Société Archéologique  du Midi de la France
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Émile CARTAILHAC (1845-1921)

président de la Société Archéologique du Midi de la France (1914-1921)
separateur
Émile CARTAILHAC

1845-1921

président de la Société Archéologique du Midi de la France (1914-1921)

 

Éloge de M. Émile Cartailhac, prononcé par M. le comte Bégouen, à la séance publique de la Société Archéologique du Midi de la France, le 15 avril 1923.
Extrait du Bulletin de la Société Archéologique du Midi de la France, nouvelle série n° 46 (novembre 1917 à novembre 1921), p. 7-17.

 

MESSIEURS,

Deux fois déjà j’ai été appelé à l’honneur de prendre la parole dans cette enceinte pour prononcer l’éloge de mon regretté maître et ami Émile Cartailhac. La première fois c’était au nom de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres. Je me suis efforcé de retracer sa carrière de publiciste, de professeur et de directeur de Musée. La seconde fois, à l’Académie des Jeux Floraux, j’ai rappelé ses goûts littéraires, son amour de la tradition et de la petite patrie méridionale. Aujourd’hui je dois compléter ces différentes esquisses en vous dépeignant l’archéologue.

Au cours de ces trois études, j’ai dû, en semant çà et là quelques traits de son caractère et de son esprit, rappeler quelques événements de sa vie qui les font chevaucher en quelque sorte les unes sur les autres. Mais ces répétitions étaient inévitables et d’ailleurs peut-être ont-elles facilité ma tâche, en reliant ensemble ces différents éloges et en rendant plus vivant, plus ressemblant le portrait que j’avais à vous présenter.

Cartailhac était d’ailleurs une de ces personnalités ayant une physionomie caractéristique aussi bien au physique qu’au moral, qui marquent de leur forte empreinte toutes les œuvres qu’elles entreprennent et dont l’influence se fait sentir longtemps encore après leur disparition. Pendant plus de cinquante ans il a été membre de la Société archéologique du Midi de la France, plein de son esprit et de ses principes, l’animant de son activité et de son dévouement, si bien que l’on peut dire qu’avec son ami de Lahondès ils s’étaient, durant ces dernières années, en quelque sorte identifiés avec elle.

Reportons-nous à près d’ un siècle en arrière, car bientôt notre Société, la doyenne des sociétés archéologiques de France, va être centenaire. Nous sommes en 1831, sous l’influence du romantisme : on commence à ne plus traiter de barbares nos merveilleuses cathédrales romanes et gothiques. Quelques amateurs et quelques savants s’intéressent au Moyen âge, aux vestiges du passé et à l’histoire locale. Du Mège dont on peut dire beaucoup de mal, mais qui a droit quand même à notre reconnaissance, est à Toulouse à la tête du mouvement. Il trouve des adeptes : l’abbé Jammes, M. d’Aldéguier, le marquis de Rességuier, Sauvage, etc. Le marquis de Castellane les réunit chez lui, et c’est dans son salon que, le 2 juin 1831, les quatorze fondateurs de la Société d’archéologie signent la déclaration de principes suivante :

« Le Midi de la France est couvert de monuments de tous les âges, mais négligés, inconnus ou dédaignés même par les habitants de cette vaste région. Les étrangers viennent contempler ces précieux restes, souvent ils en font l’acquisition et des objets inappréciables qui nous auraient fait connaître les origines et les illustrations de nos pères, qui répandraient de nouvelles clartés sur notre histoire sont à jamais perdus pour nous. »

Ne vous semble-t-il pas, que ce programme eût pu être rédigé par notre regretté président ? On y trouve, avec le même amour du passé, cette haine des brocanteurs que vous lui avez souvent entendu exprimer en termes virulents, maintenant surtout que le dollar entraîne plus que jamais nos œuvres d’art au-delà des océans avec une force contre laquelle nos sentiments traditionnels peuvent difficilement lutter. Et cependant c’est là un des buts de notre Société archéologique et nous pouvons dire avec fierté que notre œuvre n’a pas été inutile. Nous avons sauvé de la destruction et conservé parmi nous, malgré des offres alléchantes, plus d’un monument artistique et historique. Mais ce n’est pas tout. Notre œuvre scientifique est importante, nos seize volumes de Mémoires et notre Bulletin montrent notre activité et notre science. Même parmi les anciens travaux, beaucoup n’ont pas vieilli et conservent leur autorité. Du Mège sur lequel je reviens a publié de bons travaux, ceux de M. d’Aldéguier ne sont pas à négliger, et quant aux études bibliographiques, du marquis de Castellane et de Desbarreaux-Bernard, elles sont la base nécessaire de tout travail dans cet ordre d’idées.

Il faut reconnaître cependant qu’il y eut un moment de fléchissement dans l’activité de la Société. Lorsqu’on feuillette les procès-verbaux des séances de 1863-66 on constate souvent que le nombre des membres présents est réduit, cinq ou six tout au plus ; et, après le dépouillement de la correspondance, rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, la séance est levée.


