LA MAISON AU MOYEN   ÂGE
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Groupe de travail

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RÉPERTOIRE GÉOGRAPHIQUE
FRANCE ~
GARD 


INVENTAIRE DES ÉDIFICES DOMESTIQUES DES XIIe, XIIIe ET XIVe SIÈCLES
DU GARD

par Pierre GARRIGOU GRANDCHAMP
mai 2002

 


 

 

ALLEGRE                                                         (arrt. Alès ; c. Saint-Ambroix)

 

Castrum avec nombreuses tours et logis de chevaliers dans le bourg haut, et d’autres demeures dans le bourg subordonné. Voir la monographie complète par ASPORD 1999.

 

Dossier de protection : ISMH 27.7.1997 (cad. B 901 à 912). Bibliographie : ASPORD 1999. ASPORD et BETHUNE 2000.

 

1. Résidence du seigneur dominant, dite ensemble palatial, XIIe et XIIe-XIIIe s. (cad. B 911) : ASPORD fig. 3, bâtiments A et s.A, B et s.B, s.C et s.D.

 

2 . Tour E et salle s.E, des XIIe-XIIIe s., (cad. B 909) : ASPORD fig. 3.

 

3. Tour F et salle s.F, des XIe et XIIe-XIIIe s. (cad. B 909) : ASPORD fig. 3.

4. Tour G,  des XIe et XIIe s. (cad. B 910) : ASPORD fig. 3.

 

5. Tour H, des XIIe-XIIIe s. (cad. B 911 ou 910) : ASPORD fig. 3.

 

6. Tour I et salle s.I des XIIe-XIIIe s. (cad. B 910) : ASPORD fig. 3.

 

7. Tour J, des XIIe-XIIIe s. (cad. B 910) : ASPORD fig. 3.

 

8. Tour K, des XIIe-XIIIe s. (cad. B 912) : ASPORD fig. 3.

 

9. Maison L, vers 1200, dans le village subordonné (cad. B 904) : ASPORD fig. 3.

 

 

ANDUZE                                                               (arrt. Alès ; chef-lieu de c.)

 

Tour Pézène, XIIe s. (place de la Tour Pézène ; cad. 198) : moyen appareil régulier: taille non layée, assises de hauteur variable, bossages aux angles; aucun percement sur les faces N et E, seules visibles.

 

 

ARAMON                                                              (arrt. Nîmes ; chef-lieu de c.)

 

1. Tour des XIIe-XIIIe s. (cad. 278) : haut bâtiment de plan carré, bâti en plusieurs phases (bossages au 3e étage) ; petites baies en plein cintre sur trois faces, à divers niveaux.

 

2. Bâtiment du XIe s. (impasse perpendiculaire à la rue Voltaire ; cad. 325-326) : mur en petits moellons disposés plus ou moins régulièrement, avec assises d’opus spicatum.

 

3. Logis du XIIe s. (incorporé dans le château ; cad. 328) : sur la face N, grand portail en plein cintre dans une façade prolongée et surélevée ultérieurement. Au-dessus, fenêtres géminées sur 2 registres, dont une semble d'origine (meneau colonnette ; linteaux découpés d'arcs segmentaires).

 

Documentation : Dossier de protection (ISMH 23.11.1995).

 

4. Maison du XIVe s. (5, rue des Cardinaux ; cad. 332-333) : bâtiment de plan barlong à 2 étages et goutterot sur rue, bâti en moyen appareil régulier. A aux deux tiers enduite ; niveau 1 : arcade ogivale ; niveau 2 : fenêtre murée (géminée à 2 lancette subtrilobées; encadrement rectangulaire à brefs retours latéraux) ; niveau 3 : fenêtre géminée identique, mutilée, flanquée de part et d'autre par des baies simples, subtrilobées, à encadrement rectangulaire. Conduit à 5 pans en pierre de taille, appliqué contre la façade, récupérant sans doute les eaux usées d'un évier aménagé au revers de la façade, au niveau 2 (installation comparable, moins soignée, sur une maison de CASTILLON-DU-GARD, datant du XVe s., avec évier en place).

 

5. Maison du XIVe s., en ruines (9, rue Voltaire) : A : n’en subsistent qu’une porte et une arcade ogivales.

 

Bibliographie: LAPRADE 1977, pl. 11.

 

6. Souche de cheminée cylindrique, XIVe-XVe s. (impasse perpendiculaire à la rue Voltaire ; cad. 397) : on ne distingue rien du logis auquel elle appartient.

 

7. Maison d'angle du XIVe s  (rue Voltaire; cad. 401) : édifice très mutilé, avec vestiges visibles au niveau 1 seulement. A (rue Voltaire): porte ogivale. B (ruelle): arcade ogivale mutilée).

 

 

BAGNOLS-SUR-CEZE                                          (arrt. Nîmes ; chef-lieu de c.)

 

1. Maison du début du XIIIe s., détruite : chapiteau et colonnette d’une fenêtre géminée : un rinceau de feuillage s’enroule sur chaque face de la corbeille (conservé au musée de la ville).

 

Bibliographie : LABANDE (L.H.), Etudes d’histoire et d’archéologie romane, Avignon, 1902 (p. 2 : dessin de L. TRUPHEMUS ; publié in GIRARD 1996, p. 31).

 

2. Maison du milieu du XIIIe s., détruite (« maison Bompard » ; place Mallet) : souche de cheminée cylindrique ajourée de fentes trilobées (avec mitre en lanternon conique), posée sur un socle cubique décoré de chevrons. 

 

Bibliographie : Casier archéologique : note dans le dossier VERGEZE, cheminée. ALEGRE 1887, fig. 23, p. 251.

 

3. Hôtel Mallet (place Mallet ; cad. ? ) : dans le grenier apparaît une souche de cheminée gothique, peut-être des XIIIe-XIVe s.

 

Bibliographie : GIRARD 2001, p. 73.

 

4. Maison du XIVe s. dite « de Gabriac » (12, rue de la République ; BE 616 ) : édifice à 2 étages et goutterot sur rue. A / niveau 1 : 4 arcades en plein cintre (intrados profilés de plusieurs moulures toriques formant colonnettes, avec petits chapiteaux), soulignées d'archivoltes retombant sur des culots ornés de petites têtes ; niveau 2 : 4 fenêtres murées, probablement géminées ; niveau 3 : 3 fenêtres transformées et 1 fenêtre géminée (arcs brisés clavés et colonnette).

 

Bibliographie : ALEGRE 1887, fig. 2 et 3 : croquis de l'élévation de la façade sur rue et détail des arcades du niveau 1 avec profil.

 

5. Cave du XIIIe s. de « l’hôtel de Saint-Auban » (26, rue de la République ; cad. BE 605) : édifice de 2 travées couvertes de voûtes sur croisées d’ogives (profil rectangulaire abattu de 2 cavets) ; ogives et doubleau retombent sur de fortes piles de section rectangulaire, aux angles abattus de chanfreins ; une clef de voûte orné d'une rosace à 6 pétales.

 

Documentation : Casier archéologique : fiche descriptive et pl. de MONTLEAU (plan, coupe, détails), en 1945. Bibliographie : ALEGRE 1887, p. 11.

 

 

BEAUCAIRE

 

La ville ne conserve guère de maison complète, mais de nombreux éléments, visibles sur des façades reprises, indiquent que les maisons des XIIe et XIIIe siècles y étaient nombreuses.

 

1. Maison de la 2e moitié du XIIIe s. (angle des rues Docteur Anthoine et Pillon) : A / goutterot ; niveau 2: fantômes de 2 fenêtres géminées (arcs ogivaux) encadrant un écu suspendu, en relief. L gauche / pignon / niveau 2 : baie simple ogivale (arêtes chanfreinées).

 

2. Maison du milieu du XIIIe s. (21, rue Barbès ; cad. 468-469) : A / niveau 2 : éléments de 2 fenêtres géminées murées (arcs ogivaux).

 

3. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (25bis, rue Barbès ; cad. 467) : A / niveau 2 : fragment de cordon d’appui avec frise de carrés sur la pointe.

 

4. Maison du milieu du XIIe et fin XVe s. (27, rue Barbès ; cad. 466) : A / niveau 1 : arcade ogivale mutilée à l’angle gauche ; niveau 2 : vestiges de 2 fenêtres géminées (arcs ogivaux ; cordons d’imposte) à l’angle gauche et au centre.

 

5. Maison des XIIe-XIIIe et XVe-XVIe s. (13, rue des Bijoutiers / place Vieille ou de la République; cad. 503) : édifice à 2 étages, sur parcelle traversante ; façades très remaniées aux XVe et XVIe s. ; moyen appareil régulier (pierre de taille layée). (sur rue) / niveau 2 : cordons d’appui et d’imposte bûchés ; niveau 3: vestiges de 4 fenêtres géminées (baies en plein cintre, cordons d’appui et d’imposte régnants; fenêtre tout à gauche (murée) : piédroits conservés, avec 2 claveaux par arc, colonnette en place et écu armorié à sa droite. B (sur place) / niveau 2 : 2 arcs en plein cintre (niches d’évier ?) niveau 3 : vestige de 2 fenêtres géminées et d’une autre baie entre elles.

