LA MAISON AU MOYEN   ÂGE
____________________________
Groupe de travail

homemm.gif (1321 octets)

RÉPERTOIRE GÉOGRAPHIQUE
FRANCE ~ AUDE ~
LAGRASSE


INVENTAIRE DES ÉDIFICES DOMESTIQUES DES XIIe, XIIIe ET XIVe SIÈCLES
À LAGRASSE

par Pierre GARRIGOU GRANDCHAMP
avril 2002

INTRODUCTION

Le bourg abbatial de Lagrasse n’a bénéficié d’aucune étude monographique attentive. Aussi les quelques notes qui suivent ne prétendent-elles qu’à une introduction à la compréhension d’une des agglomérations les plus riches en demeures médiévales de tout le Languedoc occidental.

L’abbaye qui va donner naissance au bourg, fondée peu avant 800, connaît une prospérité marquée du XIe au XIIIe siècle, du moins si l’on en juge par l’activité constructive. Si une grande partie de l’abbatiale remonte au 2e quart du XIe siècle (bras sud à trois absides), une grande campagne a lieu entre 1279 et 1309, qui comprend une reconstruction complète de l’église ainsi que de bâtiments abbatiaux, du cloître et d’un quartier de l’abbé avec petit cloître, logis et chapelle : c’est dire la prospérité de l’abbaye au XIIIe siècle.

Le bourg semble obéir à une planification, qui se traduit par un plan relativement régulier ; à vrai dire, seul le centre présente cette grille orthogonale et la périphérie, notamment à l’est, introduit des irrégularités. Il reste que le long de la plupart de ces voies subsistent des demeures antérieures au XVe siècle, qui attestent que l’extension actuelle du bourg est achevée avant la guerre de Cent ans, et sans doute même dans le cours du XIIIe siècle. En revanche, l’absence totale de maisons présentant des traits de style purement roman est à signaler. Il ne paraît pas que le bourg ait connu aux XIe et XIIe siècles une grande extension, ou bien l’habitat n’était alors pas constitué de maisons en pierre : la première hypothèse, celle d’une expansion tardive, nous paraît la plus vraisemblable.

Comme dans les autres bourgs abbatiaux, le programme des demeures est unique – c’est celui de la maison polyvalente- et le tissu bâti identique : les bâtiments médiévaux composent un ordre continu, une texture dense, qui laisse peu de place aux espaces non bâtis. L’espace public, notamment les places, y est réduit.

Une fois encore, il faut souligner l’homogénéité des constructions, appartenant à une phase tardive du style roman, avec introduction des premiers caractères du style gothique. Cette unité renvoie à une phase de grande prospérité qu’il est tentant de mettre en relation avec celle de l’abbaye, exprimée dans la grande campagne du dernier quart du XIIIe siècle. Ce décalage dans le temps par rapport à Saint-Gilles et Saint-Guilhem-le-Désert (expansion au XIIIe et non au XIIe siècle), souligne le poids du dynamisme des facteurs locaux, dans le cadre des données générales de cette époque de renaissance urbaine.

 

BIBLIOGRAPHIE et DOCUMENTATION

BLAQUIERE 1950. BLAQUIERE (H.), " L’abbaye de Lagrasse ", Bulletin de la Société d’études scientifiques de l’Aude, t. LI, 1950, p. 53-63.

BRUGUEROLLE 2000. BRUGUEROLLE (A.), Lagrasse, Etude pour l’établissement d’une ZPPAUP, 2000.

BRUGUEROLLE 20002. BRUGUEROLLE (A.), Lagrasse (Aude). Carnet de croquis, Extrait de l’étude de ZPPAUP, 2000.

DURLIAT et DROCOURT. DURLIAT (M.) et DROCOURT (D.), " L’abbaye de Lagrasse ", CAF Pays de l’Aude, 131e session, 1973, p. 104-122.

HYVERT 1946. HYVERT, Dossier d’inventaire, 1946, Casier archéologique, Paris et Centre de documentation, DRAC de la région Languedoc-Roussillon, Montpellier.

MAHUL 1857-1881. MAHUL (A.), Cartulaire de l’arrondissement de Carcassonne, 2 t., 1857-1881.

 

INVENTAIRE de LAGRASSE

Le présent inventaire a bénéficié de ceux réalisés en 1946 par HYVERT (inédit) et, plus récemment, par A. BRUGUEROLLE (2000). Nous avons néanmoins étendu le corpus en prenant en compte tous les éléments médiévaux visibles, dès lors qu’ils étaient en place et témoignaient de la présence d’une unité architecturale.

Sauf indication contraire, tous les édifices sont bâtis sur des parcelles plus profondes que larges, comptent un étage et présentent sur la rue un mur goutterot. De même tous les arcs des baies sont extradossés.

Critères de datation : appareil ; tracé des arcs ; modénature : arêtes vives ou chanfreinées, congés ; mise en œuvre des baies. NB : église paroissiale Saint-Michel construite entre 1359 et 1398 (d’après HYVERT).

Il est très difficile d’établir des profils chronologiques différents à Lagrasse, tant les formes des maisons les plus anciennes sont homogènes. Aucune ne paraît illustrer un profil roman, malgré l’omniprésence des tracés en plein cintre dans les baies des fenêtres géminées et pour de nombreuses portes.

Le profil le plus ancien paraît attribuable à la 2e moitié du XIIIe s. : arcades déjà segmentaires, mais peu tendues. Portes en plein cintre ou couverte d’un linteau droit. Fenêtres géminées : arcs en plein cintre clavés (rue des Cancans) ou linteaux découpés d’arcs en plein cintre. Coussinets à bandeau et doucine (rue de l’Eglise). Mélange d’arêtes chanfreinées (majorité des cas) et d’arêtes vives (rue de l’Eglise : porte et fenêtre).