Émile Cartailhac en 1872

Le besoin d’une infusion de sang nouveau se faisait sentir. Elle eut lieu en 1867, et dans son éloge d’Eugène Trutat prononcé ici en 1911, Cartailhac la raconte ainsi : « De février 1867 à février 1868 la Société archéologique du Midi accueillait une fournée de jeunes gens, on pourrait dire que ce fut la promotion de l’archéologie préhistorique. Le comte Victor d’Adhémar apportait les quartzites taillés des vallées de la Saune et de la Ceillonne, affluents du Lhers à l’est de Toulouse, Eugène Trutat, qui naguère étudiant au Museum de Paris, avait recueilli et publié le cours du professeur d’Archiac sur l’ancienneté de l’homme, venait d’être nommé conservateur du Musée naissant de Toulouse. Louis de Malafosse parlait avec une verve séduisante des lacs, des ruines, des tumulus du Gévaudan. Émile Cartailhac étalait devant les Toulousains surpris les jolies pointes de flèches en silex et toute la bijouterie des dolmens du Larzac rouergat. Avec ces jeunes, et comme pour les présider et les guider, entrait dans notre Compagnie un maître renommé, un romaniste habile qui fut aussi le meilleur naturaliste toulousain du dix-neuvième siècle, le Dr Noulet, émule de Boucher de Perthes, qui avait noté à Clermont d’Ariège dès 1852 la coexistence de l’homme et de quelques espèces éteintes. »

En traçant le portrait de la jeune équipe qui entrait à la Société d’archéologie, Cartailhac s’est modestement placé dans le rang. En réalité, il ne tarda pas à s’en montrer le chef, et en même temps, grâce à cette qualité d’animateur qu’il possédait au plus haut degré, il réveilla la Société qui imitait l’exemple du bon Homère. Le ton des procès-verbaux change aussitôt : c’est, comme le dit Cartailhac, la science préhistorique alors si discutée qui est la cause de ce renouveau, et tout de suite l’activité de Cartailhac se manifeste non seulement par ses communications, mais aussi par la part qu’il prend aux travaux des commissions. Il fait tout de suite fonctions de secrétaire adjoint et y apporte dès lors le soin méticuleux que vous lui avez connu.

Il ne tarda pas à se rendre compte que ce n’était pas tout pour une Société scientifique que d’écouter de belles communications, de les discuter et de les garder ensuite pour soi. A la séance du 29 juin 1869, Cartailhac propose la publication du compte rendu de nos séances : ainsi des communications précieuses ne seraient plus condamnées à l’oubli lorsqu’elles n’auraient pas l’accès de nos Mémoires. Le résumé de nos travaux, expédié à nos membres correspondants, serait un moyen efficace d’établir un lien plus étroit entre eux et nous. On pourrait espérer alors de voir plus souvent arriver jusqu’à nous des notes, des renseignements sur le mouvement archéologique dans le rayon de l’influence de notre Compagnie. Après discussion, cette excellente proposition était adoptée et notre Bulletin naquit. D’abord il fut imprimé sur deux colonnes dans le format de nos Mémoires, puis plus tard, également sur la proposition de Cartailhac, son format fut modifié ; mais qu’il soit in-4° ou in-8° il n’en est pas moins un recueil précieux à consulter, où nous voyons revivre la physionomie même de nos séances avec leurs communications variées, les mémoires étudiés et complets à côté des petites notes et des présentations d’objets, toutes choses d’importances diverses, mais toujours utiles, car elles amènent des discussions, éveillent nos curiosités et augmentent notre savoir.

Non seulement Cartailhac fit créer le Bulletin, mais pour faire une propagande utile proposa-t-il à la Société de tenir des séances publiques, et d’inaugurer ainsi sa nouvelle activité scientifique en y conviant le public. Cette proposition fut adoptée, et comme pour le punir de sa hardiesse, on chargea le plus jeune membre de la Société, c’est-à-dire Cartailhac, de présenter un rapport sur les travaux de la Compagnie. Le 13 juin 1869 cette séance eut lieu, et elle fut suivie de plusieurs autres. Le 26 juin 1870 c’est encore Cartailhac, devenu secrétaire, qui rend compte de nos travaux. Puis les événements interrompent quelque temps une tradition en voie de formation, mais en 1877 c’est encore Cartailhac qui la renoue. Ses discours sont des modèles de netteté et de précision, il ne sacrifie pas aux charmes du style, mais résume clairement les différents travaux, disant l’essentiel pour chacun d’eux, ce qui est d’un talent rare mais fort appréciable et préférable aux fleurs de rhétorique.

Nous retrouverons ces mêmes qualités dans toutes les communications qu’il a faites au cours des cinquante-quatre années durant lesquelles il a fait partie de la Société ; il fut toujours des plus assidus à nos séances et sa présence se relève sur presque tous nos procès-verbaux ; s’il manque, c’est généralement qu’il est en voyage ; mais alors, à son retour, il rend compte à ses collègues de ses recherches et de ses observations. Il n’y a d’absence non motivée par des voyages d’études que vers 1884, époque où la politique l’avait disputé à la science, mais Cartailhac ne tarda pas à revenir à ses chères études.

Vous n’attendez pas de moi que je relève ici toutes les communications qu’il nous a faites. Une bibliographie complétant, par l’indication des études locales, la belle et déjà si importante bibliographie que Marcellin Boule a publiée dans l’Anthropologie, est en voie de préparation et paraîtra dans notre Bulletin. Vous verrez quelle somme énorme de labeur représente la vie toute de travail de Cartailhac et quelle variété de sujets il a traités. Mais vous m’en voudriez si je ne vous indiquais pas d’un trait rapide quelques-uns des principaux travaux de Cartailhac. Vous verrez que même en ce qui concerne ses publications les plus importantes, éditées à grands frais à Paris ou ailleurs, c’est toujours à la Société d’archéologie qu’il donne la primeur de ses découvertes ou de ses observations. On peut même parfois suivre toute la genèse d’une œuvre dont le point de départ se retrouve parmi nous.

C’est ainsi que le 16 février 1869 il fait une lecture sur les haches de pierre considérées comme des amulettes. Cela donna même lieu à une discussion qui malgré l’objectivité du procès-verbal paraît avoir été assez vive entre quelques membres, l’abbé Carrière, MM. Causse, Sauvage entre autres, que certaines hardiesses de l’auteur paraissent avoir épouvantés. Quelques années après, Cartailhac revient sur le même sujet, le développe et enfin ces diverses communications deviennent, en 1878, le volume si recherché aujourd’hui, L’Age de la pierre dans les souvenirs et les superstitions populaires. J’en dirai de même de son livre classique sur la France préhistorique. La Société a eu la primeur de ses différents chapitres et même des phases de transformation qu’ils ont subies.