 

6. Edifice du XIIIe s. (coude de la rue Camille Desmoulins ; cad. 1738) : A : au-dessus du portail, fragment de cordon et appareil à bossages.

 

7. Maison avec plafond du milieu du XVe s. (rue Camille Desmoulins ; cad. 557) : niveau 1 : pièce de 5,65 x 5 m couverte par un plafond peint et armorié : personnages, chimères, écus, motifs végétaux ; le décor peint est datable entre 1453 et 1461. 

 

Bibliographie : MERIDOL 1996 (p. 357-360, avec plan du plafond) et 2000 (p. 189-190). REBOUL 1992.

 

8. Maison des XIIe-XIIIe s. (11, rue du Château / rue Emile Jamais ; cad. 801) : L sur la rue Jamais : mur pignon en petit appareil (modules rectangulaires) ; niveau 1 crépi. Niveau 2 : trace d’un toit à 2 pans ; vestiges de fenêtre (3 claveaux d’arc en plein cintre ; piédroit gauche) pas de trace de cordon d’imposte).

 

9. Maison du XIVe s. (45, rue Eugène Vigne ; cad. 390) : édifice à un étage. A / niveau 2 : 2 fenêtres ogivales à remplages mutilées (2 lancettes + rose).

 

10. Maison des XIIIe-XIVe s. (10, rue Ledru-Rollin ; cad. 742) : A / niveau 1 : fragment de cordon d’appui avec buste d’homme à son extrémité.

 

11. Maison (27, rue Ledru-Rollin) : fragments d'un plafond peint médiéval; parédals disparus.

 

Bibliographie : MERINDOL 2000, p. 191. REBOUL 1992, p. 15.

 

12. Maison du XIIe s. (rue Louis Blanc, entre cad. 358 et 413) : pontet enjambant la rue ; au-dessus de l’arc O (plus tardif ?), 2 fragments de cordon mouluré (bandeau surmontant 2 tores encadrant une gorge) et de frise de carrés sur la pointe (comparable à Vézénobres).

 

Bibliographie : LASSALLE 1998, p. 101-102,  fig. 11.

 

13. Maison de la 2e moitié du XIIIe et du XVe s. (64, rue Nationale ; cad. 1394) : A / niveau 2 : vestiges de 2 fenêtres géminées (arcs brisés très aigus).

 

14. Maison fin XII début XIIIe s. (10, rue du 4 Septembre) : A / niveau 2 : fragment de cordon d’appui avec frise de carrés sur la pointe (en remploi).

 

15. Maison des XIIe-XIIIe s. (4, rue de la République ; cad. 571) : vaste édifice, très remanié au XVIIe s., englobant au moins trois constructions médiévales.  A, contiguë aux vestiges d’une porte de la ville (Porte de la Croix) / niveau 1: arcade en plein cintre à droite du portail classique; niveau 2: baie en plein cintre à gauche. Corps de bâtiment parallèle, entre cour et jardin (ancien cimetière) / face S : fenêtre géminée (arcs brisés, chapiteau à crochets) ; cordon d’appui surmontant une frise de petits carrés posés sur la pointe.           

 

Documentation : Dossier de protection (IS du 12.10.1946) : fiche descriptive. Casier archéologique : fiche descriptive et photographies.   Dossier  A. MELISSINOS (secteur sauvegardé) : photographies.

 

16. Maison des XIIe-XIIIe s. (8, rue de la République ; cad. 602) : divers vestiges dans une façade reprise au XIXe s. et sans doute composée de 2 bâtiments. / niveau 2 : baie en plein cintre à droite ; 2 piédroits décoré d’étoiles et vestiges d’une fenêtre géminée à gauche (linteau évidé d’un trilobe, piédroit avec cordon d’imposte, cordon d’appui bûché, moitié inférieure de meneau). I : plafond très délavé au-dessus du porche, qui pourrait dater de la fin du XIVe s.

Bibliographie : MERINDOL 2000, p. 191.

 

17.  Maison avec plafonds peints du milieu du XVe s. (9, rue de la République ; cad. 1683) : fragments de 2 plafonds peints, un au niveau 1 (parédals en place) et l'autre au niveau 2 (parédals déposés) : animaux, chimères, personnages, 1 écu armorié.

 

Bibliographie : MERINDOL 2000, p. 190-191. REBOUL 1992, p. 15.

 

18. Maison du XIIe s. (place de la République ou Vieille / rue des Bijoutiers ; cad. 502) : édifice à 2 étages, sur parcelle traversante ; très remanié ; moyen appareil régulier. A (sur place)/ niveau 3 : arcs en plein cintre, vestige d’une fenêtre géminée.

 

19. Maison fin XIIe début XIIIe s. (11, rue du Temple ; cad. 415-416) : A/niveau 2 : vestiges de 2 fenêtres géminées (fragments d’arcs clavés, apparemment à peine brisés).

 

20. Tour de Béraud, XIVe s. (cad. G 998 en 1945) : maison tour suburbaine, bâtie en bel appareil moyen ; murs peu épais (0,50 m). Porte en plein cintre (ruinée) ; souche de cheminée cylindrique ; nombreuses fenêtres ?rectangulaires.

 

Bibliographie: BLAUD 1981, p. 16 et pl. XIV. Documentation : Casier archéologique : fiche descriptive, dessin et photographies par MONTLEAU en 1945.

 

 

BELVEZET                                                                (arrt. Nîmes ; c. Lussan)

 

Ensemble dit «le Castelas», 2e moitié du XIIe s. : résidence seigneuriale qui appartenait aux Crussol (enceinte rectangulaire ; tour maîtresse). Enceinte basse : contre elle s’adossaient 25 logis de 16 à 70 m2, ou «cases», très ruinés ; porte au niveau 1 sur la cour intérieure; étroites fentes d’éclairage vers l’extérieur. Exécuté sur un plan bien défini et avec soin, le programme est incertain : habitat refuge ou permanent ?

 

Bibliographie : EYDOUX (H.P.), Châteaux fantastiques, t. 4, 1972, p. 188-196. SAINT-VENANT (J.), « Le Castelas de Belvézet », Bulletin monumental, 1905, p. 401-413.

 

 

BONNEVAUX-ET-HIVERNE                              (arrt. Alès ; c. Génolhac)

 

Logis du prieuré de l’Abadie, fin XIIIe-XIVe s. : bâtiment de plan barlong, à un étage. Contre le pignon S est adossée une cheminée à grande hotte avec souche cylindrique à lanternon.

 

Documentation : Casier archéologique : fiche descriptive, plan de masse, dessins de détails de la cheminée, photographies, par MONTLEAU en 1946.

 

 

BOUCOIRAN-ET-NOZIERES                            ( arrt. Alès ; c. Lédignan)

 

1. Tour et logis des XIIe-XIIIe s. (partie du « château » ; cad. 137) : très haute tour svelte (appareil à bossages) et logis accolé (porte en plein cintre au niveau 1, seul bien conservé).

 

2. Logis des XIIe-XIIIe s. (contre l’église; cad. 152) : édifice barlong ruiné ; sa façade extérieure, en moyen appareil régulier, participe à l’enceinte du castrum (fente d’éclairage; 2 meurtrières).

 

3. Maison du début du XIIIe s. (rue Porte de France; cad. 101) : A très remaniée, en moellons; portail en plein cintre à longs claveaux minces et arêtes vives; chaîne d’angle gauche : pierre de taille.

 

 

BRANOUX                                                               (arrt. d’Alès ; c. de La Grande Combe). 

 

Maison du XIVe s. au hameau de BLANAVES : 3 corps de bâtiments avec portes ogivales, baies simples ogivales et fenêtre géminée sur la face N (2 arcs trilobés et meneau colonnette).

 

Documentation : Casier archéologique : fiche descriptive ; relevés des faces N et S (croquis) et photographies, par MONTLEAU en 1946.

 

CALVISSON                                                         (arrt. de Nîmes ; c. de Sommières). 

 

Fenêtre du XIVe s. à SINSANS : baie de facture très soignée, en arc brisé redentée d’un trilobe ; fleur de lys sur le linteau ; 2 écoinçons (remploi ?).

 

Documentation : Casier archéologique : fiche descriptive et photographies.

 

 

CENDRAS                                                               (arrt. Alès ; c. Alès-Ouest)

 

Les édifices repérés dans le castrum au lieu dit « le Puech » constituent un minimum ; la série des logis pourrait être plus longue.