Le profil le plus répandu, datable de la fin du XIIIe s. et de la 1ère moitié du XIVe s. : arcades segmentaires au tracé plus tendu ; fenêtres géminées à linteaux découpés d’arcs en plein cintre. Portes barlongues à coussinets à 2 échines en quart de rond (rue de l’Hospice). Toutes les baies ont des arêtes chanfreinées et des congés spécifiques.

Profil de la fin XIVe-XVe s. : reviviscence de la construction mixte, en maçonnerie et pans de bois. Rez-de-chaussée à piliers et corbeaux à ressauts, portant des poutres maîtresses. De ce faciès on passe au gothique flamboyant, dans le courant de la 2e moitié du XVe s. ou vers 1500.

Correspondance des noms de rue : ils ont beaucoup changé entre ceux donnés par HYVERT, ceux portés sur le plan cadastral actuel et ceux qui figurent sur les plaques en place.  Le repérage le plus sûr est celui que fournissent les n° des parcelles cadastrales ; pour les noms des rues, nous retenons ceux du plan cadastral et des plaques.

Plan cadastral actuel

Plaques des rues

Inventaire HYVERT

Rue des Cancans

Rue des Cancans

Rue Saint-Michel

Rue Droite

 

Rue de la Bouquerie

Rue de la Halle

 

Rue du Portail de l’eau

Rue de l’Hospice

Rue Paul Vergnes

Rue des Ecoles

Rue Lafayette

 

Rue du Pech

Rue Louis Philippe

Rue Foy

Rue des Mazels

Rue des Remparts

 

Rue des Caves

Conventions :

Façades : A : avant ; B : arrière ; L : latérale. E = est ; O = ouest ; N = nord ; S = sud.
Niveaux : 1 : rez-de-chaussée ; 2 : 1er étage. Intérieur : I.
Dates : XIIIe - XIVe s. = construction à cheval sur les 2 siècles ;
XIVe et XVe s. = 2 campagnes ;
n° des parcelles cadastrales : ceux portés sur les plans valides en 2001 ;
Parcelle barlongue : parcelle d’axe perpendiculaire à la rue ;
MH : classement comme monument historique ;
ISMH : inscription à l’inventaire supplémentaire des MH.

 

plan16.BMP (224398 octets)

Plan de la ville.
La numérotation des notices renvoie aux numéros du plan.

Les parcelles en grisé portent des maisons des XIIIe et XIVe siècles et celles qui sont laissées en blanc mais sont néanmoins numérotées portent des maisons du XVe et du début du XVIe siècle.

1. Maison des XIIIe-XIVe s. (rue des Cancans ; cad. 20) : A : arcade au tracé segmentaire.

2. Maison du milieu du XIIIe s. (rue des Cancans ; cad. 27) : construite sur une vaste parcelle aboutant le tour de ville, entre rue et jardin. A : large ; moyen appareil de pierre de taille (calcaire gréseux compact, très dur) ; encadrements des baies et cordon en grès tendre ou mollasse. Niveau 1 : 4 percements (de gauche à droite : porte, arcade, porte, arcade ; largeur des portes 0,97 m et 1,65 m pour les arcades) : arcs en plein cintre (légèrement surbaissés ?). Niveau 2 : cordon d’appui régnant, bûché ; 2 fenêtres géminées : baies en plein cintre à l’intrados mouluré d’un tore, clavées (pour HYVERT, le clavage est signe d’ancienneté) ; colonnettes disparues.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " Chapellenie vieille " : fiche historique et descriptive, bibliographie, photographies. AD Aude, 185-F : Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457 et Cayer de vérification pour les droits de l’abbé et Plan pour les rentes du chapitre de 1771. Compoix de Lagrasse 1712. M 62 : Reconnaissances de 1632. E 745 : Aliquot, notaire, 1571. XVII C-2 : Recherche générale de 1641. Bibliographie : FABRE (A.), AD Aude, mss t. 22. MAHUL, Cartulaire, t. II, p. 522 et 584. BRUGUEROLLE 2000 : croquis de l’élévation de la façade sur rue.

3. Maison des XIIIe et XIVe s. (rue des Cancans ; cad. 28) : édifice très remanié, conservant des vestiges dans sa moitié droite / N seulement. A / niveau 1 : porte en plein cintre et pilier avec double corbeau ; la juxtaposition de ces 2 modes de couvrement des percements est inhabituelle et traduit sans doute un remaniement.

4. Maison du XIVe s. (rue des Cancans ; cad. 31) : d’après Hyvert, la rue des Cancans continuait vers le N et rejoignait la rue de l’Hospice : cet édifice serait donc venu obstruer la voie publique ; partiellement démoli, il s’étendait plus à droite / à l’E (sur la parcelle 36). A / niveau 1 : 2 arcades segmentaires ; niveau 2 : cordon d’appui régnant bûché ; reste de l’étage repris.

5. Maison des XIIIe-XIVe s., détruite (rue des Cancans ; cad. 37) : A : le seul vestige apparent est un piédroit chanfreiné en limite gauche / O.

6. Maison fin XIIIe-début XIVe s., " maison Cros " (rue des Cancans ; cad. 39 gauche / O) : A : large et presque totalement enduite. Niveau 1, moitié droite / O : arcade segmentaire et porte en plein cintre (taille fine layée). Niveau 2 : cordon d’appui régnant (bandeau et quart de rond).

Bibliographie : BRUGUEROLLE 2000 (croquis de l’élévation de la façade sur rue).

