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1. Introduction Léglise de Vals présente la particularité dêtre semi-trogloditique, avec une rampe daccès à une église basse, taillée dans la roche. Les peintures murales étudiées ornent la voûte maçonnée du sanctuaire de lédifice ; cette voûte est divisée en trois travées séparées par un arc (cf. plan de masse). En 1954, labbé J.-M. Durant, curé de la paroisse, découvrit les peintures murales au cours dun décapage. En 1956, lentreprise de M. Malesset est commanditée par la Direction des Monuments Historiques pour mener une campagne de sondage. Au vu de la qualité des peintures révélées par ces premiers travaux, il fut décidé de réaliser une mise au jour de la totalité des décors de labside. Ces travaux ont été effectués durant les mois de septembre à novembre 1956 par M. Robert Bouquin et M. Galy. Cette découverte entraîna des travaux darchitecture, conduit par M. Stym-Popper, Architecte en Chef des Monuments Historiques, qui modifia les abords de lédifice. En 1957, M. Deschamps, Conservateur en Chef du Musée des Monuments Français, confia à Mlle Débès le soin de copier les peintures sur des planches aquarellées, ce quelle fit entre septembre et octobre 1957. Aujourdhui, quarante années plus tard, les enduits peints sont en assez bon état de conservation. Le support est localement décollé, mais à lexception de larcature basse, à lEst, ces enduits adhèrent à la voûte. La partie la plus gravement altérée se situe sur lintrados de larcature Est. La situation enterrée de celle-ci favorise la migration de lhumidité : premier facteur de dégradation des peintures murales. Au cours des siècles, la couche picturale sest lentement recouverte dun voile de calcite et de taches sombres. Depuis leur découverte en 1956, un nouveau voile de calcite sest développé en raison du décalage entre la réfection de la toiture et la mise au jour des peintures murales.
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Les peintures de l'église de Vals, dossier de restauration par C. et F. Morin, 1998