (3) ;

Ex ciuitate Tolosacium Mamartinus episcopus, Leoncius diaconus (4) ;

Ex ciuita. Telosacium Mamertinus episcopus, Leontius diaconus (5) ;

Ex ciuitate Dolosatium Mamertinus episcopus, Leontius diaconus (6) (7).

Retenu comme évêque de Toulouse par Claude Robert (8), Guillaume de Catel (9), Claude Devic et Joseph Vaissete (10), comme évêque d’Eauze par les frères Sainte-Marthe (11), les auteurs de la troisième Gallia Christiana (12), Alexandre Du Mège (13), Adrien Salvan (14), Émile Mabille (15), Louis Duchesne (16), etc. Dédoublé dubitativement par Alexandre Du Mège en ‘‘Martin’’ et ‘‘Mamertin’’ (17).

 

1 MUNIER 1963, p. 14-22 = GAUDEMET 1977, p. 60. Sur le concile d’Arles, voir HEFELE ; LECLERCQ 1907 (I-1), p. 275-296. 2 Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 12097 (sixième ou septième siècle, Arles ou Lyon ; a appartenu au monastère de Corbie), f. 91. 3 Cologne, Bibliothèque capitulaire, manuscrit 212 (fin du sixième siècle ou début du septième, Gaule rhodanienne), f. 30 v°. 4 [Berlin, Staatsbibliothek, Phillippicus 1745 (septième siècle, Bourgogne), incomplet du début] – Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 1452 (dixième siècle ; copie du précédent), f. 153. 5 Toulouse, B.M., manuscrit 364 (avant 666/667, confectionné pour l’Église d’Albi), f. 24 v°, lignes 2-3 : ‘‘ExciuiTaTelosacium / mameRTINus eps leoNTIusdiacs’’. L’abbé Munier transcrit : ‘‘Ex ciuitate (To)losacium Mamertinus episcopus Leontius diaconus.’’ (MUNIER 1963, p. 20, l. 40-41), mais il donne à l’Index nominum : ‘‘Elosacium, Losacium, Tolosacium, Dolosatium ciuitas, Elosa metropolis, Eauze […]’’ (MUNIER 1963, p. 235, c. 2). Jean Gaudemet reproduit les souscriptions du seul manuscrit de Corbie, sans indiquer les variantes (GAUDEMET 1977, p. 60 ; cf. p. 39 et p. 57, n. 6). – Albi, B.M., manuscrit 147 (neuvième siècle ; copie du précédent). 6 Munich, Staatsbibliothek, fonds latin, manuscrit 5508 (fin du huitième siècle, Salzbourg), f. 16 v° – Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 3846 (neuvième siècle ; a appartenu au monastère Saint-Amand, au diocèse de Tournai), f. 138 v°. 7 […] Mamertinum episcopum non e civitate Tolosa, ut in ms. Colbertino correxerunt amanuenses imperiti, sed e civitate Elosatium quam ignorabant, ut legit in ms. Corbiensi Sirmundus, et approbavit Binius. G.C.3 1785, c. 4. 8 G.C.1 1626, p. 155. 9 CATEL 1633, p. 826. 10 H.G.L.3 1730, p. 141 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 353. 11 G.C.2 1656, p. 96, 673. 12 G.C.3 1716, c. 968 – G.C.3 1785, c. 4. 13 DU MÈGE 1844 (III), p. 40. 14 SALVAN 1856, p. 154. 15 ‘‘Voici les souscriptions des évêques des Gaules qui ont assisté à ce concile par eux-mêmes ou par des mandataires : […] Une chose frappe, dans cette nomenclature : c’est l’absence des évêques de la Narbonnaise. […] La leçon acceptée par les auteurs de l’Histoire de Languedoc & qui met : Mamertinus episcopus de civitate Tolosatium, au lieu de : de civitate Elosatium, n’a pas prévalu. Mamertin était évêque d’Eause, & non de Toulouse, comme le disent ici nos auteurs.’’ H.G.L.3 1874 (I-2), p. 353 (n. 1). 16 DUCHESNE 1900, p. 95 – DUCHESNE 1907, p. 24. 17 DU MÈGE 1844, p. 29.

 

Hilaire (saint) 3..

Hilarius ; (‘‘Hylarius’’, ‘‘Hilaris’’, ‘‘Hylaris’’, ‘‘Yllarius’’). — Ordonné évêque de Toulouse longtemps après le martyre de Saturnin (1). — Instruit du mérite de son prédécesseur et des circonstances de sa mort, fait rechercher le lieu de sa sépulture, abriter son cercueil sous une voûte de brique et bâtir une modeste basilique (2). — Son tombeau de pierre aurait été mis au jour dans la basilique Saint-Sernin de Toulouse le 3 octobre 1265 (3). — Qualifié de sanctus au début du cinquième siècle (4). Fêté le 20 mai (natalice) (5), plutôt que le ‘‘21’’ (6) ou le ‘‘24’’ (7), et non pas le ‘‘1er juin’’ (8). — Dédoublé par Claude Robert (9) et André du Saussay (10) ; erreur relevée par Simon de Peyronet (11). Placé par Louis Duchesne ‘‘plutôt dans la deuxième moitié du quatrième siècle que dans la première’’ (12), 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 133

opinion partagée par Élie Griffe (13), Michel Labrousse (14), Henri Gilles (15) et Anne-Véronique Gilles-Raynal (16).

 

1 Opusculum de passione, sepultura et translatione sancti Saturnini, episcopi Tolosani ac martyris. 2 Opusculum3 BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 200 v° (P) = BERTRAND 1515, f. xlvi r° ; cf. f. v v° || BERNARD GUY, Flores chronicorum, seu cathalogus pontificum Romanorum, f. 126 r° (T) = ‘‘Chronique de Simon de Montfort’’ = Preclara Francorum facinora 15.. = CATEL 1623, p. 142’ = CHESNE 1649, p. 783 || Cf. ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 165. 4 Opusculum5 BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 v° (P) || Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 165, 177 || Officia Sanctorum propria Ecclesiæ et dioecesis Tolosanæ 1647, 1679, 1697, 1724, 1744, 1750 – CARLES 1880, p. 84-85. 6 A.S. Maii (V) – Cf. G.C.3 1785, c. 4 – Cf. G.C.4 1874, c. 4 (n.) – GIRY 1894, p. 294. 7 DAYDÉ 1661, p. 258. 8 BERTRAND 1515, f. xlvi r° – CHENU 1621 – G.C.1 1626, p. 154, 155 – DU SAUSSAY 1637 – Cf. PEYRONET 1665, p. 268. 9 G.C.1 1626, p. 154, 155. 10 DU SAUSSAY 1637. 11 PEYRONET 1665, p. 268. 12 DUCHESNE 1907, p. 307 (n. 1). 13 GRIFFE 1964, p. 305 (n. 19) – GRIFFE 1965, p. 226. 14 LABROUSSE 1968, p. 555. 15 GILLES 1969, p. 165 (n. 2). 16 GILLES-RAYNAL 1996, p. 49.

 

Rhodanien … 356

Rhodanius, Rhodanus, Rodanus ; Rodanos ; (‘‘Rotanus’’, ‘‘Throdanius’’, ‘‘Rhodanusius’’). — Assiste vraisemblablement au concile assemblé à Milan en 355 : un Rhodanus (ou Rotanus) figure parmi les évêques contraints de signer la condamnation de l’évêque d’Alexandrie Athanase (1). — Évêque de Toulouse, s’oppose lors d’un concile, avec l’évêque de Poitiers Hilaire (+ 367), à la politique pro-arienne de l’empereur Constance II (2) ; il doit s’agir (3), plutôt que du concile d’Arles de 353 (4) ou de celui de Milan de 355 (5), du synode tenu à Béziers avant juin 356 (6). Exilé en même temps que les évêques de Rome Libère (352-366) et de Poitiers Hilaire par Constance II (7), qui déclenche une persécution contre l’Église de Toulouse (8). — Décédé en Phrygie (9). Vraisemblablement disparu avant 360, car non mentionné parmi les évêques présents, tel Hilaire de Poitiers, au concile tenu à Séleucie en Isaurie les 27-30 septembre 359 (10). — Qualifié de Christus (11).

 

1 BARONIO 1588/1593, année 355 (1739, p. 541-542) (Rotanus) – LABBÉ ; HARDOUIN 1715, c. 698-699 (Rhodanus). L’identité de Rhodanus et de Rhodanius, envisagée par Michel Labrousse comme assez vraisemblable (LABROUSSE 1968, p. 554), a été mise en doute, puis admise par Henri Crouzel (CROUZEL 1972, p. 130 – CROUZEL 1976, p. 179-180, 186, 187). Notons que Sozomène désigne Rhodanius sous le nom de Rodanos = Rhodanos (SOZOMÈNE, Histoire ecclésiastique, livre IV, chapitre 9 = BIDEZ, HANSEN 1960, p. 148). 2 Liberius quoque urbis Romae et Hilarius Pictauorum episcopus dantur exilio. Rhodanium quoque, Tolosanum antistitem, qui, natura lenior, non tam suis uiribus quam Hilarii societate non cesserat Arrianis, eadem conditio implicuit […]. SULPICE SÉVÈRE, Chronica, livre II, chapitre 39 = P.C.C. 1845 (XX), c. 151 = SENNEVILLE-GRAVE 1999, p. 314, 316 ; cf. p. 452. Le codex Vaticanus 824 (onzième siècle), source de l’ensemble des manuscrits conservés des Chroniques, porte Rhodanium quoque Tolosanum antistitem ; les éditions anciennes (Bâle, 1556 ; Amsterdam, 1656…) donnent ‘‘Rhodanium quoque, & Dosanum antistitem’’, leçon fautive corrigée par Cesare Baronio (BARONIO 1588/1593, année 356, n° 110 – Cf. CATEL 1633, p. 826-827 – Cf. H.G.L.1 1730, p. 633 = H.G.L.3 1875 (II), p. 78). 3 Sur la détermination du lieu de ce concile, voir essentiellement CROUZEL 1976, p. 174-188. 4 Cf. HILAIRE DE POITIERS, Ad Constantium Augustum, livre I, chapitre 8 = P.C.C. 1845 (X), c. 562 || Cf. HILAIRE DE POITIERS, Fragmenta historica, fragment I, chapitre 6 = P.C.C. 1845 (X), c. 631 = MUNIER 1963, p. 30 || Cf. SULPICE SÉVÈRE, Chronica, livre II, chapitre 39 = P.C.C. 1845 (XX), c. 151 = MUNIER 1963, p. 30 = SENNEVILLE-GRAVE 1999, p. 314, 316 || Cf. EUSÈBE JÉRÔME (continuateur d’EUSÈBE DE CÉSARÉE, Histoire ecclésiastique), Chronica = HELM 1956, p. 239 (année 354). Sur le concile d’Arles, voir HEFELE ; LECLERCQ 1907 (I-2), p. 869-870. 5 Cf. HILAIRE DE POITIERS, Ad Constantium Augustum, livre I, chapitre 8 = P.C.C. 1845 (X), c. 562 || RUFIN D’AQUILÉE (traducteur et continuateur d’EUSÈBE DE CÉSARÉE), Historia ecclesiastica, I, livre I, chapitre 20 = P.C.C. 1849 (XXI), c. 493-494 || SOZOMÈNE, Histoire ecclésiastique, livre IV, chapitre 9 = BIDEZ, HANSEN 1960, p. 148 || Cf. SULPICE SÉVÈRE, Chronica, livre II, chapitre 39 = P.C.C. 1845 (XX), c. 151 = SENNEVILLE-GRAVE 1999, p. 314. Sur le concile de Milan, voir HEFELE ; LECLERCQ 1907 (I-2), p. 872-877. 6 Cf. HILAIRE DE POITIERS, Contra Constantium Imperatorem, chapitre 2 = P.C.C. 1845 (X), c. 579 = MUNIER 1963, p. 31 || Cf. SULPICE SÉVÈRE, Chronica, livre II, chapitre 39 = P.C.C. 1845 (XX), c. 151 = SENNEVILLE-GRAVE 1999, p. 314, 316 || Cf. EUSÈBE JÉRÔME, De illustribus viris (= De scriptoribus ecclesiasticis), chapitre 100 = P.C.C. 1845 (XXIII), c. 699-700 = MUNIER 1963, p. 31. Sur le concile de Béziers, voir HEFELE ; LECLERCQ 1907 (I-2), p. 884-885. 7 HILAIRE DE POITIERS, Contra Constantium…, chapitre 2 = P.C.C. 1845 (X), c. 579 || SULPICE SÉVÈRE, Chronica, livre II, chapitres 39, 42 = P.C.C. 1845 (XX), c. 151, 153 = SENNEVILLE-GRAVE 1999, p. 314, 322 || Cf. EUSÈBE JÉRÔME (continuateur d’EUSÈBE DE CÉSARÉE, Histoire ecclésiastique), Chronica : Paulinus et Rodanius Galliarum episcopi in exilium ob fidem trusi. = HELM 1956, p. 239 (année 354) || Cf. GRÉGOIRE DE TOURS, Historia ecclesiastica Francorum, livre I, chapitre 35 ou 38 = P.C.C. 1849 (LXXI), c. 179 (XXXV) = M.G.H. 1885, p. 51 (38). 8 HILAIRE DE POITIERS, Contra Constantium…, chapitre 11 = P.C.C. 1845 (X), c. 589 || HILAIRE DE POITIERS, Liber de synodis, dédicace = P.C.C. 1845 (X), c. 479. 9 Paulinus et Rhodanius in Phrygia defuncti. SULPICE SÉVÈRE, Chronica, livre II, chapitre 45 = P.C.C. 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 134

 

1845 (XX), c. 155 = SENNEVILLE-GRAVE 1999, p. 332 || Cf. EUSÈBE JÉRÔME (continuateur d’EUSÈBE DE CÉSARÉE, Histoire ecclésiastique), Chronica : Paulinus Treuirorum episcopus in Frygia exulans moritur. = HELM 1956, p. 241 (année 358). 10 Cf. HILAIRE DE POITIERS, Contra Constantium…, chapitre 12 = P.C.C. 1845 (X), c. 590-591 || Cf. SULPICE SÉVÈRE, Chronica, livre II, chapitres 42, 45 = P.C.C. 1845 (XX), c. 152-153, 154-155 = SENNEVILLE-GRAVE 1999, p. 322, 328. Sur le concile de Séleucie, voir HEFELE ; LECLERCQ 1907 (I-2), p. 946-952. 11 HILAIRE DE POITIERS, Contra Constantium…, chapitre 11 = P.C.C. 1845 (X), c. 589 – CROUZEL 1972, p. 130 – CROUZEL 1976, p. 181-182 – DOIGNON 1977, p. 317-326 – Cf. SENNEVILLE-GRAVE 1999, p. 452.

 

Silve (saint) 3..

Siluius ; (‘‘Sylvius’’, ‘‘Saluius’’). — Évêque de Toulouse, prédécesseur immédiat d’Exupère (1). Lance la construction d’une splendide basilique en l’honneur du martyr Saturnin. — Meurt avant l’achèvement de l’édifice (2). — Son tombeau de pierre est mis au jour dans la basilique Saint-Sernin le 3 octobre 1265 (3). — Qualifié de sanctus au début du cinquième siècle (4). Fêté le 31 mai (natalice) (5). — Confondu avec saint Silvin (6) par Claude Robert (7) ; méprise relevée par Claude Devic et Joseph Vaissete (8).

 

1 Voir la notice suivante. 2 Opusculum de passione, sepultura et translatione sancti Saturnini, episcopi Tolosani ac martyris || BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 200 r° (P) = BERTRAND 1515, f. xlvi r°. 3 BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 v° ; cf. f. 200 r° (P) = BERTRAND 1515, f. xlvi r° ; cf. f. v v° || BERNARD GUY, Flores chronicorum, seu cathalogus pontificum Romanorum, f. 126 r° (T) = ‘‘Chronique de Simon de Montfort’’ = Preclara Francorum facinora 15.. = CATEL 1623, p. 142’ = CHESNE 1649, p. 783 || Cf. ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 165. 4 Opusculum5 BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 r° (P) = BERTRAND 1515, f. xlvi r° || Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 165, 177 || DAYDÉ 1661, p. 258 – Officia Sanctorum propria Ecclesiæ et dioecesis Tolosanæ 1647, 1679, 1697, 1724, 1744, 1750 – CARLES 1880, p. 90-91. 6 Voir ci-dessous, p. 139. 7 G.C.1 1626, p. 155. 8. H.G.L.3 1730, p. 386 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 773.

 

Exupère (saint) … 20 février 405 – 411 …

Exuperius, Exsuperius ; (‘‘Exoperius’’). — Mentionné peut-être, sans être qualifié d’évêque de Toulouse, comme se trouvant à Rome en 394 ou 395 (1). — Évêque de Toulouse, successeur immédiat de Silve (2), achève la basilique que celui-ci avait commencé d’édifier et, muni d’une autorisation impériale, procède à la translation du corps de saint Saturnin (3), le 1er novembre 402, 403 ou 406/409 (4). Destinataire d’une lettre du pape Innocent Ier (401/402 - 417) datée du 20 février 405 (5). Mentionné à plusieurs reprises par saint Jérôme (6), en dernier lieu dans une lettre datable de la fin de 411 ou du début de 412 (7). — Vraisemblablement enseveli à Blagnac (8), où son tombeau présumé se voit dans une chapelle placée sous son invocation (9). — À une date comprise entre 1073 et 1258, son corps aurait été transféré de Blagnac à Toulouse par les chanoines de Saint-Sernin, apporté dans leur église et placé dans un grand sarcophage (10). Le 13 juin 1258, l’abbé de Saint-Sernin Bernard de Gensac (…1243-1263) transfère ses ossements d’un vieux coffre dans une châsse nouvelle, réservant son chef et deux os de ses bras pour les placer dans des reliquaires particuliers (11). — Grandement loué de son temps (12), qualifié de papa (13), de sanctus de son vivant (14) et peu après sa mort (15). Fêté le 28 septembre (natalice) (16) et, dès avant 1258, le 14 juin (translation) (17). — Confondu par Cesare Baronio avec deux homonymes : un rhéteur toulousain antérieur de plusieurs générations (18), et un contemporain, prêtre de Langon devenu évêque du pays de Buch (19) ; erreurs réfutées par Guillaume de Catel (20).

 

1 Habes sanctum Exsuperium, probatae aetatis et fidei, qui te monitis suis frequenter instituat. EUSÈBE JÉRÔME, Epistulae, lettre 54 (Ad Furiam) = P.C.C. 1845 (XXII), c. 556 = LABOURT 1953, p. 34-35 ; cf. p. 219 – Cf. CROUZEL 1972, p. 131. 2 Voir la notice précédente. 3 Opusculum de passione, sepultura et translatione sancti Saturnini, episcopi Tolosani ac martyris || BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 200 v° (P). 4 Voir-ci-dessus, p. 129, n. 8-10. 5 INNOCENT Ier, Epistolae, lettre Consulenti tibi… = P.C.C. 1845 (XX), n° VI, c. 495-502 = JAFFÉ 1885, n° 293. 6 EUSÈBE JÉRÔME, Epistulae, lettre 123 (Ad Geruchiam) = P.C.C. 1845 (XXII), c. 1058 = LABOURT 1961, p. 92 ; cf. lettre 119 (Ad Mineruium et Alexandrum) = P.C.C. 1845 (XXII), c. 966 – LABOURT 1958, p. 97 || EUSÈBE JÉRÔME, Commentarii in Amos prophetam, livre III, préface = P.C.C. 1845 (XXV), c. 1057 || EUSÈBE JÉRÔME, Commentarii in Zachariam prophetam ad Exsuperium Tolosanum episcopum, prologue ; livre II, préface ; livre III, préface = P.C.C. 1845 (XXV), c. 1415-1418, 1454-1455, 1497-1498. 7 EUSÈBE JÉRÔME, Epistulae, lettre 125 (Ad Rusticum monachum) = P.C.C. 1845 (XXII), c. 1085 = LABOURT 1961, p. 133. 8 Canton de Toulouse-Ouest, arrondissement de Toulouse, Haute-Garonne. 9 CATEL 1633, p. 829. Implantée sur un site antique, cette chapelle a été (re)construite aux environs de 1500 et ornée d’un cycle peint ‘‘restauré’’ et ‘‘complété’’ au dix-neuvième siècle (BELHOMME 1836, p. 153-174 ; pl. hors-texte VII bis – LAVIGNE 1875, p. 11-15 ; pl. hors-texte, face à la p. 12 – JULIEN, MANGE 1996, p. 265-280). 10 BERTRAND 1515, f. ix r° ; cf. f. v v° 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 135

– Cf. ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 165. 11 Toulouse, A.D. 31, 101 H 279 = Toulouse, A.P.S.S., document non coté. Voir ci-dessous, Annexes, n° 2. 12 PAULIN (DE NOLE ?), Fragmentum = P.C.C. 1847 (LXI), c. 398-399 || GRÉGOIRE DE TOURS, Historia ecclesiastica Francorum, livre II, chapitre 13 = P.C.C. 1849 (LXXI), c. 210 = M.G.H. 1885, p. 80. 13 EUSÈBE JÉRÔME, Commentarii in Zachariam prophetam, livre II, préface = P.C.C. 1845 (XXV), c. 1454. 14 EUSÈBE JÉRÔME, Epistulae, lettres 119, 123, 125 ; cf. lettre 54. 15 Opusculum16 USUARD DE SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS, Martyrologium = P.C.C. 1852 (CXXIV) || Toulouse, B.M., manuscrit 477, f. 167 r° || BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 v° (P) || Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 169, 181 || ‘‘Tolosæ sancti Exuperii episcopi et confessoris, qui beatus vir quantum sibi existiterit parcus, quantumque aliis largus sanctus Hieronymus, relatu prosequitur est mirabili.’’ Martyrologium Romanum = DU MEGE 1844, p. 30 – DAYDÉ 1661, p. 258 – Breviarium secundum consuetudinem ac ritum insignis Ecclesiæ Tolosanæ Sancti Stephani 1553 – Officium peculiare ecclesiæ Tolosanæ S. Saturnini martyris, ejusdem civitatis protopræsulis et patroni 1672 ou 1673 – Proprium Sanctorum du diocèse de Comminges 1734 – Proprium Sanctorum du diocèse de Toulouse 1858, 1884 – CARLES 1880, p. 43, 134-137 – Cf. B.H.L. 1898-1899, p. 422 ; 1986, p. 320. 17 BERNARD GUY, Nomina…, f. 200 v° (P) || Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 166, 178 || G.C.2 1656, p. 674 – DAYDÉ 1661, p. 258 – DU MÈGE 1844, p. 30 – CARLES 1880, p. 45. 18 BARONIO 1586 – BARONIO 1588/1593, année 405, n° 61 – Cf. SCALIGER 1590, livre I, chapitre 12, n° 162. 19 BARONIO 1586. 20 CATEL 1633, p. 828-829 – Cf. LABROUSSE 1968, p. 559. 

 

David

Dauid. — Prêtre dont l’épitaphe se lit au bas de la façade occidentale de la basilique Saint-Sernin de Toulouse (1) :

[HI]C SIT PAX D(OMINI)

H(I)C REQ VI(ESCIT)

DAVID SACE RDOS

A w

P

L’inscription est gravée sur une plaque de marbre blanc remployée (2). Le centre du champ est occupé par une grande grande croix processionnelle hampée dont la branche supérieure interrompt les deuxième et troisième lignes du texte, et dont les branches latérales portent l’alpha et l’oméga appendus. En bas et à gauche figure un chrisme formé du P, du X et d’une croix grecque. — Cette épitaphe a été datée des quatrième, cinquième ou sixième siècles par Bruno Dusan, Edmond Le Blant, Albert Lebègue, Ernst Diehl, etc., de l’époque carolingienne par Pierre Batiffol. Clément Tournier a cru pouvoir reconnaître en David un ‘‘évêque de Toulouse ignoré’’ du milieu du cinquième siècle (3). La paléographie et l’iconographie du monument, celle-ci très comparable à celle d’une autre pierre inscrite provenant de Saint-Sernin (4), ont conduit Robert Favreau, Jean Michaud et Bernadette Leplant à le dater de la première moitié du onzième siècle (5), ce qui exclut que David ait été un évêque de Toulouse.

 

1 DUSAN 1867, p. 130-131 – LE BLANT 1867, p. 207 – HIRSCHFELD 1888, n° 5398, p. 629 – SACAZE 1892, n° 53, p. 103-104 – LEBÈGUE 1892, n° 1494, p. 426 – BATIFFOL 1902, p. 140 – DIEHL 1925, n° 1116, p. 219 ; 1931, Index, p. 46 – AURIOL, REY 1930, p. 346 – TOURNIER 1948, p. 1-43 – LECLERCQ 1952, n° 2, c. 2471 – LABROUSSE 1968, p. 472 – VIEILLARD-TROIEKOUROFF 1976, p. 300 – C.F.I.M. 1982 (7), n° 30 bis, p. 56-57 ; pl. I, fig. 2 – DEROO, DURLIAT, SCELLES 1987, n° 308, p. 181 ; pl. CXLVII. 2 Ce fragment lapidaire (H. : 0,61 m ; L. : 0,55 m) fut découvert en 1866, remployé ‘‘à une très grande hauteur’’ dans une des maçonneries de la face nord de la tour septentrionale du massif occidental de la basilique Saint-Sernin. En 1929, à la suite de la démolition, nécessitée par l’exhaussement de cette tour, du mur où il était encastré, il fut placé à la base de la face ouest de la tour méridionale du même massif, où il se trouve toujours. 3 TOURNIER 1948, p. 29-43. 4 Toulouse, Musée des Augustins (inscription non répertoriée dans le catalogue de 1912) – C.F.I.M. 1982 (7), n° 45, p. 83 ; pl. XXIV, fig. 49. 5 C.F.I.M. 1982 (7), n° 30 bis, p. 56-57. 

 

Maxime

Maximus. — Officier palatin résidant vers 464-469 dans la région de Toulouse, porté malgré lui par ses concitoyens au ‘‘sacerdoce’’ (1), c’est-à-dire à la prêtrise (2), plutôt qu’à l’épiscopat (d’une Cité non nommée). — Présumé évêque de Toulouse par Cesare Baronio (3), Claude Robert (4), Jean Savaron (5) et Lenain de Tillemont (6) ; thèse défendue par Guillaume de Catel (7), acceptée par les frères Sainte-Marthe (8), Simon de Peyronet (9), Claude Devic et Joseph Vaissete (10), mais combattue par les auteurs de la troisième Gallia Christiana (11). Admis, avec des doutes ou sans grande conviction, par Alexandre Du Mège (12), G. Cayre (13), Émile Mabille (14). Écarté par Adrien Salvan (15) et Louis Duchesne (16), mais retenu encore par Clément Tournier (17).

 

1 […] Dixerunt nuper impacto sacerdotio fungi, quo recusantem factiose ligasset ciuicus amor. […] SIDOINE APOLLINAIRE, Epistolae, livre IV, lettre 24 (Ad Turnum) = LOYEN 1970, p. 165-168. 2 GRIFFE 1965, p. 83 – LOYEN 1970, p. 232 (n. 88). 3 BARONIO 1588/1593, année 465, n° 15. 4 G.C.1 1626, p. 155. 5 SAVARON, Notæ ad Sidonium. 6 Cf. H.G.L.1 1730, p. 229 = Cf. H.G.L.3 1874 (I-2), p. 506. 7 CATEL 1633, p. 833-835. 8 G.C.1 1626, p. 674. 9 PEYRONET 1665, p. 269. 10 H.G.L.1 1730, p. 228-229 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 506. 11 G.C.3 1785, c. 6. 12 DU MÈGE 1844 (III), p. 48. 13 CAYRE 1873, p. 37-40. 14 H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 351. 15 SALVAN 1856, p. 191-192. 16 DUCHESNE 1907, p. 307 (n. 4). 17 TOURNIER 1948, p. 40. 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 136

 

Héraclien … 10 septembre 506 …

Heraclianus, Eraclianus ; (‘‘Eraclius’’ , ‘‘Eralius’’, ‘‘Gradianus’’, ‘‘Herculianus’’). — Évêque de Toulouse, souscrit les actes du concile tenu à Agde, dans la basilique Saint-André, le 10 septembre 506 (1).