7. Maison fin XIIIe-début XIVe s. (rue des Cancans ; cad. 39 droite / E) : A : plaques d’enduit gênant la lecture ; moyen appareil de pierre de taille conservé sur la moitié gauche / O : reste de la façade remonté en moellons ; assises des percements du rez-de-chaussée en parfaite continuité avec celles de la maison voisine à l’O. Niveau 1, moitié gauche : porte en plein cintre, arcade segmentaire et départ d’un autre percement. Niveau 2 : au-dessus d’une fenêtre moderne, fantôme d’une fenêtre géminée murée, avec 2 linteaux découpés d’arcs en plein cintre.

Bibliographie : BRUGUEROLLE 2000 (croquis de l’élévation de la façade sur rue).

8. Maison fin XIIIe-début XIVe s. (rue des Cancans ; cad. 269 à 271) : large édifice, divisé entre 3 parcelles (la profondeur originelle pourrait être celle de la parcelle 269). A : moyen appareil de pierre de taille (taille brettelée ; calcaire gris compact, très dur ; seuls les linteaux de la fenêtre sont en mollasse) ; niveau 1 (à partir de la gauche) : porte en plein cintre, 2 arcades segmentaire, boutique en bois masquant au moins un autre percement (chanfrein : 65 mm). Niveau 2 : cordon d’appui régnant, bûché sauf sur 50 cm à l’angle droit (profil : listel et quart de rond) ; au-dessus, tête simiesque ; une seule fenêtre géminée subsiste (2 au moins à l’origine) : 2 linteaux, découpés d’un arc en plein cintre, à l’intrados chanfreiné, comme les piédroits ; congés. 

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Cassagnaud " : fiche historique et descriptive, bibliographie et photographies. AD Aude, 185-F : Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457 et Cayer de vérification pour les droits de l’abbé. Compoix de Lagrasse, 1712. Bibliographie : BRUGUEROLLE 2000 (croquis de l’élévation de la façade sur rue).

9. Maison d’angle des XIIIe-XIVe s. (rue des Cancans ; cad. 270) : A, face N / niveau 1 : moyen appareil régulier de pierre de taille ; à gauche, porte en plein cintre (retaillée en baie barlongue) et arcade segmentaire murée. Niveau 2 remonté ; angle conservé sur quelques assises.

Bibliographie : BRUGUEROLLE 2000 (croquis de l’élévation de la façade sur rue).

10. Maison des XIIIe-XIVe s., détruite après 1946 (rue des Cancans ; cad. 276) : édifice placé dans un coude de baïonnette. A : bâtie en calcaire gréseux, dur et gris. Niveau 1 : arcade et porte en pierre de taille layée, toutes 2 en plein cintre (chanfrein : 65 mm ; longs claveaux de 0,58 m) (porte : 1,06 x 2,25 m) ; le mince pilier (0,33 m) qui les sépare reçoit un sommier dissymétrique : l’arc de la porte entaille le premier claveau de l’arcade, comme s’il avait été inséré après. Niveau 2 : défiguré en 1946.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Mazet ", : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse et photographie (rez-de-chaussée). AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771. Compoix de Lagrasse 1712.

11. Maison des XIIIe-XIVe s. (rue des Cancans ; cad. 279 et 280) : édifice très mutilé, qui a perdu son angle droit (partie N-O de cad. 280). A : étages enduits. Niveau 1 : 3 arcades segmentaires (celle du milieu est démontée ; chanfreins avec congés) et porte barlongue à droite (angle actuel de la maison constitué par son piédroit gauche, chanfreiné ; coussinet en place).

12. Maison d’angle du XIVe s. (rue du Consulat ; cad. 255) : édifice très remanié. A : arcade segmentaire près de l’angle ; pilier avec corbeaux près de la limite gauche / N.

13. Maison du XIVe s. (rue du Consulat ; cad. 263) : édifice très remanié. A : à l’angle droit, porte couverte d’un arc segmentaire.

14. Maison du XIVe s. (rue des Deux Ponts ; cad. 328) : large édifice (près de 10m de large), remanié. A : moyen appareil de pierre de taille, lisible sur toute la hauteur (calcaire gréseux, demi dur). Niveau 1 : 2 arcades en plein cintre (claveaux à peu près extradossés ; chanfreins) ; porte barlongue insérée entre elles. Niveau 2 : fenêtres mutilées ; piédroits en place (chanfreins et congés), mais les assises ne filent pas ; linteaux remplacés par des pièces de bois.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Nougiès " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse et photographies. AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771. Compoix de Lagrasse 1712. XVII-C-1 : Recherche générale de 1533. E 801, Vidal, Notaire, 1595, fol. 230. H 153 : extrait du compoix de 1598. B 1540 et 1457.

15. Maison d’angle du XIVe s. (rue Droite / rue du Pech ; cad. 118) : édifice très remanié. A / rue Droite : 2 arcades segmentaires. L droite / rue du Pech : porte en arc segmentaire.

16. Maison du XIVe s., détruite (rue Droite ; cad. 240) : A : il n’en subsiste qu’une arcade segmentaire, contiguë à la maison mitoyenne gauche.