L’esprit de Cartailhac était en effet perpétuellement en éveil et en travail. Le vieil étudiant, comme i1 se plaisait à s’appeler, ne se reposait jamais et il acquérait toujours des connaissances nouvelles. Surtout lorsqu’il s’agit d’une science en formation, comme la préhistoire, où des découvertes successives viennent parfois détruire des conclusions trop hâtivement tirées de précédentes découvertes et où, par conséquent, la prudence s’impose plus que partout ailleurs, il faut se garder de formuler trop vite des principes et savoir les abandonner parfois. Nous avons en anthropologie des exemples fameux et regrettables de savants qui se figent dans des idées controuvées par des faits nouveaux. La scrupuleuse droiture et la curiosité naturelle de Cartailhac l’empêchaient de tomber dans ce travers. Il n’hésitait pas à s’infliger à lui-même des démentis. Son attitude à propos des peintures préhistoriques est trop connue pour que je la rappelle encore une fois. Mais il ne rougissait pas de sa conversion, et toutes les fois que l’occasion se présentait pour lui de parler de nouvelles grottes ornées, il ne manquait pas d’ajouter avec un soupir : « Et dire que je ne voulais pas y croire jadis ! »

 

Mais par contre, lorsqu’il croyait avoir découvert une théorie juste, il recherchait avec soin et sans parti pris tout ce qui pouvait se rapporter à elle, soumettant les faits à une critique serrée, attendant parfois longtemps avant de se décider à lancer cette idée, mais une fois que sa conviction était bien établie, il la soutenait avec énergie, ne redoutant pas les polémiques les plus vives. Nous en avons un exemple dans ce qui s’est passé à propos de la question aurignacienne. Je vais être obligé d’entrer ici dans quelques détails techniques un peu ardus, mais l’affaire est d’importance en préhistoire ; elle est un des points où le nom de Cartailhac restera des plus attachés, et d’ailleurs ne sommes-nous pas entre archéologues.

Lors des premières études sur l’âge des cavernes, Édouard Lartet avait on le sait fouillé, dans la Haute-Garonne, la célèbre grotte d’Aurignac. De l’examen des objets, aussi bien en os qu’en pierre qu’il y avait trouvés, il avait tiré, dans son Essai de paléontologie préhistorique (1861), la conclusion qu’on se trouvait en présence d’un niveau présentant quelques points de ressemblance avec le magdalénien, mais devant cependant se placer bien avant lui, entre le moustérien et le solutréen. Quelque temps le type d’Aurignac, caractérisé par une pointe en os, à base fendue, avait été accepté par les préhistoriens, puis Mortillet le rejeta et les observations de Lartet tombèrent dans l’oubli. « En fait, dit Cartailhac, l’influence de G. de Mortillet nous bloqua trente ans dans une voie fausse, dans une véritable impasse », car en ayant rayé cette période de la chronologie préhistorique, on se heurtait à des bizarreries, à des faits absolument contradictoires et inexplicables. Cela troublait particulièrement Cartailhac, d’autant plus que nous avons dans notre riche galerie préhistorique du Musée de Toulouse des séries d’objets provenant de grottes de la région et présentant ce même caractère : une d’elles surtout, celle de Tarlé, près de Marsoulas, fouillée avec soin et méthode par M. Harlé, rendait Cartailhac fort perplexe. « C’est, vous a-t-il dit le 7 mai 1907, dans la galerie préhistorique du Musée d’histoire naturelle de Toulouse, que cette phase s’est révélée d’abord, puis à Monaco. » Il avait en effet été appelé par le prince de Monaco pour étudier et classer le résultat des belles fouilles que ce prince ami de la science avait entreprises dans les célèbres grottes de Baouné Bonssé, près de Menton. Là aussi le même problème se posait. Il en parla avec l’abbé Breuil, en des conversations que celui-ci qualifie de « précieuses ». Et, « M. Breuil ayant fait alors à travers la France une révision générale des collections publiques et privées, reconnaissait et publiait l’identité de nos conclusions. » Ainsi s’exprime Cartailhac au Congrès de Monaco (1906), qui fut pour lui, comme d’ailleurs tous ceux auxquels il assistait, à Genève comme à Liège, l’occasion d’un véritable triomphe et sa consécration comme maître de la préhistoire. Il fit en effet accepter, d’accord avec l’abbé Breuil, le terme d’aurignacien pour dénommer la période paléolithique qui se place entre le moustérien et le solutréen. Depuis qu’à Monaco cette époque eut reçu droit de cité dans la science préhistorique, elle a pris un développement tout à fait extraordinaire. De nombreuses découvertes venaient en confirmer l’importance et l’étendue, non seulement au point de vue de la durée, mais encore quant à son aire de répartition, qui va jusqu’en Pologne. Chacune de ces découvertes remplissait Cartailhac de joie ; il considérait cette époque un peu comme sa pupille et même son enfant. Il en avait compris l’importance et lui avait donné un nom. Avec quelle joie il aurait accueilli la belle découverte que fit M. de Saint-Périer, en août de l’an passé, dans une grotte des gorges de la Save, à Lespugue. C’est une étrange statuette de femme, maigre et stéatopyge, stylisée, ayant un point de ressemblance avec toutes les autres statuettes féminines pourtant si différentes, mais de cette même époque aurignacienne et trouvées en Autriche, à Menton ou dans les Pyrénées. Que de problèmes sont soulevés devant cette statuette primitive et pourtant d’un art déjà très évolué ! Que de points d’interrogation cela nous pose sur la mentalité et la civi1isation de cette époque ! Et que penser du vêtement, ce simple pagne accroché par derrière et posé si bas qu’il paraît bien inutile ? Notre première pensée, à Saint-Périer et à moi, lorsqu’il me montra sa sensationnelle statuette sur le lieu même de sa découverte, fut : « Qu’en eût dit Cartailhac ! »