 

1 Heraclianus episcopus Tolosanae ciuitatis subscripsi. MUNIER 1963, p. 213 ; cf. p. 214-218. Sur le concile d’Agde, voir HEFELE ; LECLERCQ 1908 (II-2), p. 973-1004. 

 

Léonce

Leontius ; Leoncius. — Évêque métropolitain d’Eauze, souscrit les actes du concile tenu à Orléans le 10 juillet 511 (1). — Mentionné comme évêque de Toulouse par Cesare Baronio (2). — Écarté prudemment, suite à une correction de la souscription conciliaire due à Jacques Sirmond (3), par Guillaume de Catel (4). Retenu comme évêque d’Eauze par les frères Sainte-Marthe (5), les auteurs de la troisième Gallia Christiana (6), Louis-Clément de Brugèles (7), Adrien Salvan (8), Louis Duchesne (9), etc.

 

1 Leontius episcopus eclesiae Elosanae metropolis subscripsi. M.G.H. 1893, p. 11 ; cf. p. 9-14 = DE CLERCQ 1963, p. 15 ; cf. p. 13-19 = GAUDEMET, BASDEVANT 1989 (I), p. 90. Sur le concile d’Orléans, voir HEFELE ; LECLERCQ 1908 (II-2), p. 1005-1015. 2 BARONIO 1588/1593. 3 SIRMOND 1614. 4 CATEL 1633, p. 835, 915, 949. 5 G.C.2 1656, p. 674. 6 G.C.3 1716, c. 969 – G.C.3 1785, c. 6. 7 BRUGÈLES 1746, Première partie, p. 43-44. 8 SALVAN 1856, p. 216. 9 DUCHESNE 1900, p. 95. 

 

Magnulfe … 23 octobre (?) 585 …

Magnulfus ; (‘‘Manulfus’’, ‘‘Maginulfus’’, ‘‘Aginulfus’’). — Évêque de Toulouse, s’oppose au début de 585 à Gondovald (ou Gondebaud), soi-disant fils du roi des Francs Clotaire Ier (558-561), qui s’est fait acclamer roi à la fin de 584. Molesté, dépouillé et exilé, Magnulfe recouvre son évêché après la mort du prétendant (585) (1). Se fait représenter au concile tenu à Mâcon en 585 (2), peut-être le 23 octobre (3).

 

1 GRÉGOIRE DE TOURS, Historia ecclesiastica Francorum, livre VII, chapitres 27 et 32 = P.C.C. 1849 (LXXI), c. 431-432, 437 = M.G.H. 1885, p. 307, 313 || AYMOIN DE FLEURY, Historia Francorum, livre III, chapitre 68 = P.C.C. 1853 (CXXXIX), c. 740-742. 2 Item missi episcoporum qui in ea synodo subscripserunt. […] Magnulfi episcopi a Tolosa. M.G.H. 1893, p. 173 = DE CLERCQ 1963, p. 249 = GAUDEMET, BASDEVANT 1989 (II), p. 482. Sur le concile de Mâcon, voir HEFELE ; LECLERCQ 1909, p. 208-214. 3 La date du 23 octobre a été conjecturée d’après Grégoire de Tours (GRÉGOIRE DE TOURS, Historia…, livre VIII, chapitre 7 = P.C.C. 1849 (LXXI), c. 453 = M.G.H. 1885, p. 330).  

 

Menas

Menas, Mena, Menna ; (‘‘Mennas’’). — Évêque de Toulon destinataire d’une lettre du pape Grégoire Ier le Grand (590-604) datée de juin 601 (1). — Confondu avec un contemporain homonyme, évêque de Telese en Campanie, mentionné dans deux autres lettres de Grégoire Ier datées de juillet 599 (2) et de novembre 602 (3). Retenu comme ‘‘archevêque de Toulouse’’ par François de Harlay (4), comme évêque de cette ville par Claude Robert (5), Guillaume de Catel (6), les frères Sainte-Marthe (7), Simon de Peyronet (8), etc, mais écarté par Denis de Sainte-Marthe (9), Claude Devic et Joseph Vaissete (10), ainsi que par les auteurs de la troisième Gallia Christiana (11). Admis dubitativement par Alexandre Du Mège (12).

 

1 GRÉGOIRE Ier, Epistolae, livre XI, lettre 58 ou 41 = P.C.C. 1849 (LXXVII), c. 1176-1179 (LVIII) = JAFFÉ 1885, n° 1831 = M.G.H. 1899, p. 315 (41) = G.C.N. 1911, c. 27, n° 29. 2 GRÉGOIRE Ier, Epistolae, livre IX, lettre 113 ou 223 = P.C.C. 1849 (LXXVII), n° CXIII, c. 1043-1044 = JAFFÉ 1885, n° 1752 = M.G.H. 1899, p. 215 (223). 3 GRÉGOIRE Ier, Epistolae, livre XIII, lettre 6 ou 7 = P.C.C. 1849 (LXXVII), c. 1259-1261 (VI) = JAFFÉ 1885, n° 1871 = M.G.H. 1899, p. 371-373 (7). 4 HARLAY, Apolog. Evangel., livre II, chapitre 24 – Cf. G.C.1 1626, p. 155. 5 G.C.1 1626, p. 155. 6 CATEL 1633, p. 838. 7 G.C.2 1656, p. 675. 8 PEYRONET 1665, p. 269. 9 SAINTE-MARTHE, BESSIN 1705. 10 H.G.L.1 1730, p. 319 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 655-656. 11 G.C.3 1785, c. 8. 12 DU MÈGE 1844, p. 30. 

 

Willigisile ... 10 octobre 614 27 septembre 626 ...

Vuilligisilus, Vuigillisilus, Hiltigisilus ; (‘‘Willegiselus’’, ‘‘Willegisellus’’, ‘‘Villegiselus’’, ‘‘Clavigilisilus’’ ; ‘‘Villegiscle’’, ‘‘Willégiscle’’). — Évêque de Toulouse, souscrit les actes des conciles tenus à Paris, dans la basilique Saint-Pierre, le 10 octobre 614 (1), et à Clichy, dans la basilique Sainte-Marie de l’atrium de Saint-Denis, le 27 septembre 626 ou 627 (2).

 

1 Ex ciuitate Tholosa Hiltigisilus episcopus. […] Ex ciuitate Tolosa Vuigillisilus episcopus. M.G.H. 1893, p. 191, 192 = DE CLERCQ 1963, p. 281, 282 = GAUDEMET, BASDEVANT 1989 (II), p. 522, 524. Sur le concile de Paris, voir HEFELE ; LECLERCQ 1909, p. 250-254. 2 Ex ciuitate Tolosa Vuilligisilus episcopus. M.G.H. 1893, p. 201 = DE CLERCQ 1963, p. 297 = GAUDEMET, BASDEVANT 1989 (II), p. 544. Les actes du concile de Clichy ont été reproduits par Flodoard (FLODOARD, Historia Ecclesiae Remensis, livre II,


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 137

chapitre 5 = P.C.C. 1853 (CXXXV), c. 102-105 = M.G.H. 1881, p. 451 et suiv. = M.G.H. 1893, p. 203-206), qui place cette assemblée sous l’épiscopat de l’évêque de Reims Sonnatius, mais sans indication explicite précise ni de date ni de lieu, ce qui a pu laisser croire qu’elle s’était tenue à Reims (Cf. DUCHESNE 1889, p. 94 – Cf. DE CLERCQ 1936, p. 65-66 – Cf. DE CLERCQ 1963, p. 298 – Cf. PONTAL 1989, p. 175 – Cf. GAUDEMET, BASDEVANT 1989 (II), p. 527). Sur le concile de Clichy, voir HEFELE ; LECLERCQ 1909, p. 264-265 ; cf. p. 260-264. 

 

Sidoc

Sidocus, Senotus ; (‘‘Sedocus’’, ‘‘Seducus’’, ‘‘Seducius’’, ‘‘Sedutius’’, ‘‘Senocus’’, ‘‘Senotius’’). — Fils de Palladius. — Évêque d’Eauze, exilé en 626 ou 627 (1). Souscrit les actes du concile tenu à Clichy, dans la basilique Sainte-Marie de l’atrium de Saint-Denis, le 27 septembre 626 ou 627 (2). — Retenu comme ‘‘évêque de Toulouse’’, sur la foi de textes défectueux, par Guillaume de Catel (3), les frères Sainte-Marthe (4) et Simon de Peyronet (5). Rétabli comme évêque d’Eauze par Thierry Ruinart (6), Denis de Sainte-Marthe et les continuateurs de la troisième Gallia Christiana (7).

 

1 Eo anno Palladius eiusque filius Sidocus, episcopi Aelosani [sic], incusante Aighynane duci, quod rebellione Wasconorum fuissent consciae, exilio retruduntur. [M.G.H.] ‘‘FRÉDÉGAIRE LE SCHOLASTIQUE’’, Chronicae, livre IV, chapitre 54 = P.C.C. 1849 (LXXI), c. 640-641 = M.G.H. 1888, p. 148 = DUCHESNE 1900, p. 95 || AYMOIN DE FLEURY, Historia Francorum, livre IV, chapitre 14 = P.C.C. 1853 (CXXXIX), c. 776. 2 Ex ciuitate Elosa Senotus episcopus. M.G.H. 1893, p. 201 ; cf. p. 203 = GAUDEMET, BASDEVANT 1989 (II), p. 544 || FLODOARD, Historia Ecclesiae Remensis, livre II, chapitre 5 = P.C.C. 1853 (CXXXV), c. 102 = M.G.H. 1881, p. 451 et suiv. = M.G.H. 1893, p. 203. 3 CATEL 1633, p. 838. 4 G.C.2 1656, p. 675. 5 PEYRONET 1665, p. 269. 6 RUINART 1699, p. 632 = P.C.C. 1849 (LXXI), c. 640-641 (n. j) – Cf. G.C.3 1785, c. 8. 7 G.C.3 1716, c. 970 – G.C.3 1785, c. 8. 

 

Érembert (saint) 657 / 678

Erembertus, Erimbertus, Ermbertus ; (‘‘Arembertus’’). — Frère de Gamard, et oncle de Namnacus et de Zachée. — Originaire de la villa de Viliolicors (Feuillancourt), propriété familiale située à Saint-Germain-en-Laye. — Fait profession au monastère de Fontenelle en Normandie sous l’abbatiat de son fondateur Wandrille (649-668). — Désigné comme évêque de Toulouse par le roi de Neustrie Clotaire III (657-673) et sa mère la reine Bathilde (+ 680) ainsi que par la voix populaire. — Regagne la Neustrie et dessert à Feuillancourt une basilique qu’il a fait construire en l’honneur de saint Saturnin de Toulouse. Se serait retiré à Fontenelle sous l’abbatiat de Lantbert (668 - vers 678 ?) (1). — Décédé à Fontenelle, plutôt ‘‘vers l’an 67I’’ (2) qu’après 687/688 (3). — Inhumé à Fontenelle dans la crypte de la basilique Saint-Paul (4). Transféré environ trente-trois ans après, le 30 avril 704 (?) (5), par Bain, abbé de Fontenelle et évêque de Thérouanne (701 - 708/710), dans l’abside de la même église, à l’emplacement auparavant occupé par le tombeau de saint Wandrille (6). Transféré à nouveau dans la chapelle Saint-Martin de l’abbatiale Saint-Pierre (7) le 1er juin 1027 (8). — Fêté le 14 mai (natalice) (9) et le 30 avril (translation) (10) (11). — Pris par Johann de Heidenberg et Arnold Wion pour un abbé de Fontenelle, et par le premier pour un ‘‘archevêque’’ de Toulouse (12).

 

1 Vita Eremberti episcopi Tolosani (probablement rédigée au commencement du huitième siècle et remaniée au neuvième) = CATEL 1633, p. 840-841 = A.S. Maii (III) = M.G.H. 1910, p. 652-656 – Cf. B.H.L. 1898-1899, p. 389 ; 1911, p. 108 ; 1986, p. 297. 2 H.G.L.1 1730, p. 347 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 707. Cette date, qui se déduit des Gesta abbatum Fontanellensium, composées entre 820 et 840, n’est pas bien assurée (voir ci-après, n. 5 et 6). 3 Les Vies amplifiées de trois saints de Fontenelle, Wandrille, Ansbert et Vulfram, interpolées au neuvième siècle, mentionnent Érembert à des dates qui paraissent bien tardives (M.G.H. 1910, p. 652 – DELARUELLE 1963, c. 694, 697). Notamment, la Vita Vulframni cite une donation datée de la quinzième année de Thierry III (687/688) qui aurait été confirmée par ‘‘sanctus Erembertus episcopus urbis Tolosae et monachus eiusdem coenobii Fontanellensis’’ ; cette ‘‘souscription’’ apparaît comme une addition de l’hagiographe (M.G.H. 1910, p. 663 ; cf. p. 652). 4 Vita Eremberti… || Gesta abbatum Fontanellensium (voir ci-après, n. 6). 5 La date de 704 demeure incertaine. M.G.H. 1910, p. 652 (n. 5) – LAPORTE 1971, c. 917, 930. 6 Vita Eremberti… || Eodem uero in loco quo beatus Wandregiselus in praedicta [s]ancti Pauli apostoli requieuerat basilica, beatum Erembertum episcopum posuit, qui antea in inferiori loco eiusdem aecclesiae subter arcubus tumulatus annos plus minusue triginta tres requieuerat, die trigesimo post translationem praedictam [scilicet Wandregiseli, Ansberti et Vulframni, die XXXI. martii in ecclesiam sancti Petri factam], condiditque super eum repam argenteam decoratam. Gesta abbatum Fontanellensium, De Baino, 2 = M.G.H. 1910, p. 652 (n. 7) = LOHIER, LAPORTE 1936, p. 21 – DUCHESNE 1907, p. 308 – DELARUELLE 1963, c. 694. || In Gallia, Fontanella monasterio, translatio Ermenberti episcopi et confessoris. Martyrologium ‘‘Hieronymianum’’ (rédaction de Fontenelle, huitième siècle), 30 avril = DUCHESNE 1907, p. 308 (n. 2) = M.G.H. 1910, p. 655-656 (n. 5) = LAPORTE 1939, p. 1 = DELARUELLE 1963, c. 694. 7 Corpus uero praefati sancti pontificis Eremberti, de aecclesia sancti Pauli apostoli translatum, requiescit nunc in aecclesia sancti Petri apostoli, in oratorio sancti Martini pontificis. Vita Eremberti… = M.G.H. 1910, p. 656. 8 G.C.3 1785, c. 9 – Cf. LAPORTE 1971, c. 920. 9 A.S. Maii (III) – 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 138

Officia Sanctorum propria Ecclesiæ et dioecesis Tolosanæ 1744, 1750 – CARLES 1880, p. 81-82. 10 ‘‘Tolosæ sancti Eremberti miraculis clari.’’ WION 1595 (II), 30 avril = CATEL 1633, p. 839 – FERRARI 1625 – PEYRONET 1665, p. 270 – CARLES 1880, p. 82. 11 Pour d’autres dates, voir M.G.H. 1910, p. 652 (n. 6, 7), 653 (titres) – CARLES 1880, p. 82. 12 HEIDENBERG 1575, livre III, chapitre 227 ; livre IV, chapitre 229 – WION 1595 (II), 30 avril – Cf. CATEL 1633, p. 839.

 

‘‘Guidisalvus’’

Guidisaluus, Gundisaluus ; (‘‘Gondisaluus’’). — Personnage sans doute imaginaire qualifié ‘‘archevêque de Toulouse’’ par Bernardin de Bustis (1) et admis comme tel par Ferdinand Quirin, qui le place dans la seconde moitié du septième siècle (2). Mentionné très dubitativement par Guillaume de Catel, qui paraît enclin à le croire archevêque de Tolède (3). Considéré par Jean Baiole comme un évêque de Toulouse du cinquième siècle, wisigoth ‘‘mais Catholique & non Arrien’’ (4). Présumé évêque d’Eauze par les frères Sainte-Marthe (5) et les auteurs de la troisième Gallia Christiana (6).

 

1 BUSTIS 1494, ‘‘Office de la Conception de nostre Dame’’ [dédié au pape Sixte IV (1471-1484)] = CATEL 1633, p. 949. 2 QUIRIN, De Conceptione B. Mariæ Virginis, canon 35, n° 7 – Cf. CATEL 1633, p. 949-950 = ? = SALASAR, Liber de Conceptione Beatæ Virginis, canon 35, n° 7 – Cf. BAIOLE 1644, p. 151. 3 CATEL 1633, p. 949-950. 4 BAIOLE 1644, p. 151. 5 G.C.2 1656, p. 674. 6 G.C.3 1785, c. 6.

 

Germier (saint) … 694/695 …

Germerius ; (‘‘Geremarus’’). — Saint personnage mentionné comme titulaire d’une église cédée en juillet 948 au monastère Saint-Pierre de Lézat (1) et située près de Muret (2). — Peut-être originaire du hameau de Castennec, dans le Morbihan (3). Présenté par sa Vie (4), rédigée probablement par un religieux de l’abbaye de Lézat dans le dernier quart du onzième siècle ou la première moitié du douzième (5), comme natif de la cité de Jérusalem (ou d’Angoulême ?) (6). — Consacré évêque de Toulouse, dans la cathédrale de Paris, par l’évêque de Paris Tornoald (693/694 - 718/719) (7). Reçoit du roi des Francs Clovis III (691-695), et non pas de Clovis Ier (481-511) (8), donation du territoire d’Ox, près de Muret (9), et de trésors énumérés dans un acte chyrographe muni du seing de l’anneau royal. Fonde à Ox une église dédiée à saint Saturnin ainsi qu’un monastère où il consacre un autel à saint Martin (10). — Enseveli vraisemblablement dans l’église Saint-Sernin, qui deviendra Saint-Germier-le-Vieux (11). À une date comprise entre le milieu du douzième siècle et le début du quinzième, son corps est transféré dans l’église du nouveau prieuré de Saint-Germier construite à Muret peu avant 1155 (12) et consacrée le samedi 18 août 1156 (13). Ses reliques y sont reconnues le samedi 13 août 1407, le dimanche 14 juin 1450 et en 1489 (14). Apportées avant 1547 dans l’église paroissiale Saint-Jacques de Muret, elles y sont visitées en 1596, 1615, 1639, etc. (15). — Fêté le 16 mai (16), depuis le milieu du onzième siècle au moins (17), et non pas le ‘‘12’’ (18) (19).

 

1 […] ecclesia que est fundata in honore sancti Germerii […]. Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, nos 303, 325, 1587, 1736. 2 L’église Saint-Germier d’Ox (1028 : […] in atrio Sancti Germerii qui uocatur d’Vx […]. Cartulaire de Lézat, n° 307), dite Saint-Germier-le-Vieux à partir du milieu du douzième siècle (1155 : […] uetus ecclesia Sancti Germerii […]. Cartulaire de Lézat, n° 1647 || 1510 : una Gleysa que es apellada la Gleysa de Saint-Germier lou Vielh – 1669 : ‘‘l’Eglise de Saint-Germier-le-Vieux’’. FONS 1858, p. 16-17), fut détruite sous la Révolution et ses derniers vestiges disparurent avant 1830. Elle s’élevait à deux km environ à l’ouest de Muret, à proximité du croisement des chemins de Seysses à Ox et Lavernose (ancienne voie romaine, actuelle D 15) et de Muret à Lamasquère (actuelle D 19) (FONS 1852, p. 131-132, 134 – SALVAN 1856, p. 230-231 – FONS 1858, p. 16-18 – DOUAIS 1890, p. 43, 45 – COPPOLANI, AREC 31 1997, p. 97). À ce carrefour fut érigée au dix-neuvième siècle la ‘‘Croix de Saint-Germier’’ (SALVAN 1856, p. 231 – FONS 1858, p. 17-18), dans le socle maçonné de laquelle furent remployés deux fragments de couvercle de sarcophage paléochrétien en marbre (AURIOL 1909, p. 472-475 – DEROO, DURLIAT, SCELLES 1987, n° 298, p. 175-176 ; pl. CXLV – COPPOLANI, AREC 31 1997, p. 97). 3 AUBERT 1984, c. 982. 4 Vita sancti Germerii (rédaction originelle du onzième ou douzième siècle) = Toulouse, manuscrit perdu = A.S. Maii (III) = SALTET 1901, p. 13-20 || De territorio et monasterio Ducorum et ecclesia sancti Saturnini (extrait d’une version amplifiée ; transcrit en mai 1245 de uita S. Germerii que scripta erat in quodam libro monasterii Lesatensis, in quo multe uite sanctorum scripte continebantur) = Cartulaire de Lézat, n° 1584 = DOUAIS 1890, p. 91-95 – Cf. CATEL 1633, p. 837 || Vita sancti Germerii (version amplifiée) = Toulouse, B.M., manuscrit 477 (début du quatorzième siècle), f. 162 v° - 165 v° = DOUAIS 1890, p. 81-91 || BERNARD GUY, Vita sancti Germerii (résumé de la version amplifiée) = Toulouse, B.M., manuscrit 450, f. 227 r° - 228 r° = DOUAIS 1890, p. 95-99 || BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 r° (P), f. 247 v° (T) (résumé) = DOUAIS 1890, p. 100-101 || BERNARD GUY, Speculum sanctorale, IV (résumé de la version amplifiée) = Toulouse, B.M., manuscrit 481, f. 71 v° - 72 r° || Cf. Cf. BERTRAND 1515, f. xiiii v° - xv r°, xlvi r° || Cf. B.H.L. 1898-1899, p. 520 ; 1900-1901, p. 1354 ; 1911, p. 148 ; 1986, p. 391. 5 H.G.L.1 1730, p. 270, 672-673 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 577 ; 1875 (II), p. 150-152 – SALVAN 1856, p. 226, 227, 229 – DOUAIS 1890, p. 79 – SALTET 1901, p. 23-27. 6 A.S. Maii (III) – H.G.L.1 1730, p. 672 = H.G.L.3 1875 (II), p. 150, 151 – DOUAIS 1890, p. 18. 7 DUCHESNE 1900, p. 469. 8 Cf. SALTET 1901, p. 27-31. 9 Sur l’identification de ce lieu, voir : FONS 1852, p. 133-134 – FONS 1858, p. 16, 17 – DOUAIS 1890, p. 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 139

42-44 – SALTET 1901, p. 11 – COPPOLANI, AREC 31 1997, p. 97. 10 L’église Saint-Martin d’Ox (1000/1100 : […] ecclesia que dicitur Sancti Martini de Ocs […]. Cartulaire de Lézat, n° 1668), confondue à tort (Vita sancti Germerii (version amplifiée et résumés) – DOUAIS 1890, p. 44-45) avec l’église Saint-Martin de ‘‘Rozinhac’’ (Cf. SALTET 1901, p. 11-12 – Cf. COPPOLANI, AREC 31 1997, p. 69), s’élevait à proximité immédiate de Saint-Germier-le-Vieux (Cf. SALVAN 1856, p. 230 – FONS 1858, p. 42 (n. 1) – DOUAIS 1890, p. 51 – Cf. COPPOLANI, AREC 31 1997, p. 69). Quant à l’église Saint-Sernin, confondue à tort (SALVAN 1856, p. 230) avec la chapelle Saint-Sernin sise au pied du château de Muret (Cf. FONS 1852, p. 129-130, 134-135 – Cf. FONS 1858, p. 42 (n. 1) – Cf. COPPOLANI, AREC 31 1997, p. 71-72), il s’agit de l’église qui prit ensuite le nom de Saint-Germier (le-Vieux) (H.G.L.3 1876 (IV-2), p. 709 ; cf. p. 708). 11 Sextus sanctus Germerius, et iacet iuxta uillam de Murrello. ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 165-166 || Vita S. Germerii, urbis Tholose episcopi, cuius corpus in uico qui uulgariter Dux uocatur requiescit. Toulouse, B.M., manuscrit 477, f° 162 r° || [Vita] sancti Germerii, urbis Tholosane episcopi, cuius corpus in uico qui uulgariter Dux uocatur requiescit. BERNARD GUY, Vita sancti Germerii, f. 227 r° (T) || Corpus sancti Germerii fertur esse in quadam ecclesia prope Murellum, in uico qui antiquitus Dux uulgariter uocabatur, quamuis eius tumulus ibidem minime ostendatur. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 r° (P) – Cf. CATEL 1633, p. 837 – Cf. H.G.L.1 1730, p. 270 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 577 – Cf. H.G.L.3 1876 (IV-2), p. 709 – Cf. DOUAIS 1890, p. 45-46, 65. 12. […] ecclesia [Sancti Germerii] illa que nouiter constructa erat iuxta castellum de Murello […] Cartulaire de Lézat, n° 1647. L’église ‘‘Saint-Germier-lez-Muret’’ s’élevait dans un faubourg situé à l’ouest de Muret, sur la rive gauche de la Louge (FONS 1852, p. 131, 132 – FONS 1858, p. 18 – DOUAIS 1890, p. 45 – COPPOLANI, AREC 31 1997, p. 72). 13 […] Anno ab incarnatione Domini M°. C. L°. VI°. […] Facta dedicatione [huius] altariialtaris > et ecclesie in mense augusti, XII°XV° > kl. septembris [feria] VIIa, regnante Lodoico rege Francorum. DOUAIS 1890, p. 101. 14 DOUAIS 1890, p. 102-105 – GALEY 1996, p. 325. 15 H.G.L.1 1730, p. 270 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 578 – DOUAIS 1890, p. 104-127 ; cf. p. 66. 16 Cuius celebritas agitur .XVII°. kalendas iunii. BERNARD GUY, Vita sancti Germerii, f. 227 r° (T) || Cuius celebritas est .XVII°. kalendas iunii. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 r° (P) || Privilèges du lieu de Merville. Registre de Merville, N° 68, f. 1/6 (manuscrit du château de Merville ; calendrier de la seconde moitié du quatorzième siècle) – DOUAIS 1891, p. 1 || Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 165, 177 || Liber missalis ad usum ecclesie metropolitane S. Stephani Tholose 1540 – Breviarium secundum consuetudinem ac ritum insignis Ecclesiæ Tolosanæ Sancti Stephani 1553 – Officia Sanctorum propria Ecclesiæ et dioecesis Tolosanæ 1647, 1679, 1697, 1724, 1744, 1750 – PEYRONET 1665, p. 269 || A.S. Maii (III) – CARLES 1880, p. 82-83 – DOUAIS 1890, p. 131-132 et passim. 17 Cf. Cartulaire de Lézat, n° 1649. 18 CATEL 1633, p. 836 – G.C.2 1656, p. 674 – G.C.3 1785 – Cf. PEYRONET 1665, p. 269. 19 À la suite d’une postulation du diocèse de Toulouse adressée à Rome le 5 mars 1938, un décret de la Sacrée Congrégation des Rites en date du 5 janvier 1939 a réduit la fête de saint Germier du rite double majeur au rite double mineur ordinairement suivi pour les fêtes des évêques de Toulouse (DELARUELLE 1939, p. 9).