17. Maison du XIVe s. (8, rue Droite ; cad. 242) : édifice très remanié. A : porte couverte d’un arc segmentaire.

18. Maison d’angle, 2e moitié du XIIIe s. (rue de l’Eglise / place Lafayette ; cad. 244) : édifice peu profond occupant toute une parcelle d’angle, sans arrière-cour ni jardin ; à l’arrière / au N maison mitoyenne. Mixité des matériaux : rez-de-chaussée et 1er étage en pierre de taille (moyen appareil ; calcaire gréseux mi dur ; 2e étage en pans de bois sur les 2 façades, entre des piliers en pierre  qui portaient la charpente. A / sur la place : niveau 1 repris. Niveau 2 : cordon d’appui régnant (profil : listel et quart de rond) et 2 fenêtres transformées (piédroits chanfreinés, avec congés triangulaires à listel) ; angle droit en appareil différent, qui ne file pas avec celui des fenêtres (vestiges de la maison contiguë à droite / à l’E ? ). Niveau 3 : piliers appareillés aux 2 angles. L gauche, rue de l’Eglise / niveau 1 : arcade segmentaire et porte en plein cintre (arêtes vives), porte barlongue (repercée ?). Niveau 2 : fenêtre barlongue (linteau en bâtière, coussinets à bandeau et doucine). Niveau 3 : piliers appareillés à l’angle de la rue et de la place et à mi longueur de la façade.

19. Maison du XIVe s. (rue de l’Eglise ; cad. 245 droite / S) : A : étroite façade en pierre de taille de moyen appareil. Niveau 1 : arcade segmentaire et porte en plein cintre (chanfreins avec hauts congés : triangles à listel). Niveau 2 : fenêtre reprise ; fragment de cordon d’appui profilé (listel et quart de rond).

20. Maison fin XIVe-XVe s. (rue de l’Eglise ; cad. 245 gauche / N) : long édifice très remanié, aux limites incertaines. A / niveau 1 : structure à piliers et poutres, postérieure à la maison contiguë au S (cad. 245 / droite). Pilier gauche avec corbeau simple, pilier central à corbeau double, pilier droit à corbeau simple ; profil des corbeaux : 2 quarts de rond en retrait l’un de l’autre, largement chanfreinés ; poutre complète dans la moitié gauche et à demi conservée à droite.

21. Maison du XVe s. ( ? ) (place de la Halle ; cad. 287) : A : défigurée ; pilier en pierre.

22. Maison fin XIVe - XVe s. (place de la Halle ; cad. 324) : A : seuls vestiges apparents, 2 piliers en pierre octogonaux supportant le couvert.

23. Maison fin XIVe - XVe s. (4, place de la Halle ; cad. 325) : A : seuls vestiges apparents, 3 piliers en pierre octogonaux supportant les poutres maîtresses qui portent le couvert : chapiteau en pierre à 2 têtes sur le pilier central ; chapeaux en bois superbement profilés. Etages sans doute en pans de bois.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Maynard " : fiche descriptive et photographie de 1929 (rez-de-chaussée). IS du 27.08.1931 (pilier à chapiteau sculpté avec son sommier de bois, les 2 corbeaux de bois, la grande poutre qu’ils supportent et les solives moulurées formant couvert).

24. Maison des XIVe-XVe s. (rue de la Halle ; cad. 296) : A : défigurée ; pilier en pierre.

25. Maison des XIVe-XVe s. (rue de la Halle ; cad. 297) : A : défigurée ; 2 piliers en pierre.

26. Maison fin XIIIe-début du XIVe s. (rue de la Halle ; cad. 317) : A : défigurée ; étage masqué par enduit. Niveau 1 : 2 arcades en plein cintre (dessin HYVERT ; l = 1,69 m ; chanfreins de 8 cm sur l’arc seulement ; celle de gauche à perdu la quasi totalité des claveaux de l’arc).

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Chiffre-Dapot " : fiche historique et descriptive, bibliographie, élévation et photographie de rez-de-chaussée. AD Aude, 185-F : Plan pour les rentes du chapitre de 1771. Compoix de Lagrasse, de 1712. E 801 : Vidal, notaire, fol. 253, 1595. E 797, Garrigues, notaire, 1605. Bibliographie : MAHUL, Cartulaire, t. II, p. 529.

27. Maison fin XIIIe-début du XIVe s. (rue de la Halle ; cad. 318) : A : défigurée ; étage masqué par un enduit. Niveau 1 : moyen appareil régulier ; 2 arcades segmentaires, dessinées par HYVERT (l = 2,55 m et 3,04 m ; chanfreins de 8 cm ; arcade gauche mutilée par une porte moderne). Entre elle et la maison contiguë gauche, pilier maçonné en grès tendre (0,60 m), s’élevant sur 2 niveaux : indice que l’étage était peut être en pans de bois.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Chiffre-Dapot "  : fiche historique et descriptive, bibliographie, élévation, photographie (rez-de-chaussée). AD Aude, 185-F : Plan pour les rentes du chapitre de 1771. Compoix de Lagrasse, de 1712. E 801 : Vidal, notaire, fol. 253, 1595. E 797, Garrigues, notaire, 1605.

28. Maison du XIVe s. (rue de la Halle ; cad. 321) : A : défigurée ; à l’angle gauche, arcade segmentaire.

29. Maison de la fin du XIIIe s. (rue de l’Hospice ou Paul Vergnes ; cad. 40) : A : mutilée ; subsiste la moitié droite du niveau 1 (sur 4,75 m) ; moyen appareil régulier ; arcade en plein cintre (l = 1,86 m ; chanfrein de 8 cm) ; porte barlongue (l = 1,18 m), surélevée de 2 assises au-dessus du niveau actuel de la rue, couverte d’un linteau droit sur coussinets (riche profil à 2 échines ; chanfrein sur tout l’encadrement de la baie, y compris le linteau) (NB : pour HYVERT, cette baie est une fenêtre). Grande qualité de mise en œuvre ; pierres des percements layées.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Fallet ": fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse, croquis du système de couvrement de la porte, photographie (rez-de-chaussée). AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771. Bibliographie : MAHUL, Cartulaire, t. II, p. 529.