 

1. Tour des XIIe-XIIIe s. (cad. 28) : appareil à bossages ; fentes d’éclairage ; portes au niveaux 1 et 2 (linteau et tympan sous arc en plein cintre).

 

2. Ensemble des XIIe-XIIIe s. (cad. 12) : base d’un logis barlong (niveau 1, fentes d’éclairage), à cheval sur une enceinte en moyen appareil régulier avec porte fortifiée; chapelle à proximité.

 

3. Logis des XIIe-XIIIe s. (cad. 32-33) : entre les deux édifices précédents, dominant l’à-pic N, bâtiment barlong ruiné ; au niveau 1 : porte avec linteau sur coussinets et niche murale. 

 

4. Logis des XIIe-XIIIe s. (cad. 546) : proche du logis précédent, dominant l’à-pic N, bâtiment barlong arasé dont subsistent au moins 3 assises de murs bien parementés en moyen appareil.

 

 

CHUSCLAN, castrum de GICON                        (arrt. Nîmes ; c. Bagnols-sur-Cèze)

 

Ce castrum, qui n'est pas sans rappeler Allègre ou Sabran, conserve les vestiges de nombreux bâtiments des XIIe et XIIIe s., très ruinés : parmi eux (les n° sont ceux du plan MONTLEAU) :

+ A : salle barlongue : niveau 1 couvert en berceau ; latrine; escalier droit dans un mur, desservant le niveau 2, arasé ;

+ B : tour de plan presque carré ;

+ C : haute tour maîtresse, dont ne subsiste qu'un pan de mur avec arrachements d'une voûte en berceau ;

+ E : bâtiment complexe, à plusieurs pièces ; hotte de cheminée conique contre le mur extérieur O.

Documentation : Casier archéologique : fiche descriptive avec bibliographie ; 2 pl. de MONTLEAU : plan de masse et plan , coupe et détails de la latrine de la salle A ; photographies. ALLEGRE: dessin donnant une vue générale (bibliothèque de Bagnols-sur-Cèze. Bibliographie : MAIGRET 2000.

 

 

DURFORT                                                              (arrt. Le Vigan ; c. Sauve)

 

Castrum dominé par 2 tours; en outre, plusieurs pans de mur en petit appareil régulier appartenant à des maisons dont les façades postérieures forment l’enceinte, autour du Portalet, rue du Bien Pati et dans Les Traverses. L'inventaire qui suit minore donc le nombre de logis.

 

1. Tour des XIIe-XIIIe s. (cad. 129) : appareil moyen à bossages ; niveau 1, surélevé : portes barlongues sur les faces O et E (linteau droit, tympan sous arc en plein cintre) ; à l’E, balcon couvert par un auvent (trous des poutres, corbeaux et larmier pour la toiture). Niveau 2 : fente d’éclairage sur la face E et fenêtre en plein cintre à fort ébrasement externe sur la face S.

 

2. Tour des XIIe-XIIIe s. (Les traverses ; cad. 130 / tour et 131 / logis ruiné) : tient par un angle à un logis ruiné (vestige d’arcade) ; petit appareil allongé, régulier. Portes : arêtes vives et joints très minces ; niveau 1 : barlongue (linteau et tympan sous arc en plein cintre) ; niveau 2: en plein cintre.

 

3. Logis des XIIe-XIIIe s. (rue du Bien Pati, contre le Portalet ; cad. 117-119) : appareil de moellons allongés équarris, régulièrement assisés, sur les 2 façades. A : angles marqués par chaînes; niveau 1 : 2 portes barlongues à encadrement de pierre de taille et linteau droit (disparu à droite) ; niveau 2 partiellement dérasé, avec trace de fenêtre barlongue. B : mur formant enceinte.

 

 

GALLARGUES-LE-MONTUEUX                               (arrt. de Nîmes ; c. de Vauvert).

 

Maison du XIVe s. dite « maison Turquay » ou « sarrasine » (angle de la Grande Rue et du 1, rue de la Bonnette rouge ; cad. AB 257) : grand édifice de plan barlong, à 1 étage (2e étage moderne) ; libre de contiguïté sur toutes ses faces à l’origine (bâtiment accolé à l’arrière actuellement) ; bâti en bel appareil moyen. A sur la Grande rue / niveau 1 : très mutilé ; grande arcade ogivale à gauche ; niveau 2 : 3 fenêtres géminées rectangulaires, avec linteaux défoncés d’arcs brisés redentés de trilobes (motifs sculptés dans les trilobes ; celle de droite a un meneau). Au centre de la façade, encorbellement formé de 2 assises de consoles profilées en quart de rond: vestige d'un coffre de cheminée dont le conduit était construit dans le mur. Anneaux de pierre verticaux (porte gonfanons ?) : 2 sur A, 1 sur B, 2 sur pignon gauche et 3 sur pignon droit. B / niveau 1 : baie ogivale (porte ?) ; 5 corbeaux. L gauche / niveau 1 : fenêtre géminée du type des 3 de A, entre 2 cordons régnants (appui et sommet du linteau). L droite : apparemment aveugle. L gauche : fenêtre géminée entre cordon d'appui et cordon au-dessus du linteau, tous 2 régnants ; meneau disparu; 2 linteaux défoncés d'arcs brisés redentés de trilobes. I : intérieur complètement réaménagé (pas de trace de la hotte de la cheminée; la grande pierre entreposée au pied de la façade, à gauche de l'entrée actuelle, en serait peut-être le manteau) ; cave voûtée d'un berceau très surbaissé sur une série de doubleaux.

 

Documentation : ISMH 2001. Casier archéologique, dossier HYVERT (1954) : fiche descriptive, plan de masse et photographies. .Bibliographie : SOURNIA et VAYSSETTES 1991, p. 179 note 1 et 181, note 86  (cite la cheminée en encorbellement).

 

 

GENOLHAC                                                                 (arrt. d'Alès ; chef-lieu de c.)

 

1. Tour des XIIe-XIIIe s. (place Saint-Pierre ; cad. 327) : 3 niveaux ; moyen appareil régulier avec bossages isolés ; niveau 1 aveugle ; niveau 2 : 2 portes sur les faces E et N (linteau droit et tympan sous arc en plein cintre), donnant à l’E sur un balcon (rangs de corbeaux pour galerie et auvent)

 

2. Maison du XIIe s. (?) (place Saint-Pierre ; cad. 327) : appareil irrégulier. Niveau 2: fenêtre géminée, peut-être en remploi ; baies en plein cintre (linteaux monolithes en arcs de cercle) ; colonnette : chapiteau et base à décor végétal. Porte barlongue à l’extrémité droite.

 

3. Maison du XIVe s. (36, Grande rue ; cad. 197) : édifice à 1 étage, de plan barlong. A : en moyen appareil. Niveau 1 : vestiges de 2 arcades ogivales. Niveau 2 : cordon d’appui et d’imposte régnants ; 2 fenêtres barlongues géminées (colonnettes et 2 arcs brisés subtrilobés ; 1 seule intacte).

 

4. Maison du XIVe s. (58, Grande rue ; cad. 169) : édifice à 1 étage. A : en moyen appareil régulier. Niveau 1 : 2 arcades ogivales chanfreinées (la petite est une porte ?).  

 

 

LAVAL  PRADEL                                                       (arrt. d’Alès ; c. de la Grande Combe)

 

Maison du XIVe s. au lieu dit LE MAS-DIEU (rue principale, près de l’église ; cad. D 460) : maison de plan barlong, à 1 étage, avec long goutterot sur la rue. A / niveau 1 : grande porte ogivale et 2 arcades presque en plein cintre ; petite baie à droite ; arcade segmentaire murée ? Niveau 2 : cordon d’appui régnant et 3 fenêtres barlongues géminées (2 lancettes ogivales et 3 écoinçons trilobés).

 

Documentation : Casier archéologique : fiche descriptive,; élévation de la façade et détails par MONTLEAU; photographies,.

 

 

LES PLANTIERS                                                       (arrt. Le Vigan ; c. Saint-André-de-Valborgne)

 

Tour du XIIe s. : porte barlongue à linteau droit et curieux arc de décharge segmentaire composé de longs claveaux.                    

 

Bibliographie : LASSALLE 1970, p. 21,38 et pl. VII-8.

 

 

MARGUERITES                                                  (arrt. de Nîmes ; chef-lieu de c.)

 

Maison du XIIe s. , détruite : porte en plein cintre à claveaux minces décorées (extrados mouluré d’une gorge et intrados d’un tore souligné d’une bande de dents de scie).        

 

Bibliographie : REVOIL 1873, t. 3, pl. XI.