 

Silvin (saint)

Siluinus, Syluinus. — Originaire du pays de Toulouse (1). — Évêque missionnaire au pays des Morins, considéré par suite comme évêque de Thérouanne (2). — Décédé au monastère Saint-Silvin d’Auchy en Artois (3) pendant l’épiscopat d’Erkembode, abbé de Sithiu (Saint-Bertin, à Saint-Omer) et évêque de Thérouanne, donc entre 720 et 734 (4), plutôt qu’en ‘‘715’’ (5), ‘‘le I7 de février vers 7I7’’ (6) ou le ‘‘15 février 718’’ (7). — Enseveli à l’abbaye d’Auchy, où on lui érige un très riche mausolée (8). Transféré au début du neuvième siècle à Herstal, près de Liège, puis à Dijon, en 840, ensuite au monastère de Bèze en Bourgogne, son corps est apporté en 951 à l’abbaye de Saint-Bertin par le comte de Flandre Arnould Ier (918-965) (9) ; placé dans une nouvelle châsse le 5 septembre 1088 (10), il fait l’objet d’une reconnaissance le 5 août 1516 (11). — Fêté le 17 février (12). — Considéré comme ‘‘évêque de Toulouse’’ par le Martyrologe romain (13) et celui de l’Ordre de saint Benoît (14), comme ‘‘archevêque de Toulouse’’ par Jean van der Meulen (15). Confondu avec Silve (16) par Claude Robert (17). Retenu comme évêque de Toulouse par Guillaume de Catel (18) et Simon de Peyronet (19), mais écarté par Jean Mabillon (20), Claude Devic et Joseph Vaissete (21), ainsi que par les auteurs de la troisième Gallia Christiana (22).

 

1 Vita sancti Sylvini episcopi et confessoris = CATEL 1633, p. 842-847 – Cf. B.H.L. 1900-1901, p. 1121-1122 ; 1986, p. 791. 2 H.G.L.1 1730, p. 386 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 772-773 – Cf. SALVAN 1856, p. 283-284 – B.H.L. 1900-1901, p. 1121. 3 Vita… = CATEL 1633, p. 846. 4 COOLEN 1963, c. 722. 5 VAN DER MEULEN 1595 = CATEL 1633, p. 842. 6 H.G.L.1 1730, p. 386 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 773. 7 SALVAN 1856, p. 284. 8 Vita… = CATEL 1633, p. 846. 9 Chronicon monasterii Besuensis || JEAN D’YPRES, Chronicon monasterii Sancti Bertini || CATEL 1633, p. 842 – PEYRONET 1665, p. 270 – SALVAN 1856, p. 284-285. 10 HAIGNERÉ 1886, n° 86, p. 33. 11 SALVAN 1856, p. 285. 12 Vita… = CATEL 1633, p. 842 || ‘‘In pago Taruanensi Sancti Siluini Episcopi Tolosani.’’ Martyrologium Romanum = CATEL 1633, p. 841 || WION 1595 (II) = CATEL 1633, p. 841 || VAN DER MEULEN 1595 = CATEL 1633, p. 842 – Cf. PEYRONET 1665, p. 270 || Sancti Silvini, episcopi Tolosani. Officia Sanctorum propria Ecclesiæ et dioecesis Tolosanæ 1647, 1679, 1697, 1724, 1744, 1750 || Sancti Silvini, Tolosæ nati. Breviarium Tolosanum 1770 || Proprium Sanctorum du diocèse d’Amiens 1871 – CARLES 1880, p. 35, 82. 13 Voir la note précédente. 14 ‘‘Decimo tertio Calendas Martij in pago Teruanensi sancti Siluini Teruanensis, Tolosanæ Ciuitatis[,] Episcopi admirandæ pietatis.’’ Martyrologium Ordinis S. Benedicti = WION 1595 (II) = CATEL 1633, p. 841. 15 VAN DER MEULEN 1595 = CATEL 1633, p. 842. 16 Voir ci-dessus, p. 134. 17 G.C.1 1626, p. 155. 18 CATEL 1633, p. 841-847. 19 PEYRONET 1665, p. 270. 20 MABILLON 1704, p. 3. 21 H.G.L.1 1730, p. 386 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 773. 22 G.C.3 1785, c. 9.


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 140

 

Éric ... 19 mai 785 – 27 juin 788 (?) ...

Arricho, Arruso, Ericius, Hartrichus ; (‘‘Arrichus’’, ‘‘Arichius’’, ‘‘Arricius’’, ‘‘Aricius’’, ‘‘Aruzo’’ ‘‘Hartricho’’). — Évêque de Toulouse, souscrit l’acte de fondation du monastère Saint-Sauveur de Charroux, établi par le comte de Limoges Roger et son épouse Eufrasie le 19 mai 785 (1). Signe les actes du concile tenu à Narbonne le 27 juin 788 (?) (2). Figure parmi les cinq évêques destinataires d’une lettre de Charlemagne datable de 784/800 (3). — Son épitaphe (4) inscrite sur une dalle de pierre (5) est conservée depuis le dix-neuvième siècle au château de Foix (6) :

+ HIC REQVIESCIT

ARRICHO EP(ISCOPV)S

BONE MEMORIVS

ROGO N(O)N ME INQVIETIS.

 

1 In nomine sancti Salvatoris, sub die XIIII. kal. Junii regni domini nostri Caroli gloriosi regis sub anno quinto, regnante filio suo domino nostro LODOICO rege Aquitanorum, […] ROTGERIUS comes & conjux sua EUFRASIA. […] Amen. S. ROTGERII comitis, qui hoc testamentum fieri jussit. S. EUFRASIÆ. S. ERICII episcopi Tolosanæ sedis. […] MABILLON 1704, Appendix, n° XXIX, p. 711-713 (Ex archivo Carrofensi.) ; cf. p. 271 – DUCHESNE 1907, p. 308. 2 ‘‘Anno incarnationis Dominicæ septingentesimo octuagesimo octauo, indictione duodecicima vndecima >, gloriosissimo quoque Domino Imperatore Carolo regnante, anno vigesimo tertiovigesimo >, quinto Calendas Iulij, […] Ego Arruso [Arricho BALUZE] Tolosanæ Sedis Episcopus confirmaui […]’’ (CATEL 1633, p. 743, 744). CATEL 1633, p. 743-744 || Paris, B.N.F., collection Baluze, CCCLXXIV, f. 93 – BALUZE 1669, p. 265 – H.G.L.1 1730, n° VI, c. 26-28 = H.G.L.3 1875 (II), n° 9, c. 54-57. Sur le concile de Narbonne, voir : HEFELE ; LECLERCQ 1910, p. 1025-1027 – DUCHESNE 1907, p. 308 ; cf. p. 373 – GRIFFE 1933, p. 94-95, 96 (n. 1), 97 (n. 2), 123 (n. 1), 241, 244, 246-251. 3 Carolus, divina misericordia rex Francorum et Langobardorum ac patricius Romanorum, Hiltibaldo [Coloniensi], Maginharto [Rothomagensi], Agino [Bergomensi], Gerhobo [Eisterensi], Hartricho [Tolosano], sanctis episcopis. […] CHARLEMAGNE, De gratia septiformis Spiritus = MABILLON 1685, p. 312 = P.C.C. 1851 (XCVIII), n° XIV, c. 914-917 = Cf. DUCHESNE 1900, p. 209 – Cf. DUCHESNE 1907, p. 308. 4 CASTELLANE 1841, p. 266-267 ; pl. hors-texte I, n° 5 – DU MÈGE 1844 (III), p. 53 – CÉNAC-MONCAUT 1860, p. 518 – CAYRE 1873, p. 65 – LAURIÈRE 1884, p. 120-122 – ANONYME 1884, p. 646 – ANONYME 1886, n° 1, p. 28 – DESCHAMPS 1929, p. 13 – C.I.F.M. 1982 (8), n° 3, p. 10-11 ; pl. II, fig. 3. 5 24,4 cm x 20,7 cm. 6 L’épitaphe d’Éric a été située par le marquis de Castellane dans la ‘‘Bibliothèque du collége de Foix’’ (CASTELLANE 1841, p. 266), par le chevalier Du Mège dans la ‘‘bibliothèque du château de Foix’’ (DU MÈGE 1844 (III), p. 53) et par l’abbé Cayre dans la ‘‘bibliothèque de Foix’’ (CAYRE 1873, p. 65) ; elle se trouve aujourd’hui dans le musée, au troisième étage de la tour ronde.

 

Aluso

Luzo ; [Alucco, Luso, Aleso]. — Mentionné parmi les amis défunts de l’Église de Besançon dans un vieux missel manuscrit de la métropole Saint-Étienne cité par Jean-Jacques Chifflet (1). — Retenu comme évêque de Toulouse par Claude Robert (2) et présumé le même que ‘‘Arruso’’ (3) par les frères Sainte-Marthe (4). Identifié par Denis de Sainte-Marthe comme étant un archevêque de Tarantaise (5) de la seconde moitié du neuvième siècle (6).

 

1 CHIFFLET 1618, 2e partie, p. 137. 2 G.C.1 1626, p. 155. 3 Voir la notice précédente. 4 G.C.2 1656, p. 676. 5 G.C.3 1785, c. 9. 6 Cf. GAMS 1873, p. 829 – Cf. DUCHESNE 1907, p. 245 (n. 4). 

 

‘‘Firmin’’

Firminus. — Personnage imaginaire présenté comme ‘‘évêque de Toulouse’’ dans un acte apocryphe relatant la consécration de l’autel majeur de l’église du monastère Saint-Sauveur d’Aniane, qui aurait eu lieu vers 804, en présence de plus de trois cents évêques (2). — Admis comme évêque de Toulouse par Guillaume de Catel, mais avec de sérieuses réserves (3), et considéré comme douteux par les frères Sainte-Marthe (3) ainsi que par les auteurs de la troisième Gallia Christiana (4).

 

1 CATEL 1633, p. 847. Aucun souvenir de cette cérémonie ne se trouve dans les Annales (H.G.L.1 1730, n° I, c. 15-20 = H.G.L.3 1875 (II), n° 1, c. 1-12), ni dans le cartulaire d’Aniane (CASSAN, MEYNIAL 1900). Le faux en question peut voir été fabriqué dans la seconde moitié du onzième siècle, époque à laquelle furent falsifiés divers actes de l’abbaye (H.G.L.3 1875 (II), p. 564-566). 2 ‘‘Mais il faut aduoüer que cest acte n’est gueres authentique.’’ CATEL 1633, p. 847 ; cf. p. 849. 3 G.C.2 1656, p. 676. 4 G.C.3 1785, c. 9.

 

‘‘Nescius’’

Nescius, Nascius ; (‘‘Neseius’’, ‘‘Naseius’’, ‘‘Dasée’’). — Personnage imaginaire qui aurait souscrit en tant qu’‘‘archevêque de Toulouse’’ deux chartes de Charlemagne en faveur du monastère Saint-Denis en France datées de ‘‘811’’ et ‘‘813’’ (1). Mentionné comme ‘‘évêque de Toulouse’’ dans un récit fabuleux relatant le transfert par Charlemagne, de Constantinople à Aix-la-Chapelle, d’insignes reliques du Sauveur : un clou et la couronne (2). — Admis comme évêque de Toulouse par Guillaume de Catel, qui s’avoue perplexe et envisage la possibilité d’une ‘‘actualisation’’ du titre du prélat postérieurement à 1317 (3). Considéré comme douteux par les frères Sainte-Marthe (4) et les auteurs de la troisième Gallia Christiana (5). Assimilé à l’évêque de Toulouse Mantion (6) par Adrien Salvan (7).


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 141

 

1 DOUBLET 1625 – Cf. CATEL 1633, p. 848. 2 ‘‘Descriptio qualiter Carolus-Magnus clavum et coronam Domini à Constantinopoli Aquisgrani attulerit, qualiterque Carolus calvus hæc ad Sanctum-Dionysium retulerit.’’ = Grandes Chroniques de France, Charlemaines, livre III, chapitre 12 = PARIS 1837, p. 203 ; cf. p. 171 (n. 4) – DOUBLET 1625, livre IV, chapitre 3 – Cf. CATEL 1633, p. 848-849. 3 CATEL 1633, p. 848-849, 915. 4 G.C.2 1656, p. 676. 5 G.C.3 1785, c. 9. 6 Voir la notice suivante. 7 SALVAN 1856 p. 337-338, 497.

 

Mantion vers 820

Mantio ; (‘‘Mansio’’, ‘‘Mantius’’, ‘‘Mancius’’). — Évêque de Toulouse, se rend sur les confins des diocèses de Toulouse et de Cahors, où a eu lieu un grand combat d’oiseaux (1).

 

1 THÉODULFE D’ORLÉANS, Carmina, livre IV, pièce 7 = P.C.C. 1851 (CV), c. 341-343. La rédaction des poèmes du livre IV peut se placer entre avril 818, date de la déposition de l’évêque d’Orléans, et le 18 septembre 821, date de son décès à Angers.

 

Samuel … 5 avril 844 …

Samuhel, Samuel ; (‘‘Samuelis’’). — Évêque de Toulouse, sollicite du roi Charles II le Chauve (843-875) confirmation des privilèges d’immunité de la cathédrale Saint-Étienne et Saint-Jacques, ainsi que des monastères Sainte-Marie et Saint-Sernin de Toulouse ; le diplôme lui est délivré le 5 avril 844 (1). — Mis en scène dans un récit invraisemblable brodé autour de l’assassinat du duc de Septimanie Bernard (+ 844) (2).

 

1 […] [uir] uenerabilis Samuhel, Tolosane Æcclesie ciuitatis episcopus […] – […] uir uenerabilis Samuel, Tolosanae Aecclesiae ciuitatis episcopus […] Toulouse, A.D. 31, 101 H 268 (deux copies figurées : fin du onzième siècle ou début du douzième ; 1154 ou 1155*) = 101 H 1, f. 8 v° - 9 r° (cartulaire de Saint-Sernin ; dernier tiers du douzième siècle) = CATEL 1633, p. 24, 850 ; cf. p. 24 = CAUSSÉ 1872, pl. hors-texte – H.G.L.1 1730, n° LXIII, c. 82-83 = H.G.L.3 1875 (II), n° 104, c. 219-221 ; n° 116, c. 239 ; cf. p. 360, 362 = G.C.3 1785, Instrumenta Ecclesiæ Tolosanæ, n° I, c. 1-2 = DOUAIS 1887, n° 3, p. 6-7 = GALABERT, LASSALLE 1912, XIIe siècle, pl. II, n° 6 ; pl. III, n° 1 ; p. 9-10, 11-12 = GALABERT 1914, p. 185-214 = GIRY, PROU, TESSIER 1943, n° 33, p. 88-91. 2 BORREL 1649, p. 12 et suiv. – H.G.L.1 1730, p. 538-539 = H.G.L.3 1874 (I-2), p. 1041-1042 – H.G.L.1 1730, p. 706-707 ; n° LXIV, c. 83 = H.G.L.3 1875 (II), p. 224-225 ; n° 117, c. 239-241.

 

Salomon ... 859/860 ...

Salomon ; (‘‘Salomonis’’). — Évêque de Toulouse, érige en paroissiale l’église Saint-André nouvellement fondée à Mauressac (1), dans son diocèse, par Ermentrude et son fils Effroy (2). L’acte unique constatant l’ensemble de ces dispositions, qui est le document le plus ancien transcrit dans le cartulaire de l’abbaye de Lézat, est daté du jeudi 30 décembre et de la vingtième année du règne de Charles. Il doit s’agir d’un roi de France, Charles II le Chauve ou Charles III le Simple, respectivement reconnus en Aquitaine en 839 et en 900, plutôt que du roi d’Aquitaine Charles l’Enfant, couronné en octobre 855 et décédé en 867. On peut conjecturer quelque erreur sur l’un des quantièmes, le 30 décembre tombant un jeudi en 857 (3) ou en 902 (4), et un samedi en 859 (5), ou bien supposer que la fondation de l’église et sa dotation ont précédé de quelque temps l’institution de la paroisse et la délimitation de son territoire.

 

1 Canton d’Auterive, arrondissement de Muret, Haute-Garonne. 2 […] ego, Ermentrudes, deuota, et filius, Egofredus, tradimus uel concedimus iure perpetuo possidendas, ut meritis precibusque sanctorum semper una [cum] consensu Tholosani episcopi asignato idoneus constituatur minister […] Acta stipulatio a nobis est .III. kal. ianuari, sub die feria .Va. Ego, Salomon, episcopus sedis Tholose, concedo ibi parrochiam per fines et loca […] ego, Ermentrudes, et filius, Egofredus, et Salomon, episcopus, concedimus istam parrochiam, neminem contradicentem, anno .XX. Karlo regnante. S. Ermentrudes, deuota, S. Egofrede, qui dota ista scribere uel firmare rogauerunt. […] S. Salomon, dono Dei episcopus Tholosanus. S. Erimanni, archidiaconus. Benedictus, presbiter, rogatus scripsit. Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1108 = H.G.L.3 1875 (II), n° 152-LXXXIII (II), c. 312-313 – H.G.L.1 1730, n° LXXXIII [II], c. 106 (analyse) – H.G.L. 3 1875 (V), n° I, c. 1726 (analyse). 3 G.C.3 1785, c. 10 (‘‘III cal. Januarii, fer. V., anno XX Carolo regnante, Christi 857’’). 4 OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXIV ; 1987, p. 83 (‘‘[859 ou 902], 30 décembre’’ - ‘‘Il faudrait alors lire anno X, ce qui conviendrait pour l’année 902, dixième du règne de Charles le Simple dont la lettre dominicale est bien C.’’). 5 H.G.L.1 1730, c. 106 ; cf. c. 105 (‘‘ANN. 859’’) – H.G.L.3 1875 (II), c. 312 (‘‘An 859 30 décembre’’) – H.G.L. 3 1875 (V), c. 1726 (‘‘30 décembre 859’’) – OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXIV ; 1987, p. 83.

 

Hélisachar ... 3 novembre 862 – 863 ...

Elizachar, Elisachar, Helisacar, Helisachar, Helisagar ; (‘‘Isachar’’). — Évêque (de Toulouse, et non pas de ‘‘Rodez’’), souscrit l’acte de fondation du monastère Saint-Sauveur de Vabres en Rouergue par Raymond, comte et marquis de Toulouse et de Rouergue, et son épouse Berthe, acte daté du 3 novembre 862 (1). Mentionné dans un récit


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 142

de la fondation de cette abbaye (2). Se rend en 863 ou 864 (3) au monastère Saint-Benoît de Castres en Albigeois pour vénérer des reliques récemment apportées d’Espagne et considérées comme étant celles de saint Vincent de Saragosse (4). — Dédoublé par Antoine Bonal (5) et Adrien Salvan (6). Écarté de la liste épiscopale de Rodez par Louis Bousquet (7), Antoine Débat (8), Jean Dufour (9) et Étienne Fournial (10).

 

1 […] Facta cessione ista tertio nonas nouembris, anno uicesimo tertio Karolo rege regnante. Signum Ramundo comiti et marchioni. Signum Berteitz uxori eius qui cessionem istam fieri uel adfirmare rogauerunt. Signum Bernardo comiti filii eorum. S. Fulquando filii eorum. S. Odoni. S. Elizachar ]Ruthenensis[ [interpolation dans le cartulaire] episcopus subscripsi. […] Cartulaire de Saint-Sauveur de Vabres = CATEL 1623, p. 69-70 = H.G.L.1 1730, n° LXXXVII, c. 111-113 = H.G.L.3 1875 (II), n° 160, c. 329-331 = P.C.C. 1853 (CXXXII), c. 785-786 = BONAL ; RIGAL 1935, p. 526-530 ; cf. p. 523 = FOURNIAL 1989, n° 3, p. 36-28. 2 Cartulaire de Vabres = CATEL 1623, p. 70-71 = H.G.L.1 1730, n° LXXXVI, c. 109-111 = H.G.L.3 1875 (II), n° 159, c. 313-328 = P.C.C. 1852 (CXV), c. 1401-1402 (n.) = P.C.C. 1853 (CXXXII), c. 781-786 = FOURNIAL 1989, n° 1, p. 24-26 (récit composé au début du douzième siècle). 3 Le pèlerinage de l’évêque, accompagné d’un groupe de diocésains, est de peu antérieur au siège de Toulouse par les Normands, en 864 (Cf. CALMETTE 1917, p. 153-174). 4 AYMOIN DE SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS, Historia inventionis sive translationis beati Vincentii levitæ et martyris, livre II, chapitre 9 = P.C.C. 1852 (CXXVI), c. 1021-1022 – CATEL 1623, p. 71. 5 BONAL ; RIGAL 1935, p. 190-191 ; 522-523 – FOURNIAL 1989, p. 41 (n. 11). 6 SALVAN 1856, p. 403. 7 BOUSQUET 1946, p. 367. 8 DÉBAT 1977, p. 249. 9 DUFOUR 1989, p. 78 (n. 88). 10 FOURNIAL 1989, p. 41 (n. 11).

 

Bernon ou Bernard … 6 avril 883 – 17 novembre 892 …

Berno, Bernardus ; ‘‘Bernardus Bonus Homo’’. — Évêque de Toulouse, souscrit une donation de Berthe, veuve du comte de Toulouse Raymond, au monastère Saint-Sauveur de Vabres en Rouergue, acte datable du 1er ou du 6 avril 883 (1). Aurait participé à une assemblée tenue à Toulouse par l’archevêque de Narbonne Sigebode (…873-884…) et le duc d’Aquitaine ‘‘Richard’’ à l’injonction du roi Carloman (880-884) (2). Absent de son diocèse, ne peut assister, le dimanche 15 août 885, à la consécration pontificale de l’archiprêtre Théodard comme archevêque de Narbonne (+ 1er mai 893/896) (3). Participe au concile interprovincial tenu in villa que Portus dicitur, entre Maguelonne et Nîmes, le 17 novembre 892 (4). — Confondu avec l’évêque de Toulouse Bernard Bonhomme (5) par Bernard Guy (6), Nicolas Bertrand (7) et Claude Robert (8). Dédoublé par Guillaume de Catel, qui distingue ‘‘ Bernard’’ et ‘‘Berno ou Bernon’’ (9), et les frères Sainte-Marthe (10), mais considéré comme un personnage unique par Claude Devic et Joseph Vaissete (10) et les auteurs de la troisième Gallia Christiana (11).

 

1 ‘‘Facta haec donationis charta anno incarnationis Domini nostri Iesu Christi octingentesimo octuagesimo tertio, indictione tertia [ou quartaprima  >], Karlomandi iam regni Monarchiae j. jj. sub octauo Idus, & kal. Aprilis. […] F. < S. > Berno, Tolosae sedis Episcopus. […]’’ Cartulaire de Saint-Sauveur de Vabres = CATEL 1633, p. 852-853 = CATEL 1623, p. 78 = H.G.L.1 1730, n° CXI, c. 138-139 = H.G.L.3 1875 (II), n° 203-CXI, c. 405-407 – FOURNIAL 1989, n° 40, p. 128-130. 2 Vita sancti Theodardi, confessoris Christi atque pontificis Narbonensis = CATEL 1633, p. 751-757 – Cf. B.H.L. 1900-1901, n° 8045, p. 1165. Sur l’assemblée de Toulouse, voir HEFELE ; LECLERCQ 1911 (IV-2), p. 686-687. 3 Vita sancti Theodardi = CATEL 1633, p. 759. 4 Vita sancti Theodardi = CATEL 1633, p. 764. Sur le concile de Port, voir SCHRÖDER 1980, p. 122-135. 5 Voir ci-dessous, p. 148. 6 BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 r° (P). 7 BERTRAND 1515, f. xlvii r°. 8 G.C.1 1626, p. 155. 9 CATEL 1633, p. 852, 852-853. 10 H.G.L.1 1733, p. 528, 575 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 13, 99. 11 G.C.3 1785, c. 10.

 

‘‘Raymond’’

Raimundus, Raymundus. — Personnage imaginaire présenté comme ‘‘évêque de Toulouse’’ dans le récit apocryphe de la translation des reliques du martyr Antonin, qui aurait eu lieu en ‘‘887’’ (1). — Distingué d’un autre évêque fictif du même nom (2) par Guillaume de Catel (3), les frères Sainte-Marthe (4) et Simon de Peyronet (5). Assimilé par Catel (6), et par les auteurs qui l’ont suivi, au véritable évêque de Toulouse Raymond (7), récipiendaire d’un privilège du pape Jean XV (985-996) datable du mois de juin 992 (8). Rejeté par Claude Devic et Joseph Vaissete (9), mais encore retenu par Alexandre Du Mège (10), Jacques Ourgaud (11), Paul Ourliac et Anne-Marie Magnou (12).

 

1 BERNARD GUY, Speculum sanctorale – ‘‘anciens actes de la translation des reliques de sainct Antonin, lesquels se treuuent escrits à la main de lettre fort antique, dans la Bibliotheque des Peres S. Dominique de Tolose’’ = BERTRAND 1515, f. xxii v° - xxiii v° = B.H.L. 1898-1899, n° 576, p. 93 – G.C.1 1626, p. 155 – CATEL 1633, p. 621-622, 853 – Cf. A.S. Julii (II), p. 13 (n. 28) ; Septembris (I), p. 345 (n. 22) – Cf. H.G.L.1 1733, p. 528, 574-575 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 12-13, 98. 2 Voir ci-dessous, p. 144. 3 CATEL 1633, p. 862. 4 G.C.2 1656, p. 677. 5 PEYRONET 1665, p. 271. 6 CATEL 1633, p. 853-854. 7 Voir ci-dessous, p. 144. 8 JAFFÉ 1885, n° 3955 – CABAU 1992, p. 115-116. 9 H.G.L.1 1733, p. 528, 574-575 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 13, 98. 10 DU MÈGE 1844, p. 30 – Cf. DU MÈGE 1844 (III), p. 59 (n. 1). 11 OURGAUD 1865, p. 63 (n. 1). 12 OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXIV.


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 143

 

Armand … 31 octobre 904 – 2 janvier 922 …

Armanus, Ardmanus, Artmanus, Armannus, Armandus, Arimandus, Aridemandus, Ardemaldus ; (‘‘ARDINANUS’’, ‘‘Arnaud’’). — Mentionné pour la première fois comme évêque, sans indication de siège, dans un acte daté d’octobre 904 (1). Souscrit en tant qu’évêque de Toulouse une charte dont la confirmation est antérieure au 18 août 906 (2). — Nommé en dernier lieu comme évêque de Toulouse dans l’analyse d’un acte postérieur au 2 janvier 922 (3). — Incidemment dénommé ‘‘Arnaud’’ par Claude Devic et Joseph Vaissete (4). Pris pour un archevêque d’Auch par l’un des rédacteurs du catalogue épiscopal de cette cité (5). Présumé dubitativement par Paul Ourliac et Anne-Marie Magnou comme étant le même que l’archidiacre Erimannus cité dans une charte qu’ils datent de 859 ou de 902 (6).

 

1 CABAU 1991, p. 87. 2 CABAU 1991, p. 87 – SCHRÖDER 1980, p. 150-153 ; cf. 172-173. 3 CABAU 1991, p. 89. 4 H.G.L.1 1733, p. 72 = H.G.L.3 1872 (III), p. 120 ; cf. p. 877 (c. 2). 5 Cartulaire noir du Chapitre de Sainte-Marie d’Auch, n° I = DUCHESNE 1900, p. 93. 6 OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXIV ; 1987, p. 83. Voir ci-dessus, p. 141.