30. Maison de la 2e moitié du XIIIe s. (rue de l’Hospice ou Paul Vergnes ; cad. 41) : A : une des façades les mieux conservées du bourg, malgré une surélévation en moellons et la mutilation des fenêtre. Mise en œuvre soignée ; appareil régulier mêlant petits et moyens modules ; assises de dimensions variées (15 à 32 cm de haut) ; faces des pierres dressées au pic ; encadrement des baies en moyen appareil : pierres de taille layées, avec ciselure périphérique. Niveau 1 intact : 2 arcades segmentaires (l = 1,82 m) aux 2 extrémités de la façade (mince chanfrein de 5,5 cm) ; 2 petites baies oblongues (30x20 cm), haut percées entre les arcades. Niveau 2 : cordon régnant en grés (très érodé), comme les linteaux des fenêtres géminées ; 3 fenêtres géminées, chacune couverte de 2 linteaux découpés d’un arc en plein cintre : chanfreins sur piédroits et linteaux, avec congés triangulaires ; colonnettes disparues ; 2 baies oblongues (60x25 cm), encadrent la fenêtre centrale. Pignon N : oculus circulaire muré. Pignon S : lancette murée.  

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Castel " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse, photographies, élévation de la façade. AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712, Plan pour les rentes du chapitre de 1771 et Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457. E 801, Vidal, Notaire, 1595.

31. Maison du XIIIe s. ( ? ) (rue de l’Hospice ou Paul Vergnes  ; cad. 42) : A : mutilée et très reprise ; à l’angle gauche, arcade au tracé brisé, à arêtes vives.

32. Maison de la fin du XIIIe s. (rue de l’Hospice ou Paul Vergnes  ; cad. 44) : A : mutilée de sa partie droite et étage très repris ; mise en œuvre très soignée : moyen appareil de pierres de taille layées. Niveau 1 : 2 arcades segmentaires (l = 1,69 m ; chanfrein de 8 cm et fins congés triangulaires ; de l’arcade droite ne subsiste que le départ de l’arc) ; porte barlongue surélevée (l = 1,11 m) couverte d’un linteau droit sur coussinets, comme dans la maison qui fait face (cad. 40) (NB : pour HYVERT, c’est une fenêtre). Niveau 2 : le pilier commun aux 2 arcades se poursuit : s’il est en place, c’est un indice en faveur d’une façade en pans de bois.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Marty " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse et photographie (rez-de-chaussée). AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771. Compoix de Lagrasse, de 1712. XVII-C-2 : Recherche générale de 1641. Bibliographie : FABRE (A.), AD Aude, mss t. 22.

33. Maison du XIVe s. (rue de l’Hospice ou Paul Vergnes ; cad. 206 gauche / O) : A : façade mutilée ; porte en plein cintre.

34. Maison du XIVe s. (rue de l’Hospice ou Paul Vergnes  ; cad. 206 droite / E) : A : façade mutilée et mal " restaurée "; arcade segmentaire.

35. Maison fin XIIIe-début XIVe s. (rue de l’Hospice ou Paul Vergnes  ; cad. 229-230) : emprise incertaine : édifice ruiné (dont ne subsiste que le rez-de-chaussée de la façade) et dont l’angle gauche/E est confondu avec la " maison presbytérale " (cf. ci-dessous). A : 3 arcades segmentaires ; à gauche, incluse dans maison voisine, elle est murée ; au centre il en reste les piédroits et le départ de l’arc à droite (encadrement en grès, dans un mur en moyen appareil régulier de calcaire) ; à droite, piédroit d’une arcade, en grès, inséré dans une reprise.

36. Maison d’angle de la fin du XVe s. (rue de l’Hospice ou Paul Vergnes / impasse de l’Eglise ; cad. 230) : d’après HYVERT, la maison a sans doute été construite sur un espace vide, mais en empiétant sur une maison du XIVe s., du côté de la rue de l’Hospice (cf. ci-dessus). Son principal intérêt tient à 2 plafonds à la française peints qui couvrent la pièce d’angle du niveau 1 et la salle du niveau 2 : le décor armorié fixerait l’exécution du décor peint en 1491-1492.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1945 et 1952), " maison presbytérale " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse, plan du plafond et détails des profils (poutre et linteau de porte), dessins de 11 écus et un parédal, photographies (extérieur et plafond). AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771. Compoix de Lagrasse, de 1712. Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457. XVII-C-2 : Recherche générale de 1641. O 2 : restauration du presbytère en 1898. Bibliographie : MAHUL, Cartulaire, t. II, p. 522 et 392-401.

37. Maison du XIVe s. (rue Lafayette ; cad. 115) : A : maison très restaurée : remontage complet de l’étage ; niveau 1 : chaîne d’angle gauche en place ; limite droite inconnue ; arcade segmentaire (l = 1,85 m) et baie en plein cintre (l = 1,05 m) qui ne paraît pas une porte (congés à 80 cm du sol) : est-ce une boutique ? Chanfreins.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Brau " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse et photographie (rez-de-chaussée). AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712, plan de 1771 et Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457 ; XVII-C-1 : Recherche générale de 1533.

38. Maison du XIVe s. (rue Lafayette ; cad. 124) : emprise de la maison incertaine, au sein d’une vaste parcelle. A : très reprise et enduite de ciment ; arcade segmentaire.

39. Maison du XIVe s. (rue Lafayette ; cad. 237-238) : A : façades très reprises ; à la jonction des 2 parcelles, pilier en pierre avec corbeau au profil en quart de rond ; chanfrein.