Une œuvre de lui qui restera également, quoique inachevée et incomplète, c’est le grand Dictionnaire archéologique de la Gaule, auquel il s’est consacré avec une science et un dévouement dont il n’a été récompensé ni matériellement ni moralement. Après sa mort, en effet, alors qu’il n’était plus là pour se défendre, on a élevé contre son travail quelques critiques injustifiées. Si, en effet, il y a des défauts dans cet ouvrage, ils ne sont pas du fait de Cartailhac, mais du programme tracé et de la mauvaise méthode imposée. Ce Dictionnaire, dont l’établissement fut décidé en 1858 par Napoléon III, devait être l’œuvre d’une Commission qui travailla comme l’Académie à son Dictionnaire, c’est-à-dire lentement et très mal. Il faut lire dans la Revue archéologique de 1915 l’historique publié par Salomon Reinach de ce Dictionnaire, pour se rendre compte des difficultés de travail que rencontrait Cartailhac. Ce Dictionnaire avait déjà coûté des sommes énormes, le premier volume avait paru en 1869, le second restait en plan, lorsqu’en 1892 on fit appel au dévouement de Cartailhac qui, sans aucune rétribution, se mit à l’œuvre. Il y travailla longtemps, mais on laissa dormir son travail, ce qui fait que lorsqu’on se décida à le publier il n’était plus à la hauteur de la science actuelle et on ne voulut pas faire un travail d’adaptation nécessaire en y ajoutant les découvertes nouvelles. Le Ministère a donc publié, en 1918 un ouvrage écrit en 1895 environ. Comme l’a dit S. Reinach dans l’article que j’ai cité, c’est une publication facile à critiquer, mais non à remplacer et qui peut rendre de grands services. Elle fait en somme honneur à Cartailhac, non seulement à sa science mais à son désintéressement. Tandis que les Parisiens, comme il disait plaisamment, se partageaient soi-disant pour ce travail des centaines de mille francs, on lui refusait le montant d’une mission à l’étranger, qu’il jugeait nécessaire pour mener à bonne fin son œuvre de révision.

Ce n’est pas à vous, Messieurs, qu’il est besoin de dire que si Cartailhac était surtout préhistorien il n’était pas que cela, et aucune des branches de l’archéologie ne lui était étrangère. Plus d’une fois il a fait des communications sur des monuments de l’époque romaine ou même plus récente, mais dans cet ordre d’idées il se montrait surtout excitateur. C’est ainsi que c’est à lui que nous devons cet Album des Monuments du Midi de la France qui, quoique inachevé, forme déjà un tout des plus remarquables.

Cartailhac avait réussi à s’assurer les plus précieuses collaborations : une magistrale étude sur Saint-Sernin avait été composée par Anthyme Saint-Paul ; le futur Mgr Douais avait fourni une étude sur l’église et le couvent des Jacobins ; une étude sur le couvent des Augustins par Roschach avait pris place à côté d’une étude sur le château de Foix, par un savant membre de notre Compagnie dont je suis heureux de saluer la présence... Un docte archiviste de nos correspondants avait promis d’écrire sur Sainte-Cécile d’Albi. Pourquoi l’œuvre qui s’annonçait si belle s’est-elle brusquement interrompue ? Quelle fatalité pèse sur Toulouse, qui la contraint de vérifier si souvent - et à son dam - la douloureuse interrogation tracée sur une des tapisseries de la cathédrale : Cur imperfecta decedere cogeris aede ?...

Portrait par Madeleine Cartailhac, 1922. Huile sur toile, Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse.

Fait étrange, Cartailhac qui était pour lui-même si détaché des choses matérielles et paraissait même si peu pratique était au contraire un organisateur de premier ordre, actif, entreprenant, entrant dans les moindres détails, mettant tout à sa place. Nous l’avons vu aussi dans les entreprises considérables telles que l’exposition de Toulouse et aussi dans celles de moindre importance comme la préparation d’une excursion, d’un congrès, d’un banquet. Il s’est occupé de notre bibliothèque avec autant de vigilance que de zèle, faisant la chasse aux emprunteurs oublieux.

Partout dans notre Société il a mis son empreinte. Maintenant encore il semble nous présider. Dans la salle ordinaire de nos séances, derrière le fauteuil qu’il a occupé si longtemps, son image fidèle tracée par une main pieuse fait vis-à-vis au portrait de son ami Lahondès, dû au même artiste. Ils se sourient l’un à l’autre, semblant continuer une conversation amicale et savante, et nous, sous ce double regard bienveillant, inspirés de leur amour de la science, nous continuerons leur œuvre. 

BIO-BIBLIOGRAPHIE

Cette bibliographie, parue dans L’Anthropologie, a été composée par M. Marcellin Boule, professeur au Muséum. Elle a été complétée par M. le comte Bégouen et publiée dans le Bulletin de la Société Archéologique du Midi de la France, nouvelle série n° 46 (novembre 1917 à novembre 1921), p. 17-24.

ÉDOUARD- PHILIPPE-ÉMILE CARTAILHAC, né à Marseille le 15 février 1845.
Attaché au Muséum de Toulouse en 1867 ; Membre de la Société archéologique du Midi, 1867 ; Chevalier de la Légion d’honneur, 1887 ; Membre de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 1899 ; Mainteneur des Jeux Floraux, 1899 ; Correspondant de l’Institut, 1900 ; Chargé de cours à la Faculté des Lettres de l’Université de Toulouse, 1910 ; Docteur de l’Université d’Oxford honoris causa, 1912 ; Officier de la Légion d’honneur, 1912 ; Mort à Genève le 25 novembre 1921.