 

Hugues … 1er juillet 928 – 22 janvier 973 …

Vgo, Hugo, Vcus. — Issu de la famille des comtes de Carcassonne (1) ou, plus probablement, de celle des comtes de Toulouse : sans doute petit-fils de Raymond III Pons (+ vers 942), fils de Raymond IV (+ vers 975), et frère de Raymond V (+ vers 978) (2). — Mentionné comme évêque de Toulouse, sans que son siège soit toujours indiqué, dans une série de documents qui s’échelonnent du début du deuxième quart à la fin du troisième quart du dixième siècle (3). Paraît pour la première fois dans une lettre adressée au pape Jean X (914-928) antérieure au mois de juillet 928 (4). — Paraît en dernier lieu dans un acte datable du 22 janvier 973 (5). — Se serait tué à la chasse (6) avant le 8 mars 974, date à laquelle apparaît son successeur Isle (7). — Son testament (8) ne contient, comme ordinairement à son époque, aucune disposition au sujet de sa sépulture.

 

1 H.G.L.1 1733, p. 138-139 = H.G.L.3 1872 (III), p. 231. 2 Item nomina comitum Tolosanensium : Pontio accepit uxor Garsiae Sanzionis et genuit Regimundus. Regemundus genuit Regemundo qui occiderunt in Garazo et domnus Vcus episcopus qui se ipsum occidit in uenatione. Codex de Roda = LATOUR 1997, p. 338 ; cf. p. 346, 350, 354. 3 CABAU 1991, p. 89-92, 94-95 – CABAU 1992, p. 112-114. 4 CABAU 1991, p. 89. 5 CABAU 1991, p. 91. 6 Voir ci-dessus, n. 1. 7 Cf. CABAU 1991, p. 92. Voir ci-dessous, p. 143. 8 CABAU 1991, p. 91-92.

 

Raymond Aton

Raimundus Ato, (Raimundus). — Évêque mentionné, sans indication de siège, dans une notice relative à l’église Saint-Christaud (1) en Volvestre datable d’août 953 (2) ; dans cette hypothèse, la chronologie exclut qu’il puisse s’agir d’un évêque de Toulouse. — Présumé évêque d’un autre diocèse par Paul Ourliac et Anne-Marie Magnou (3).

 

1 Saint-Christaud, canton de Montesquieu-Volvestre, arrondissement de Muret, Haute-Garonne ; diocèse de Toulouse (puis de Rieux). 2 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 223 – CABAU 1991, p. 95. Cet acte a été rapporté au règne de Louis IV d’Outremer par Claude Estiennot (Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 12774 = Claude ESTIENNOT, Fragmenta historiæ Aquitanicæ manuscripta, XII, p. 319 et suiv.) et à celui de Louis VII le Jeune par Claude Devic et Joseph Vaissete (H.G.L.1 1733, p. 576 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 100-101). 3 OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXIV, 174.

 

‘‘Athon’’

Atho ; (‘‘Atto’’). — Personnage imaginaire présenté comme ‘‘évêque de Toulouse’’ dans une charte apocryphe prétendument rédigée en faveur du monastère Sainte-Marie d’Alaon en Aragon et datée du ‘‘8 février 973’’ (1). — Admis par Claude Devic et Joseph Vaissete (2), les auteurs de la troisième Gallia Christiana (3), Alexandre Du Mège (4), Adrien Salvan (5), et encore par Émile Mabille (6).

 

1 CABAU 1991, 95-96. 2 H.G.L.1 1733, p. 575 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 99. 3 G.C.3 1785, c. 11. 4 DU MÈGE 1844, p. 31 – DU MÈGE 1844 (III), p. 59-60. 5 SALVAN 1856, p. 464-465, 500. 6 H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 352. Émile Mabille a pourtant, à maintes reprises, dénoncé la fausseté de l’ensemble des chartes réputées provenir de l’abbaye d’Alaon (H.G.L.3 1872 (III), p. 170-171 (n. 8), etc.).

 

Isle ... 8 mars 974 – 1er juin 986 ...

Islus, Islo, Islonus, Isolus, Ysolus ; (‘‘Isollus’’, ‘‘Issolus’’, ‘‘Issus’’, ‘‘Zilius’’). — Mentionné comme évêque (de Toulouse) dans cinq documents (1) dont un seul indique son siège (2) et dont deux semblent fort suspects (3). Paraît pour la première fois dans un acte datable du 8 mars 974 (4). — Paraît en dernier lieu dans un acte datable de juin 986 (5). — Dédoublé par Guillaume de Catel (6), les frères Sainte-Marthe (7) et Simon de Peyronet (8), qui distinguent ‘‘isle’’ et ‘‘yssole’’, ‘‘Islo’’ ou ‘‘Islvs’’ et ‘‘Isollvs’’, mais considéré comme un seul et même évêque par Claude Devic et Joseph Vaissete (9), ainsi que par les auteurs de la troisième Gallia Christiana (10).


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 144

 

1 CABAU 1991, p. 92-93, 96. 2 CABAU 1991, p. 92-93. 3 CABAU 1991, p. 96. 4 CABAU 1991, p. 92. 5 CABAU 1991, p. 93. 6 CATEL 1633, p. 855-856, 859-861. 7 G.C.2 1656, p. 677, 678. 8 PEYRONET 1665, p. 271. 9 H.G.L.1 1733, p. 72, 574-575 = H.G.L.3 1872 (III), p. 120 ; 1872 (IV-1), p. 98, 99. 10 G.C.3 1785, c. 11.

 

Raymond … 28 juin 987 – 1er octobre 1010 …

Raimundus, Raymundus. — D’après son nom, très vraisemblablement issu de la famille des comtes de Toulouse et de Rouergue. — Mentionné comme évêque, sans indication de siège, dans une charte portant donation de biens situés dans le diocèse de Toulouse et datable du mardi 7/28 juin 987 (1), puis comme évêque de Toulouse dans la notice d’un concile assemblé au Puy-en-Velay vers la mi-octobre 994 (2). — Paraît en dernier lieu comme évêque de Toulouse dans un acte qu’il confirme après le 1er octobre 1010 et dont la mise en forme finale est datée du 18 novembre 1010 (3). — Tout à la fois assimilé et distingué par Guillaume de Catel (4), et conséquemment par la généralité des auteurs, à (de) deux évêques fictifs du même nom (5).

 

1 CABAU 1991, p. 93. 2 CABAU 1991, p. 93. Sur le concile du Puy, voir HEFELE ; LECLERCQ 1911 (IV-2), p. 870 (n. 1). 3 CABAU 1992, p. 116-117. 4 CATEL 1633, p. 853-854. 5 Voir ci-dessus, p. 142, et ci-dessous, p. 144.

 

Hugues 1010 / 1031

Vgo. — Évêque mentionné, sans indication de siège, comme ayant souscrit une charte relative à la vente de biens situés dans le diocèse de Toulouse, acte datable de la période 997-1031 (1). Peut avoir occupé le siège de Toulouse après 1010 et avant 1031.

 

1 […] Facta carta ista in mense ienoarii, sub die feria .IIIa., regnante Rotberto rege. S. Vgone episcopo et Adalgrimo et Vitale et Guillelmo et Geriberto et Atone et alia congregatio monachorum Sancti Petri qui carta ista scribere uel firmare rogauerunt et manibus illorum firmauerunt. […] Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 485.

 

‘‘Raymond’’

Ramundus. — Personnage imaginaire présenté comme ‘‘évêque de Toulouse’’ dans un décret conciliaire et une charte apocryphes fabriqués au douzième siècle par les chanoines de Saint-Sernin de Toulouse (1). — Distingué d’un autre évêque fictif du même nom (2), ainsi que du véritable évêque de Toulouse Raymond (3), par Guillaume de Catel (4), les frères Sainte-Marthe (5) et Simon de Peyronet (6).

 

1 CABAU 1991, p. 137-138. 2 Voir ci-dessus, p. 142. 3 Voir ci-dessus, p. 144. 4 CATEL 1633, p. 861-862. 5 G.C.2 1656, p. 678. 6 PEYRONET 1665, p. 271.

 

‘‘Pierre’’

Petrus. — Personnage imaginaire présenté comme évêque de Toulouse dans la chronique d’Adhémar de Chabannes (vers 988 – vers 1035), moine de Saint-Cybard d’Angoulême, à propos d’une expédition militaire menée postérieurement à 1017 contre les Sarrasins de l’Espagne du Sud ; cette mention correspond à l’une des nombreuses interpolations introduites dans le texte du chroniqueur par un affabulateur de la seconde moitié du douzième siècle (1). — Assimilé au véritable évêque de Toulouse Pierre Roger (2) par Claude Devic et Joseph Vaissete (3), les auteurs de la troisième Gallia Christiana, Alexandre Du Mège, Adrien Salvan, Émile Mabille, G. Cayre, etc. (4).

 

1 CABAU 1992, p. 132. 2 Voir ci-dessous, p. 144. 3 H.G.L.1 1733, p. 575, 576 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 99, 101. 4 Cf. CABAU 1992, p. 132 – Cf. CABAU 1998, p. 34 (n. 22).

 

‘‘Atus’’

Atus ; (‘‘Attus’’). — Mentionné comme évêque de Toulouse parmi les personnages réunis pour confirmer une charte du comte d’Astarac Guillaume, fils d’Arnaud, acte datable des années 1029-1035 (1). — Peut-être identique à l’évêque de Toulouse Pierre Roger (2), Petrus ayant pu être altéré en ‘‘Atus’’ lors de la transcription de l’acte.

 

1 Cartulaire noir du Chapitre de Sainte-Marie d’Auch, n° XLI – CABAU 1992, p. 132-133. 2 Voir la notice suivante.

 

Pierre Roger … 16 août 1031 – 27 août 1032 …

Petrus, Petronus ; Petrus Rogerius, Petrus Roggerius, Petrus Rogerii, Petrus Roggerii. — Issu très probablement de la famille des comtes de Carcassonne-Foix ou de celle des comtes de Comminges (1). — Mentionné comme évêque de Toulouse dans plusieurs documents s’échelonnant de novembre 1010 à juin 1035 (2), parmi lesquels une charte


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 145

datable du lundi 19 août 1028 ou 16 août 1031 (3) et un acte qu’il confirme entre le 27 août 1032 et le 23 juin 1035 (4). — Difficile à distinguer de son contemporain homonyme et vraisemblablement parent Pere Roger, évêque de Gérone (après 1010 - avant 1050) (5). Assimilé par divers auteurs à deux évêques fictifs : ‘‘Pierre’’ (6) et ‘‘Pierre Roger’’ (7) (8). Incidemment dénommé ‘‘Roger’’ par Guillaume de Catel (9), et peut-être ‘‘Pierre Arnaud’’ dans la liste épiscopale reproduite par Arnaud d’Arpadelle (10).

 

1 CABAU 1992, p. 133-134. 2 CABAU 1992, p. 118-121 ; cf. p. 117-118, 133-135 – Cf. CABAU 1998, p. 33-34 ; n° 4, p. 53-54 ; n° 5, p. 54-55. 3 CABAU 1992, p. 119. 4 CABAU 1992, p. 120-121. 5 Cf. CABAU 1992, p. 133-135. 6 Voir la notice précédente. 7 Voir ci-dessous, p. 145. 8 Cf. CABAU 1998, p. 34 (n. 22). 9 CATEL 1633, p. 875. 10 ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 166.

 

Bernard

Bernardus. — Fils du comte de Comminges Roger Ier (…1017-1031…) et frère d’Arnaud (1). — Évêque de Comminges (…1035-1056…), qualifié ‘‘de Toulouse’’ dans le testament de son père, acte datable de la première moitié de la décennie 1030, dont la transcription, au milieu du treizième siècle, aura été l’objet d’une interpolation malheureuse ou d’une faute de copie (2). — Confondu généralement avec l’évêque de Toulouse Arnaud, par suite d’une erreur dans la transcription d’un acte du 23 juin 1035 (3).

 

1 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 237 – OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XLV. 2 CABAU 1992, p. 133. 3 Voir ci-dessous, p. 145.

 

Hugues

Vgo. — Évêque, d’Uzès très vraisemblablement (…1066-1080…), qualifié ‘‘de Toulouse’’ dans une copie défectueuse des souscriptions d’un décret du concile tenu à Narbonne le 17 mars 1043 (1).

 

1 CABAU 1992, p. 122. Sur le concile de Narbonne, voir HEFELE ; LECLERCQ 1911 (IV-2), p. 976.

 

Arnaud … 23 juin 1035 – 13 septembre 1056 …

Arnaldus, Arnoldus, Arnallus ; (‘‘Alnardus’’, ‘‘Alarius, vel Alinardus’’ ; ‘‘ARMAND’’). — Évêque de Toulouse, souscrit une série de documents conciliaires s’échelonnant du début de la décennie 1030 au milieu de la décennie 1050 (1). Paraît pour la première fois, à une date non équivoque, le 23 juin 1035 (2) — Paraît en dernier lieu le 13 septembre 1056 (3). — Confondu généralement avec l’évêque de Comminges Bernard (…1035-1056) (4), sur la base d’une copie fautive des souscriptions de l’acte de 1035 (5). Confondu peut-être avec le pseudo-évêque de Toulouse Pierre Roger (6) dans la liste épiscopale reproduite par Arnaud d’Arpadelle (7). Dubitativement assimilé par Claude Robert (8) à l’évêque de Toulouse Arnaud Roger de Comminges (9). Dédoublé par les auteurs de la troisième Gallia Christiana (10), Alexandre Du Mège (11), Adrien Salvan (12), Émile Mabille (13), G. Cayre (14), P. B. Gams (15), U. Rouziès (16), etc. Incidemment dénommé ‘‘Armand’’ par Claude Devic et Joseph Vaissete (17), suivis par Émile Mabille (18).

 

1 CABAU 1992, p. 121-126. 2 CABAU 1992, p. 122-123. 3 CABAU 1992, p. 125. 4 Voir ci-dessus, p. 145. 5 CABAU 1992, p. 123. 6 Voir la notice suivante. 7 ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 166. 8 G.C.1 1626, p. 155. 9 Voir ci-dessous, p. 160. 10 G.C.3 1785, c. 12. 11 DU MÈGE 1844 (III), p. 62-63 – Cf. DU MÈGE 1844, p. 31. 12 SALVAN 1857, p. 20, 25, 31, 33, 118, 522. 13 H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 352. 14 CAYRE 1873, p. 91-92, 96-98. 15 GAMS 1873, p. 638. 16 ROUZIÈS 1930, c. 412. 17 H.G.L.1 1733, p. 575 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 99. 18 H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 352.

 

‘‘Pierre Roger’’

Petrus Rogerius. — Personnage imaginaire indiqué comme évêque (de Toulouse) dans la date d’une charte apocryphe fabriquée par les chanoines de Saint-Sernin de Toulouse dans la première moitié du douzième siècle et supposée avoir été rédigée ‘‘au mois de septembre, le lundi 7e jour de la lune, […] en l’an de l’incarnation du Seigneur 1060’’ (1) ; ce faux a induit en erreur Bernard Guy (2), suivi par Guillaume de Catel (3), mais Claude Devic et Joseph Vaissete ont montré que ses données n’étaient pas admissibles (4). — Assimilé par plusieurs auteurs au véritable évêque de Toulouse Pierre Roger (5), considéré par d’autres comme un évêque distinct (6). Peut-être confondu avec l’évêque de Toulouse Arnaud (7) dans la liste épiscopale reproduite par Arnaud d’Arpadelle (8). Dédoublé en ‘‘Petrus’’ et ‘‘Rogerius’’ par Nicolas Bertrand (9).

 

1 CABAU 1992, p. 136-137 = CABAU 1998, n° 1, p. 57 ; cf. p. 34. 2 BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 r° (P) = CABAU 1992, p. 137. 3 CATEL 1623, p. 176, 179 – CATEL 1633, p. 863-864. 4 H.G.L.1 1733, p. 107 = H.G.L.3 1872 (III), p. 327. 5 Voir ci-dessus, p. 144. 6 Cf. CABAU 1998, p. 34 (n. 22). 7 Voir la notice précédente. 8 ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 166. 9 BERTRAND 1515, f. xlvi r°.


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 146

 

Bibo

Bibo, Pibo, Poppo ; (‘‘Ibo’’). — Aumônier et chancelier de l’empereur germanique Henri IV (1056-1106) promu au siège épiscopal de Toul après la mort de l’évêque Udo, décédé le 14 juillet 1069 (1). — Pris pour un ‘‘archevêque de Toulouse’’ par suite d’une confusion sur le nom de son siège (2) ; erreur relevée par Guillaume de Catel (3) et expliquée par Claude Devic et Joseph Vaissete (4).

 

1 G.C.3 1785, c. 990-991. 2 MLXIX. […] TolosaeTulli > episcopus obiit, cui Bibo cancellarius successit, pro quo Adalbero canonicus Mettensis cancellarius est substitutus. LAMBERT DE HERSFELD (ou D’ASCHAFFENBURG), Annales = P.C.C. 1853 (CXLVI), c. 1095 – ‘‘Tolosæ Episcopus obiit cui Ibo Cancellarius successit pro quo Adalbero Canonicus Maguntinensis Cancellarius est substitutus.’’ = CATEL 1633, p. 951-952. 3 CATEL 1633, p. 951-952. Catel, qui cite la chronique de Lambert d’après une édition fautive, s’est mépris sur la signification de ce passage. 4 ‘‘Nous ne dirons rien d’une troisième objection que l’on pourrait faire, savoir, que, suivant la Chronique de Lambert de Schaffnabourg, l’évêque de Toulouse mourut en I069 ; car il est visible que cet auteur n’a pas voulu parler de Toulouse en Languedoc, mais de quelque autre ville dont le nom est corrompu.’’ H.G.L.1 1733, p. 576 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 101.

 

Durand de Bredons (‘‘saint’’) … 27 juin 1059 – 8 mai 1071

Durandus, Durantus, Durannus ; Durandus de Bredonno ; (‘‘Durand de Dôme’’, ‘‘Durand Donne’’). — Originaire de Bredons (1) en Auvergne (2). Frère de Bernard Henri (3). — Moine de Saint-Pierre de Cluny sous l’abbatiat d’Odilon de Mercœur (994-1049) (4). Désigné par Odilon vers le milieu de l’année 1048 pour diriger le monastère Saint-Pierre de Moissac, affilié désormais à l’Ordre clunisien (5). Mentionné en 1052 comme abbé de Moissac (6), et le mardi 29 juin 1053 comme moine de Cluny consacré abbé de Moissac par l’évêque de Cahors Bernard (…1048-1053…) (7). — Paraît comme évêque de Toulouse et abbé de Moissac le dimanche 7/28 juin *1058 ou 6/27 juin 1059 (8). — Paraît en dernier lieu comme évêque de Toulouse dans une charte datée de 1071 (9). — Décédé le 8 mai (10) 1071, plutôt que le ‘‘15’’ (11), ou qu’en ‘‘1072’’ (12). — Inhumé à Moissac, probablement dans l’abbatiale Saint-Pierre (13), avec cette épitaphe versifiée, composée de six hexamètres léonins (14) :

EXIIT EXILIO DVRANNVS1 PRESVL AB ISTO.

CORDA LIGANS PLEBIS, DIRVMPIT VINCVLA CARNIS.

EVASIT MERVLAS VITE METAS PIVS ABBAS.

EXVIT2 HVNC HOMINEM, VESTIRE3 VOLENS MELIOREM,

HIC CLVNIACENSI4 DEDITVM REGVLE DICIONI,

RESTITVIT REGVLE, PRIMVM REGVLARIS ET IPSE,

ISTVD CENOBIVM, VITA ET MORIBVS HABITATVM.

Représenté peu avant 1100 sur la face est du pilier central de la galerie orientale du cloître de Moissac, au-devant de la primitive salle capitulaire ; au-dessus de son effigie en bas-relief se lit l’inscription (15) :

SANCTVS DVRANNVS EPISCOPVS TOLO + SANVS ET ABBAS MOYSIACO.

 

1 Bredons (autrefois Bredon), commune d’Albepierre-Bredons, canton de Murat, arrondissement de Saint-Flour, Cantal. 2 AYMERIC DE PEYRAC, Opus, f. 158 r° = LA HAYE 1994, p. 84-85. 3 G.C.3 1716, c. 162 – Cf. BOUYSSOU 1955, p. 499-400. 4 AYMERIC DE PEYRAC, Opus, f. 157 v° = LA HAYE 1994, p. 78-79. 5 AYMERIC DE PEYRAC, Opus, f. 157 v°, 158 r° ; cf. f. 55 v° - 57 r° = LA HAYE 1994, p. 78-79, 80-81 ; cf. p. 324-325 – HOURLIER 1963, p. 354-355, 357, 358, 359. 6 Paris, B.N.F., collection Doat, CXXVIII, f° 45 – G.C.3 1716, c. 162 – RUPIN 1897, p. 53 – HOURLIER 1963, p. 354 (n. 8), 358 (n. 26). 7 Cartulaire de Saint-Pierre de Cluny = BERNARD, BRUEL 1888, n° 3344 bis (version originale) || AYMERIC DE PEYRAC, Opus, f. 167 v° - 168 r° = LA HAYE 1994, p. 204-209 (version interpolée). 8 CABAU 1992, p. 126. Durand est nommé à la fin d’une charte du cartulaire de Saint-Pierre de Lézat datée d’un lundi d’août ‘‘1048’’, mais l’indication du millésime et la mention de l’évêque de Toulouse résultent très probablement d’une interpolation. CABAU 1992, p. 135. 9 CABAU 1992, p. 127-128. 10 VIII. idus (maii). […] Durannus (Tolosa) episcopus ac abbas […] Nécrologe de Saint-Pierre de Moisssac = CABAU 1992, p. 128 || VIII. idus (maii.) Depositio Durandi, simul episcopi et abbatis. Obituaire de Saint-Pierre de Moisssac = CABAU 1992, p. 128. 11 Idus (Mayi.) Eodem die obiit dompnus Durandus, Tholose sedis episcopus. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 166 r° = CABAU 1992, p. 128. 12 H.G.L.1 1733, p. 576 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 101 – RUPIN 1897, p. 56 – C.I.F.M. 1982, p. 160. Durand paraît comme évêque de Toulouse dans un acte daté du 15 août ‘‘1071’’, qui doit être de *1070 (CABAU 1992, p. 126-127). Il est mentionné comme abbé de Moissac dans une notice datée de janvier ‘‘1072’’, qui doit être de 1073*, laquelle reprend les termes d’une donation qu’il avait reçue un 1er août, entre 1048 et 1059 (CABAU 1992, p. 135-136). 13 Le tombeau de Durand fut recherché en 1938 dans l’abbatiale de Moissac, sur les indications d’un religieux radiesthésiste. On découvrit au-devant du maître-autel un caveau de briques (L. : 2,68 m ; l. : 1,01 m ; H. : 1,10 m) contenant le squelette presque complet d’un vieillard de grande taille, dont les ossements furent remis en place après examen dans des ‘‘caisses convenables’’. SALVAGNAC 1939, p. 63-67 – LA HAYE 1994, p. 85 (n. 155). 14 Quidam metrificator in epitaffio suo posuit, dicens : […]. AYMERIC DE PEYRAC, Opus = Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 5288, f. 61 r°


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 147

/ 65 v° (1 Durannus 2 exuit 3 uestire 4 Cluniacenci) ; manuscrit 4991 A, f. 158 r° (1 Durandus 2 exiuit 3 uestre 4 Cluniacensi) = RUPIN 1897, p. 56 = C.I.F.M. 1982, p. 160 = LA HAYE 1994, p. 84-86. 15 RUPIN 1897, n° 33, p. 262-264 ; fig. 113, p. 263 – C.I.F.M. 1982, n° 32, p. 159-160 ; pl. LXXVIII, fig. 164 – LA HAYE 1994, p. 83 (ill.), 85 (n. 153). Cf. AYMERIC DE PEYRAC, Opus, f. 158 r° = LA HAYE 1994, p. 84-85.

 

Isarn (de Lavaur) … 6 décembre 1071 – 7 février 1105 …

Isarnus, Izarnus, Ysarnus, Hisarnus, Hysarnus ; (‘‘Isamus, vel Isarius’’). — Fils de Guillaume et neveu de Pierre (1), coseigneurs de Lavaur (2) ; frère de Raymond, Gilbert, Bernard Guillaume et Pierre Guillaume ; oncle de Raymond Aton, Pons Aton, Guillaume Bérenger et Raymond Bérenger (3). — Paraît très vraisemblablement comme prévôt du monastère Saint-Sernin de Toulouse dans un acte datable du 15 août *1070 (4). — Mentionné dans une charte datable du 6 décembre 1071 comme ayant été promu au siège épiscopal de Toulouse dans le courant de l’année (5). — Paraît en dernier lieu comme évêque de Toulouse dans un acte datable du milieu de septembre *1104 (6). — Décédé probablement le 7 février (7) 1105, plutôt que le ‘‘14’’ (8). — Dédoublé, puis restauré dans son identité unique, par Jean Mabillon (9).

 

1 [...] ego Willelmus et frater meus Petrus et filii nostri Raymundus et Isarnus et Guilabertus et Bernardus et Petrus et Hugo cedimus et donamus [...] cum consilio Willelmi comitis et domni Duranti episcopo Tolosensis et consilio nostrorum militum [...] Facta carta ista in mense nouembrio, feria V, regnante Philippo Francorum rege. [...] Cartulaire de Sainte-Foy de Conques = Paris, B.N.F., collection Doat, CLXXXIII, f. 246 = H.G.L.1 1733, p. 227 ; n° CCXXVII, c. 249-250 = H.G.L.3 1872 (III), p. 376 ; 1875 (V), n° 271, c. 532-533 ; n° I, c. 1538. 2 Arrondissement de Castres, Tarn. On ne voit pas sur quoi R. Aubert se fonde pour pouvoir assurer qu’Isarn était ‘‘très probablement apparenté aux vicomtes de S.-Antonin, localité du Rouergue où il naquit’’ (AUBERT 1997, c. 129). 3 […] ego Isarnus, gratia Dei Tolosanus episcopus, et fratres mei Bernardus Guillelmi et Petrus Guillelmi, et nepotes mei Raymundus Atonis et Pontius Atonis et Guillelmus Berengarii et Raymundus Berengarii […] donamus […] Scripta charta huius donationis anno Domini millesimo nonagesimo octauo, feria quinta mensis augusti, regnante Philippo rege. […] Archives de l’évêché de Lavaur = CATEL 1633, p. 320-322, 867 = G.C.2 1656, p. 681-682 = G.C.3 1785, Instrumenta Ecclesiæ Tolosanæ, n° XII, c. 12-13 – H.G.L.1 1733, p. 227 = H.G.L.3 1872 (III), p. 376 ; 1875 (V), n° II, c. 1538 ; 1876 (IV-2), p. 438. 4 CABAU 1992, p. 126-127, 129 – CABAU 1998, p. 44. 5 CABAU 1992, p. 129. 6 CABAU 1992, p. 129-130. 7 VII. id. feb. obiit dominus Isarnus episcopus Tolosanus. Nécrologe de Saint-Sernin de Toulouse, p. 440 = H.G.L.3 1876 (IV-2), p. 523 (n. 1) = CABAU 1992, p. 130. 8 XVI. (kalendas Marcii). Eodem die obiit […] Et dompnus Ysarnus, bone memorie Tholosanus episcopus, familiaris istius loci [les trois derniers mots sont biffés]. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 117 r° = CABAU 1992, p. 130. 9 MABILLON 1706, année 951, n° 51 ; 1707, p. 853, c. 1 (errata) – H.G.L.1 1733, p. 576 = H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 100.