40. Maison du XIVe s. (rue Louis Philippe ou Foy ; cad. 254) : maison ruinée. A : moyen appareil régulier de calcaire gris dur. Niveau 1 : à gauche, portail muré (pilier en pierre avec coussinet à 2 échines, portant un linteau en bois ; pilier droit disparu ou invisible sous l’enduit) ; niveau 2 : cordon d’appui régnant (profil : échine et listel) ; vestiges d’une fenêtre géminée (piédroit droit et linteau en calcaire gréseux découpé d’un arc en plein cintre). Aux 2 niveaux, chanfreins et congés triangulaires concaves avec listels sommés d’un triangle tourné vers le haut.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Martel " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse, élévation (rez-de-chaussée) et photographie (étage). AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771, Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457 et Cayer de vérification pour les droits de l’abbé. XVII-C-1 : Recherche générale de 1533 ; Compoix de Lagrasse, de 1712 ; E 773 : Garrigues, notaire, 1581 ; E 803 : Vidal, notaire, 1592 ; H 62 : Reconnaissance générale pour 1632 ; H 153 : Etat des revenus de l’abbaye de Lagrasse. Bibliographie : FABRE (A.), AD Aude, mss t. 22. MAHUL, Cartulaire, t. II, p. 522 et 392-401.

41. Maison du XIVe s. (98, rue Louis Philippe ou Foy ; cad. 278) : : très reprise lors des travaux de restauration des années 1930. Niveau 1 intact : 2 arcades segmentaires et porte en plein cintre (chanfreins). Niveau 2 : des fenêtres à croisée ont remplacé des fenêtres géminées dont on devine l’emplacement. I : NODET signale à l’étage un plafond à la française, avec décors peints, qu’il date du XIVe s., et des éléments d’un carrelage ancien (gothique ?).

Documentation : Casier archéologique : documentation. Dossier de protection (IS 1.10.1930) : rapport de NODET. Archives des MH : relevés du plafond par NODET (1930), plan et détails.

42. Maison d’angle, fin du XVe s. (rue Louis Philippe ou Foy ; cad. 293) : A /niveau 1 : ajouré de 3 grandes baies barlongues (murées) entre 4 piliers de pierre à corbeaux profilés (2 échines) et chanfreinés, portant une forte poutre. Niveau 2 : encorbellement sur une sablière portée par des solives, elles-mêmes soutenues par une poutre confortée par des jambes de force ancrées dans les piliers (piliers en bois actuels postérieurs) ; entre la poutre maîtresse et les solives, métopes peintes de sujets et scènes. L droite : escalier (vis hors œuvre).

Documentation : IS du 13.04.1948 (escalier en vis et sa porte extérieure, partie XVIe s. de la façade ; consoles et peintures entre les poutrelles). Casier archéologique, dossier HYVERT (1945), " maison Lautier " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse, élévation partielle (structure du rez-de-chaussée ; profil d’une console) et photographies. AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712 et Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457 ; Cahier de vérification pour les droits de l’abbé de Lagrasse, 1682 ; E 754 : J. Aliquot, notaire, fol. 58, 1543 ; E 763 : J. Aliquot, notaire, 1549 ; XVII-C-1 : Recherche générale de 1532 ; Compoix de Lagrasse, de 1712. DRAC ( ? ) : rapport HYVERT sur les peintures, du 31.12.1945.

43. Maison de la fin du XIIIe s., annexée par la Chapelle des Pénitents noirs à la fin du XVIe s. (rue Magène ; cad. 45) : A : état incertain (actuellement complètement enduite) ; niveau 1 en moyen appareil régulier (assises hautes de 32 à 34 cm), percé de 2 arcades en plein cintre (l = 1,92 m) à intrados chanfreiné, séparées par un mince pilier (57 cm) ; niveau 2 repris.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946) : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse et coupe sur la chapelle, photographie (rez-de-chaussée). AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712 (perspective sommaire figurée) et Plan pour les rentes du chapitre de 1771. XVII-C-2 : Recherche générale de 1641. H 62 : Reconnaissance de 1632. Bibliographie : MAHUL, t. II, p. 531 et 430.

44. Maison d’angle du XIVe s. (rue Magène / rue du Consulat ; cad. 51) : A / rue Magène : à l’angle, arcade segmentaire mutilée. L droite, sur la rue du Consulat : niveau 2 autrefois en encorbellement, en pans de bois.

45. Maison fin XIVe-début XVe s. (rue Magène ; cad. 164-165) : modeste bâtiment, composé d’une ou 2 maisons. A / niveau 1 : 2 piliers en pierre de taille (grès jaunâtre éocène, tendre), surmontés de corbeaux en calcaire gréseux gris et dur (profil : échine et listel largement chanfreinés), qui portaient une forte poutre ; HYVERT décrit une porte dont le pilier droit forme un des piédroits et dont le piédroit gauche est en grès tendre (mouluré d’un boudin dégagé par un cavet et une gorge : remploi ? Porte de 0,93 x 1,86 m). Niveau 2 : pan de bois.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Maynard " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse et photographie. AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771. E 801, Vidal, notaire, 1593.

46. Maison fin XIIIe-début XIVe s. (rue Magène ; cad. 189 à 191) : A : large façade en moyen appareil régulier de calcaire, dérasée et partiellement ruinée. Niveau 1 : maçonnerie très reprise en moellons ; 2 arcades segmentaires, chanfreinées. Niveau 2 : cordon d’appui régnant (listel surmontant une échine en quart de rond) ; 2 fenêtres géminées couvertes par 2 linteaux découpés d’un arc en plein cintre (chanfrein sur tout le pourtour ; congés triangulaire avec listel et arête médiane saillante) ; fenêtre droite intacte, avec colonnette en grès jaune (fût engagé dans un meneau ; lourd chapiteau cubique sculpté de têtes, sans astragale, le seul en place dans le bourg) ; arrière-voussures en arc segmentaire. I : ruiné.

Bibliographie : BRUGUEROLLE 2000 (croquis de l’élévation de la façade sur rue). Dossier HYVERT non vu.