 

 

MEJANNES-LES-ALES.                                   (arrt. d'Alès ; c. d'Alès - Sud Est)

 

1. Maison du XIIe s. (place de l’Eglise / angle rue Basse ; cad. A 633) : maison d’angle, dérasée, plan rectangulaire, perpendiculaire à la place (environ 7m de large pour 9m de profondeur). A : moyen appareil très régulier de pierres de taille allongées, à joints très fins ; pas de chaîne d’angle (angle droit conservé) ; niveau 3 actuel : linteau de fenêtre en remploi (évidé sous un arc en plein cintre dessiné par une frise de dents de scie percées d’un trou de trépan ; ligne de trous également sur le bord inférieur du linteau ; dans le champ, sous l’arc, un gros besant sculpté en réserve). L gauche : même appareil, conservé sur près de 5m de haut, jusqu’à l’angle arrière inclus ; aucun percement discernable.

 

2. Bâtiment du XIIe siècle (rue Basse ; cad. 627)) : à proximité de la maison précédente, pan de mur dans le même appareil très régulier, au niveau 1.

 

 

MONTDARDIER.                                              (arrt. Le Vigan ; c. Le Vigan)

 

Maison du XIVe s., dite « maison Brun » (Grand rue ; cad. C 97 et 101) : édifice à 1 étage. A de près de 21 m à l'origine (saillie des angles sur les maisons voisines), conservée sur 14 m ; maçonneries médiocres ; niveau 2 : 3 fenêtres avec curieux motifs, mais d’une facture fruste, au-dessus d'un cordon d'appui qui paraît avoir régné sur toute la longueur de la façade, mais n'apparaît plus que sous 2 fenêtres, ayant été fortement bûché. Fenêtre droite : linteau droit avec cadre et sculptures en relief : 2 arcs trilobés aux champs occupés par des têtes ; les écoinçons latéraux portent des rosaces et l'écoinçon central est percé d'un oculus. Fenêtre gauche : remplages au dessin inhabituel (2 grandes roses ajourées, surmontées par une dalle portant des volatiles sculptées en méplat et une rosace trilobée aveugle ; moulures rondes) ; archivolte en plein cintre retombant sur des têtes. Fenêtre centrale barlongue, avec encadrement :  à la place des linteaux, 2 remplages composés de 4 cercles noués par des rosaces ; à sa gauche, une rose au-dessus du cordon d'appui (remploi ?).

 

Documentation : dossier de protection (ISMH), dossier HYVERT (1956) : fiche descriptive, plan de masse et 4 photographies.

 

 

MONTFRIN.                                                     (arrt. Nîmes ; c. Aramon)

 

Commanderie des Templiers, XIIIe, XVe et XVIIe s. (48-66, rue Mendés France ; cad. AI 516 à 529, 531-532 et 1112-1113) : grand quadrilatère avec tour à l'angle N-O sur rue. Mur latéral gauche : porte ogivale ; fenêtre à croisée (XVe s. ?) ; gargouilles XVe-XVIe s. Cour : grand degré droit dans un angle ; nombreuses baies murées. Tourelle et balcon du XVIe s.

 

Bibliographie : ENLART 1929, t. 2, p. 764.

 

 

MOUSSAC                                                        (arrt. Nîmes ; c. Saint-Chaptes)

 

1. Tour des XIIe-XIIIe s. (rue de la Tour ; cad. 459) : appareil régulier à bossages ; plinthe moulurée au-dessus des 2 assises inférieures ; plan barlong (10,50 x 8,40 m) ; face S : porte au niveau 2 (linteau droit, tympan sous arc en plein cintre), fentes d’éclairage. I : aménagé en château  d’eau ; escalier à vis.

 

2. Tour des XIIe-XIIIe s. et logis des XIIIe-XIVe s. (rue de la Tour ; cad. 448) : tour en partie ruinée (faces N et 0 conservées). Logis barlong accolé à l’E (base à bossages à l’extrémité E ; baies barlongues gothiques à l'E, avec chanfreins).

 

 

NIMES.

 

1. Château des Arènes, XIIe s. : vestiges de logis établis dans 3 des arcades hautes de l’amphithéâtre. Maçonneries en petit appareil de moellons réguliers ; percements en pierre de taille layée. Fenêtres géminées : baies couvertes d’un seul linteau, découpé d’arcs en plein cintre ; colonnettes droites ou torse ; chapiteaux élaborés (un d’eux est proche de chapiteaux du porche de Saint - Trophime d’Arles). Jusqu’au début du XIXe s., 2 tours appartenaient au même ensemble.

 

Bibliographie : REVOIL 1873, t. 3, pl. I. MICHEL (R.), « Les chevaliers des arènes de Nîmes aux XIIe et XIIIe s. », Revue historique, n°102, 1909, p. 45-61. MAZAURIC 1934, p. 294-331. LASSALLE 1970 (fig. 19) et 1989 (p. 7 et 9-11). GARRIGOU GRANDCHAMP 1999.

 

2. Maison de la fin du XIIe s., dite « maison Guérin », près les 4 Jambes, détruite : A : l’étage était seul bien conservé. 3 fenêtres géminées à colonnettes centrales cannelées et colonnettes latérales engagées, portant des tympans nus ; l’arcature les encadrant retombait sur des colonnettes adossées ; haut cordon d’appui décoré de feuillages, développé comme une frise ; corniche chêneau avec têtes d’animaux (lions ?). Un chapiteau engagé conservé au musée du Vieux Nîmes. 

 

Documentation : Dessin de la façade par Alphonse de Seynes (Musée du Vieux Nîmes). Bibliographie :  LASSALLE 1989, p. 8 et 54-55 (photographies du dessin d’A. de Seynes et du chapiteau du musée). LASSALLE 1998, p. 115 (photographie du dessin d’A. de Seynes). GARRIGOU GRANDCHAMP 1999.

 

3. Maison de la 2e moitié du XIVe s. (rue de l’Arc Dugras ; cad. AO 448) : A / niveau 2: fenêtre géminée (meneau restitué), à linteau droit (remplage aveugle en réserve, dans un cadre rectangulaire ; 2 arcs à peine brisés, redentés d’arcs trilobés) ; piédroits : larges chanfreins et congés à la base et sous le linteau. Cordon d’appui régnant d’une facture tardive (dessus en larmier, puis boudin et gorge).

 

Documentation : Casier archéologique : fiche, plan de situation et photographies HYVERT 1953. Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, p. 13 (photographie de la fenêtre). LAPRADE 1977, pl. 19 (croquis de la fenêtre).

 

4. Maison du XIIIe s. (17bis, rue de l’Aspic ; cad. AO 507) : A / niveau 2: segment de cordon d’appui à bandeau, tore et doucine. Largeur et profondeur de l’édifice indéterminées.

 

5. Maison du XIIIe s. (19, rue de l’Aspic ; cad. AO 509, moitié gauche de la parcelle) : large édifice à étage. A : goutterot. Niveau 2 : cordon d’appui régnant (bandeau, tore et doucine, comme au n°17bis).

 

6. Maison des XIIe-XIIIe s. (12, rue du Chapitre ; cad. AO 726) : grand édifice, dont la profondeur est inconnue. A : grande largeur, mur goutterot ; maçonnerie en petit appareil de moellons, bien conservée au rez-de-chaussée ; niveau 1 : grand linteau monolithe au centre et fragment d’un autre proche de l’angle droit.

 

7. Edifice des XIIe-XIIIe, inclus dans un hôtel des XVIe-XVIIIe s. (16, rue du Chapitre ; cad. AO 481) : mur pignon E : maçonnerie en petit appareil de moellons, soigneusement assisés.

 

8. Maison du XIIIe s., dite « Hôtel de l’Académie, ou Guiran » (15, rue Dorée ; cad. AO 686) : A : l’appareil de petit moellons datable du début de l’époque gothique.

 

Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, p. 16.

 

9. Maison du XIIIe s., dite « Hôtel de Caveirac, ou Mazel, ou Chouleur » (6, rue Fresque ; cad. AO 156) : A : il y une douzaine d’années, « la chute de l’enduit (a) fait apparaître l’appareil de petit moellons, sur lequel se détache le grand arc brisé de la porte ancienne, qui remonte au début de l’époque gothique ». En outre, au niveau 2, extrémités d’un cordon d’appui régnant avec têtes d’homme et de femme.

 

Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, p. 16-17 (photographies des sculptures des extrémités des cordons).

 

10. Maison du milieu du XIIIe s., incluse dans « l’Hôtel de Bernis » (15, impasse Fresque ; cad. AO 274 et partie de 273) : niveau 1: petit appareil régulier de moellons ; cordon d’appui régnant : bandeau et tore.

 

11. Edifice des XIIe-XIIIe s. ( ? ) (5, place aux Herbes ou Saint - Castor ; cad. AO 713) : vestiges d’un haut bâtiment en petit appareil de moellons, très régulier ; niveau 2 : haute porte en plein cintre à claveaux extradossés ; niveau 3 : vestiges d’une autre porte (?) (piédroit droit).

