Société Archéologique  du Midi de la France
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SÉANCE DU 22 JANVIER 2019

Séance privée
separateur

Assemblée générale annuelle. Rapport moral de la présidente. Rapport du bibliothécaire-archiviste.

Rapport du trésorier. Approbation des rapports et quitus au trésorier.

Élections du directeur, du trésorier et du secrétaire-adjoint. Tous les membres titulaires de la Société peuvent présenter leur candidature à ces postes et sont priés d’en faire part assez tôt au Bureau.

Communication courte de Daniel Cazes & Maurice Scellès : « Le réfectoire des Grands-Augustins de Toulouse : un important monument médiéval que l’on ne sut conserver ».

L’ancien réfectoire du couvent des ermites augustins de Toulouse fut scandaleusement démoli pendant l’été de 1868, au milieu d’une opinion politique et institutionnelle divisée quant à son éventuelle conservation. Il était un exemple particulièrement remarquable de l’architecture méridionale du XIVe siècle, telle qu’elle s’exprima à travers des bâtiments fonctionnels de toute sorte (salles d’assemblée comtales, royales et épiscopales dites "tinels", nefs pour les constructions navales, dortoirs, réfectoires, celliers des grandes communautés religieuses…) dans les anciens pays languedociens et catalans. Ainsi Toulouse perdit-elle un de ses monuments du moyen-âge les plus intéressants et les plus typés, par ses grandes dimensions et son harmonieux équilibre spatial.
Photographie ancienne conservée par la Société archéologique du Midi de la France de l'aile ouest du grand cloître des Augustins après la démolition du réfectoire.Lors des travaux d’aménagement de la salle des sculptures romanes du musée des Augustins dirigés par Denis Milhau et Yves Boiret en 1980, les auteurs de cette communication eurent l’opportunité de pouvoir dégager, sans procéder pour autant à une fouille archéologique complète, et observer la partie basse du mur occidental de ce réfectoire, restée en place après l’arasement de 1868. Outre l’évocation du réfectoire, ce sont les résultats de cette observation et le relevé en plan de ce mur qui fut alors fait qui seront présentés lors de cette courte communication.

 

 

 

 

 


Émilie Nadal donne la parole à Daniel Cazes pour une communication courte : L’ancien réfectoire des Augustins de Toulouse , qu’il a préparée avec Maurice Scellès.
La Présidente remercie Daniel Cazes pour cette seconde version de son exposé, qu’il a enrichie par rapport à celle qu’il avait présentée en 2013. Elle note que l’aveuglement des autorités locales vis-à-vis du patrimoine toulousain ne date pas d’aujourd’hui. Maurice Scellès tient à préciser qu’en 1980 aucune fouille n’avait été prescrite préalablement aux travaux et que lui-même, à l’époque en stage au Musée, faisait ses débuts dans la technique du relevé. Les photographies prises à cette occasion avaient été déposées au Musée ; elles ont malheureusement disparu. L’édifice a pourtant déjà fait l’objet de nombreux travaux, notamment dans le cloître, et aucune fouille n’a jamais été prescrite, regrette Daniel Cazes, alors que l’existence d’une domus romaine avait été reconnue. Il ne faut pas oublier, conclut-il, que la Circonscription des Antiquités historiques de Midi-Pyrénées, dont Michel Labrousse était alors le directeur, n’avait que deux employés.

Au titre des questions diverses, Guy Ashlell de Toulza nous montre des photographies de la maison n° 3 de la rue des Changes, qui en cours de travaux. L’arrachement de l’enduit dans les parties basses a fait apparaître des ouvertures recouvertes d’un linteau en bois au rez-de-chaussée et le départ de pans de bois à l’étage. Les murs latéraux sont maçonnés. On peut reconnaître une maison du XVe siècle en pans de bois, avec ses piliers en rez-de-chaussée, les moulures caractéristiques des croisées basses qui devaient ouvrir sur un entresol. La façade a été recouverte d’un enduit de plâtre décoré, caractéristique de l’époque de la monarchie de Juillet.


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