 

Amiel Raymond (du Puy) … 20 mars 1105 – 22 avril 1139 …

A. ; Amelius, Emelius, Amelianus ; Amelius Raimundus, Amelius Raimundi ; (‘‘Aurelius’’, ‘‘Ammelius’’). — Frère de Pierre Raymond du Puy, époux d’Adèle de Melgueil, elle-même sœur de Pons de Melgueil [filleul du pape Pascal II (1099-1118) et abbé de Cluny (1109-1122)] et de Raymond de Melgueil [comte de Melgueil (ou Mauguio, ou Substantion)]. Parent de Raymond du Puy, deuxième grand maître de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1). — Paraît sans doute comme abbé de Saint-Volusien de Foix et prieur de Saint-Antonin-de-Frédelas (ou Frézélas, autrement Pamiers) dans une charte des environs de 1100 (2). — Mentionné comme évêque de Toulouse dans un acte datable du lundi 20 mars 1105 (3), puis dans une charte du 28 décembre *1105 ou 1106 (4). — Nommé en dernier lieu comme évêque de Toulouse les 1er juin (5), 30 juillet (6) et 23 août (7) 1137, puis le samedi 22 avril 1139 (8), et encore en ‘‘1140’’ (9), mais l’évêque de Toulouse est signalé comme ‘‘manquant’’ le mardi 25 avril 1139 (10). — Serait décédé un ‘‘7 novembre’’ (11), indication probablement erronée pour ce qui est du quantième.

 

1 G.C.3 1785, Instrumenta Ecclesiæ Tolosanæ, n° XV, c. 14-15 – H.G.L.1 1733, p. 351 ; 349-351, 363, 645-646 = H.G.L.3 1872 (III), p. 582 ; p. 580-584, 604, 768-769 (n.) ; 1872 (IV-1), p. 236-237. 2 Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse, n° 145 – H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 429 ; 1876 (IV-2), p. 849 – CABAU 1996, n° 15, p. 181-182. 3 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1607 – CABAU 1992, p. 130. 4 […] Amelius gratia Dei Tolosane sedis episcopus […] Supradictum donum et laudamentum fuit factum V cal. ianuarii, in die solemnitatis sanctorum Innocentium, anno ab incarnatione Domini M. CVI. […] Archives de Sainte-Marie de Sorèze = G.C.3 1785, Instrumenta Ecclesiæ Vaurensis, n° III, c. 265-266 – CABAU 1992, p. 130. 5 Cartulaire de Lézat, nos 1513, 1610, 1663. 6 Cartulaire de Lézat, n° 253. 7 Cartulaire de Lézat, nos 1580, 1601. 8 […] Hec carta fuit facta mense aprilis, luna XX, feria VII, anno ab incarnatione Domini MCXXXIX, regnante Lodoico rege Francorum, Ildefonso comite Tolosano et Emelio episcopo. […] Cartulaire de Lézat (acte disparu du cartulaire, non publié dans OURLIAC, MAGNOU 1984-1987) = Paris, B.N.F.,


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 148

collection Doat, XCIX, f. 382 = H.G.L.3 1875 (V), n° 540, c. 1029-1031 (erreur probable sur la lunaison). 9 Cartulaire de Saint-Sernin, n° 212 (erreur sur le millésime, ou bien calcul pisan). 10 Cartulaire de Saint-Sernin, n° 199 (erreur sur le nom du roi, mais millésime, mois, jour et lunaison concordent pour la date indiquée). 11 VII. (idus Nouembris.) Eodem die obiit […] Et dompnus Amelius, bone memorie Thol[osane] sedis episcopus. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 264 v°.

 

Hugues

Vgo. — Évêque mentionné à la fin d’une petite charte datable du mardi 14 février 1139, qualifié ‘‘de Toulouse’’, certainement à tort (1). Peut-être le même qu’un évêque homonyme contemporain, au siège non indiqué, dont le nom figure dans les notes chronologiques confuses d’un acte dressé entre 1132 et 1142 (2). — Retenu comme évêque de Toulouse, sur les indications de Paul Ourliac et d’Anne-Marie Magnou (3), par Georges Baccrabère et Élisabeth Magnou-Nortier (3).

 

1 […] Facta carta ista in mense februarii, feria .IIIIa. < .IIIa. >, luna .XIIa., epacta .XVIIIa., regnante Lodouigo rege, Ildefonso comite, Vgone episcopo Tolose. Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 459. Paul Ourliac et Anne-Marie Magnou ont daté cet acte tantôt de ‘‘février 1139’’, tantôt de ‘‘1137, 28 février’’, précisant : ‘‘Les indications de l’épacte et de la lunaison conviennent pour la date indiquée qui était cependant un mardi (mais la correction feria IIIa est suggérée par une surcharge du manuscrit.)’’ (OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXV, 349). Il apparaît que la charte en question doit être datée du mardi 14 février 1139 (épacte 18 : 1139 ; lettre dominicale : A ; nombre d’or : 19* ; nouvelle lune : vendredi 3 février). Le dernier mot de l’acte, Tolose, est très vraisemblablement une adjonction fautive. 2 […] Facta carta ista anno ab incarnatione Christi .M°.C°.LXX°.VI°, mense ianuario, feria .Va. Huius rei sunt testes : Galterius de Orcas […] et Bernardus Bocher, regnante Filipo rege Francorum, Raimundo comite Tholosano et Vgo episcopo. Raimundus scripsit. Cartulaire de Lézat, n° 1040. Les indications de règnes et d’épiscopat, curieusement dissociées de la date et rejetées après la liste des témoins, sont incohérentes : en 1177*, le comte de Toulouse est Raymond ‘‘V’’ (1148-1194), mais le roi ne peut être Philippe II Auguste (1180-1126) et l’évêque ne peut être Hugues d’Avignonet, décédé le 16 avril 1175 (voir ci-dessous, p. 150). Étant donné que les diverses données chronologiques ne s’accordent pas et que les personnages cités dans l’acte, notamment l’abbé de Lézat Guillaume de Ravag, appartiennent au deuxième quart du douzième siècle, Paul Ourliac et Anne-Marie Magnou ont proposé de placer cette charte ‘‘[Vers 1138. (?)]’’ (OURLIAC, MAGNOU 1987, p. 36 ; cf. 1984, p. XXXV : ‘‘1176’’). On peut admettre l’erreur de millésime, mais il faut alors considérer les indications de règnes et d’épiscopat, toujours incohérentes, comme une addition aussi intempestive qu’inexacte ; dans cette hypothèse, il n’y a guère lieu de tenir compte de la mention de l’évêque Hugues. 3 OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXV, 349. 3 ‘‘vers 1137-1138 Hugues III’’ BACCRABÈRE, MAGNOU-NORTIER 1983, p. 283 (cf. n. 1).

 

Raymond de Lautrec (1) … 25 mai 1140 – 10 avril 1163

R., Rus ; Ramundus, Raimundus, Raymundus, Raymondus ; Raimundus de Lautre, Raymundus de Lautre. — Frère des vicomtes de Saint-Antonin-Noble-Val Isarn, Guillaume Jourdain et Pierre (…1144-1155…) (2). — Paraît comme abbé de Saint-Antonin-de-Frédélas (ou Frézélas, autrement Pamiers) en 1139 et encore en novembre 1149 (3). — Mentionné comme évêque de Toulouse en mai 1140 (4). — Nommé en dernier lieu dans une charte datable du mercredi 13 mars 1163 (5) et dans des actes datés d’un mercredi de mars 1162 ou 1163* (6) et d’avril 1163 (7). — Décédé vraisemblablement le 10 avril (8) 1163, plutôt que le ‘‘17 avril 1163’’ (9) ou le ‘‘I5 de mars de l’an II63’’ (10) (11).

 

1 Arrondissement de Castres, Tarn. 2 Trésor des chartes, n° 86 || H.G.L.1 1733, n° CCCCXCVI, c. 553-554 = H.G.L.3 1875 (V), n° 605, c. 1182-1183 – ÉCLACHE, SCELLÈS, WATIN-GRANDCHAMP 1988, p. 326 – SCELLÈS 1990, p. 74 (n. 117). 3 H.G.L.1 1733, n° CCCCLXXVII, c. 525-526 = H.G.L.3 1875 (V), n° 579, c. 1116-1117 – OURGAUD 1865, p. 94-95 ; cf. p. 92 (n. 1). 4 Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse, n° 267 || Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1406. 5 Cartulaire de Lézat, n° 166. 6 Archives des Hospitaliers de Saint-Jean de Toulouse, n° XXII. 7 Cartulaire de Saint-Sernin, n° 105. 8 IV. Id. april. ob. Raymondus episcopus Tolosanus. Nécrologe de Saint-Sernin de Toulouse, p. 442 = H.G.L.3 1876 (IV-2), p. 524 (n.). 9 XV. (kalendas Mayi.) Eodem die obiit dompnus Raymondus, Thol[osane] sedis bone memorie episcopus, anno Domini millesimo C°.LXIII°. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 150 r° – G.C.3 1785, c. 17. 10 H.G.L.3 1733, p. 499 = H.G.L.3 1872 (III), p. 836. 11 Cartulaire de Gimont : Raymond est encore mentionné dans vingt actes datés de ‘‘1164’’, ‘‘1165’’, ‘‘1166’’, ‘‘1167’’, ‘‘1169’’, ‘‘1170’’, ‘‘1172’’ et ‘‘1174’’ ; il y a manifestement erreur sur les millésimes ou sur le nom de l’évêque.

 

Bernard Bonhomme … 30 avril 1163 – 8 mars 1164

B. ; Bernardus ; Bernardus Bonus Homo ; (‘‘Stephanus’’). — Paraît comme prévôt du Chapitre des chanoines réguliers de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse à partir d’octobre 1136 (1). Cité encore avec ce titre le jeudi 7/28 novembre 1163 (2) et en janvier 1164 (3). — Mentionné comme évêque élu de Toulouse dans un acte daté du 30 avril 1163 (4), comme évêque les 8 et 9 juin 1163 (5). — Nommé en dernier lieu dans une charte datable du vendredi 6 mars 1164* (6). — Décédé vraisemblablement le 8 mars (7) 1164, plutôt que le ‘‘15 mars 1164’’ (8). — Confondu par Bernard Guy (9) et Nicolas Bertrand (10) avec l’évêque de Toulouse Bernon ou Bernard (11). Incidemment dénommé ‘‘Étienne’’ (12) et ‘‘Bertrand’’ (13).


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 149

 

1 G.C.3 1785, c. 76 – Cf. Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse, n° 146 (acte inexactement daté de ‘‘1131’’). 2 Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse, n° 54 = CATEL 1633, p. 885 – G.C.3 1785, c. 76. 3 G.C.3 1785, c. 76. 4 Cartulaire de Sainte-Marie d’Eaunes – OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXV (n. 3). 5 H.G.L.1 1733, n° DXXXVIII [I-IV], c 593-595 = H.G.L.3 1875, n° 653 (I-IV). 6 Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse = CATEL 1633, p. 883-884. 7 VIII. Id. mart. ob. Bernardus episcopus ...... Nécrologe de Saint-Sernin de Toulouse, p. 441. 8 Idus (Marcii.) Eodem die obiit dompnus StephanusBernardus >, bone memorie Tholosane Sedis episcopus, anno Domini millesimo C°.LXIIII°. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 132 v° – G.C.3 1785, c. 17 – SALVAN 1859, p. 265. 9 BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 r° (P). 10 BERTRAND 1515, f. xlvi r°. 11 Voir ci dessus, p. 142. 12 Voir ci-dessus, n. 8. 13 Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont, n° II-CXXIV || ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 166.

 

Siège vacant … 18 mars 1164 – 1er juin 1164 …

Le défaut d’évêque à Toulouse est constaté les mercredi 11/18 mars 1164* (1) et lundi 1er/29 juin 1164 (2).

 

1 Trésor des chartes, n° 182. 2 Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse, n° 531.

 

Géraud de La Barthe … 29 août 1164 – 29 décembre 1170 …

G., Ge., Gus ; Geraldus, Geraudus, Giraldus, Girardus, Guraldus, Guiraldus ; Geraldus de Barta, Geraldus de Berta, G. de Labarta, Geraldus de La Barta, Geraldus de Labarthe ; Guiraut ; (‘‘Guillelmus’’, ‘‘Guielmus’’, ‘‘Guillermus’’). — Fils d’Arnaud d’Esparros, vicomte de La Barthe (1), et de Comtors ou Comtorine (d’Aure) (2). Oncle maternel de Raymond Aymeric de Montesquiou (3). — Archidiacre de l’Église d’Auch (4). — Promu évêque de Toulouse (5). Mentionné comme évêque élu les samedi 1er/29 (6), dimanche 2/30 août (7) et vendredi 4/25 septembre 1164 (8), comme évêque en novembre 1164 (9). Consacré par son métropolitain, l’archevêque de Narbonne (10) Pons d’Arse (1162-1181). — Élu archevêque d’Auch après le décès de Guillaume d’Andozile (ou d’Endoufielle) de Montaut (11), en 1170 (12). Signalé dans un acte daté de juillet 1170 comme ‘‘tenant encore l’évêché de Toulouse’’ (13), continue d’être cité comme évêque de Toulouse dans des chartes datées de septembre (14), octobre (15), novembre (16) et décembre 1170 (17), dans un acte datable du mardi 29 décembre 1170 (18), et encore en ‘‘1171’’ (19). Nommé légat du Saint-Siège par le pape Alexandre III (1159-1181) et mentionné comme tel en mars 1174 ou 1175* (20), en 1175 (21) et 1178 (22). Part en 1190 pour la Terre sainte avec le roi d’Angleterre Richard Cœur-de-Lion (1189-1199) et se trouve à Saint-Jean d’Acre le 16 juillet 1191 (23). — Décédé en Orient (24), un 24 août (25) et probablement en 1191 (26), car il aurait tenu le siège archiépiscopal d’Auch pendant vingt-et-un ans (27). Paraît à Auch en ‘‘1193’’ comme témoin d’une charte dont la date doit être erronée (28) : le siège d’Auch est indiqué comme vacant en 1192 (29). — Confondu avec son prédécesseur l’archevêque Guillaume de Montaut (30) et avec l’évêque de Lodève Gaucelin Raymond de Montpeyroux (31). Incidemment dénommé ‘‘Guillaume’’ (32).

 

1 La Barthe-de-Neste, arrondissement de Bagnères-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées (et non La Barthe, canton de Castelnau-Magnoac, arrondissement de Tarbes, Hautes-Pyrénées, archidiaconé au diocèse de Tarbes, ou Labarthe, archidiaconé de Panassac, au diocèse d’Auch). 2 BRUGÈLES 1746, Première partie, p. ‘‘96’’ = 112 – JAURGAIN 1902, p. 404, 405. Condorine d’Aure (arrondissement de Bagnères-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées) selon dom Brugèles. 3 Cartulaire noir du Chapitre de Sainte-Marie d’Auch, n° CXIII ; cf. n° LXXIX || Cf. Cartulaire de Sainte-Marie de Berdoues, n° 193. 4 Cartulaire noir d’Auch, n° CXIII || ‘‘archifs de Gimont, & Abbaye de Bardoües’’ – CATEL 1633, p. 885. 5 Cartulaire noir d’Auch, n° CXIII. 6 Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont, n° VI-VII (acte rédigé dans le Bourg de Toulouse). Deux autres actes datés de 1164 (nos VI-XXX, VI-CVI) mentionnent Géraud comme évêque élu, ainsi qu’un acte daté d’un mardi d’août ‘‘1169’’ (n° VI-CXIX), dont le millésime est manifestement erroné. 7 Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse, n° 597. 8 Cartulaire de Gimont, n° VI-CXXIX. Trois actes datés de ‘‘1163’’ (nos II-III, II-IV, VI-LXVI) indiquent Géraud comme évêque de Toulouse. 9 Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse, n° 57 || Archives du Chapitre de Saint-Sernin de Toulouse, n° 56 || Cartulaire de Saint-Sernin, n° 149 || Cartulaires de la Cité et du Bourg de Toulouse, n° 3 || Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1374 || Trésor des chartes, JJ 21, n° 5 = H.G.L.3 1875 (V), n° 663, c. 1292-1293 || Cartulaire de Gimont : Géraud est mentionné comme évêque de Toulouse dans un acte daté de ‘‘1161’’ (n° II-CXXIX), dont le millésime est manifestement erroné. 10 LOUIS VII, Lettre au pape Alexandre III = R.H.G.F. 1808, p. 860 – SALVAN 1857, p. 277-278 ; cf. p. 283. 11 Cartulaire noir d’Auch, n° CXIII – JAURGAIN 1902, p. 406 ; cf. p. 407 (n. 1). 12 Cartulaire de Sainte-Marie de Berdoues, nos 221, 269 ; cf. nos 305, 705 || Cartulaire de Gimont : Géraud est mentionné comme archevêque d’Auch dans un acte daté de ‘‘1169’’ (n° I-CXVII), dont le millésime est manifestement erroné. 13 […] Giraldo adhuc tenente episcopatum […]. Cartulaire de Gimont, n° II-CXLI. La même formule se retrouve dans un autre acte de la même année (n° II-CXVII). 14 Archives de Saint-Étienne de Toulouse, n° 61 || Archives de Saint-Sernin de Toulouse, n° 25. 15 Cartulaire de Lézat, n° 1590. 16 Cartulaire de Saint-Étienne du Mas-d’Azil – H.G.L.1 1737, p. 536 = H.G.L.3 1879 (VII), p. 2. 17 Archives de Saint-Étienne de Toulouse, n° 62. 18 Cartulaire de Lézat, n° 1660. 19 Cartulaire de Gimont, n° VI-CXV. 20 Cartulaire noir


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 150

d’Auch, n° CXVIII ; cf. n° LXXIX. 21 Cartulaire noir d’Auch, n° CVIIII. 22 G.C.3 1716, c. 988. 23 ROGER DE HOVEDEN, Annalium Anglicanorum libri II = R.H.G.F. 1818, p. 500, 524. 24 Decessit Geraldus in iis partibus, ex monumentis Ecclesiæ Marsilliacensis. G.C.2 1656, p. 107. 25 ‘‘99. Calendas Septembris, Commemoratio Domini Geraldi, Auxitani Episcopi.’’ ‘‘Nécrologe de Lacaze-Dieu’’ = BRUGÈLES 1746, Première partie, p. 114. 26 G.C.3 1716, c. 989 – BRUGÈLES 1746, Première partie, p. 114 – CAZAURAN 1905, p. 563, 643. 27 GERALDVS archiepiscopus, XXI annos. Cartulaire noir d’Auch, n° I. 28 Cartulaire de Berdoues, n° 136. La date de la charte n° 644, qui mentionne Géraud en ‘‘1198’’, est également erronée. 29 G.C.3 1716, Instrumenta Ecclesiæ Vasatensis, n° VII, p. 189 ; cf. c. 989. 30 Cartulaire de Berdoues, n° 22 (?), 175, 204, 315, 776 (résolutions fautives de l’initiale G., plutôt qu’erreurs de date). 31 Voir ci-dessous, p. 151. 32 Cartulaire de Sainte-Marie de Montsaunès, nos 62, 94. Voir ci-dessous, p. 151.

 

Siège vacant … 27 février 1171 – 9 septembre 1172 …

L’absence d’évêque à Toulouse ou la vacance du siège épiscopal est indiquée les samedi 6/27 février 1171* (1), mercredi 31 mars 1171 (ou 1er/22 mars 1172*) (2), mercredi 5/26 mai (3), jeudi 1er juillet (4) et dimanche 8 août 1171 (5), les mardi 1er/29 février (6), mercredi 1er / samedi 25 mars 1172* (7), mercredi 5/26 avril (8), mardi 4/25 juillet (9), lundi 4 (10) et samedi 9 septembre 1172 (11) (12).

 

1 Archives de Saint-Sernin de Toulouse, n° 45. 2 Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse, n° 55. 3 Archives de Saint-Sernin, n° 55. 4 Archives de l’archevêché de Toulouse = A.D. 31, 1 G 366, n° 1. 5 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 712. 6 Cartulaire de Lézat, n° 1365. 7 Cartulaire de Saint-Sernin, n° 50. 8 Cartulaire de Saint-Sernin, n° 691. 9 Trésor des chartes, n° 236. 10 Cartulaire de Lézat, n° 1507. 11 Cartulaire de Lézat, n° 279 (erreur sur la lunaison : non pas la 18e, mais la 17e). 12 Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont : sur neuf actes signalant la vacance du siège de Toulouse, trois sont datés de 1170 (nos V-XXXV, V-XXXVI, V-XXXVII), soit sans doute 1171*, trois de 1171 (nos II-XXXIV, IV-LXV, VI-III) et trois de 1172 (nos VI-XXII, VI-XXXIV, VI-CVII).

 

Hugues (d’Avignonet ?) … 19 mars 1173 – 16 avril 1175

Vgo, Hugo ; Hugo de Auinione (1). — Élu deuxième abbé de Saint-Sernin de Toulouse en 1140, après le décès de Raymond Guillaume (+ 18 juillet 1140). Paraît comme abbé du 19 octobre 1140 au mercredi 6/27 décembre 1174 (2) ; son successeur Pons de Montpezat est cité comme abbé élu le vendredi 6/27 juin 1175 (3). — Mentionné comme évêque élu dans deux actes datables du lundi 5/19 et du mercredi 7/21 mars 1173* (4) (5), comme évêque le mardi 3/24 avril 1173 (6). — Nommé en dernier lieu les 29 mars 1175 (7) et 30 mars *1175 (8) (9). — Décédé très vraisemblablement le 16 avril (10) 1175, plutôt que le ‘‘23 avril 1175’’ (11).

 

1 ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 166 || BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 r° (P). Avignonet-Lauragais, canton de Villefranche-de-Lauragais, arrondissement de Toulouse, Haute-Garonne. 2 Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse, nos 512, 601 – CATEL 1633, p. 887. 3 Cartulaire de Saint-Sernin, nos 696, 697. 4 Cartulaire de Saint-Sernin, nos 58, 604. 5 Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont : Hugues est mentionné comme évêque dans quatre actes datés de ‘‘1171’’ (nos III-XXXV, III-XLVIII, III-LXI, V-LXIV), dont le millésime est manifestement erroné. 6 Trésor des chartes, n° 240. 7 Trésor des chartes, n° 267. 8 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 239. 9 Cartulaire de Gimont : Hugues est encore mentionné comme évêque dans deux actes datés de ‘‘1176’’ (nos I-LXXXII, II-CXLIII), dont le millésime est manifestement erroné. 10 XVI. Kalend. maii ob. dominus Ugo episcopus Tolosanus, secundus abbas Si. Saturnini. Nécrologe de Saint-Sernin de Toulouse, p. 442 = H.G.L.3 1876 (IV-2), p. 524 (n.) – G.C.3 1785, c. 18. 11 IX. (kalendas Mayi.) Eodem die obiit dompnus Hugo, bone memorie Thol[osane] sedis episcopus, anno Domini millesimo C°.LXXV°. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 153 r° – G.C.3 1785, c. 18.

 

Siège vacant … 23 mai 1175 – 4 mai 1176 …

L’absence d’évêque à Toulouse ou la vacance du siège épiscopal est indiquée les jeudi 1er/29 (1), lundi 5/26 (2), vendredi 23 mai (3), vendredi 6/27 juin (4), mardi 1er/29 (5), lundi 7/28 juillet (6), lundi 1er septembre (7), mardi 2/30 septembre (8) et jeudi 2/30 octobre 1175 (9), les lundi 5/26 janvier (10), mardi 3/24 février (11), mardi 2/23 mars (12), jeudi 4/18 mars 1176* (13) et samedi 6/20 mars 1176* (14), le mardi 4/25 mai 1176 (15), en mai 1176 (16) et en 1176 (17) (18).

 

1 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1356. 2 Actes de Sainte-Marie de Bonnefont, n° 114 – OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXV (n. 5) || Cartulaire de Lézat, n° 1581. 3 Cartulaire de Lézat, n° 22. 4 Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse, nos 696, 697 – G.C.3 1785, c. 18. 5 Trésor des Chartes, n° 261. 6 Cartulaire de Sainte-Marie de Montsaunès, n° 92. 7 Cartulaire de Montsaunès, n° 35. 8 Cartulaire de Saint-Sernin, n° 493. 9 DU BOURG 1882, n° VI. 10 Cartulaire de Lézat, n° 1615. 11 Trésor des chartes, n° 264. 12 Trésor des chartes, n° 266. 13 Cartulaire de Saint-Sernin, n° 602. 14 Cartulaires du Bourg et de la Cité de Toulouse, n° 33. 15 Cartulaire de Lézat, n° 1457. 16 Charte de Sainte-Marie de Sorèze – G.C.3 1785, c. 18. 17 Charte de Sainte Marie de Gimont – G.C.3 1785, c. 18 || Actes de Sainte-Marie de Calers, Supplément, n° 10. 18 Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont : la vacance du siège épiscopal est signalée dans huit actes datés de 1175 (nos II-CLVI, III-LIV, IV-LI, IV-LII, IV-LIII, IV-LXXIX, V-LXXXVIII, VI-CXXI).


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 151

 

Bertrand (de Villemur) (1) … 27 avril 1176 – 1er février 1179 …

B. ; Bertrandus, Bertrannus. — Cité en 1180 comme ancien prieur du monastère bénédictin Saint-Sauveur et Sainte-Marie de Camon, dépendance de l’abbaye de La Grasse (2). — Mentionné pour la première fois comme évêque de Toulouse le mardi 6/27 avril 1176 (3) (4). — Nommé en dernier lieu le samedi 28 octobre 1178 (5) et le lundi 1er/29 janvier 1179* (6). — Décédé probablement peu avant le 23 février 1179*, plutôt que le ‘‘13 mars 1278’’ (7), le siège épiscopal de Toulouse étant indiqué comme vacant à partir du vendredi 2/23 février 1179* (8). — Incidemment dénommé ‘‘Arnaud’’ par Émile Mabille (9).

 

1 Villemur-sur Tarn, arrondissement de Toulouse, Haute-Garonne. 2 G.C.3 1785, c. 18 – H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 354 ; 1876 (IV-2), p. 806. 3 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 50 – G.C.3 1785, c. 18. 4 Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont : Bertrand est mentionné comme évêque danc un acte daté de ‘‘1175’’ (n° II-LVIII), dont le millésime doit être erroné. 5 Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse, n° 67. 6 Archives du Chapitre de Saint-Sernin de Toulouse, n° 38. 7 III. (idus Marcii.) Eodem die obiit […] Et dompnus Bertrandus, Tholose sedis episcopus, annno [sic] Domini millesimo CC°.LXXVIII°. < C°.LXXVIII°. >. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 131 r°. 8 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1592. 9 H.G.L.3 1876 (IV-2), p. 806.

 

‘‘Guillaume’’

Guillelmus ; Guillermus. — Personnage imaginaire, avatar de l’évêque de Toulouse Géraud de La Barthe (1), qui doit une existence purement conceptuelle à une résolution fautive de l’initiale G. figurant dans une mention tirée d’une chronique jadis conservée au monastère Saint-Martial de Limoges (2) et qui se rapportait vraisemblablement au concile tenu à Lombers en 1165, non en ‘‘1176’’ (3).

 

1 Voir ci-dessus, p. 149. 2 Guillelmus successit Raymundo in episcopatu anno Domini .M°.C°.LXXVI°., prout colligitur et habetur in quadam cronica antiqua in fine, que est in monasterio Sancti Marcialis Lemouicensis. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 r° (P). – ‘‘Guillelmus successit Raymundo in Episcopatu anno Domini millesimo centesimo septuagesimo sexto, prout colligitur in quadam chronica in fine, quæ est in libro Monasterii Sancti Martialis Lemouicensis.’’ CATEL 1633, p. 883. 3 Voir la notice suivante.

