Société Archéologique  du Midi de la France
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SÉANCE DU 16 MAI 2017

Séance privée
separateur

Communication longue de Jacques Dubois :
Les commandes artistiques de Louis 1er d’Amboise, évêque d’Albi (1474-1503)

Pour la fin du Moyen Age, les prélats qui se sont succédés à Albi ne se sont guère illustrés par une activité artistique remarquée, à l’exception du cardinal Jean Jouffroy en matière de bibliophilie. Mais la nomination au trône épiscopal d’un autre familier du roi, Louis d’Amboise, modifie cette situation lorsque ses commandes artistiques particulièrement importantes touchant tous les domaines de la création participent au renouvellement général du paysage artistique d’Albi et de sa région à la suite des différents réaménagements et chantiers engagés, principalement dans sa cathédrale et ses résidences (la Berbie et Combefa). Ces réalisations marquent alors l’implantation dans le midi albigeois des modes contemporaines du nord du royaume au moyen de transferts artistiques, qu’il s’agisse d’œuvres ou de personnels hautement qualifiés. En tenant compte de recherches récentes et en croisant les sources, la chronologie retenue pour cette activité doit être reconsidérée et située, pour l’essentiel, vers 1490-1500, à l’exemple des grandes commandes de ces frères, Jacques, abbé de Cluny, Pierre, évêque de Poitiers, et Georges, archevêque de Normandie. Pour autant, peut-on parler de la constitution d’un véritable foyer artistique à Albi entre 1480 et 1520 environ ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Présents : MM. Cazes, Président, Ahlsell de Toulza, Trésorier, Cabau, Secrétaire général, Mme Napoléone, Secrétaire-Adjoint ; Mmes Fournié, Haruna-Czaplicki, Merlet-Bagnéris, Pradalier-Schlumberger, Vallée-Roche ; MM. Balty, Le Pottier, Peyrusse, Pradalier, Testard ; membres titulaires ; Mmes Balty, Munos, Nadal, Sénard, Vène ; MM. Debuiche, Dubois, Penent, Pousthomis, Sournia, Suzoni, membres correspondants.
Excusés : Mmes Andrieu, Cazes, Heng, Lamazou-Duplan, Queixalos et MM. Garland, Garrigou Grandchamp, Péligry, Scellès et Surmonne.

Le président donne la parole à Jacques Dubois pour une communication longue : Les commandes artistiques de Louis 1er d’Amboise évêque d’Albi .
Le président remercie notre confrère pour son discours et ses explications qui ont permis de suivre le cours des travaux effectués par l’évêque. Il le remercie également d’avoir proposé une nouvelle chronologie. Jacques Dubois précise que la clôture a été restaurée, son analyse a permis de revoir la datation et de retourner à celle qu’avait proposée Émile Mâle.
Louis Peyrusse demande : si l’on déplace le chantier d’un peu plus d’une décennie, combien de temps dure le chantier. Le conférencier répond que l’on peut évaluer le temps des travaux à 10 ans environ mais que cela dépend en fait de la taille de l’atelier. Il est alors question de la clôture de Condom qui aurait été moulée sur celle d’Albi.
Guy Ahlsell de Toulza évoque la clôture de l’église de Lavaur construite par Monseigneur de Beausoleil, étant donné les goûts italianisants de l’évêque, il est peu probable qu’elle ait ressemblé à celle d’Albi.
Henri Pradalier signale que dans la chapelle Saint-Michel, dans le clocher de la cathédrale d’Albi, il y a un dépôt lapidaire avec des éléments qui peuvent provenir de la clôture.
Patrice Cabau demande s’il a pu recueillir des indices sur la mise en place d’orgues.
Jacques Dubois répond que l’on attribue à Louis d’Amboise le don de deux orgues mais la stylistique de l’orgue en place aujourd’hui accuse le début du XVIe siècle, il a donc sans doute été donné par Louis II.
Louis Peyrusse demande pourquoi Louis Biget est allé à l’encontre de la datation d’Émile Mâle.
Jacques Dubois répond que ce dernier s’est fondé sur les indications données par le testament, le maître autel et la clôture.

Notre président nous fait part d’une heureuse décision : l’ouverture régulière de la chapelle des Carmélites de Toulouse. En la visitant, il a pu noté que l’édifice était bien entretenu et qu’on l’a transformé en lieu d’exposition. Il se réjouit de l’action municipale sur cet édifice qui fait partie d’un ensemble de bâtiments cédés par l’état à la ville. Il note qu’il est particulièrement vivant ; en effet, une personne accueille le visiteur et un café y a été installé. Notre président a découvert par ailleurs une nouvelle publication sur la chapelle rédigée en trois langues, reprenant un chapitre important d’un ouvrage plus ancien. Il pense que la bibliothèque de la Société devrait acquérir cette publication.
Enfin, il rappelle l’objet des deux dernières séances :
-  le 30 mai, la visite du château de Candie
-  le 6 juin, une communication longue de Bruno Tollon sur le château de Bournazel.


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