 

12. Maison des XIIe-XIIIe s. détruite (2, place aux Herbes/rue des Lombards ; cad. AO 441) : extrémité de la façade sur la rue des Lombards, en limite du n°2, au niveau 2 : pan de mur avec fragment de cordon portant une frise de palmettes.

 

13. Tour de l’Horloge, XIIe et XVIIe s. (place de l’Horloge ; cad. AO 307) : vestige du premier hôtel de ville, elle passe pour classique, mais il semble bien que le gros œuvre soit médiéval ; seul exemple de tour médiévale dans la ville.

 

14. Maison d’angle, du milieu du XIVe s. (16, rue de l’Horloge / 2, rue du Grand Couvent ; cad. AO 316) : bâtiment à étage, très remanié à l’époque classique ; façades enduites : par plaques, on voit des pans de bel appareil moyen de pierre de taille. A / rue de l’Horloge: au niveau 2, belle fenêtre géminée murée, à 2 baies barlongues : meneau colonnette (chapiteau à décor végétal), linteau droit avec remplage aveugle, en réserve (2 arcs brisés subtrilobés ; champ des arcs garnis de rosaces de feuillages ; écoinçon ornés de mouchettes trilobées) ; piédroits et appui chanfreinés.

 

Documentation : Casier archéologique : fiche descriptive, sources et bibliographie, plan de masse et photographie par HYVERT, 1953. Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, p. 10 (photographie de la fenêtre).

 

15. Maison d’angle du XIVe s., ancienne Trésorerie (actuel Hôtel de ville) (place de l’Hôtel de ville / rue de la Trésorerie ; cad. AO 516) : inséré dans le grand édifice classique, vestiges d’un bâtiment de plan barlong, comptant au moins un étage, flanqué à l’ouest d’un passage voûté. A : appareil de petits moellons, sauf pour les baies gothiques (fenêtre réinsérée ?) ; niveau 1 : porte ogivale (arêtes chanfreinées, claveaux extradossés) et départ d’un autre arc à sa gauche; niveau 2 : fenêtre géminée à 2 baies barlongues : linteau droit avec remplage aveugle (2 arcs brisés en réserve dans un cadre rectangulaire, dessinés par des tores, redentés de trilobes aux profils aigus ; leurs champs étaient peints d’écus) ; les moulures toriques se poursuivent sur les piédroits en minces colonnettes (petits chapiteaux) ; larmier et cordon d’appui aux profils refouillés.

 

Documentation : Casier archéologique : fiche, bibliographie, plan de masse et photographie par HYVERT, 1953. Dossier de protection (ISMH 23.12.1959). Bibliographie : LAPRADE 1977, pl. 19 (croquis de la façade ; profils). BESSAC et LASSALLE 1991, p. 6 (photographie de la Fenêtre) et 16.

 

16. Maison du XIVe s. (place de l’Hôtel de ville ; cad. AO 514) ; A / façade en moyen appareil de pierre de taille ; percements repris (?) ; niveau 1 : arcades en plein cintre ; fantômes de baies aux étages. I / niveau 1 salle voûtée (2 travées couvertes de voûtes sur croisée d’ogives).

 

17. Maison des XIIIe-XIVe s. (20, rue Littré ; cad. DO 1040) : édifice à 2 niveaux, de plan barlong, sur parcelle perpendiculaire à la rue. A : goutterot ; maçonnerie de moellons irrégulièrement assisés ; niveau 1 totalement repris ; niveau 2 : 4 fenêtres géminées (3 sur les relevés MOUTON), à 2 arcs ogivaux clavés (extradossement, chanfreins et congés) ; traces d’un cordon d’appui régnant bûché (avec une assise de pierre de taille en dessous) ; 2 corbeaux gothiques trouvés dans la maison, en remploi sous l’avancée du toit de l’extrémité droite.

 

Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, p. 8 (élévations avant et après restauration par O. MOUTON, vers 1990) et 13.

 

18. Maison de la fin du XIIe s., détruite (5, rue des Lombards ; cad. AO 431) : A : vestiges en remploi au niveau 2 (2 rosaces de la même qualité que celles qui ornent la façade de la rue de la Madeleine, et dalle avec un coq) ou en place (piédroit de fenêtre mouluré d’un tore formant colonnette, couronnée d’un chapiteau à décor végétal.

 

19. Maison des XIIe-XIIIe s. (15, rue des Lombards ; cad. DO 1327) : A/ niveau 1 : grand linteau; cour intérieure / face N : mur en petit appareil régulier de moellons.

 

20. Maison d u milieu du XIVe s. (26-28, rue des Lombards ; cad. DO 930): A / niveau 2: fenêtre à croisée à linteau droit avec remplages aveugles (2 arcs brisés dessinés par une moulure torique) ; piédroits moulurés (réenduite en 2000).

 

21. Maison des XIIIe-XIVe s., dite « hôtel de Balincourt » (29, rue des Lombards ; cad. DO  991) : fenêtre géminée, documentée, sans indication d’emplacement (rien en façade sur rue) : 2 baies barlongues, meneau colonnette (chapiteau à décor végétal), linteau droit avec remplage aveugle en réserve, dans un cadre rectangulaire (les chanfreins des piédroits se poursuivent pour dessiner 2 arcs brisés, redentés de trilobes au sommet en amande : dans leurs champs, 2 arbres ; dans les écoinçons, fleur de lys et petite fleurs à 4 pétales).

 

Bibliographie : Le Vieux Nîmes, n°6, 1934 (photographie de la fenêtre). BESSAC et LASSALLE 1991, p. 7 (reproduit la photographie de 1934).

 

22. Maison de la fin du XIIe s. (1, rue de la Madeleine ; cad. AO 359) : A : édifice à étage, d’une grande largeur sur rue. A : goutterot ; niveau 1 ; 3 grandes baies rectangulaires couvertes par de grands linteaux ; mince plinthe. Niveau 2 : fenêtres géminées couvertes par des linteaux découpés de 2 arcs en plain cintre (tore à l’intrados et mince archivolte) ; 1 colonnette en remploi dans une galerie de la cour, avec fût sculpté. Fortes horizontales de la frise qui poursuit le registre des chapiteaux et du cordon d’appui régnant. Décor sculpté d’une grande richesse et d’une remarquable exécution. I : aucun vestige repéré, y compris dans les caves. Monographie détaillée in BRUGUEROLLE 1999.

 

Documentation : Dossier de Protection (ISMH du 3.10.1939) : rapport d’A. CHAUVEL, ACMH (1939). Casier archéologique : fiche et photographies. ARCHIVES PHOTOS. : cl. 77 588 et 77 589 (détails de la frise). Agence BRUGUEROLLE : relevés et calepinages, dessins et photographies 1998-2000. Bibliographie : REVOIL 1873, pl. II, III et IV. Languedoc roman, Zodiaque, 1975, p. 39. LASSALLE 1989, p. 11-12, 1996, p. 412 et 1998, p. 110-115. BRUGUEROLLE 1999 (monographie de la façade : relevés et profils, restitution ;  photographies).

 

Les 3 édifices romans suivant sont situés à l’intérieur de « l’îlot de la Madeleine » : imbrication de 3 corps de bâtiments appartenant peut-être à plusieurs demeures) : Bibliographie : GARRIGOU GRANDCHAMP 1999.

 

23. Edifice de la 2e moitié du XIIe s. (1, rue de la Madeleine ; cad. AO 361) : arcade en plein cintre au niveau 1, visible depuis la cour du 1, rue de la Madeleine ; au revers du bâtiment, sur la cour du 15, place aux Herbes, baie barlongue au niveau 2.

 

24. Edifice de la 2e moitié du XIIe s. (1, rue de la Madeleine / 15, place aux Herbes; angle N-O parcelle cad. AO 362 et partie contiguë de la parcelle AO 359) : dans la cour du 15, rue aux Herbes ; petit appareil régulier de moellons; niveau 2: porte en plein cintre (claveaux extradossés ; arêtes vives).

 

25. Edifice de la 2e moitié du XIIe s. (15, place aux Herbes;  angle N-O de la parcelle cad. AO 363: cour du 15, rue aux Herbes : haut mur en petit appareil régulier de moellons.

 

26. Maison du XIVe s. (19-21, rue de la Madeleine ; cad. AO 282 et 287) : A : reprise ; aucun vestige apparent. I / niveau 1, côté rue: au moins une pièce / une travée voûtée (voûtes sur croisées d’ogives).

 

27. Maison d’angle, de la 2e moitié du XIIIe s. (angle rue des Marchands et rue de la Trésorerie ; cad. AO 397) : vaste édifice, dont on ne connaît pas la largeur de la façade sur la rue des Marchands, mais dont la profondeur était faible sur la rue de la Trésorerie (limitée par l’immeuble n°2) ; la position du motif d’angle laisse entendre que les fenêtres et le décor afférent se répartissait sur les 2 rues. Angle / niveau 2 : sur l’angle, colonnette au-dessus d’une console sculptée d’une tête de femme (chapiteau à décor végétal, se poursuivant sur chaque face de l’immeuble par une frise, sur 20cm environ ; il est vraisemblable que des fenêtres encadraient cette composition d’angle. Sculptures au-dessus : 3 animaux et, un peu plus haut, une tête.