47. Maison fin XIIIe-début XIVe s. (rue Magène ; cad. 233-234) : A : large (10 m), mais d’emprise incertaine : elle semble amputée à ses 2 extrémités (à droite arrachements de maçonnerie ; à gauche la chaîne d’angle est marquée, mais le dernier percement du niveau 1 était solidaire d’un autre percement plus à l’E). Mise en œuvre très soignée : moyen appareil régulier en calcaire dur layé, à assises hautes (40 cm). Niveau 1 (de gauche à droite) : porte en plein cintre (l = 1,06 m ; seuil), 2 arcades segmentaires (l = 1,60 et 2 m), encadrant une petite baie oblongue, et baie en plein cintre (l = 1,11 m ; appui à 3 assises au-dessus du sol : boutique ?) ; plinthe à la base de la façade (assise au sommet biseauté) ; toutes les arêtes des baies sont chanfreinées (9 cm). Niveau 2 : cordon d’appui régnant bûché (pierre plus tendre) ; 2 fenêtres géminées, mutilées (linteaux arrachés) et murées : piédroits chanfreinés en place, avec congés moulurés.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Alquier " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse et photographie. AD Aude, 185-F : Plan du compoix de 1712, Plan pour les rentes du chapitre de 1771 et Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457. Compoix de Lagrasse de 1712. XVII-C-1 : Recherche générale de 1533. E 794, Garrigues, notaire, 1603. Bibliographie : BRUGUEROLLE 2000 (croquis de l’élévation de la façade sur rue).

48. Maison de la fin XIIIe s. (ruelle entre les rues Magène et des Remparts ; cad. 158) : A : très reprise ; maçonnerie informe ; niveau 1 : porte en plein cintre (l = 1,11 m) et arcade segmentaire (l = 1,70 m) ; arêtes vives ; tailles piquée et layée.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946) : fiche historique et descriptive, bibliographie et photographies. AD Aude, 185-F : Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457 et Cayer de vérification pour les droits de l’abbé, Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771.

49. Maison des XIVe-XVe s. (rue du Pech ; cad. 120) : A : mutilée ; pilier en pierre.

50. Maison du XIVe s. (rue du Pech ; cad. 130) : A : mutilée ; porte en plein cintre et vestiges d’autres percements mutilés ; chanfreins.

51. Maison d’angle, fin du XIIIe s. (rue du Pech / rue Plaisance ; cad. 134 O) : A / rue du Pech, niveau 1 : maçonnerie de moellons bien assisés ; percements à arêtes vives : porte en plein cintre en pierre de taille (l = 1,08 m) et arcade segmentaire (l = 1,80 m). Niveau 2 : autrefois en encorbellement et pans de bois (remonté en retrait et maçonnerie informe ; chaîne d’angle droite / O en place avec console à 4 assises. Petit côté O / niveau 1 : baie barlongue couverte d’un linteau droit, murée. B / rue Plaisance : niveau 2 également encorbellé et en pans de bois.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Alquier " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse et photographies. AD Aude, 185-F : Cayer de vérification pour les droits de l’abbé ; Compoix de Lagrasse, de 1712 ; XVII-C-1 : Recherche générale de 1533.

52. Maison de la fin du XIIIe s. (rue du Pech / rue Plaisance ; cad. 134 centre) : A, rue du Pech : très reprise ; maçonnerie informe ; 2 arcades segmentaires, murées, dans la continuité des arcades de la maison contiguë à l’O. B / rue Plaisance : porte en plein cintre (l = 1,24 m) et arcade segmentaire (l = 1,72 m) ; les assises du pan de mur entre elles ne filent pas. Niveau 2 complètement repris. Le niveau de la rue semble avoir été abaissé.

53. Maison des XIIIe-XIVe s. (rue du Pech / rue Plaisance ; cad. 134 gauche / E et 135) : A / rue du Pech : très reprise ; arcade segmentaire. B / rue Plaisance : reprise ; niveau 1 : porte barlongue à linteau droit sur coussinets.

54. Maison des XIIIe-XIVe s. (rue du Pech ; cad. 136) : A : très reprise ; arcade segmentaire, à arêtes vives.

55. Maison d’angle fin XIIIe-début XIVe s. (5, rue du Pech / impasse ; cad. 143) : mutilée de son angle droit / O. A, sur l’impasse : maçonnerie de moyen appareil (modules de petite taille). Niveau 1 : à gauche, arcade segmentaire et porte (chanfreins ; linteau droit porté par 2 coussinets profilés de 2 échines). Niveau 2 : cordon d’appui régnant ; aucun vestige de fenêtres.

56. Maison d’angle fin XIIIe-début XIVe s. (rue du Pech / rue des Remparts ; cad. 153) : A / rue du Pech : enduite, sauf au niveau 1 ; moyen appareil régulier à assises hautes ; 2 arcades segmentaires ( ? ) (chanfreins ; arc près de l’angle démonté). L / rue des Remparts : porte barlongue à linteau droit porté par 2 coussinets à profil en quart de rond ; vu la pente de la rue, elle mène à l’étage.

57. Maison d’angle des XIVe-XVe s. (rue Plaisance / rue du Pech ; cad. 102) : A, rue Plaisance : reprise ; pilier en pierre isolé.

58 Maison d’angle des XIIIe-XIVe s. (rue du Quai / rue de la Halle ; cad. 300) : façades reprises. A : rue du Quai ; arcade segmentaire et arcade au tracé irrégulier, unique à Lagrasse (absence de continuité entre les segments d’arcs et les piédroits).