1864.
• Funestissimus Micheli Morini trepassus. Tolosae, apud Troyes typographiam. MDCCCLXIV, 8 pages. (Cette réimpression du célèbre poème macaronique est la première publication de Cartailhac.)

1865.
• Détails antéhistoriques sur l’arrondissement de Saint-Affrique (Aveyron). Matériaux pour l’histoire positive et philosophique de l’Homme, 2e année, p. 144-154. Fig.

1866.
• Dolmens de l’Aveyron et stations d’âge inconnu. Matériaux, 3e année, p. 65.
• Des monuments dits celtiques, à propos du dolmen de Chamant, près Senlis (Oise), par M. l’abbé Legoix. Moniteur de l’archéologue, mars et avril 1866.

1867.
• Note sur la grotte de Saint-Jean d’Alcas (Aveyron). Revue archéolog. du Midi, t. II, p. 2.
• Tumulus de Villemur (Haute-Garonne). Matériaux, 3e année, p. 66.
• Les civilisations primitives à l’Exposition universelle de Paris, 1867.
• Lettre à M. le Dr Noulet. Revue de Toulouse, nov. 1867.

1868.
• Distribution des dolmens dans le département de l’Aveyron. C. R. du Congrès intern. d’anthropologie et d’arch. préhistoriques. Session de Paris, 1867.

1869.
Rapports sur les travaux de la Société archéologique du Midi de la France. Extrait du Bulletin de la Société archéol. du Midi.

1869-1889.
Matériaux pour l’histoire naturelle et primitive de l’Homme. Revue mensuelle illustrée, 18 vol. - Direction TRUTAT-CARTAILHAC, de 1869 à 1873. Direction CARTAILHAC, de 1874 à 1884. Direction CARTAILHAC-CHANTRE, de 1884 à 1889. - Cartailhac s’est dépensé beaucoup dans la création de cette revue. Ne figurent dans cette bibliographie que les articles les plus importants.

1869.
• (En collab. avec E. TRUTAT). Une visite au Musée de Narbonne. Matériaux, 2e série, t. I., p. 62. Avec pl.
• Note sur les fouilles de M. de Sambucy au Sargel. Matériaux, 2e série, t. I, p. 96. 1 pl.
• Monuments mégalithiques du département de l’Aveyron. Trans. Intern. Congres of Prehistor. Archeology. Londres, 1868, p. 351. 7 pl.
• (Avec E. TRUTAT) Projet d’un rapport annuel sur les études préhistoriques. Ibid., p. 356.

1870.
• Rapport sur les travaux de la Société archéologique du Midi de la France. Extrait du Bulletin.

 

1871.
• (Avec E. TRUTAT) Sur la distinction à établir entre les races humaines dont on a trouvé les traces dans la grotte d’Aurignac. C. R. de. l’Académie des Sciences, 31 juillet 1871, et Matériaux, 2e série, t. III, p. 207-214.
• Voyage en ballon de Paris en Norvège du capitaine Paul Rollier. Toulouse, Bonal.

1872.
• Un squelette humain de l’âge du Renne à Laugerie-Basse (Dordogne). Bulletin de la Société de l’hist. natur. de Toulouse, 6e année, 1871-1872, avec 3 pl., et Matériaux, 2e série, t. VII.
• (Avec CAZALIS DE FONDOUCE) Compte rendu du Congrès international de Bologne, 2e série, t. III, p. 1.
• Sur la non orientation des dolmens. Les Terramares du Midi de la France. Ibid., p. 171, et aussi dans Congrès international d’anthropologie et d’archéologie préhistorique, 5e session, Bologne, 1871.
• Sur l’intervalle des deux grandes périodes de la Pierre. Matériaux, 2e série, t. III, p. 327.
• Le Musée d’histoire naturelle de Bruxelles. Ibid., p. 372.
• (Avec E. MASSENAT et Philippe LALANDE) Découverte d’un squelette humain de l’âge du Renne à Laugerie-Basse (Dordogne). Note présentée à l’Institut par M. de Quatrefages, le 15 avril 1872.

1873.
• (Avec CAZALIS DE FONDOUCE) L’exposition italienne d’anthropologie et d’archéologie préhistorique à Bologne, 1871. Matériaux, 2e série, t. IV, p. 109. Avec pl. et fig.
• Discussion sur la station de Solutré. Matériaux, 2e série, t. IV, p. 320.
• Nouveaux dolmens dans les Pyrénées. Ibid., p. 397.
• Rapport sur l’excursion du Congrès scientifique de Pau à Buzy et Arudy. Congrès scientif. de France. Pau, t. I, 1 pl.
• Rapport sur les travaux de l’année 1872. Société d’hist. nat. de Toulouse.

1874.
• Congrès archéologique de France, 41e session. Toulouse et Agen. Matériaux, 2e série, t. V, p. 277.
• Notes sur la lacune qui aurait existé entre la Pierre taillée et la Pierre polie. Matériaux, ibid., p. 413.
1875.
• Le bronze et l’incinération dans divers dolmens du Midi,. Matériaux, 5e série, t. VI, p. 446.
• Sur une carte des dolmens du Midi. Ibid., p. 466.
• Poteries ornées d’une grotte de Meyrueis (Lozère). Ibid., p. 519.

1876.
• Nouveaux dolmens du centre de l’Aveyron. Matériaux, 2e série, t. VII, p. 88-92 et 515-520. Fig.
• Pointes de flèches en silex de la Gironde. Ibid., p. 207. Fig.
• Dolmens de Saint-Rome-de-Tarn (Aveyron). Ibid., p. 513. Fig.