 

Documentation : Casier archéologique : fiche de 1949. Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, p. 15 (photographie de l’angle) et 16.

 

28. Maison de la fin du XIIIe s. (13, place du Marché ; cad. AO 212) : A : console avec tête, extrémité d’un cordon d’appui régnant disparu (est actuellement en façade du 11, à la limite du 13, mais appartient très clairement à cette unité architecturale qui occupe la parcelle 212).

 

Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, p. 16-17 (photographie).

 

29. Maison du XIVe s., détruite (55, rue Nationale ; cad. DO 1016) : mur O, mitoyen du n° 57 ; au niveau 1 du corps de bâtiment bordant, à l’O, la cour intérieure : 2 pièces, originellement couvertes d’un plafond à solives apparentes (voûtes d’arêtes montées plus tard) et séparées par un méjean ouvert en arc diaphragme ; sur le méjean, et surtout sur le parement interne du mur pignon O, décor armorié, réparti dans les 2 pièces.

 

Bibliographie : GINOUVEZ (Ol.), « La renaissance du Quartier des Halles », in Les fouilles de la ZAC des Halles à Nîmes, Bulletin de l‘Ecole Antique de Nîmes, Supplément 1, 1993, p. 187-198 (plans de situation, élévation, photographies). MERINDOL 2000, p. 323.

 

30. Maison du XIVe s. ( ? ) (21, rue Nationale ; cad. DO 1298) : I / Niveau 1 : salle voûtée (croisée d’ogives). 

 

31. Fragments de cordons d’appui et de frises de la fin du XIIe s. (3, rue des Orangers ; cad. DO 941) : dalle d’une frise faisant alterner grecque et panneau avec tête (remploi ? ). Buste qui devait achever un cordon d’appui, gothique.

 

Bibliographie : LASSALLE 1989, p. 11, 16 et 20 (photographie de la dalle) ; BESSAC et LASSALLE 1991, p. 16 (photographie du buste).

 

32. Maison de la fin du XIIIe s. (2, rue de la Trésorerie ; cad. AO 296) : bel immeuble avec façade sur rue d’une grande largeur, mais profondeur indéterminée. A : goutterot ; très reprise ; niveau 1 : à droite entrée actuelle, piédroit avec claveau (vestiges d’une porte gothique). Niveau 2 : éléments de 2 fenêtres géminées à 2 baies barlongues, sous des remplages aveugles d’une grande richesse, encadrés par des archivoltes ogivales (bûchées) ; 1 des fenêtres est presque complète : 2 lancettes trilobées sont surmontées d’une rose à 5 lobes ; les tracés sont définis par de fortes moulures toriques, doublées par des moulures minces ; meneau colonnette central avec faisceau de colonnettes sur le fût et moulures formant colonnettes sur les piédroits ; tous les chapiteaux portent un décor végétal.

 

Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, p. 14 (photographie de la fenêtre).

 

33. Maison du XIVe s. (4, rue de la Trésorerie ; cad. AO 395) : maison étroite, sur parcelle en lanière perpendiculaire à la rue. A / goutterot: fenêtre géminée à 2 baies barlongues couvertes par un linteau droit (remplage aveugle : 2 arcs brisés subtrilobés).

 

Eléments lapidaires déposés :

 

34. Colonnettes de la fin du XIIIe s.–début du XIVe s. (Musée archéologique de Nîmes) : 2 meneaux colonnettes taillés en délit ; fûts à colonnette principale et 2 moulures toriques latérales), avec chapiteaux à décor végétal ; dos avec colombes finement profilées. Elles proviennent probablement de 2 ensembles différents.

 

Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, n°32 et 33, p. 63-64 (3 photographies).

 

35. Fragments de linteaux du XIVe s. (Musée archéologique de Nîmes) : 2 fragments de linteaux à réseaux aveugles, taillés en réserve : arcs brisés redentés d’un trilobe ou arc trilobé à pointe en amande, dans un cadre rectangulaire ; leurs écoinçons sont garnis de feuilles ou d’un masque humain.

 

Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, n°26 et 27, p. 58-59 (2 photographies).

 

36. Consoles sculptées des XIIIe, XIVe et XVe s. (Musée archéologique de Nîmes) : ces 4 consoles achevaient sans doute des extrémités de cordons d’appui ; les 2 premières peuvent provenir de la même façade.

 

Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, n°14 à 17, p. 49-50 (4 photographies).

 

Sont joints à ces édifices 2 bâtiments quelques peu postérieurs (du XVe siècle), mais présentant des organes de circulation qui durent également équiper certaines demeures nîmoises antérieures :

 

37. Maison du milieu du XVe s., dite « Hôpital Méjean » (6, place de l’Hôtel de ville ; cad. AO 622) : dans la cour intérieure, escalier à vis dans une tourelle hors œuvre de plan polygonal et coursières en pierre : parapets ajourés de quadrilobes, d’un style encore plus rayonnant que flamboyant ; supports constitués de consoles d’un côté, d’arcs de l’autre.

 

Bibliographie : BESSAC et LASSALLE 1991, p. 11-13 (4 photographies).

 

38. Maison du XVe s. (?), dite « Hôtel Massip », détruite (ruelle des Quatre Jambes) : dans la cour intérieure, dans l’axe d’un porche couvert, voûté (ou loge), partait la volée droite d’un grand degré, à 90° par rapport à l’axe de pénétration depuis la rue.

 

Documentation : Musée du Vieux Nîmes, peinture d’Alphonse Perrin, début du XIXe s. (reproduction in LASSALLE 1989). Bibliographie : LASSALLE 1989, p. 14.

 

 

PONTEILS-ET-BRESIS   à  Brésis                               (arrt. Alès ; c. Génolhac)

 

Maison des XIIe-XIIIe s., dite « de l’Abadi » (place de la Mairie) : édifice « de facture romane ».

 

Bibliographie : ENLART 1929, t. 2, p. 764. H. RIVOIRE, Dictionnaire des communes du département du Gard, Nîmes, 1842, t. II, p. 681 (« maison dite de l’Abadi qui paraît remonter à l’époque de la domination romaine (sic) »).

 

 

PONT-SAINT-ESPRIT

 

1. Prieuré Saint-Pierre, 2 tours et aula du XIIe s. : A. GIRARD a reconnu à l'E du cloître et des bâtiments prieuraux, une longue salle rectangulaire (dite camera prioris), encadrée de 2 tours. Tour E / cotes intérieures : 6,30 x 6,30 x 6,70 x 5,20 m ; épaisseur des murs au 3e niveau : 1,90 m. Tour O / cotes intérieures : 5,20 x 5,20 x 5,40 x 4,90 m ; épaisseur des murs : 1,30 m.

 

Bibliographie : GIRARD 2001,  p. 46-47 (plan au sol).

 

2. Plafond d’une maison du milieu du XVe s. (angle rue Charcot et place de l’Hôtel de ville ; cad. BI 474) : plafonds « à la française » aux 2e et 3e niveaux. Peintures de grande qualité, très effacées en 1979.

 

Bibliographie : MERINDOL 2000 (p. 366). PEYRON 19792 (p. 282-293).

 

3. Tour de l'Hôtel de ville, XIIe s., détruite (place de l'Hôtel de ville) : des sources graphiques témoignent de l'existence d'une haute tour, détruite dans les années 1830, en retrait de la façade du XVIIe siècle.

 

Bibliographie : GIRARD 2001,  p. 48 (plan au sol de la mairie en 1830, avant la destruction ; croquis montrant la tour en élévation) et p. 55, note 34 (bibliographie).

 

4. Hôtel de Piolenc, dit « maison des chevaliers », XIIe, XIVe et XVe s. (4, rue Saint-Jacques ; cad. BI 276) : édifice complexe, constitué à la fin du XIIe s. à partir de plusieurs tours (2 tours en façade, arasées, et tour E, conservée sur 17 m de haut) ; grand corps de logis sur rue de cette époque avec fenêtre géminée (très beau décor sculpté et baccino) : niveau 1, passage entouré de 2 magasins voûtés ; niveau 2 : grande salle. Au XIVe s., mise en place d’une charpente peinte sur arcs diaphragmes en bois au dessus de la grande salle, ainsi que d’une cheminée à souche à lanternon contre son pignon N (reconstituée dans les années 1990). Autres corps de logis avec galeries, plafonds peints et cheminées du XVe s. Monographie détaillée dans GIRARD 2001.