 

Gaucelin Raymond de Montpeyroux

G. ; Gaucelinus, Gocelinus, Gosselinus. — Abbé du monastère Saint-Sauveur d’Aniane. — Institué évêque de Lodève vers 1161 par le pape Alexandre III (1159-1181). — Décédé le 7 juin 1187 (1). — Confondu avec l’évêque de Toulouse Géraud de La Barthe (2), avec lequel il assista au concile tenu en 1165 à Lombers en Albigeois (3). Cette confusion provient d’une résolution fautive de l’initiale du nom de Géraud, mentionné à deux reprises dans les actes du concile : alors que les manuscrits portent par deux fois la leçon G. (4), le texte de la chronique de Roger de Hoveden, auteur anglais qui place inexactement l’assemblée de Lombers en l’année ‘‘1176’’, donne G., puis, pour la souscription, ‘‘Gocelinus’’ (5). Une erreur du même type paraît avoir été commise dans une chronique jadis conservée au monastère Saint-Martial de Limoges et mentionnant l’évêque de Toulouse ‘‘Guillelmus’’ à la date de ‘‘1176’’ (6). La confusion faite dans la chronique de Roger de Hoveden sur le nom de l’évêque de Toulouse se retrouve dans la chronique de Geoffroy de Breuil, moine de Saint-Martial de Limoges et prieur de Vigeois (+ vers 1184), qui rapporte des propos du légat pontifical Henri de Marcy, devenu cardinal évêque d’Albano (6), relatifs à la mission qu’il avait accomplie à Toulouse en 1178 avec Pierre de Pavie, cardinal prêtre du titre de Saint-Chrysogone (7). Les lettres dans lesquelles Pierre (8) et Henri (9) ont relaté cette mission mentionnent l’évêque de Toulouse, mais sans le nommer ; il s’agissait de Bertrand de Villemur (10). — Identifié comme évêque de Lodève et rejeté de la liste épiscopale de Toulouse par Guillaume de Catel (11), mais admis par Simon de Peyronet (12). Écarté à la date de 1165 par Claude Devic et Joseph Vaissete, qui le retiennent cependant à celle de 1178, quoiqu’avec des réserves (13). Mentionné d’après Geoffroy de Breuil par les auteurs de la troisième Gallia Christiana (14). Rigoureusement exclu par Célestin Douais (15) et Élie Griffe (16).

 

1 H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 289. 2 Voir ci-dessus, p. 149. 3 Les évêques de Lodève Gaucelin et de Toulouse Géraud prirent part tous les deux au concile de Lombers. Sur cette assemblée, voir H.G.L.1 1737, p. 535-537 = H.G.L.3 1879 (VII), p. 1-5. 4 Manuscrit de Jacques Sirmond (LABBÉ ; COSSART 1671, c. 1470-1479 = R.H.G.F. 1806, p. 432-433, 434) ; manuscrit des archives de l’Inquisition de Carcassonne (H.G.L.1 1737, p. 536 = H.G.L.3 1879 (VII), p. 2-3). 5 ‘‘Ego Gocelinus Tolosanus episcopus similiter laudo et affirmo hanc sententiam.’’ ROGER DE HOVEDEN, Histoire d’Angleterre, II, année 1176 = R.H.G.F. 1806, p. 432-433, 434 – Cf. BARONIO 1588/1593, année 1176. 6 Voir la notice précédente. 7 Hec sunt amodo uerba cardinalis et legati : ‘‘Confessi sunt magistri quondam erroris plena prius, consilio episcoporum et magnatum, […] Ea que dicta sunt aliaque plura prefati quondam heresiarche publice coram nobis et coram uenerabilibus Fratribus nostris Geraldo Auxitano archiepiscopo, Geraldo Caturcensi et Gosselino Tolosano presulibus, in conspectu populi confessi sunt […]’’. GEOFFROY DE BREUIL, Chronicon Lemovicense = LABBÉ 1657 (II), p. 326-327 = H.G.L.1 1737, p. 536 = H.G.L.3 1879 (VII), p. 3 = R.H.G.F. 1781, p. 449. 8 R.H.G.F. 1786, p. 176-178 (n.) = R.H.G.F. 1813, p. 680-683 = P.C.C. 1855 (CXCIX), n° III, c. 1119-1124. 9 R.H.G.F. 1786, p. 174-176 (n.) = R.H.G.F. 1806, p. 479-483 = P.C.C. 1855 (CCIV), n° XXIX, c. 235-240. 10 Voir ci-dessus, p. 151. 11 CATEL 1633, p. 887-888. 12 PEYRONET 1665, p. 272. 13 H.G.L.1 1737, p. 536 = H.G.L.3 1879 (VII), p. 2-3. 14 G.C.3 1785, c. 18. 15 DOUAIS 1897, p. 26-30. 16 GRIFFE 1969, p. 113 (n.).


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 152

 

(Henri de Marcy … 27 avril 1178 …)

Henricus, Enricus. — Moine de l’Ordre de Cîteaux devenu abbé de Hautecombe en Savoie en 1161, puis de Clairvaux en 1177. — Élu évêque de Toulouse et mentionné comme tel dans deux actes datés respectivement de 1178 (1) et du jeudi 6/27 avril 1178 (2). Refuse cette élection (3), écrit au pape Alexandre III (1159-1181), qu’il prie de lui épargner la charge de l’épiscopat (4), et fait adresser par les moines de Clairvaux des lettres en ce sens au pontife (5) ainsi qu’au roi de France Louis VII (1137-1180) (6). — Créé cardinal évêque d’Albano par Alexandre III le 14 mars 1179 (7). — Décédé en 1189. — Vénéré comme bienheureux dans l’Ordre de Cîteaux, d’abord le 14 juillet, puis le 2 janvier (8).

 

1 ‘‘[…] certe electus Henricus reperitur in veteri instrumento collegii Tolosani sancti Bernardi an. II78, de venditione cujusdam solarii factæ Hispaniolo Judæo a Pontio Aimerico.’’ G.C.3 1785, c. 19. 2 […] Facta carta hac mense aprilio, feria V, Lodovico rege Francorum regnante, et Ramundo Tolosano comite, et Enrico electo episcopo, anni anno > ab incarnacione Domini M. C. LXX. VIII. […] Trésor des chartes, n° 286. 3 Forte electus est in episcopum Tolosane ciuitatis. Vt autem uere religiosus, metiens se sibi et insufficientem suam metuens repudiato connubio mauult discalciari. PIERRE DE CELLE, Epistolae, livre VIII, lettre 8 = DOUAIS 1897, p. 28 (n. 4). 4 R.H.G.F. 1808, n° CCCCII, p. 965-966 = P.C.C. 1855 (CCIV), n° III, c. 217-218 ; cf. n° XXVII, c. 233-234. 5 R.H.G.F. 1808, n° CCCCIII, p. 966 = P.C.C. 1855 (CC), n° XXV, c. 1383 = P.C.C. 1855 (CCI), n° XIII, c. 1399-1400. 6 P.C.C. 1855 (CCI), n° XIV, c. 1400. 7 GRIFFE 1969, p. 114. 8 AUBERT 1990, c. 1172.

 

Siège vacant … 23 février 1179 – 5 juillet 1179 …

L’absence d’évêque à Toulouse ou la vacance du siège épiscopal est indiquée le vendredi 2/23 février 1179*, les jeudi 5/26 avril (2), lundi 4/25 (3), jeudi 7/28 juin (4) et jeudi 5/26 juillet 1179 (5) (6).

 

1 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1592 – G.C.3 1785, c. 18, 19. 2 Cartulaire de Lézat, n° 541. 3 Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse, n° 69. 4 Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse, n° 52 – G.C.3 1785, c. 18, 19. 5 Cartulaire de Lézat, n° 1080 – G.C.3 1785, c. 18, 19. 6 Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont : la vacance du siège épiscopal est signalée dans sept actes datés de ‘‘1178’’ (nos I-LXXXIII, II-CLII, II-CLIII, II-CLIV, II-CLVII, III-LVI, V-CLVIII), qui peuvent être de 1179*, et dans trois actes datés de 1179 (nos II-LVI, II-CLVIII, IV-XC) – Cf. G.C.3 1785, c. 18, 19.

 

Fulcrand … 30 octobre 1179 – 7 septembre 1200 …

F., Fus ; Fulcrandus, Fulchrandus, Folcrandus, Folcradus, Folcrannus, Folcranus ; (‘‘Gilberandus’’). — Porte le nom d’un saint personnage issu sans doute de la famille des comtes de Substantion (ou Melgueil, ou Mauguio), devenu archidiacre de Maguelonne, puis évêque de Lodève (949-1006) (1). Peut-être le même que Fulcrandus ou Fulcrannus, cité comme archidiacre de Maguelonne de juin 1161 (2) au 17 juillet 1166 (3), puis comme prévôt du Chapitre des chanoines réguliers de la cathédrale Saint-Pierre de Maguelonne les 7, 10 et 13 décembre 1167/1169 (4). — Mentionné comme évêque de Toulouse à partir du mardi 2/30 octobre 1179 (5) (6). — Paraît en dernier lieu le 7 septembre 1200 (7). — Décédé en 1200 (8), entre le 7 et le 28 septembre, et non pas le ‘‘25’’ (9) ou le ‘‘26’’ (10), le ‘‘2 octobre 1200’’ (11) ou le ‘‘20 mars 1201’’ (12), le siège épiscopal de Toulouse étant indiqué comme vacant le jeudi 7/28 septembre 1200 (13).

 

1 H.G.L.1 1737, p. 83, 142-143 = H.G.L.3 1872 (III), p. 137-138, 237-238 ; 1872 (IV-1), p. 187-188. 2 Trésor des chartes, n° 166. 3 H.G.L.1 1733, n° DLII [I], c. 607-608 = H.G.L.3 1875 (V), n° 668 (I), c. 1303. 4 GERMAIN 1869, n° X (1-3), p. 175-177. 5 Trésor des chartes, n° 295. 6 Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont : Fulcrand est mentionné comme évêque dans un acte daté de ‘‘1178’’ (n° VI-LII), dont le millésime est manifestement erroné. 7 Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse, n° 122 – CATEL 1633, p. 889 – G.C.3 1785, c. 20. 8 GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 6 : Defuncto autem dicto domino Fulcrando episcopo anno M°CC°, XIII° klas aprilis, anno circiter M°CC°I°, eligitur in episcopum dominus Raymundus de Rabastenx archidiaconus Agennensis. Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 5212 (premier tiers du quatorzième siècle) = DUVERNOY 1976, p. 42 || Defuncto autem dicto domino Fulcrando episcopo, M°CC°I° eligitur in episcopum dominus Raymundus de Rabastenx archidiaconus Agennensis. Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 5213 (seizième siècle) = DUVERNOY 1976, p. 42 (n. g) || ‘‘Defuncto autem Domino Fulcrando Episcopo anno circiter M. CC. I. eligitur in Episcopum Raimundus de Rabastenx Archidiaconus Agennensis.’’ CATEL 1623, p. 56’ = DUVERNOY 1976, p. 42 (n. g) – Cf. CATEL 1633, p. 888, 889, 891. L’indication XIII° klas aprilis doit-elle être rapportée à anno circiter M°CC°I° ou à anno M°CC°. ? Le tour embrouillé de la phrase pourrait faire supposer que le chroniqueur connaissait la date de l’élection de Raymond de Rabastens, mais qu’il n’était pas bien assuré du millésime, le 20 mars étant voisin de la mutatio anni ; le fait que Raymond est mentionné comme élu dès le mois de février 1202* oblige à abandonner cette hypothèse. || Obiit autem dominus Fulcrandus episcopus .XIII°. kalendas aprilis, anno Domini .M°.CCI°. [CCI°. d’une encre plus sombre]. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 v° (P) – Cf. CATEL 1633, p. 888, 889, 891 || ‘‘Obiit autem dominus Fulcrandus episcopus .xiiii. < .xiii. > kls aprilis Anno domini millesimo .cci.’’ BERTRAND 1515, f. xlvi v°. 9 H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 354 – OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXVI. 10 VI. (kalendas Octobris.) Eodem die obiit dompnus Fulcrandus, Tholosane sedis episcopus, anno Domini millesimo ducentesimo. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 242 r° – G.C.2 1785, c. 20 – DU MÈGE 1844 (III), p. 73 – GRIFFE 1969, p. 143 – GRIFFE 1971, p. 196. 11 CAYRE 1873, p. 135 (confusion du 6 des calendes


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 153

d’octobre avec le 6 des nones) – Cf. SALVAN 1856, p. 352 – GARRIGUES 1941, n° 211, p. 343. 12 DUVERNOY 1976, p. 43. 13 H.G.L.1 1737, n° LXXII [IV], c. 189 = H.G.L.3 1879 (VIII), n° 102 (IV), c. 461-462.

 

Siège vacant … 28 septembre 1200 – 3 avril 1202 …

L’absence d’évêque à Toulouse ou la vacance du siège épiscopal est indiquée les jeudi 7/28 (1), samedi 9/30 septembre (2), mardi 7/28 novembre (3), mardi 5 (4) et mercredi 6/27 décembre 1200 (5), les lundi 1er/29 janvier (6), mercredi 7 février (7), lundi 5/26 mars 1201* (8), en mars (9) et avril 1201 (10), les vendredi 6/27 avril (11), dimanche 6 (12), lundi 7 et vendredi 11/25 mai (13), vendredi 31 août (14) et lundi 1er/29 octobre 1201 (15), les lundi 1er/29 (16) et mercredi 3/24 avril 1202 (17), et en 1202 (18) (19). À ces dernières dates, Raymond de Rabastens avait déjà été élu évêque de Toulouse (20).

 

1 H.G.L.1 1737, n° LXXII [IV], c. 189 = H.G.L.3 1879 (VIII), n° 102 (IV), c. 461-462. 2 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1630. 3 Archives de Saint-Sernin de Toulouse, n° 62. 4 Cartulaire de Lézat, n° 1466. 5 Cartulaires du Bourg et de la Cité de Toulouse, n° 33. 6 Trésor des chartes, n° 610. 7 Cartulaire de Lézat, n° 1483. 8 H.G.L.1 1737, n° LXXI [IV], c. 187-188 = H.G.L.3 1879 (VIII), n° 99, c. 454-455. 9 Trésor des chartes, n° 640. 10 Trésor des chartes, n° 641. 11 Cartulaire de Lézat, n° 560. 12 Archives de Saint-Étienne de Toulouse, n° 127. 13 Cartulaire de Lézat, n° 1683. 14 Toulouse, A.M., layette 61 (original) = GALABERT, LASSALLE 1912, XIIIe siècle, pl. I ; p. 1 = Cartulaires du Bourg et de la Cité de Toulouse, n° 27 (copie ; erreur sur la férie). 15 Trésor des chartes, n° 614. 16 Trésor des chartes, n° 642. 17 Trésor des chartes, n° 643. 18 Cartulaire de Lézat, n° 1354. 19 Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont : la vacance du siège épiscopal est signalée dans trois actes datés de 1201 (nos II-CXCIX, IV-CI, V-CXXIII) et dans un acte daté de 1202 (n° II-CC). 20 Voir ci-dessous, p. 153.

 

(Raymond Arnaud (de La Barthe) 1200 / 1201)

R. ; Raimundus ; Raimundus Arnaldus. — Issu de la famille des vicomtes de La Barthe-de-Neste (1). Fils d’Arnaud Guillaume de La Barthe et grand-oncle de Comtors de La Barthe, elle-même fille du vicomte Arnaud Guillaume Ier de La Barthe et deuxième épouse du comte de Comminges Bernard IV (1176-1225) (2). — Chanoine régulier du Chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse (3) et archidiacre de l’Église de Toulouse (…1178-1200…) (4). — Mentionné comme évêque élu de Comminges dans un acte datable du dimanche 6/27 août 1189 (5). — Élu évêque de Toulouse par une fraction du Chapitre cathédral, mais en compétition avec Raymond de Rabastens, archidiacre d’Agen (6), élu par une autre fraction, d’où appel au pape Innocent III (1198-1216), qui désigne des commissaires chargés de juger de son aptitude (4). — Nommé en dernier lieu comme évêque de Comminges le jeudi 28 août 1203 (7) et le mardi 2 mars 1204* (8) — Décédé probablement en 1204 (9), au mois de mai, mais sans doute pas le ‘‘14’’ (10).

 

1 Voir ci-dessus, p. 149. 2 Sur ces liens de parenté, qui n’ont pas été toujours bien clairement démêlés, voir H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 374 – H.G.L.1 1737, n° LXIX, c. 185 = H.G.L. 1879 (VIII), n° 97, c. 448-449 – GERMAIN 1884-1886, n° CXCV, p. 337-338 ; n° CCIV, p. 349-352 ; n° CCV, p. 353-357 – JAURGAIN 1902, p. 317-319, 407, 409 – CONTRASTY 1940, p. 134, 136 – HIGOUNET 1949 (I), p. 77-78, 80 – OURLIAC, MAGNOU 1987, p. 162, 499. 3 Voir ci-après, n. 10. Cf. Actes de Sainte-Marie de Bonnefont, n° 211. 4 Actes de Bonnefont, n° 127 || INNOCENT III, In causis quae… = POTTHAST 1874, n° 1401 = FRIEDBERG 1881, Decretalium D. Gregorii Papae IX. compilatio, livre I, titre VI (De electione et electi potestate.), chapitre 30, c. 74-76. 5 […] Hoc fuit factum anno ab incarnatione Domini .M°.C°.LXXX°.IX°., luna XIIa., epacta .XXIIIa. < Ia >, mense augusto, die dominico, Bernardo Conuenarum comite, Raimundo Arnaldo electo nodum episcopo, amen. […] Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1722. Raymond Arnaud paraît comme évêque dans un acte du 1er décembre 1189 (LARCHER, Dictionnaire, p. 397 = CONTRASTY 1940, p. 134). Son prédécesseur Arsivus Daujon, qui serait décédé le 2 juin 1188 (Nécrologe de la Grande-Sauve – G.C.11716 – CONTRASTY 1940, p. 133 – HIGOUNET 1956, c. 396), se trouve mentionné dans une charte originale écrite feria .VI., mense marcii, luna .XXI., […] anno dominice incarnationis .M°.C°LXXX°VIIII°. (Actes de Bonnefont, n° 170), que l’on ne saurait dater du ‘‘jeudi 1er mars 1190’’ (HIGOUNET 1949 (I), p. 337 (n. 111) – SAMARAN, HIGOUNET 1970, p. 18, 97). 6 Voir la notice suivante. 7 Notum sit omnibus hominibus quod anno incarnationis Christi .M°.CC°III°, mense augusti, feria .IIIIa, luna XVIIIa, Philippo rege Francorum regnante, Bernardo Conuenarum commite, Raimundo episcopo […]. Actes de Bonnefont, n° 213. Cette charte originale ne saurait être datée de ‘‘1204, 18 août, mercredi’’ (SAMARAN, HIGOUNET 1970, p. 111). 8 Cartulaire de Lézat, n° 347 (erreur sur la lunaison). 9 Le successeur de Raymond Arnaud, Esparch Barca, cité encore comme prévôt du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse le samedi 11 septembre 1204 (Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse, n° 136), fut élu évêque de Comminges avant le dimanche 12/26 septembre 1204 (Actes de Bonnefont, n° 214). 10 II. (idus Mayi.) Eodem die obiit […] Et dompnus Raymundus Arnaldi, episcopus Convenarum et canonicus istius loci. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 165 v°.

 

Raymond de Rabastens … 8 février 1202 – 23 septembre 1205 …

R., Rus ; Ramundus, Raimundus, Raymundus ; Ramundus de Rabastencs, Raymundus de Rabastencs, Raimundus de Rabastenx, Raymundus de Rabastenx, Ramundus de Rabastenquis, Remundus de Rebastenquis ; Ramon de Rabastencs, Ramons de Rabastencs … ; (‘‘Raimon de Rebentins’’). — Probablement parent des frères Pelfort de Rabastens (…1202-1222…) et Pierre Raymond de Rabastens (…1211-1217…), chevaliers coseigneurs de Rabastens (1) (2). — Archidiacre de l’Église d’Agen (3). — Élu évêque de Toulouse par une fraction du Chapitre des chanoines réguliers de la cathédrale Saint-Étienne, mais en compétition avec Raymond Arnaud de La Barthe, évêque de Comminges (4), élu par une autre fraction, d’où appel au pape Innocent III (1198-1216). Son élection ayant été cassée, car jugée non canonique, Raymond est élu à nouveau, à l’unanimité, et confirmé par des commissaires


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 154

apostoliques (5). Mentionné comme évêque élu à partir du mercredi 6/13 ou du vendredi 8 février 1202* (6) et jusqu’au jeudi 7 novembre 1202 (7). Envoyé à Narbonne pour y être consacré par son métropolitain (8), l’archevêque Bérenger (1191-1210…). Mentionné comme évêque à partir du mercredi 4 décembre 1202 (9), peut-être dès le jeudi 7 novembre (10). — Invité à résigner l’administration de l’Église de Toulouse par Innocent III, qui l’autorise à continuer d’exercer son office épiscopal et lui octroie une pension le 5 juillet 1205 (11). Nommé encore comme évêque de Toulouse le jeudi 7 ou le vendredi 8 juillet 1205 (12) et en dernier lieu le vendredi 23 ou 30 septembre 1205 (13). — Qualifié d’ancien évêque de Toulouse dès les 5 (11) et 6 (14) juillet 1205, désigné comme tel en 1209 (15) et le 8 février 1211* (16). — Décédé peut-être avant novembre 1215 (17).

 

1 Arrondissement d’Albi, Tarn. 2 Cf. MARTIN-CHABOT 1957, p. 38-39 (n. 2), 61 (n. 4). 3 INNOCENT III, In causis quae… = POTTHAST 1874, n° 1401 = FRIEDBERG 1881, Decretalium D. Gregorii Papae IX. compilatio, livre I, titre VI (De electione et electi potestate.), chapitre 30, c. 74-76 || BALUZE 1713, p. 457 || GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 6 = DUVERNOY 1976, p. 42 || BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 v° (P). 4 Voir la notice précédente. 5 INNOCENT III, In causis quae… || BALUZE 1713, p. 457 || INNOCENT III, Per inquisitionem quam… = P.C.C. 1855 (CCXV), n° CXVI, c. 683-684 = POTTHAST 1874, n° 2561 = FRIEDBERG 1881, Decretalium D. Gregorii Papae IX. compilatio, livre I, titre VI (De electione et electi potestate.), chapitre 26, c. 70-71. 6 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, nos 569, 1385. 7 Cartulaires du Bourg et de la Cité de Toulouse, n° 35 (erreur sur le mois dans AA 1). 8 BALUZE 1713, p. 457. 9 Cartulaire de Lézat, nos 1352, 1353. C’est par erreur qu’Émile Mabille et ceux qui l’ont suivi ont affirmé que Raymond fut sacré le ‘‘4 décembre 1202’’ (H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 354 – OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXVI ; 1987, p. 220). 10 Cartulaires du Bourg et de la Cité de Toulouse, n° 36 (erreur sur le millésime) || Cartulaire de Sainte-Marie de Gimont : Raymond est mentionné comme évêque dans un acte daté de décembre 1202 (n° VI-CXL). 11 INNOCENT III, Cum ad consilium nostrum… = P.C.C. 1855 (CCXV), n° CXV, c. 682 = POTTHAST 1874, n° 2257. 12 Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse = G.C.3 1785, Instrumenta Ecclesiæ Tolosanæ, n° XLI, c. 27-28 ; cf. c. 21. 13 Cartulaire de la Cité de Toulouse, nos 67-70 (transcriptions). 14 INNOCENT III, Per inquisitionem quam15 PIERRE DES VAUX-DE-CERNAY, Hystoria Albigensis, § 68 = GUÉBIN, LYON 1926, p. 66-67 || Cf. GUILLAUME DE TUDÈLE, Canso, laisses 10-11, 39 = MARTIN-CHABOT 1931, p. 30, 32, 98. 17 Trésor des chartes, n° 959. 16 Raymond n’est pas cité parmi ceux qui, tel Pierre Raymond de Rabastens, se rendirent à Rome pour participer au concile général du Latran, convoqué pour le 1er novembre 1215. Cf. CONTINUATEUR DE GUILLAUME DE TUDÈLE, Canso, laisse 142 = MARTIN-CHABOT 1931, p. 38 || Cf. GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 29 = DUVERNOY 1976, p. 92.

 

Siège vacant … 27 avril 1205 – 7 novembre 1205 …

Alors que Raymond de Rabastens continue d’être mentionné comme évêque de Toulouse les samedi 30 avril (1), dimanche 17 juillet (2), mercredi 3/31 août (3) et dimanche 7 août 1205 (4), le siège épiscopal est indiqué comme vacant les mardi 26 ou mercredi 27 avril (5), dimanche 26 juin (6), jeudi 1er/29 et vendredi 2/30 septembre (7), lundi 19 septembre (8), vendredi 7/28 octobre (9) et lundi 7/28 novembre 1205 (10). À cette dernière date, Foulque de Marseille avait déjà été élu évêque de Toulouse (11).

 

1 Trésor des chartes, n° 759. 2 Trésor des chartes, n° 770. 3 Trésor des chartes, n° 780. 4 Trésor des chartes, n° 778. 5 Trésor des chartes, nos 757, 758. 6 Trésor des chartes, n° 761. 7 Cartulaires de la Cité et du Bourg de Toulouse, n° 69. 8 Trésor des chartes, n° 781, p. 295. 9 Trésor des chartes, n° 783. 10 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1215 – G.C.2 1785, c. 21. 11 Voir la notice suivante.

 

Foulque de Marseille 6 novembre 1205 – 25 décembre 1231

F. ; Fulco ; Fulchetus, Fulquetus ; Fulco Amfos ; Fulco Massiliensis seu de Massilia, Fulquetus de Marcellia ; Folcs, Folqet, Folquet, Folquets, Folquetz ; Folquets, cel de Maselha ; Folquet de Marcelha, Folquet de Marceilla, Folquet de Marsseilla, Folquetz de Marseilla, Folqetz de Marssilia … ; (‘‘Folquiers’’). — Fils d’un marchand originaire de Gênes (1), vraisemblablement de la famille des Anfossi (2) ; père d’Alphonse et de Pierre, entrés en religion dans l’Ordre de Cîteaux et mentionnés en 1210 comme moines de l’abbaye Sainte-Marie de Grandselve, en Toulousain (3). — Marchand (4), bourgeois de Marseille cité comme témoin d’un acte passé le 23 janvier 1178 (5). Troubadour en renom auprès du vicomte de Marseille Raymond Geoffroy Barral (…1173-1192), des comtes de Toulouse Raymond ‘‘V’’ (1148-1194) et de Foix Raymond Roger (…1188-1222), des rois d’Aragon Alfonse II (1162-1196) et d’Angleterre Richard Cœur-de-Lion (1189-1199), etc. (6). — Entré après 1195, date de sa dernière poésie (7), dans l’Ordre de Cîteaux, au monastère Sainte-Marie du Thoronet en Provence (8). Élu abbé du Thoronet (9) et mentionné comme tel en 1204 (10). — Élu évêque de Toulouse à l’unanimité du Chapitre des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne (11), avec l’agrément des légats pontificaux Pierre de Castelnau, Raoul de Fontfroide et Arnaud Amaury (12). Mentionné comme évêque élu le dimanche 6 novembre 1205 (13). Consacré


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 155

évêque par l’archevêque d’Arles (14) Michel de Mouriez. Fait son entrée dans son église cathédrale le dimanche 5 février 1206* (15). Mentionné comme évêque le samedi 11/25 (16), le samedi 18 (17) et le vendredi 24 février 1206* (18). — Nommé en dernier lieu comme évêque le lundi 22 décembre 1231 (19). — Décédé le jeudi 25 décembre 1231 (20), et non pas le ‘‘2 janvier’’ 1232* (21). — Inhumé en l’abbatiale de Grandselve (22), dans le chœur, à gauche du maître-autel, à côté du tombeau du seigneur de Montpellier Guillaume VII (+ 1179) (23). Le sanctuaire fut saccagé par les calvinistes au seizième siècle (23) et l’abbatiale détruite vers 1800. — Pris par François de Belle-Forest pour un moine et abbé de Grandselve (24), erreur répétée par les auteurs cisterciens (25), dont Arnold Wion, qui en a fait un ‘‘archevêque’’ de Toulouse (26) et l’a par ailleurs dédoublé (27).