1877.
• Le Roc del Fodat, le camp de las gainos, légendes aveyronnaises. Matériaux, 2e série, t. VIII, p. 117-120. Fig.
• Les grottes de Bize et de la Crouzade (Aude). Ibid., p. 319. Fig.
• Le dolmen de Thérondels (Aveyron). Ibid., p. 480. Fig.
• Le dolmen de Peyrolevado à Saint-Germain, près Millau (Aveyron). Ibid., p. 543. Fig.
• Les plus anciennes oeuvres de l’Homme aux environs de Toulouse. Bull. de la Soc. d’hist. nat. de Toulouse, 11e année, 1876-1877, et Matériaux, 1878. Fig.
• L’art chez les chasseurs de Rennes de l’Europe préhistorique. Bull. de la Soc. d’hist. nat. de Toulouse, 11e année, 1876-1877.
• Rapport sur les travaux de la Société archéologique du Midi de la France. Extrait du Bulletin de la Société archéologique. Toulouse, A. Chauvin.

1878.
• L’âge de la Pierre dans les souvenirs et superstitions populaires. Br. gr. In-8°. Paris, Reinwald. Avec 68 fig. et 9 pl.
• Rapport sur la paléoethnologie. Période néolithique ou de la Pierre polie. Matériaux, 2e série, t. IX, p. 348.
• L’Autriche et la Russie à l’exposition des sciences anthropologiques. Matériaux, ibid., p. 469 et 553.

1879.
• Pièces intéressantes du Muséum de Toulouse. Matériaux, 2e série, t. X, p. 96. Fig.
• Une hache de bronze à deux ailerons dans les Hautes-Pyrénées. Ibid. p. 191. Fig.
• L’homme tertiaire. Ibid. p. 433. Avec 1 pl.
• Note sur l’archéologie préhistorique du département du Tarn. Ibid., p. 481. Fig. et pl.
• Caverne sépulcrale de Brusque (Aveyron). Ibid., p. 528.
• Note sur la patine de certains quartzites taillés des environs de Toulouse. Bull. Soc. d’hist. nat. de Toulouse, t. XIII.
• Transition du Paléolithique au Néolithique. Bull. Soc. d’hist. nat. de Toulouse, t. XIII.

1880.
• L’âge de la Pierre en Asie. Congrès des Orientalistes, 3e session. Lyon, 1878. In-4° de 20 pages avec 1 pl.
• Tombe gallo-romaine dans un dolmen de l’Aveyron. Matériaux, 2e série, t. XI, p. 435.
• La question de l’anthropophagie à l’âge de la Pierre. Ibid., p. 535.
• Congrès international d’anthropologie et d’archéologie préhistoriques. Rapport sur la session de Lisbonne. Br. In-8° de 102 pages. Paris, E. Boban.

1881.
• Notes sur l’archéologie préhistorique en Portugal. Bull. de la Soc. d’anth.
• Préhistorique dans les Pyrénées de la Haute-Garonne. p. 730-738 de la Description géologique et paléontologique des Pyrénées, par LEYMERIE. Toulouse.
• Les sépultures de Solutré (Saône-et-Loire). Matériaux, 2e série, t. XII, p. 223.

1882.
• A propos d’une note de A. de Quatrefages sur l’homme fossile de Lagoa Santa. Matériaux, 2e série, t. XIII. p. 26.

1883.
• Une excursion anthropologique dans la Dordogne. Progrès libéral, n° du 14 mai 1883.
• Une mine de silex exploitée à l’âge de la Pierre à Mur-de-Barrez (Aveyron). Comptes rendus de l’Acad. des Sc., 19 novembre 1883.
• Les gisements moustériens de l’Aude. Matériaux, 2e série, t. XIV, p. 499.

1884.
• Georges Cuvier et l’ancienneté de l’Homme. Matériaux, 3e série, t. I, p. 27.
• Cours libre d’anthropologie. 2e année. Leçon d’ouverture. Toulouse, imprimerie Durand.
• Catalogue de l’anthropologie à l’Exposition internationale de Géographie à Toulouse. Br. In-8°.
• Présentation d’un crâne humain néolithique avec trépanation cicatrisée et perforation posthume. Assoc. française pour l’avancement des sciences. Congrès de Blois, p. 203.

1885.
• Les grottes artificielles sépulcrales du Portugal. Matériaux, 3e série, t. II, p. 1. Fig.
• Œuvres inédites des artistes chasseurs de Rennes. Ibid., p. 63. Fig.
• Trouvailles de moules de bronze à Lombrive (Ariège). Ibid., p. 95.
• Gravures et objets sculptés de l’âge du Renne. Ibid., p. 295. Fig.
• Réponse à une note de MM. Martel et de Launay « sur des fragments de crânes humains et des débris de poterie contemporains de l’Ursus spelæus ». Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 23 novembre 1885.

1886.
• Le torques et le bracelet d’or de Lasgraïsses (Tarn). Matériaux, 3e série, t. III, p. 182. Fig. et pl.
• Histoire de la science. Les premiers travaux sur les monuments mégalithiques. Ibid., p. 229. Fig.
• Sépultures adventives et violations diverses des ossuaires mégalithiques de l’âge de la Pierre. Ibid., p. 325.
• Collection archéologique de l’École d’artillerie de Tarbes. Ibid., p. 557. Fig.
• Les sépultures à deux degrés et les rites funéraires de l’âge de la Pierre. Assoc. française pour l’avancement des sciences, Congrès de Nancy, I, p. 169, et Matériaux, 3e série, t. III, p. 441.
• Les habitants de la vallée de Bethmale (Ariège). Assoc. française pour l’avancement des sciences. Congrès de Nancy, I, p. 88.
• Les Ages préhistoriques de l’Espagne et du Portugal. Un vol. gr. In-8°, avec 450 fig. et 4 pl. Paris, Reinwald.
• Ossements et squelettes humains dans les cavernes et les stations quaternaires. Rev. d’anthropologie, 3e série, t. I, p. 448.