 

Documentation : Dossier de protection (MH 11.7.1942 et 31.3.1992) : photographies. ALEGRE 1863 et Dessins et planches en couleurs à la B.M. de Bagnols-sur-Cèze et au Musée d'Art sacré du Gard (restitution de la façade ; fenêtre géminée romane ; cheminée : souche et détails de la hotte ; restitution du volume intérieur de l'aula). BRUGUIER-ROURE dessins au Musée d'Art sacré du Gard (charpente et détails des peintures). DUFOIX (J.-P.), ACMH, Etude préalable, 1991 (élévations, plans, coupes, documentation sur la cheminée). Bibliographie : BRUGUIER-ROURE 1873 (p. 583-589) et 1885 (p. 328). GIRARD 1993 (plafonds XVe s. peints), 1996 (maquettes des états vers 1150 et 1190-1200), 1999 (monographie et sources) et 2001 (monographie exhaustive, reproduisant un maximum de la documentation d'Alègre et de Bruguier-Roure et avec abondante documentation photographique en couleurs sur les peintures). LECLAIRE 1992. MERINDOL 1999 (p. 121-123 et pl. en couleurs) et 2000 (p. 9-48 et 348-366). Monumental, n°18, 1997, p. 57. PEYRON 1979 (plan et coupe de la charpente ; nombreux relevés des motifs peints). Plafonds en bois (CRMH: 4 pl. donnant le plan, la coupe et des détails de la charpente : pl. D 4262 à 4265).

 

5. Hôtel Bonnefoy Sibour, 2 tours du XIIe s. (6-8, rue Saint-Jacques ; cad. BI 275) : incluses dans un hôtel classique, en front de rue, bases de 2 tours reconnues par A. GIRARD. Tour N / cotes intérieures : 2,74 x 2,68 x 5,10 x 5,28 m ; épaisseur des murs : 0,84 m. Tour S / cotes intérieures : 5,26 x 4,92 x 6,90 x 5,26 m ; épaisseur des murs : 0,78 m.

 

Bibliographie : GIRARD 2000, p. 44 (plan de situation), 45 et 47 (dimensions à la base).

 

6. Logis de l’œuvre du pont, fin du XIVe s. (entrée de la rue Tournante, cad. BH 165) : remarquable charpente  peinte (démonté et vendue), qui couvrait une salle à l'étage de 8,50 à 11m de long sur 5,90m de large. La structure de la charpente était proche de celle de la « maison des chevaliers ». Décor peint (armoiries, apôtres, grotesques, etc.…).

 

Documentation : Dessins de BRUGUIER-ROURE au Musée d'Art sacré du Gard (charpente). Bibliographie : BRUGUIER-ROURE 1873 (p. 573-582 ; dessin de la charpente) et 1885 (p. 323-330 ; p. 324 : vue extérieure de la maison et dessins de 3 ais d’entrevous). MERINDOL 2000 (p. 366). PEYRON 1977, p. 55-60. PEYRON 19792 (p. 276- 283 : datation du décor peint vers 1380 ; plan de la charpente et 6 pl. donnant les peintures des planches).

 

 

ROQUEMAURE.                                                            (arrt. Nîmes ; chef-lieu de c.)

 

1. 2 maisons du XIVe s. (?) (place du Marché ) : A : transformées, mais conservant des arcades formant de beaux couverts, avec arcs portant les planchers.

 

Documentation : Casier archéologique : fiche descriptive, relevés par X. de MONTLEAU (plan, coupe, élévation) et photographies, 1946.

 

2. Tours des XIIe-XIIIe s. : édifices très hauts (25 à 30 m) et très élancés, comparables à ceux de Boucoiran.

 

3. Charpente peinte de l'église, milieu et fin du XIVe s. (parédals conservés au musée départemental du Gard) : église ouverte au culte en 1345. Au cours de travaux en 1969, 20 parédals ont été déposées et mises à la décharge, avant d'être recueillis ; les motifs sont des armoiries (14 parédals), des animaux fantastiques (4 parédals) et un décor végétal (1 parédal). J. PEYRON estime que les écus datent l'exécution des peintures entre 1395 et 1406.  

 

Bibliographie : MERINDOL 2000, p. 381. PEYRON 19772.

 

 

SABRAN                                                                        (arrt. Nîmes ; c. Bagnols-sur-Cèze)

 

Exceptionnel castrum avec dissociation marquée du cinctus superior et du bourg ; le premier, sur une terrasse aménagée comporte 4 logis ou tours de chevaliers (plans barlongs) et une chapelle, sans compter divers bâtiments en ruine postérieurs au XIIIe s. ; tous ces édifices sont situés sur la parcelle cadastrale AZ 93.

 

1. Logis des XIIe-XIIIe siècle (immédiatement au N de la chapelle) : murs en moyen appareil de facture différente selon les faces (pierre de taille layée à l’E ; blocs grossiers bien assisés au N). Niveau 1 ; voûte en berceau brisé (ruinée), avec corniche à la base de la voûte ; vestiges d’arcade ou de porte ogivale ( ? ; parements arrachés) sur au moins 3 faces. Niveau 2 en grande partie arasé.

 

2. Logis des XIIe-XIIIe s. (au N-O de la chapelle) : murs en moyen appareil de blocs grossiers bien assisés. Niveau 1 aveugle. Niveau 2 en grande partie arasé ; arc en plein cintre muré au S.

 

3. Logis des XIIe-XIIIe s. (au N du logis 2) : très arasé ; seul subsiste le niveau 1. Murs en moyen appareil à bossages, bien conservé sur les faces O et N.

 

4. Tour du début du XIIIe s. (au N-O du logis 2) : murs en moyen appareil de 2 types (blocs grossiers bien assisés pour le niveau 1 et pierre de taille layée à partir de la porte du niveau 2. Mur S et angle N-E presque complètement détruits. 2 niveaux voûtés en plein cintre (corniche à la base de la voûte) : le deuxième, très haut, était subdivisé par un plafond (trous de poutre et rainure du plancher). Face O : porte en plein cintre aux niveaux 1 et 2 (grands claveaux extradossés ; arêtes vives). Face N : fenêtre en plein cintre au fond d’une niche au niveau 3.

 

 

SAINT-AMBROIX                                                       (arrt. Alès ; chef-lieu de c.)

 

1. Demeure noble du XIIIe s. détruite (plateau du Dugas, contiguë à la tour du Campanile ; cad. AB 220) : vestiges de ce qui fut sans doute une partie d’une des deux maisons seigneuriales occupant le Dugas (château des évêques d’Uzès et « maison de Blauzac) ; en subsistent quelques pans de murs constitutifs d’un passage (accès par une arcade ogivale, avec trou barrier) et une pièce voûtée (angle de mur avec pilier engagé à 3 faces).

 

2. Maison d’angle, du XIIe s. (rue Bertonne / ruelle Bertonne ; cad. AB 942) : proche de la porte romane du même nom (en plein cintre), vestiges de façades : angle de 2 murs bâtis en grands moellons régulièrement assisés, avec chaînes d’angle ; sur la rue, le mur n’a que 0,5 à 0,8 m de haut ; sur la ruelle, de 3 à 4 m.

 

3. Maison d’angle, du XIIe s. (rue Bertonne / ruelle Bertonne ; cad. AB 215-216-217) : proche de la maison précédente, dont elle est séparée par la ruelle ; murs latéraux bien conservé, sur 3 à 4 m de haut ; fragments du mur sur la rue, 0,5 à 0,8 m de haut : ils déterminent un plan barlong, proche du carré. Les maçonneries sont montées en grands moellons régulièrement assisés, avec chaînes d’angle.

 

4. Maison du milieu du XIVe s. (46, rue de l’Hôtel de ville ; cad. AB 389) : édifice en front de rue, encadré par 2 immeubles, comptant 2 étages ; reprises des XVe - XVIe siècles. A / niveau 3 : fenêtre géminées à 2 baies barlongues, sur cordon d’appui, couvertes de linteaux droits évidés de trilobes (champs des linteaux meublés de sculptures : rameau végétal à gauche et personnage ? à droite) ; meneau colonnette avec chapiteau sculpté de 4 têtes d’hommes et grosse base polygonale ; facture fruste.

 

 

SAINT-LAURENT-DES-ARBRES.                                      (arrt. Nîmes ; c. Roquemaure) 

 

Castrum conservant à la fois des tours, bien étudiées par C. CORVISIER, et des vestiges d'une maison romane.

 

Bibliographie : CORVISIER 1999 (histoire du site et monographies des tours et de l'église).

 

1. Tour de Sabran, dernier quart du XIIe s. (niveau 1) et 2e moitié du XIVe s. (niveaux 2 à 4) (cad. 99).

 

2. Tour de Ribas, dernier quart du XIIe s. (cad. 190).

 

3. Tour du Casal, vers 1200 (contiguë à l’église) (cad. 101).

 

4. Maison des XIIe-XIIIe s. : édifice conservant une partie de fenêtre géminée.

Renseignement Ph. MERCIER.