59. Maison d’angle des XIIIe-XIVe s. (rue du Quai / place Lafayette ; cad. 304) : A / rue du Quai : fantôme d’arcade.

60. Maison d’angle des XIIIe-XVIe s., détruite (rue Saint-Michel / rue de l’Eglise ; cad. 227) : A / sur impasse butant sur l’église : vestiges d’une arcade, peut-être en arc brisé.

61. Maison d’angle des XIIIe-XIVe s. (rue Saint-Michel / rue de l’Eglise ; cad. 248) : A / rue de l’Eglise : longue de 6,70 m et entièrement enduite ; niveau 2 : cordon d’appui régnant (listel et quart de rond) et beau corbeau à l’angle (2 échines superposées).

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Doutre " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse, photographie. AD Aude, 185-F : Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457, Plan pour les rentes du chapitre de 1771 et Cayer de vérification pour les droits de l’abbé ; XVII-C-1 : Recherche générale de 1533 ; XVII-C-2 : Recherche générale de 1641; Compoix de Lagrasse, de 1712 ; E 787 : Garrigues, notaire, 1594. Bibliographie : FABRE (A.), AD Aude, mss t. 22.

62. Maison des XIIIe-XIVe s. (rue Saint-Michel ; cad. 251) : A : reprise et enduite ; porte barlongue à coussinets (remontée).

63. Maison d’angle fin XIIIe-début XIVe s. (rue des Tineries / rue du Pont ; cad. 1 gauche / E) : mise en œuvre très soignée ; moyen appareil régulier et assises hautes ; les percements s’ornent d’un chanfrein large de 9cm. A / rue des Tineries : 2 arcades segmentaires (l = 1,75 m). Niveau 2 : cordon d’appui régnant (profil habituel à listel et échine en quart de rond) ; baie moderne remplaçant sans doute une fenêtre géminée (piédroit gauche en place). B / rue du Pont : sur 9,40 m ouvrent, de gauche à droite : une grande porte en plein cintre (l = 1,70 m) et une porte barlongue (l = 0,95 m ; linteau droit sans coussinets), menant sans doute à l’étage, et une 2e porte barlongue (l = 0,80 m), donnant dans le rez-de-chaussée ; niveau 2 repris.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Joucla " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse, élévation partielle (rue du Pont) et photographie (rez-de-chaussée rue des Tineries). AD A, 185-F : Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457, Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771 ; B 1434 : an 1763 ; XVII-C-1 : Recherche générale de 1533 ; E 757 : Nicolas de Calidis, notaire, 1404 ; E 797 : Garrigues, notaire, 1605 ; H 116 : abbaye de Lagrasse, transactions, 1370.

Bibliographie : MAHUL, Cartulaire, t. II, p. 506, col. 2 et 508.

64. Maison fin XIIIe-début XIVe s. (rue des Tineries ; cad. 1 droite / O) : A : moyen appareil, moins régulier que dans la maison contiguë à gauche ; niveau 1 : porte en plein cintre (l = 1,09 m) et arcade segmentaire (l = 1,75 m). Niveau 2 : cordon d’appui régnant en pierre plus tendre, bûché ; baie moderne remplace sans doute une fenêtre géminée (piédroit droit en place).

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946) : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse, photographie (rez-de-chaussée). AD Aude, 185-F : Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457, Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771 ; B 1434 : an 1763 ; XVII-C-1 : Recherche générale de 1533 ; E 757 : Nicolas de Calidis, notaire, 1404 ; E 797 : Garrigues, notaire, 1605 ; H 116 : abbaye de Lagrasse, transactions, 1370. Bibliographie : MAHUL, Cartulaire, t. II, p. 506, col. 2 et 508.

65. Maison du XIVe s. (rue des Tineries ; cad. 5-6) : A : façade reprise ; HYVERT décrit et dessine un portail à linteau en bois porté par 2 piédroits chanfreinés, sommés de coussinets profilés de 2 échines. I : selon le même auteur, portail identique dans mur parallèle à A.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Gineste " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse, élévation partielle (portail). AD Aude, 185-F : Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457, Plan du compoix de 1712, Plan pour les rentes du chapitre de 1771 et Cayer de vérification pour les droits de l’abbé ; XVII-C-1 : Recherche générale de 1533 ; XVII-C-2 : Recherche générale de 1641 ; E 797 : Garrigues, notaire, 1605 ; H 153 : extrait du compoix de 1598 ; H 71 : 1386. Bibliographie : CROS-MEYREVIEILLE, Mémoires sur les anciennes familles de Carcassonne, p. 138. FABRE (A.), AD Aude, mss t. 22. MAHUL, Cartulaire, t. II, p. 506, col. 2 et 508.

66. Maison de la fin du XIIIe s. (rue des Tineries ; cad. 16) : A : large de 10,80 m ; contraste entre les maçonneries : niveau 1 (blocs grossiers de calcaire froids, dégrossis au pic), niveau 2 (9 assises de calcaire dur, layées) ; il est possible que la façade recèle 2 campagnes. Niveau 1 : porte en plein cintre, en grès (l = 1,24 m ; arêtes vives). Niveau 2 : cordon d’appui régnant (listel et échine) et vestiges d’une fenêtre géminées murée, à gauche (bases des piédroits avec congés) et peut-être d’une 2e à droite.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1946), " maison Aguilhanes " : fiche historique et descriptive, bibliographie, plan de masse et photographie. AD Aude, 185-F : Plan quarté sur les reconnaissances de 1620, 1682 et 1457, Plan du compoix de 1712 et Plan pour les rentes du chapitre de 1771. H 71 : 1385.

 


© S.A.M.F. 2002. La  S.A.M.F. autorise la reproduction de tout ou partie des pages du site sous réserve de la mention des auteurs et de l'origine des documents et à l'exclusion de toute utilisation commerciale ou onéreuse à quelque titre que ce soit.