1888.
• L’incinération des morts à l’âge de la Pierre. Matériaux, 3e série, t. V, p. 2.
• Une grotte sépulcrale à Tournemire-Roquefort (Aveyron). Matériaux, 3e série, t. IV, p. 157. Fig.
• Moule de hache de bronze des Pyrénées-Orientales. Matériaux, p. 158.
• Une nouvelle caverne à ossements dans les Pyrénées, entre Foix et Saint-Girons. Ibid., p. 456-458.

1889.
• L’or gaulois. Rev. d’anthropol., 3e série, t. IV, p. 272.
• (Avec Marcellin BOULE.) La grotte de Reilhac, causse du Lot. In-4° avec 70 fig. Paris, Masson.
• La France préhistorique d’après les sépultures et monuments. Un vol. de la Bibl. scient. internationale, Paris, Alcan.

1890.
• Les bronzes préhistoriques du Cambodge et les recherches de M. Ludovic Jammes. L’Anthropologie, I, p. 641. 15 fig.
• Discours prononcé à la distribution des prix du petit Lycée. Toulouse, Lagarde et Sébille.

1891.
• Les fouilles de M. Piette dans la grotte de Mas d’Azil (Ariège). L’Anthropologie, t. II, p. 141. Fig. et pl.
• Observations sur « l’hiatus ». Congrès intern. d’anthrop. et d’archéol. préhist., 3e session. Paris. 1889, p. 212.
• Sur les « Silex tertiaires ». Ibid., p. 541.

1892.
• Notice sur A. de Quatrefages. L’Anthropologie, t. III, p. 1.
• Indications bibliographiques pour l’histoire des premières populations et pour la géologie et la paléontologie quaternaire des Pyrénées. Bull. de la Soc. d’hist. nat. de Toulouse, t. XXVI.
• Monuments primitifs des Baléares. Gr. In-4°. Texte avec 80 dessins et plans. Album de 51 planches en phototypie. Toulouse, Éd. Privat.
• Les enceintes de blocs à Bilhères, vallée d’Ossau. Objets de l’âge du Renne dans le dolmen de Buzy. Assoc. franç. pour l’avancement des sciences. Congrès de Pau, I, p. 2-118.
• Une vertèbre lombaire pénétrée par une flèche de silex. Ibid., p. 310.
• L’âge de la Pierre en Afrique. L’Anthropologie, t. III, p. 405. 26 fig.
• François de Belleforest, Commingeois, à propos de la découverte de l’Amérique. Extrait de la Revue de Comminges, Saint-Gaudens, Abadie.

1893.
• Quelques mots sur les Basques. Rev. des Pyrénées, t. V, p. 58-80.
• Bibliographie aveyronnaise. Br. In-8° de 27 p. Toulouse, Éd. Privat.

1894.
• Quelques faits nouveaux du Préhistorique ancien des Pyrénées. L’Anthropologie, t. V, p. 1, et t. VII, p. 309. Fig.
• La divinité féminine et les sculptures de l’allée couverte d’Épône. Ibid., t. V, p. 147. 11 fig.
• Sur une statuette d’ivoire de Brassempouy. Ibid., t. V, supplément à la 4e livraison. Fig.
• Le temple de Koptos et l’Égypte préhistorique. Ibid., t. V, p. 683.

1896.
• Huit jours en Grèce. Extr. du Bull. de la Soc. de géogr. de Toulouse. Br. In-8° de 83 p.

1897.
• Le torques d’or du Musée de Bordeaux. L’Anthropologie, t. VII, p. 584. 1 fig.

1898.

• Gabriel de Mortillet. Notice nécrologique. L’Anthropologie, t. IX, p. 601-612.
• Bronzes inédits du Midi de la France. Ibid., p. 666. 21 fig.

1899.
• Académie des Jeux Floraux. Remerciement de M. Émile Cartailhac, nommé mainteneur. Br. In-8° de 20 p.
• Notes sur Toulouse à l’occasion du Congrès des Sociétés savantes. Petit guide publié par la Revue des Pyrénées, Éd. Privat.

1900.
• Quelques souvenirs de la Société archéologique du Midi. Br. In-8° de 11 p.
• Éloge de Louis Lartet. Mém. de la Soc. archéolog. du Midi, t. XVI, 10 p.

1902.
• Observations sur une sculpture de Thayngen. Congrès intern. d’Anthrop. et d’archéol. préhist., XIIe session. Paris, 1900, p. 129.
• Le Préhistorique dans la région de Montauban. Assoc. franç. pour l’avancement des sciences. Congrès de Montauban, t. I, p. 246.
• L’âge de la Pierre du Sud Algérien ; identités avec l’Égypte. Ibid., p. 251.
• Exploration préhistorique et protohistorique de la Sardaigne. Ibid., p. 259.
• Les caves ornées de dessins. La grotte d’Altamira. Mea culpa d’un sceptique. L’Anthropologie, t. XIII, p. 348. 2 fig.
• Notes sur les dessins préhistoriques de la grotte de Marsoulas. Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions, p. 478-483.
• Notes sur Altamira. Ibid., p. 549.
• Éloge de Clémence Isaure. Académie des Jeux Floraux. Toulouse, imp. Douladoure.
• Le Préhistorique pyrénéen. Mélanges Couture. Toulouse, Éd. Privat.

1903.
• (Avec l’abbé H. BREUIL.) Les peintures de la grotte d’Altamira à Santillana (Espagne). Comptes rendus de l’Acad. des Inscrip. et Belles-Lettres, p. 256-264, et C. R. de l’Académie des Sciences, p. 534.
• Gravure inédite de l’âge du Renne. L’Anthropologie, t. XIV. 1 fig.
• Les Stations de Bruniquel. L’Anthropologie, t. XIV, p. 129-150 et 295-315. 133 fig.