 

1 Biographies des troubadours = STRONSKI 1910, p. 3 ; cf. p. 5*-6* = BOUTIÈRE, SCHUTZ, CLUZEL 1973, p. 470, 472. 2 BOUTIÈRE, SCHUTZ, CLUZEL 1973, p. 473 (n. 1). 3 […] Hujus rei sunt testes : Frater Bernardus de Petrucia, monachus Berdonarum, et Frater Ildefonsus et Frater Petrus, frater ejus, monachi Grandis Silve, qui dicti sunt filii Folquet de Massilia, episcopi Tolose […]. Factum est hoc anno ab incarnatione Domini MCCX, regnante Philippo rege Francorum, Bernardo Auxitano archiepiscopo, Centullo Astaracensi comite. (Cartulaire de Sainte-Marie de Berdoues, n° 435). Les deux fils de Foulques devinrent abbés (JEAN DE GARLANDE, De triumphis Ecclesie, livre V = STRONSKI 1910, p. 107*-108 ; cf. p. 89* || Cf. Biographies… = BOUTIÈRE… 1973, p. 471, 473). 4 LE MOINE DE MONTAUDON, Sirventés = STRONSKI 1910, p. 48*-51* – BOUTIÈRE, SCHUTZ, CLUZEL 1973, p. 473 (n. 1). 5 G.C.N. 1899, n° 1104, c. 693-696. 6 Biographies… = BOUTIÈRE… 1973, p. 470-484 || CONTINUATEUR DE GUILLAUME DE TUDÈLE, Canso, laisse 145 = MARTIN-CHABOT 1957, p. 52 || Cf. STRONSKI 1910, p. 8*-27*. 7 STRONSKI 1910, p. 26*-27*, 75*, 87*, 90*, 183-184. 8 JEAN DE GARLANDE, De triumphis Ecclesie, livre V = STRONSKI 1910, p. 107* || ÉTIENNE DE BOURBON, Tractatus de diversis materiis predicabilibus = VINCENT DE BEAUVAIS, Speculum morale, livre I = STRONSKI 1910, p. 110*. 9 JEAN DE GARLANDE, De triumphis Ecclesie, livre V = STRONSKI 1910, p. 107* || Biographies… = STRONSKI 1910, p. 107*, 4 = BOUTIÈRE… 1973, p. 471, 473 || Cf. CONTINUATEUR DE GUILLAUME DE TUDÈLE, Canso, laisse 145 = MARTIN-CHABOT 1957, p. 54 || Cf. GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 7 = DUVERNOY 1976, p. 44 || Cf. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 201 v° (P). 10 BENOÎT 19.., n° 56 – BARBIER 1994, p. 186 ; cf. p. 231-232, 260, 261 – Cf. STRONSKI 1910, p. 90* (n. 2). L’acte original de la fondation du couvent des moniales cisterciennes de Saint-Pons-de-Gémenos, daté de 1201 (et non de 1205 comme le porte une version imprimée), mentionne parmi les témoins ‘‘Franciscus abbas Floregiæ’’ (et non ‘‘Fulco abbas Floregiæ’’) (G.C.3 1716, c. 649 ; cf. c. 450 ; Instrumenta Ecclesiæ Massiliensis, n° XXIX, p. 116-117). 11 GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 40 = DUVERNOY 1976, p. 144 || Cf. CONTINUATEUR DE GUILLAUME DE TUDÈLE, Canso, laisse 145 = MARTIN-CHABOT 1931, p. 54 || Cf. PIERRE DES VAUX-DE-CERNAY, Hystoria Albigensis, § 221 = GUÉBIN, LYON 1926, p. 221. 12 BALUZE 1713, p. 457 = P.C.C. 1855 (CCVII), c. 159-160 || GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 7 = DUVERNOY 1976, p. 44. 13 […] Hoc fuit factum VI. die introitus novembris, feria I, regnante Phylippo rege Francorum, et R. Tolosano comite, et Fulcone electo episcopo, anno M° CC° V° ab incarnatione Domini. […] Trésor des chartes, n° 784. 14 BALUZE 1713, p. 457 = P.C.C. 1855 (CCVII), c. 159-160. 15 GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 7 = DUVERNOY 1976, p. 44 || BERNARD GUY, Nomina…, f. 201 v° (P). 16 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 281. 17 […] Ramons Amels […] cartam istam scripsit in mense febroario, XI. dias a la isida, feria VII, Philippo rege Francorum regnante, et R. Tolosano comite, et Fulco episcopo, anno Xpisti M° CC. V. Trésor des chartes, n° 800. 18 Archives de Sainte-Marie de Grandselve – G.C.3 1785, c. 22. 19 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1427 || ‘‘Quædam onera canonicis suis dimisit I23I, die I0 exitus Decemb. fer. 2.’’ G.C.3 1785, c. 24-25. 20 Anno .M.CC.XXXI. mori Folquets, auesque de Tolosa, lo dia de Nadal, en diions. – Anno millesimo ducentesimo trigesimo primo obiit dominus Fulco, Cisterciensis Ordinis, episcopus Tolose, in die Natiuitatis Domini. Chroniques toulousaines = CABAU 1996, n° 61, p. 103 || GUILLAUME PÉLHISSON, Chronicon (voir ci-dessous, p. 157, n. 10) || […] Moritur dominus Fulco, episcopus Tholosanus. […] Cum igitur bene omnia fecisset […] in die Natalis Domini diem clausit extremum, anno eiusdem Domini M°CC°XXX°I°. GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 39 = DUVERNOY 1976, p. 142 || Memoratus uero dominus Fulco episcopus […] diem clausit extremum in die Natalis Domini, anno eiusdem Domini benedicti .M°. CCXXXI°. episcopatus uero sui anno .XXVII°., fuitque sepultus in monasterio Grandis Silue, Cisterciensis Ordinis, cuius Ordinis monachus fuerat et professor. BERNARD GUY, Nomina…, f. 202 r° (P) || BERNARD GUY, Flores cronicorum, seu cathalogus pontificum Romanorum, f. 117 r° - v° (T). 21 IIII. (nonas Ianuarii.) […] Eodem die obiit dominus Fulco, sancte memorie Tholosane sedis episcopus, anno Domini millesimo ducentesimo trigesimo primo. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 96 v°. 22 GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 40 = DUVERNOY 1976, p. 144 – Cf. G.C.3 1785, c. 22 (citation interpolée). 23 ‘‘[…] il mourut le iour de Noël en l’an mille deux cens trente-vn, & fut enterré en l’Abbaye de grand-Selue (de laquelle il auoit esté Religieux) prés du grand Autel, du costé de l’Euangile, tout contre Guillaume de Montpelier, joignant la muraille, en laquelle se treuue encor escrit FOVQVET, et joignant. MONTPELLIÉ PER MOSSEN GVILLEM.’’ ; ‘‘[Guillaume] fut enterré dans le Chœur de l’Abbaye de Gran-selue, en laquelle il est mort Religieux, pres du grand Autel du costé où l’on lit l’Euangile, ioignant Foulques Euesque de Tolose qui auoit aussi esté Religieux du mesme Ordre. L’on uoid encore auiourd’huy escrit contre vne petite muraille qui est du costé du susdit grand Autel. MONTPELIER PER MOSSEN GVILLEM. Au milieu desquels mots se voit representée vne pomme. Or m’estans trouué sur le lieu, i’ay curieusement demandé aux plus anciens Religieux dudit Monastere quel estoit le sens de ceste inscription ; le plus ancien d’iceux 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 156

me dit auoir apprins de ses predecesseurs qu’il y auoit anciennement contre ladite muraille vn sepulchre releué, où estoient les os dudit Guillaume de Montpelier, lequel les Caluinistes (ayant surprins ladite Abbaye) desmolirent, comme ils rauagerent & bruslerent tout ce qui estoit dans le chœur d’icelle […]’’ (CATEL 1633, p. 899, 666). Le tombeau de Foulque est mentionné dans une ‘‘Décharge authentique’’ du 20 août 1663 (JOUGLAR 1866, p. 80, 181, 213). 24 BELLE-FOREST 1579, p. 651. 25 Cf. STRONSKI 1910, p. 90* (n. 1). 26 ‘‘Frater Fulco Gallus, Monachus ordinis Cisterciensis in Monasterio Grandis syluæ & post Archiepiscopus Tolosanus, annis viginti octo indefessè concionatus est contra peruersam Albigensium hæresim. Obiit anno millesimo ducentesimo trigesimo secundo, & sepultus est in Monasterio Grandissyluæ.’’ WION 1595, livre I, chapitre 45 = CATEL 1633, p. 893. 27 Voir la notice suivante.

 

Siège vacant … 3 janvier 1232 – 15 février 1232 …

L’inventaire des vêtements et ornements ecclésiastiques de feu l’évêque Foulque a lieu le samedi 3 janvier 1232* (1). Le défaut d’évêque à Toulouse est signalé les 9 (2), 23 (3) et 26 (4) janvier, ainsi que le 15 février (5) 1232*.

 

1 CATEL 1633, p. 901-902. 2 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 259. 3 Charte de Sainte-Marie de Sorèze – G.C.3 1785, c. 25. 4 Cartulaire de Lézat, n° 290. 5 Charte de Sorèze – G.C.3 1785, c. 25.

 

‘‘Chrétien’’

Christianus. — Personnage imaginaire, avatar de l’évêque de Toulouse Foulque de Marseille (1), mentionné dans le ‘‘Catalogue’’ figurant à la fin d’un ‘‘vieux Missel de l’Ordre de Cisteaux’’ (2). — Retenu comme évêque de Toulouse par Arnold Wion (3), Aub. Miræus (4), Claude Robert (5) et Chrysostome Henriquez (6), mais identifié comme étant le même que Foulque par Guillaume de Catel (7).

 

1 Voir la notice précédente. 2 ‘‘Christianus in Eleemosyna Monachus Toreneti Abbas, postea Tolosanus Episcopus, vt in Tolosanorum gestis habetur.’’ CATEL 1633, p. 952 ; cf. p. 953. 3 ‘‘Eodem die sancti Christiani Episcopi & Confessoris, ordinis Cisterciensium.’’ WION 1595 (II), 18 mars = CATEL 1633, p. 952 ; cf. p. 952-953. 4 MIRÆUS 1614. 5 ‘‘Christianus, ex Monacho eleemosynæ, & Abbate Coroneti Ordinis Cisterciensis, Miræus.’’ G.C.1 1626, p. 155. 6 HENRIQUEZ 1623 – Cf. CATEL 1633, p. 953. 7 CATEL 1633, p. 953.

 

Raymond du Fauga … 12 mars 1232 – 19 octobre 1270

R., Rus ; Raymundus, Raimundus, Ramundus ; Raymundus de Falgario, de Miramonte ; Raymundus de Falgario, de Miromonte ; Ramundus de Miramonte ; (‘‘Raymundus de Falguerio’’). — Natif de Miremont (1). Issu de la famille des seigneurs du Fauga (2), frère d’Arnaud du Fauga (…1244-1249…) et de Guillaume du Fauga (…1248-1271…), seigneur de Venerque et du Vernet (3). — Compagnon de saint Dominique (+ 1221), fondateur de l’Ordre des Frères Prêcheurs (4). Deuxième (?) prieur du couvent des Dominicains de Montpellier, fondé en 1220 (5). Quatrième Prieur provincial des Frères Prêcheurs de la province de Provence (6). — Élu évêque de Toulouse, en février ou mars 1232, à l’unanimité du Chapitre des chanoines de la cathédrale Saint-Étienne, avec l’approbation immédiate de l’évêque de Tournai Gauthier de Marvis (1219/1220 - 1252), légat pontifical en Albigeois (1231-1233) (7). Apprend son élévation à l’épiscopat alors qu’il fait la visite du couvent des Frères Prêcheurs de Limoges (8). Mentionné comme évêque élu le 12 mars 1232* (9). Consacré le dimanche 21 mars, fait son entrée dans son église cathédrale le dimanche 28 mars (10). Mentionné comme évêque le 8 mai 1232 (11). — Décédé au couvent des Frères Prêcheurs de Toulouse, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1270 (12), et non pas le ‘‘26’’ (13). — Inhumé dans l’église des Frères Prêcheurs de Toulouse (14), avec un tombeau à gisant de bronze doré et émaillé portant une épitaphe composée de neuf vers léonins (15) :

PRESVL1 RAYMVNDVS2 IACET HIC, QVEM FLET MODO MVNDVS.

CVIVS ERAT FVNDVS MIRVS MONS3, HINC ORIVNDVS,

VERBIS FACVNDVS, PAVCIS PROBITATE SECVNDVS,

FACTIS FECVNDVS4 5 MAGNIS6, SENSVQVE PROFVNDVS.

ORDO FECIT7 FRATREM, FRATRVM PROVINCIA PATREM,

MONS PESSVLANVS8 IPSVM DE FRATRE PRIORAT,

SEDE TOLOSANVS CATHEDRALI CLERVS HONORAT.

VIRGO MARIA DEI PRESENTET9 EVM10 FACIEI

ET11 VT SIC12 FIAT EI, DIC MISERERE MEI13.

 

Ce mausolée a été détruit à la Révolution, ou peu après (16).

 

1 Canton d’Auterive, arrondissement de Muret, Haute-Garonne. 2 Canton et arrondissement de Muret, Haute-Garonne. 3 Actes de Sainte-Marie de Calers, Supplément, n° 22 – H.G.L.3 1879 (VI), p. 811 – H.G.L.1 1737, n° CCLXXXV [I], c. 473-475 = H.G.L.3  


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 157

1879 (VIII), n° 415 [I], c. 1260-1264 – DOSSAT 1966, p. 103 – Cf. G.C.3 1785, c. 25, 27. 4 ÉTIENNE DE SALAGNAC, BERNARD GUY, De quatuor… = KAEPPELI 1949, p. 59. Voir ci-après, n. 10 et 12. 5 Fr. Raymundus de Falgario, de Miromonte, castro dyocesis Tholosane, fuit prior Montispessulani, deinde prior prouincialis quartus, et de prouincialatu electus est in episcopum Tholosanum in festo B. Benedicti abbatis, anno Domini MCCXXXI. BERNARD GUY, De fundatione et prioribus conventuum provinciarum Tolosanae et Provinciae Ordinis Praedicatorum… = AMARGIER 1961, p. 247. 6 Voir la note précédente, et ci-après, n. 10. 7 Voir ci-après, n. 10. 8 ÉTIENNE DE SALAGNAC, BERNARD GUY, De quatuor… = KAEPPELI 1949, p. 60. 9 Cartulaire de Saint-Pierre de Lézat, n° 1423 – (OURLIAC, MAGNOU 1984, p. XXXVI : ‘‘Il aurait été élu le 21 mars 1232’’ ; cf. ci-dessus, n. 5, et ci-après, n. 10). 10 Anno .M.CC.XXXII., el mes de [marz], intreg R[amons] de Miramon en Tolosa auesques. Chroniques toulousaines = CABAU 1996, n° 62, p. 103-104 || Eodem tempore, defuncto domino Fulcone episcopo Tholosano, in die Natalis Domini sub eodem anno Domini M.CC.XXXI, electus est in episcopum Tholosanum dominus Frater Raymundus de Falgario, de Miromonte, prior prouincialis, et intronisatus in Sede, dominica in Quadragesima qua cantatur Letare Iherusalem, et Frater Romeus factus est prior prouincialis in prouincia Prouencie. GUILLAUME PÉLHISSON, Chronicon – DOUAIS 1881, p. 88-89 || Post dominum Fulconem eligitur dominus Frater Raymundus, prior Prouincie Predicatorum, in episcopum. [...] Sepulto igitur ipso reuerendo [Fulcone] episcopo in cenobio Grandis Silue, Ordinis Cisterciensis, non post multos hos dies eligitur uenerabilis uir Frater Raymundus, prior prouincialis Fratrum Predicatorum in Prouincia, in episcopum Tholosanum, in concordia capituli Ecclesie uniuersi ; cuius electionem oblatam sibi legatus continuo approbauit. [...] Electus ergo, in festo beati Benedicti Quadragesime, in dominica qua cantatur Letare Iherusalem consecratur, et sequenti dominica, in Passione Domini, suam Ecclesiam cum sollempni processione cleri et populi est ingressus, anno quo supra Domini M°CC°XXXI°. GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 40 = DUVERNOY 1976, p. 144, 146 || Raymundus de Falgario, de Miro Monte, castro dyocesis Tholosane, huius nominis .IIIIus., post decessum memorati domini Fulconis, eligitur in episcopum Tholosanum in concordia capituli Ecclesie uniuersi, in festo beati Benedicti abbatis in Quadragesima, in dominica qua cantatur Letare Iherusalem [consecratur] et sequenti dominica in Passione Domini suam ecclesiam cum processione solempni cleri et populi est ingressus, anno Domini .M°.CCXXXI°., in fine scilicet illius anni. Erat autem tunc prior prouincialis Fratrum Predicatorum in prouincia Prouincie. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 202 r° (P). 11 Cartulaire de Lézat, n° 1447. 12 Eodem anno [millesimo ducentesimo septuagesimo], Frater Raimundus de Miramonte, episcopus Tolosanus, decessit. Chroniques toulousaines = CABAU 1996, n° 94, p. 114 || Constat etiam quod anno precedenti ab Incarnatione Domini M°CC°LXX, XV kls nouembris, moritur dominus Frater Raymundus, episcopus Tholosanus, anno uero episcopatus sui XXXIX. Quo sepulto apud Predicatores, cuius Ordinis ipse fuit, […]. GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 49 = DUVERNOY 1976, p. 200-201 || Hic obiit Tholose .XIIII°. kalendas nouembris, media nocte, dominica in crastino sancti Luche, anno Domini .M°.CCLXX°., episcopatus uero sui .XXXIX°., fuitque sepultus in ecclesia Fratrum Predicatorum Tholose, cuius Ordinis ipse fuit Frater et socius beati Dominici in uita ipsius, in Ordine et in itinere. BERNARD GUY, Nomina…, f. 202 v° (P) || Hic obiit Tholose in conuentu Fratrum XIV kal. decembris < nouembris >, media nocte, dominica in crastino S. Luche anno Domini MCCLXX, episcopatus uero sui anno XXXIX. – Hic obiit, et quiescit, in conuentu Tholosano, media nocte, dominica in crastino S. Luche, XIV kal. nouembris anno Domini MCCLXX, episcopatus uero sui anno XXXIX. BERNARD GUY, De fundatione… = AMARGIER 1961, p. 48, 247 || BERNARD GUY, Flores cronicorum, seu cathalogus pontificum Romanorum, f. 128 r° - v° (T) = Preclara Francorum facinora 15.. = CATEL 1623, p. 145’. 13 VII. (kalendas Nouembris.) Eodem die obiit [...] Raymundus de Miramonte, episcopus Tholosanus, anno Domini M°. CC°. LXX°. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 258 r°. 14 Voir ci-dessus, n. 12. CATEL 1633, p. 905-906 – G.C.2 1656, p. 688 – G.C.3 1785, c. 29. 15 CATEL 1633, p. 905-906 ; cf. p. 148 = G.C.2 1656, p. 688 – PERCIN 1693, p. 61 ; cf. p. 264’, 265’ – G.C.2 1785, c. 29 – DU MÈGE 1828, n° 337, p. 110-111 – DU MÈGE 1835, n° 569, p. 218-219 – DU MÈGE 1844, p. 31 – DU MÈGE 1844 (III), p. 94 – CABAU 1996, n° 94, p. 114 (1 PRÆSVL Catel, Præsul G.C.2, Percin, G.C.3 2 RAIMVNDVS Catel, G.C.2 3 MIRVS-MONS G.C.2 4 PAVCIS … FECVNDVS omis Catel, G.C.2 5 fœcundus Percin, G.C.3 6 MAGNVS Catel, G.C.2, magnus Percin 7 facit Catel, G.C.2, G.C.3 8 Monspessulanus G.C.2, Percin, G.C.3 9 PRAESENTET Catel, præsentes G.C.2, præsentet Percin, G.C.3 10 HVNC Catel, G.C.2 11 ET omis Catel, G.C.2, G.C.3 12 SIC omis Percin, G.C.3 13 + R. I. P. A. Percin). ‘‘Il […] fut enterré au mitan du chœur de ladite Eglise, où l’on voit encore son tombeau, sur lequel il est relevé de bronze doré & esmaillé, auec cette inscription. […]’’ CATEL 1633, p. 905-906. ‘‘[…] conditusque est in extremo choro ecclesiæ Dominicanorum, ubi æneæ statuæ tumuli inscriptum legitur hoc epitaphium : […]’’ G.C.3 1785, c. 29. 16 DU MÈGE 1846, p. 213-214.

 

Bertrand de L’Isle-Jourdain … 1er décembre 1270 – 31 janvier 1286

B., Bus ; Bertrandus ; Bertrandus de Insula. — Né posthume en 1228. Fils de Bernard Jourdain II, seigneur de L’Isle-Jourdain (1), et d’Indie, fille naturelle du comte de Toulouse Raymond ‘‘V’’ (1148-1194). Voué par ses parents, le 30 mars 1228*, dès avant sa naissance, à devenir chanoine régulier du Chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse (2). — Élu prévôt du Chapitre cathédral après le 11 avril 1255 (3). Mentionné comme chapelain du pape en septembre 1259, plutôt que 1255 (4). — Élu évêque de Toulouse, à l’unanimité du Chapitre cathédral, peut-être dans la dernière décade d’octobre 1270 (5). Mentionné comme tel en novembre 1270 (6). Confirmé à Narbonne par 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 158

son métropolitain l’archevêque Maurin (1262-1272), puis ordonné prêtre dans la cathédrale de Toulouse le samedi 20 décembre et consacré évêque le dimanche 21, célèbre sa première messe le 25 décembre (7). — Fait son testament (le second) dans son château de Balma (8) le 14 (9) ou le 18 (10) janvier 1286* (11) : ‘‘il veut estre enterré dans le chœur de sainct Estienne deuant le grand Autel, leguant la somme de cinq cens liures pour luy estre fait vn monument ou sepulchre, ainsi qu’il sera aduisé par sesdicts Executeurs testamentaires’’ (12). — Décédé à Balma le 31 janvier 1286* (13), et non pas le ‘‘1er février’’ (14) ou le ‘‘3’’ (15). — Premier évêque de Toulouse à être inhumé dans la cathédrale Saint-Étienne (16), avec ‘‘vn tombeau de cuiure, ou leton au costé du grand Autel, où l’on lict l’Euangile, sur lequel il estoit releué, porté par quatre lions ; lequel sepulchre se perdit lors de l’embrasement de l’Eglise’’ (17) survenu dans la nuit du 9 au 10 décembre 1609 (18).

 

1 Arrondissement d’Auch, Gers. 2 H.G.L.1 1737, n° CXXXVII [III], c. 273 = H.G.L.3 1879 (VIII), n° 215 (III), c. 751-752. 3 G.C.3 1785, c. 78. 4 G.C.3 1785, c. 78. 5 Eodem anno [millesimo ducentesimo septuagesimo], dominus Bertrandus de Insula electus est in episcopum Tolosanum et consecratus. Chroniques toulousaines = CABAU 1996, n° 95, p. 114 ; cf. n° 94, p. 114 || Constat etiam quod anno precedenti ab incarnatione Domini M°CC°LXX, XV kalendas nouembris, moritur dominus Frater Raymundus, episcopus Tholosanus, anno uero episcopatus sui XXXIX. Quo sepulto apud Predicatores, cuius Ordinis ipse fuit, eligitur dominus Bertrandus de Insula, prepositus eiusdem Ecclesie, in episcopum Tholosanum, in concordia tocius capituli ; et, confirmatus Narbone, in Ecclesia sua Tholose in uigilia sancti Thome, sabbato, promotus in sacerdotem, et in eius festo, die dominico, in episcopum consecratus, et, proximo sequenti die Nathalis Domini, primo missam sacerdos nouus et episcopus celebrauit. GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 49 ; cf. chapitre 40 = DUVERNOY 1976, p. 200 ; cf. p. 144 || Bertrandus de Insula, prepositus Ecclesie Tholosane, sepulto domino Raymundo, in crastino eligitur in episcopum Tolosanum in concordia tocius capituli, fuitque consequenter confirmatus Narbone et in ecclesia sua Tholose in uigilia sancti Thome apostoli, in sabbato, promotus est in sacerdotem et in festo eiusdem apostoli, in die dominica, in episcopum consecratur et in proximo sequenti die Natalis Domini primam missam sacerdos nouus et episcopus celebrauit, anno Domini .M°.CCLXX°. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 202 v° (P). 6 H.G.L.3 1879 (VIII), n° 169, c. 639-640 ; n° 170, c. 640-641. 7 GUILLAUME DE PUYLAURENS, Cronica, chapitre 49 = DUVERNOY 1976, p. 200 – Paris, B.N.F., fonds latin, manuscrit 5212, f. 21 r° – DUVERNOY 1976, p. 200. 8. Canton de Toulouse-Sud. 9 ‘‘Testamment fait le 14 janvier 1285. […]’’. Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse, CRESTY 1734-1737, II, f. 125 r° - 126 r°. 10 ‘‘Anno eodem, seu ut nunc loquimur, I286, non vero I279, testamentum condidit I4 die exitus Januarii in castro de Balma […]’’. G.C.3 1785, c. 31. 11 CATEL 1633, p. 907-908. 12 CATEL 1633, p. 909. 13 Obiit autem in Balmario loco, quem ipse hedificauerat, ultima die ianuarii, anno Domini .M°.CC°. octogesimo quinto. BERNARD GUY, Nomina…, f. 202 v° (P). 14 Kalendas (Februarii.) […] Eodem die obiit dominus Bertrandus de Insula, sancte recordationis episcopus, qui ob salutem anime sue ad seruiendum Ecclesie Tholosane in honorem Dei ac sanctissimi prothomartyris Stephani duodecim capellanos stabiliuit anno Domini M°.CC°.LXXXV°. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 111 v°. 15 ‘‘III non. Februarii obiit dominus Bertrandus de Insula […], ex necrologio S. Stephani.’’ G.C.3 1785, c. 31. 16 Sepultus uero fuit primus episcopus in ecclesia cathedrali Sancti Stephani Tholose. BERNARD GUY, Nomina…, f. 202 v° (P). 17 CATEL 1633, p. 910. 18 CATEL 1633, p. 165 (erreur sur le jour) – H.G.L.1 1742, p. 53 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 117 – G.C.3 1785, c. 31 (erreur sur l’année).

 

Siège vacant … 5 février 1286 …

Le siège épiscopal de Toulouse est indiqué comme vacant le mardi 5 février 1286* (1).