1904.

• Les peintures préhistoriques de la caverne d’Altamira. Conférence faite au Musée Guimet. In-18 de 25 p. Paris, Leroux.
• Les anneaux-disques préhistoriques. L’Anthropologie, t. XV, p. 359.

1905.
• (Avec H. BREUIL.) Les peintures et gravures murales des cavernes pyrénéennes. Altamira et Marsoulas. L’Anthropologie, t. XV, p. 625. Fig.
• Le Périgord préhistorique et le prochain Congrès de Périgueux. Revue des Pyrénées, t. XVII, p. 392.
• Plaquettes de schiste des dolmens aveyronnais analogues aux palettes égyptiennes. Assoc. franç. pour l’avancement des sciences. Congrès de Cherbourg, p. 694. Fig.
• L’Ambre dans les dolmens du Midi. Ibid., p. 697.
• La soi-disant stéatopygie de quelques statuettes préhistoriques. Ibid., p. 7.
• Éloge de M. Gustave d’Hugues. Académie des Jeux Floraux. Toulouse. Éd. Privat.

1906.
• (Avec H. BREUIL.) Les peintures et gravures murales des cavernes pyrénéennes. Marsoulas. L’Anthropologie, p. 431. Fig.
• Note sur la caverne de Niaux. Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions, p. 533.
• Les palettes des dolmens aveyronnais et des tombes égyptiennes. Bull. de la Soc. archéolog. du Midi, n° 36, 1916. Avec 1 pl.
• (Avec H. BREUIL.) Note sur les cavernes de Niaux et de Gargas. Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions, p. 213-222.
• Archeological discovery at Gargas. Rep. British Association. London.

• Un gisement inédit de silex pygmées en Dordogne. Congr. préhist. de France, 1ère session. Périgueux, p. 241.
• Les mains rouges et noires de la grotte de Gargas. Assoc. franç. pour l’avanc. des sciences. Congr. de Lyon, II, p. 717, et Matériaux, 1907, n° 4.
• (Avec H. BREUIL.) Les oeuvres d’art de la collection de Vibraye au Muséum national. L’Anthropologie, t. XVIII, 16 fig. et 1 pl.
• Le Moustérien et le Pré-Solutréen ou Aurignacien des grottes de Grimaldi. Congr. internat. 13e session. Monaco, p. 135-154.
• Les cavernes ornées des Pyrénées, du Midi de la France et du nord de l’Espagne. Extrait de la Revue de Comminges. St-Gaudens, Abadie.

1908.
• (Avec l’abbé H. BREUIL.) La caverne d’Altamira à Santillana, près de Santander (Espagne). - 1er volume de la série des Peintures et gravures murales des cavernes paléolithiques, publiées sous les auspices du Prince de Monaco. Gr. In-4°, 287 p., 37 pl. et fig. dans le texte. Monaco, 1906 (paru en 1908).
• Les plus anciens artistes de l’humanité, leurs oeuvres dans nos cavernes. Rev. des Pyrénées, Toulouse, t. XX, p. 509-727.
• (Avec les Drs ROULE, RIDAUT, MM. PRUNET et PAQUIER.) Rapports des conservateurs du Musée d’histoire naturelle de Toulouse. (s. 1. n. d.)
• (Avec H. BREUIL.) Les peintures et gravures murales des cavernes pyrénéennes. Niaux (Ariège). L’Anthropologie, p. 15. Fig.
• (Avec H. BREUIL.) Les peintures et gravures murales des cavernes pyrénéennes. Gargas. Ibid., t. XXI, p. 129. Fig.

1911.
• (Avec J. PICOT et L. BERTRAND.) L’histoire locale. Conférences faites à Saint-Bertrand de Comminges, le 22 juin 1911. Toulouse, Douladoure-Privat.

1912.
• Compte rendu sommaire du 14e Congrès international d’anthropologie et d’archéologie préhistoriques (Genève). Ibid., t. XXIII, p. 587.
• Les grottes de Grimaldi, t. II, fasc. 2. Archéologie. Gr. In-4° de 112 p. avec 12 pl. et fig. dans le texte. Monaco.

1914.
• Dr Joseph Montano, explorateur et anthropologiste, sa vie, son oeuvre. Bull. de la Soc. de géogr. de Toulouse, 1914.

1917.
• Notice sur le général Galliéni. Extrait des Mémoires de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Toulouse, imp. Douladoure.
• Allocution à la distribution des prix du Lycée de Toulouse. Toulouse, Éd. Privat.

1919-1921.
• Dictionnaire archéologique de la Gaule, époque celtique, continué après la lettre L par les soins de M. Émile Cartailhac, t. II, 2e, 3e et 4e fascicules, 1919. 5e fascicule, 1921. Imprimerie Nationale.

1919.
• Le professeur J.-B. Noulet. Sa biographie. Le géologue et le préhistorien. Mém. de l’Académie des Sciences de Toulouse, 12e série, t. VI.
• Éloge de M. Jules Lahondès. Académie des Jeux Floraux. Toulouse, imp. Douladoure.

1920.
• Découvertes de M. le comte Bégouen dans les grottes de l’Ariège. C. R. de l’Ac. des Inscript., p. 320.
• Marques d’envoûtements sur les représentations d’animaux. Ibid., p. 424.
• Discours prononcé à l’inauguration de l’Institut de paléontologie humaine. L’Anthropologie, t. XXV, p. 571.

1921.
• Éloge de M. Louis de Malafosse. Académie des Jeux Floraux.
• Le Dr Félix Garrigou et l’Ariège préhistorique. Bull. de la Soc. Ariègeoise, avec un portrait.

 


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