 

1 GILLES 1969, p. 69, 79.

 

Hugues Mascaron … 19 mars 1286 – 2 décembre 1296

H. ; Hugo ; Hugo Mascaron, Hugo Mascaroni, Hugo Mascaronis, Hugo Mascoronis, Hugo Mascharo, Hugo Maschoro ; (‘‘Hugo Mascarius, vel Maresconi’’). — Frère d’Arnaud Mascaron, chanoine régulier du Chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse (…1286-1294…) élu évêque de Comminges en 1286 (1). — Chanoine régulier du Chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse (2), mentionné comme tel en 1270. Élu abbé de Sainte-Marie de Lombez, monastère de chanoines réguliers dépendant du même Chapitre, entre octobre 1262 et mars 1264 ou 1265* (3). Nommé prieur de Saint-Jacques de Muret, autre maison de chanoines réguliers dépendant du même Chapitre, entre 1270 et 1272 (4), paraît comme tel jusqu’au 20 novembre 1285 (5). — Élu évêque de Toulouse par les chanoines du Chapitre de Saint-Étienne avant le 19 mars 1286* (6). Prête serment d’obéissance à son métropolitain, l’archevêque de Narbonne Pierre de Montbrun (1272-1286), le 24 mars 1286 (7). — Nommé en dernier lieu comme évêque de Toulouse le 29 novembre 1296 (8). — Décédé à la Curie romaine le 2 décembre 1296 (9), plutôt que le ‘‘6’’ (10), le ‘‘9’’ (11) ou le ‘‘10’’ (12), et certainement pas le ‘‘6 novembre’’ (13). — Selon son vœu, sa dépouille, d’abord confiée aux Frères Prêcheurs de Rome, est amenée à Toulouse et inhumée le lundi après 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 159

l’Épiphanie 11 janvier 1300* dans l’église du couvent des Dominicains, à droite du maître-autel (14), avec un tombeau relevé qui fut déplacé dans la première moitié du dix-septième siècle (15). — Confondu par Nicolas Bertrand avec Mascaron, cellérier puis prévôt (…1205-1217…) du Chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse (16) ; méprise relevée par Guillaume de Catel (17).

 

1 CONTRASTY 1940, p. 172-173. 2. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 202 v° (P). 3 G.C.3 1785, c. 32, 319-320. 4 G.C.3 1785, c. 32 – LESTRADE 1914, p. 58. 5 Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 272 r°-v°. 6 G.C.3 1785, c. 32. 7 H.G.L.1 1742 (IV), p. 53 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 116. 8 JULIEN 1891, p. 141, 146. 9 BERNARD GUY, Nomina…, f. 202 v° (P) || BERNARD GUY, De fundatione… = AMARGIER 1961, p. 53 – G.C.2 1785, c. 32 – EUBEL 1898, p. 515. 10 ‘‘Obiitque rome sexta Die mensis decembris Anno domini millesimo .ccxcvi. episcopatus sui anno .xi.’’ BERTRAND 1515, f. xlvii v° – CATEL 1633, p. 910 – G.C.1 1656, p. 689 – H.G.L.1 1742 (IV), p. 87, 550 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 188 ; 1885 (X), p. 50 – G.C.2 1785, c. 32 – H.G.L.3 1872 (IV-1), p. 356, 429 – CAYRE 1873, p. 169 – LAHONDÈS 1890, p. 167 – GILLES 1969, p. 166 (n. 17). 11 G.C.2 1785, c. 32. 12 (IIII. idus Decembris.) Eodem die obiit dominus Hugo Mascoronis, Dei gratia episcopus Tholosanus, qui decessit apud Romam, anno Domini millesimo CC°.XCVI°. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 282 v° – G.C.2 1785, c. 32. 13 PERCIN 1693, Conventus, p. 65, c. 1 (9) – ROSCHACH, LEBLANC 1865, p. 21. 14 BERNARD GUY, Nomina…, f. 202 v° (P) || BERNARD GUY, De fundatione… = AMARGIER 1961, p. 53 – PERCIN 1693, Conventus, p. 65, c. 1 (9). 15 ‘‘Unum ex elevatis a terra duobus tumulis juxta ferreos cancellos Sanctuarium a navi Ecclesiae separantes, corpus illustrissimi Hugonis de Mascaron Episcopi Tolosani continere arbitror, quod quondam ad cornu Evangelii positum, huc translatum est, cum novum Mausolæum Sancti Thomæ constructum est.’’ PERCIN 1693, Cœmeterium (Tumuli in Sanctuario), p. 265, c. 2 (11). 16 ‘‘De isto mascarone vide .c. per inquisitionem de elec. in antiquis.’’ BERTRAND 1515, f. xlvii v°. Voir ci-dessus, p. 154, n. 5. 17 CATEL 1633, p. 910.

 

Louis d’Anjou-Sicile (saint) 29 décembre 1296 – 19 août 1297

L. ; Ludouicus, Lodoycus ; sanctus Ludouicus de Massilia. — Né en février 1274 (1) à Brignoles en Provence (2). Deuxième fils de Charles II (+ 1309), comte de Provence et d’Anjou, prince de Salerne, roi de Sicile et de Jérusalem, et de Marie (+ 1323), fille du roi de Hongrie Étienne V ; petit-neveu du roi de France Louis IX (1226-1270) (3). — Fait vœu d’entrer dans l’Ordre de saint François (4). Autorisé à recevoir la tonsure et les quatre ordres mineurs par le pape Célestin V (1294) (5), qui le nomme archevêque de Lyon le 7 octobre 1294 (6) et confirme ces dispositions le 9 (7). Boniface VIII (1294-1303) annule sa nomination à Lyon le 8 avril 1295 (8). Ordonné sous-diacre à Saint-Pierre de Rome par Boniface VIII en décembre 1295, diacre à Naples en janvier 1296, prêtre à Naples le 19 mai 1296 (9). — Pourvu par Boniface VIII de l’évêché de Toulouse en décembre 1296 (10), n’accepte l’épiscopat qu’à la condition de pouvoir acomplir son vœu de faire profession chez les Frères mineurs (11). Prend l’habit franciscain à Rome le 23 décembre (12), plutôt que le 24. Consacré évêque à Saint-Pierre de Rome le dimanche 29 décembre par Boniface VIII (13), qui fait délivrer ses bulles de nomination les 29 (14) et 30 (15) décembre. Fait son entrée à Toulouse en mai 1297 (16), et non pas ‘‘vers la fin du mois de mars’’ (17). — Tombé malade à Brignoles le 5 août (18), fait son testament le 19 et élit sépulture dans la maison des Frères mineurs de Marseille (19). — Décédé à Brignoles au milieu de la nuit du lundi 19 au mardi 20 août 1297 (20), et non pas le ‘‘29’’ (21). — Ses chairs et entrailles sont inhumées dans le cloître des Frères mineurs de Brignoles, ses ossements apportés au couvent des Frères mineurs de Marseille et déposés dans l’église, dans un caveau creusé au milieu du chœur (22). — Canonisé par le pape Jean XXII (1316-1334) le jeudi 7 avril 1317 (23). Fêté le 19 août (24), selon la prescription de Jean XXII. Le 8 novembre 1319, on procède dans l’église des Franciscains de Marseille à l’élévation de ses reliques, qui sont transférées dans une châsse d’argent et placées dans un monument de marbre blanc érigé derrière le maître-autel (25). En 1423, le roi d’Aragon et de Sicile Alphonse V (1416-1458) s’empare de Marseille, fait rechercher les reliques de saint Louis, les emporte en Espagne et les dépose à la cathédrale de Valence (26).

 

1 EUBEL 1898, p. 515 – VIELLE 1930, p. 6, 11. 2 CATEL 1633, p. 912 – VIELLE 1930, p. 6-10. 3 CATEL 1633, p. 910-911 – G.C.3 1785, c. 32 – VIELLE 1930, p. 6, 11-16. 4 VIELLE 1930, p. 105. 5 G.C.3 1785, c. 33 – VIELLE 1930, p. 116. 6 VIELLE 1930, p. 120-121. 7 G.C.3 1785, c. 32 – VIELLE 1930, p. 116, 121. 8 Cf. G.C.3 1785, c. 33 – VIELLE 1930, p. 122. 9 VIELLE 1930, p. 176, 184-185 – PAUL 1972, p. 62. 10 Bernard Guy place sa nomination peu avant le 25 décembre 1296. BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 202 v° (P) – CATEL 1633, p. 912. 11 G.C.3 1785, c. 33 – VIELLE 1930, p. 189-190 – PAUL 1972, p. 69-71. 12 Cf. G.C.3 1785, c. 33 – VIELLE 1930, p. 190. 13 VIELLE 1930, p. 194. 14 POTTHAST, n° 24444 – H.G.L.3 1885 (IX), p. 189 (n. 1) ; 1885 (X), p. 50 (n. 2) – VIELLE 1930, n° 14, p. 475-476 ; cf. p. 193-194. 15 DIGARD, FAUCON, THOMAS (I), n° 1521 – EUBEL 1898, p. 515 – GILLES 1969, p. 54. 16 PAUL 1972, p. 62. 17 VIELLE 1930, p. 227 ; cf. p. 205. Louis était à Paris pour les fêtes de Pâques, qui tomba le 14 avril en 1297. 18 VIELLE 1930, p. 264-265, 270 (n. 51) – PAUL 1972, p. 62. 19 G.C.3 1785, Instrumenta Ecclesiæ Tolosanæ, n° LIX, c. 47-48 – VIELLE 1930, n° 22, p. 481-482 ; cf. p. 267-269. 20 Transiuit ex hoc mundo


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 160

ad celum uir beatissimus Ludouicus, Tolosanus episcopus, in loco qui Brinonia dicitur, anno Domini M CCXC VII, quarto decimo kalendas septembris, media nocte ferie secunde infra octauam assumptionis beate Virginis Genitricis Marie. Vita = VIELLE 1930, p. 271 (n. 62). 21 H.G.L.3 1885 (IX), p. 189. 22 VIELLE 1930, p. 272-275. 23 VIELLE 1930, n° 23, p. 482-486 ; cf. p. 296-298 – Cf. BERTRAND 1515, f. xxxix r°, xlvii v° – G.C.3 1785, c. 34 – Cf. B.H.L. 1900-1901, n° 5054, p. 750. 24 Calendriers liturgiques de Saint-Sernin de Toulouse (quatorzième et quinzième siècles) = DOUAIS 1895, p. 168, 180 || BERTRAND 1515, f. xlvii v° – Breviarium secundum consuetudinem ac ritum insignis Ecclesiæ Tolosanæ Sancti Stephani 1553 – Missale TolosanumBreviarium Romanum – CATEL 1633, p. 913 – CARLES 1880, p. 126-127. 25 G.C.3 1785, c. 34 – VIELLE 1930, p. 301-302. 26 G.C.3 1785, c. 34 – VIELLE 1930, p. 319-320.

 

Siège vacant … 20 janvier 1298 …

Le siège épiscopal de Toulouse est indiqué comme vacant le 20, et non pas le ‘‘19’’, janvier 1298* (1). À cette date, Arnaud Roger de Comminges avait déjà été élu évêque de Toulouse (2).

 

1 H.G.L.1 1742, p. 93, 550 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 204 ; 1885 (X), p. 51. 2 Voir la notice suivante.

 

Arnaud Roger de Comminges ... 25 octobre 1297 – 3 octobre 1298

A. ; Arnaldus ; Arnaldus Rogerii ; Arnaldus Rotgerii de Conuenis, Arnaldus Rogerii de Conuenis. — Fils de Bernard VI, comte de Comminges (1241-1295) (1), et de son épouse Thérèse ; frère de Bernard VII, comte de Comminges (1295-1312), et de Mascarose, épouse d’Henri (fils du comte de Rouergue) (2). — Chanoine régulier du Chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse (3). Élu prévôt du Chapitre cathédral avant mai 1291 (4). — Élu évêque de Toulouse par six dignitaires désignés au sein du Chapitre cathédral, et mentionné comme tel les 25 octobre, 17 et 18 décembre 1297, 7 janvier 1298* (5) et mardi 21 janvier 1298* (6). Confirmé le 2 décembre 1297, avec dispense d’âge, par le pape Boniface VIII (1294-1303) (7), qui le consacre évêque à Rome le 16 (8), et non pas le ‘‘31’’ (9), mars 1298*, lui fait délivrer une nouvelle bulle de provision le 17 (10) et notifie sa nomination au Chapitre de Toulouse le 29 (11). — Nommé en dernier lieu comme évêque de Toulouse le 2 octobre 1298 (12). — Décédé, sans avoir pris possession de son siège, à Orvieto (13), le 3 octobre 1298 (14), plutôt que le ‘‘10’’ (15), le ‘‘22’’ ou le ‘‘27’’ (16). — Inhumé dans l’église du couvent des Frères mineurs de Samatan en Gascogne (17), détruite par les calvinistes au seizième siècle (18). — Dubitativement assimilé par Claude Robert (19) à l’évêque de Toulouse Arnaud (20).

 

1 ARNAUD D’ARPADELLE, Commentarium consuetudinum Tholose = GILLES 1969, p. 167 || BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 202 v° (P). 2 G.C.3 1785, c. 79 ; cf. c. 78. 3 CATEL 1633, p. 913. 4 G.C.3 1785, c. 79. 5 H.G.L.1 1742, p. 550 = H.G.L.3 1885 (X), p. 51 – G.C.3 1785, c. 35. Bernard Guy place l’élection d’Arnaud Roger vers le 1er novembre 1297 (BERNARD GUY, Nomina…, f. 202 v° (P) – G.C.2 1656, p. 691 – H.G.L.1 1742, p. 550 = H.G.L.3 1885 (X), p. 51). 6 […] reuerendi in Christo Patris domini Arnaldi Rogerii, Dei gratia prepositi et electi ac confirmati in episcopum Tolosanum […]. Cartulaire de Sainte-Foy-de-Peyrolières, n° 26. 7 DIGARD, FAUCON, THOMAS (I), nos 2176, 2279, 2280, 2192 – EUBEL 1898, p. 515 (n. 4). 8 BERNARD GUY, Nomina…, f. 202 r°, 203 r° (P) – CATEL 1633, p. 913. 9 H.G.L.1 1742, p. 87, 550 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 189 ; 1885 (X), p. 51. 10 DIGARD, FAUCON, THOMAS (II), n° 2451 – EUBEL 1898, p. 515. 11 G.C.2 1856, p. 691 – H.G.L.1 1742, p. 550 = H.G.L.3 1885 (X), p. 51. 12 Registres du Vatican – Cf. G.C.3 1785, c. 35. 13 DIGARD, FAUCON, THOMAS (II), n° 2744. Voir ci-après, n. 14 et 15. 14 Obiit autem infra annum, tercia die octobris, anno Domini M°.ccxcviii°., in itinere, dum de Romana Curia reuerteretur ad capescendam sedem suam, in qua nondum sederat episcopus. BERNARD GUY, Nomina…, f. 203 r° (P). 15 VI. (idus Octobris.) […] Anno Domini millesimo CC°.XCVIII°. obiit dominus Arnaldus Rogerii de Conuenis, bone memorie episcopus Tholosanus, qui decessit apud Urbem Veterem ; in quarto. Obituaire de Saint-Étienne de Toulouse, f. 249 v°. 16 ‘‘[…] obiit VI forte XI cal. Novemb. I298, tam ex necrologio quam ex litteris Bonifacii VIII ad Philippum pulcrum’’. G.C.3 1785, c. 35. 17 BERNARD GUY, Nomina…, f. 203 r° (P). 18 CATEL 1633, p. 913. 19 G.C.1 1626, p. 155. 20 Voir ci-dessus, p. 145.

 

Siège vacant … 14 novembre 1298 …

Le siège épiscopal de Toulouse est indiqué comme vacant le vendredi 14 novembre 1298 (1). À cette date, Pierre de La Chapelle-Taillefert avait déjà été nommé évêque de Toulouse (2).

 

1 H.G.L.1 1742, p. 87 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 190. 2 Voir la notice suivante.

 

Pierre de La Chapelle-Taillefert 25 octobre 1298 – 15 décembre 1305

P. ; Petrus ; Petrus de Capella. — Natif de La Chapelle-Taillefert en Limousin (1). Fils du chevalier Étienne (2) et oncle de Roger le Fort (3), évêque d’Orléans (1321-1327), puis de Limoges (1328-1343), enfin archevêque de 


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 161

Bourges (1343-1367). — Prévôt du Chapitre de la collégiale Saint-Étienne d’Eymoutiers en Limousin et chanoine du Chapitre de Notre-Dame de Paris (…1287-1290…) (4). Aumônier du roi de France Philippe IV le Bel (1285-1314) (5). — Nommé par le pape Nicolas IV (1288-1292) à l’évêché de Carcassonne le 19 mai 1291 (6), et non pas le ‘‘15’’ (7). — Transféré par le pape Boniface VIII (1294-1303) à l’évêché de Toulouse le 25 octobre 1298 (8). — Créé cardinal prêtre du titre de Saint-Vital par le pape Clément V (1305-1314) le mercredi 15 décembre 1305 (9), fait son entrée à la Curie le 30 janvier 1306 (10). Promu cardinal évêque de Palestrina en décembre 1306 (11). — Décédé au diocèse de Limoges (12), plutôt qu’en Avignon (13), le 16 mai 1312 (14), et non pas le ‘‘24’’ (15). — Inhumé en juin 1312 (16), plutôt qu’en ‘‘octobre’’ (17), dans le chœur de la collégiale Sainte-Marie de La Chapelle-Taillefert, par lui fondée en 1311, avec un splendide tombeau à gisant, en cuivre jaune et rouge, doré en partie, orné d’émaux champlevés et de pierreries, sur le pourtour duquel se lisait cette épitaphe composée de vingt-huit vers léonins (18) :

FAMA, GENVS, MORES, QVID OPES PROSINT ET HONORES

ASPICE, QVI MEMOR ES, FVGE LABENTES SVBITO RES.

ECCE SVB HAC CELLA SITVS EST PETRVS. PLANGE, CAPELLA,

OCCVBVIT STELLA TVA, MORTIS FLANTE PROCELLA.

PETRVM PETRA TEGIT. HEV ! SVB PETRA MODO DEGIT,

QVI LEGES LEGIT, QVI TOT BONA SCRIPTA PEREGIT,

FOMES IVSTITIE, CASTVS, PIVS, ARCA SOPHIE,

ISTIVS ECCL(ES)IE FVNDATOR HONORE MARIE.

CONSTANS1, LENIS2, PARCVS SIBI, LARGVS EGENIS

HIC FVIT, INDIGENIS SVA PREBENS AC3 ALIENIS,

CONCILIVM4 REGIS, LEGVM PROFESSOR ET EGIS5

MVLTIPLICISQVE GREGIS PASTOR FVIT, ANCHORA LEGIS,

PRESES AHENTENSIS6, LVX SEDIS PARISIENSIS,

CARCASSONE(N)SIS POST HEC7 ANTISTES ET ENSIS,

LAVDIBVS ANNOSA, QVASI SOLE NOVO RADIOSA,

FIT MAGE FAMOSA TANTO PASTORE THOLOSA8.

CVI FELIX OMEN DEDIT AC A CARDINE NOMEN

VRBS PENESTRINA9, CECIDIT NECIS INDE RVINA.

ANNO MILLENO TERCENTO10 DVODENO

TRADITVR11 AD FVNVS, COLITVR CVM TRINVS ET VNVS

PNEVMATIS OCTABIS12 OBITVS TEMPVS13 SITVABIS.

PARCE SIBI, CHRISTE, MICHAEL, TV SANCTE, RESISTE

DEMONIO, TRISTE BARATHRVM NE SENTIAT ISTE.

REX PIE, REX FORTIS, PIETAS TVA DVLCIS AMORIS14

LIBERET A PORTIS HVNC PERPETVE, PETO, MORTIS. AMEN.

I. P. LEMOVICI FRATRES FECERE SEPVLCHRVM

HOC AYMIRICI MIRANDO SCHEMATE PVLCHRVM.

HOC LAVS IN TVMVLO PROVENIT A FIGVLO15.

 

Son mausolée, démonté en 1767 et transporté à Guéret, disparaît après le 6 octobre 1791 (19). — Confondu par Claude Robert (20) avec Pierre d’Arabloy, chancelier du roi de France, créé cardinal prêtre du titre de Sainte-Suzanne en 1316, promu cardinal évêque de Porto en 1328, décédé en mars 1331 (et non en ‘‘1329’’) (21).

 

1 BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 203 r° (P). 2 MOLLAT 1953, c. 410. 3 G.C.3 1739, c. 890 – G.C.3 1785, c. 35. 4 H.G.L.1 1742, 61, 70 ; n° XXX, c. 83-89 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 130, 152 ; 1885 (X), n° 53, c. 210-219 – MOLLAT 1953, c. 410. 5 GUILLEMAIN, MARTIN 1972, p. 96. 6 LANGLOIS 1891, nos 5082-5087. Le siège épiscopal de Carcassonne est encore indiqué comme vacant le 26 juin 1291 (H.G.L.1 1742, p. 73 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 159, 160 (n.)). 7 EUBEL 1898, p. 172 – MOLLAT 1953, c. 410. 8 BALUZE 1693 (II), c. 280 = BALUZE ; MOLLAT 1927 (III), p. 229 – H.G.L.1 1742, p. 87 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 190 (n. 3) – G.C.3 1785, c. 35 – POTTHAST, n° 24742 –– DIGARD, FAUCON, THOMAS (II), n° 2744 – EUBEL 1898, p. 515 – MOLLAT 1953, c. 410 – GUILLEMAIN, MARTIN 1972, p. 113 (n. 18). Bernard Guy place son transfert à Toulouse vers le début du mois d’octobre 1298 (BERNARD GUY, Nomina…, f. 203 r° (P)). 9 BERNARD GUY, Nomina…, f. 203 r° (P) – EUBEL 1898, p. 13 – MOLLAT 1953, c. 410. 10 EUBEL 1898, p. 13 – MOLLAT 1953, c. 410. 11 BERNARD GUY, Nomina…, f. 203 r° (P) – EUBEL 1898, p. 13 – MOLLAT 1953, c. 410. 12 BERNARD GUY, Nomina…, f. 203 r° (P). 13 CIACONIO 1601 – Cf. CATEL 1633, p. 914 – G.C.2 1656, p. 692. 14 G.C.2 1656, p. 692 – G.C.3 1785, c. 36 – EUBEL 1898, p. 13 – MOLLAT 1953, c. 411. 15 Cf. EUBEL 1898, p. 13. 16 BERNARD GUY, Nomina…, f. 203 r° (P). 17 CATEL 1633, p. 914 – G.C.2 1656, p. 692. 18 G.C.2 1656, p. 692 – CHESNE 1660, p. 258 – NAU 1754 (Périgueux, A.D. 24, fonds Taillefer, 2 E 1835 29 5) – G.C.3 1785, c. 36 – DU MÈGE 1844, p. 31 – DU MÈGE 1844 (III), p. 102 – G.C.4 1874, c. 36 – HUGON, BERRANGER 1934, p. 477/483 – LACROIX 1988, p. 379-380 ; cf. p. 367, 368-370. Texte d’après NAU 1754 et G.C.3 1785 (1 + et G.C.3 2 levis NAU, lenis G.C.3 3 et G.C.3 4 Consilium G.C.3 5 ægis NAU, æqui G.C.3 6 Agennensis G.C.3, * Ahentensis G.C.4 7 posthæc G.C.3 8 Tolosa G.C.3 9 Prænestina G.C.3 10 trecenteno G.C.3 11 Traditor NAU, Traditur G.C.3, * Traditus G.C.4 12 octavis G.C.3 13 Points de suspension à la place de TEMPVS G.C.3 14 a mortis G.C.3 15 Trois derniers vers omis G.C.2, G.C.3, etc.). 19 MOLLAT 1953, c. 411 – LACROIX 1988, p. 364-365. 20 G.C.1 1626, p. 156. 21 EUBEL 1898, Corrigenda ; cf. p. 14.


M.S.A.M.F., tome LIX (1999), page 162

 

Gaillard de Preyssac … 22 janvier 1306 – 25 juin 1317 …

Galhardus, Galiardus ; Gaylhardus de Preyssaco, Galhardus de Preyssaco, Galhardus de Pressago. — Natif du lieu de Trabes, au diocèse de Bazas (1). Neveu, par sa mère Gaillarde, de Bertrand de Got (2), évêque de Comminges (1295-1299), puis archevêque de Bordeaux (1299-1305), enfin pape sous le nom de Clément V (1305-1314). — Prieur séculier de Saint-Caprais d’Agen et chapelain du pape (…1306) (3). — Aurait été nommé évêque de Toulouse par Clément V vers le 25 décembre 1305 (4). Pourvu par bulle du 22 janvier 1306 (5), paye son contingent à la Chambre apostolique le 6 février 1306 (6). — Déchargé de l’administration de l’Église de Toulouse par le pape Jean XXII (1316-1334) (7), à l’occasion de l’érection de cette cité en métropole, en date du 25 juin 1317 (8). Ses dettes sont annulées par le pape le 26 septembre 1317 (9). Mentionné dans la bulle de nomination du premier archevêque de Toulouse, du 13 novembre 1317, comme ayant été transféré à l’évêché de Riez en Provence (10), ‘‘promotion’’ qu’il refuse (11). — Décédé en Avignon avant le 22 décembre 1327 (12), et non en ‘‘1357’’ (13). — Confondu par Claude Robert (14) et les frères Sainte-Marthe (15) avec Gaillard de Lamothe, autre neveu de Clément V, créé cardinal diacre du titre de Sainte-Lucie in Silice en 1316, décédé le 20 décembre 1356 (16) ; méprise relevée par Claude Devic et Joseph Vaissete (17), et par les auteurs de la troisième Gallia Christiana (18).

 

1 BERNARD GUY, Nomina episcoporum Tholose, f. 203 r° (P). 2 BERNARD GUY, Nomina…, f. 203 r° (P). 3 Regestum Clementis papae V 1885, n° 532 – EUBEL 1898, p. 515. 4 BERNARD GUY, Nomina…, f. 203 r° (P). 5 Regestum… 1885, n° 532 – EUBEL 1898, p. 515. 6 G.C.3 1785, c. 36. 7 BERNARD GUY, Nomina…, f. 250 r° (T). 8 G.C.2 1656, p. 693-695 = G.C.3 1785, Instrumenta Ecclesiæ Tolosanæ, n° LXV, c. 55-58 ; cf. c. 38 – Cf. BERNARD GUY, Nomina…, f. 250 r° (T) – Cf. H.G.L.1 1742, p. 168 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 366. 9 Archives du Chapitre de Saint-Étienne de Toulouse, CRESTY 1734-1737, I, f. 70 r°. 10 MOLLAT 1905, n° 5884 – EUBEL 1898, p. 515. 11 BERNARD GUY, Nomina…, f. 250 r° (T) – BERTRAND 1515, f. xxxix r°. 12 CATEL 1633, p. 914 – G.C.2 1656, p. 693 – Cf. PEYRONET 1665, p. 275 – G.C.3 1785, c. 37 – Cf. H.G.L.1 1742, p. 168 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 367. 13 CIACONIO 1601 – Cf. G.C.2 1656, p. 693 – Cf. PEYRONET 1665, p. 275. ‘‘1357’’ doit correspondre à la date supposée du décès de Gaillard de Lamothe, dont Étienne Baluze a montré qu’elle devait être fixée en réalité au 20 décembre 1356 (EUBEL 1898, p. 14). 14 G.C.1 1626, p. 156. 15 G.C.2 1656, p. 692. 16 EUBEL 1898, p. 14. 17 H.G.L.1 1742, p. 168 = H.G.L.3 1885 (IX), p. 367. 18 G.C.3 1785, c. 37.

 


© S.A.M.F. 1999-2000. La  S.A.M.F. autorise la reproduction de tout ou partie des pages du site sous réserve de la mention des auteurs et de l'origine des documents et à l'exclusion de toute utilisation commerciale ou onéreuse à quelque titre que ce soit.