 

 

SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE.                                      (arrt. Nîmes ; c. Uzès)

 

1. Maison des XIIe-XIIIe s. : au-dessus d’un passage couvert, fenêtre géminée.

Renseignement Ph. MERCIER.

 

2. Vestiges de maisons en remploi : cordons décorés.

Renseignement Ph. MERCIER.

 

3. Maison des XIIIe-XIVe s., dite « La Terre » : curieux édifice de plan barlong, à 1 étage : le rez-de-chaussée semblent annoncer des maisons jumelles, alors que la composition de l’étage est unitaire. A / niveau 1 : 2 paires de percements (porte + arcade et arcade + porte) ; les arcades ont un tracé segmentaire ; niveau 2 : 2 fenêtres géminées très reprises (piédroits et cordon d'appui en place ; meneaux rétablis ? Linteaux disparus). I / niveau 2 : pièce unique avec cheminée et évier.

 

Bibliographie : SOURNIA et VAYSSETTES 1991, p. 118, maison signalée note 14.

 

 

SALLES-DU-GARDON, castrum de LA TOUR              (arrt. d'Alès ; c. Alès Ouest)

 

Ne sont pas pris en compte les édifices incorporés dans le château du XIIIe s.

 

1. Tour des XIIe-XIIIe s. (à l’ouest du village, au delà de la chapelle romane) : appareil régulier avec bossages ; niveau 2 dérasé ; portes au niveaux 1 et 2 sur la face S et au niveau 2 en face N (linteau droit et tympan sous arc en plein cintre) ; fentes d’éclairage. Terrasse talutée autour.

 

2. Tour du XIIIe s. (dans le village, sous le château) : édifice à cheval sur l’enceinte (murs en gros blocs réguliers à proximité) ; moyen appareil grossier mais régulier ; trous de boulins ; vestiges de fenêtre géminée au niveau 2 (cordons d’imposte encadrant la fenêtre moderne).

 

 

SAUVE             (arrt. Le Vigan ; chef-lieu de c.) 

 

Castrum ayant atteint un stade urbain, sous la forme d’un très long village rue, allongé à mi-pente et dominé de très haut par une tour extérieure au bourg et des habitations ruinées sur la pente. Beaucoup de maisons, dans la Grand Rue notamment, conservent des pans de murs en moyen appareil régulier d’un calcaire très dur à tailler.

 

1. Tour des XIIe-XIIIe s., dite « Tour de Mole » (Grand Rue / rue de la Tour ; cad. 406) : moyen appareil régulier à bossages ; fentes d’éclairage sur la face O. Porte masquée par constructions adventices (faces E et S).

 

2. Maison fin XIIe-XIIIe s. (rue de l’Eglise Neuve ; extrémité O de cad. 464) : A / niveau 1 (seul conservé) : moyen appareil régulier ; arcade surbaissée contiguë à une porte en plein cintre (claveaux extradossés et arêtes vives).

 

3. Maison de la fin du XIIIe s. (9, Grand Rue ; cad. 440) : édifice à 2 étages. A : goutterot en bel appareil ; niveau 1 : traces d’arcade ogivale ; niveaux 2 et 3 : traces de cordons d’appui.

 

4. Maison de la fin du XIIIe s. (14, Grand Rue ; cad. 682) : édifice à étage. A : goutterot ; niveau 1 (de gauche à droite) : arcade ogivale, porte, départ d’arcade ; niveau 2 : cordon d’appui.

 

5. Maison de la 2e moitié du XIIIe s. (angle 20, Grand Rue et rue du Teral ; cad. 786 et 788) : maison d’angle très reprise. A / niveau 1 : arcade ogivale et départ d’une autre arcade (chanfreins) ; niveau 2 : fenêtre géminée à 2 arcs ogivaux et meneau (identiques à celle du n°34 de la même rue).

 

6. Maison de la 2e moitié du XIIIe s. (angle du 34, Grand Rue et rue de l’Eglise neuve ; cad. 464) : maison d’angle à 2 étages. A : goutterot sur la Grand Rue, en moellons réguliers bien assisés ; niveau 1 : vestiges de 2 arcades ogivales ; niveau 3 : 2 fragments de cordon d’appui (+ cordon au-dessus des fenêtres ?) et 2 fenêtres géminées (2 arcs brisés et meneau ; piédroits chanfreinés ; arrière-voussures segmentaires ; un linteau par baie).

 

7. Maison du milieu du XIIIe s. (46, Grand Rue ; cad. 400) : A : goutterot en moyen appareil régulier ; 2 arcs segmentaires au niveau 1. Niveau 2 : fragment de cordon d’appui régnant (profil refouillé) et trumeau entre 2 fenêtres géminées (linteau découpé d’un arc à l’intrados mouluré d’un tore ; cordon d’imposte bûché). Beau linteau en remploi au niveau 1.

 

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1955) : fiche descriptive de la « maison Poch », avec plan de masse et photographies du linteau.

 

8. Maison du milieu du XIIIe s. (place du Vieux Marché ; cad. 365) : maison d’angle à étage ; A / face E : enduite ; cordons régnants moulurés aux niveaux 2 et 3.

 

9 à 11. Divers vestiges : angle de maison (5, Grand Rue et Rue Curaterie ; cad. 429) ; pan de mur et baie au niveau 2 (12, Grand Rue ; cad. 506) ; Portalet (4, Grand Rue ; cad. 672).

 

 

SOMMIERES                                                                   (arrt. Nîmes ; chef-lieu de c.)

 

1. Maison d’angle du XIVe s. (rues de Caudas et de Mondon ; cad. 123) : édifice à 1 étage. Façade rue de Caudas : porte ogivale, surélevée de quelques marches ; niveau 2 : 2 cordons se retournent pour former un encadrement rectangulaires pour les fenêtres (sur les 2 façades) ; 2 fenêtres géminées, séparées par une pile de colonnettes (arcs ogivaux subtrilobés ; chapiteaux et modénature en bon état ; les moulures des arcs formant archivoltes se prolongent sur les piédroits en formant des colonnettes). Façade rue Mondon / niveau 1 : à l’origine, très grand arc ogival et porte presque ne plein cintre (arc disparu en 1985).

 

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1955) : fiche descriptive; plan de masse ; photographies ;  élévations + détails, par X. de MONTLEAU (1945).

 

2. Maison d’angle du XIVe s. (rues de Caudas et de Narbonne ; cad. 121) : vaste édifice à 1 étage, dont ne subsiste qu’une partie sur la rue de Caudas, au niveau 2 : 2 fenêtres géminées, dont une mutilée (linteaux défoncés d’arcs ogivaux subtrilobés, avec écoinçons ; motifs en relief dans les trilobes) et cordon d’appui à gauche. Lambeaux de moulures gothiques à l’entoure.

 

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1955) : fiche descriptive, plan de masse et photographies.

 

3. Maison des XIIIe - XIVe s. (rue des Fours, face au n°4 ; cad. 117) : A / niveau 1 : arcade segmentaire et porte barlongue à linteau monolithe.

 

4. Maison des XIIIe - XIVe s., ruinée (10-12, rue Mazelle ; cad. 98-99-100) : A / niveau 1 : mur fermant une cour, seul vestige de la façade, avec porte, arcade et cordon. I (cour actuelle) : cheminée et arc de refend parallèle à la rue (à 5 m environ), pour soutenir le plancher ; escalier droit adossé au mur mitoyen gauche,  montant à l’étage, avec porte communiquant avec la pièce du rez-de-chaussée.

 

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT : fiche descriptive; pl. de X. de MONTLEAU, levée en  1945 (élévation, coupe et profils) et photographies.

 

5. Maison d’angle fin XIVe - XVe s. (rue de la Monnaie et rue du Château ; cad. 500) : A : étroit goutterot (3,90m environ) ; niveau 1 : arcade à droite (ogivale ; l = 1,35 m) et porte à gauche (l = 1m), menant à un escalier qui dessert l’étage ;  niveau 2 : fenêtre géminée (meneau et linteau défoncé de 2 arcs ogivaux subtrilobés, dessinés par des chanfreins).

 

6. Maison du XIVe s. (19, rue de la Taillade ; cad. 413) : grand édifice à 2 étages. A : goutterot ; niveau 1 défiguré ; niveau 2 : cordon d’appui régnant et vestiges de 3 grandes fenêtres à remplages sous arc ogival (colonnettes sur les piédroits, qui devaient porter des archivoltes) ; niveau 3 : 2 fenêtres géminées barlongues (meneau colonnette et linteaux défoncés d’arcs ogivaux subtrilobés ; moulures en forme de colonnettes sur les piédroits) et cordon d’appui régnant.

 

 

SUMENE                                                                 (arrt. Le Vigan ; chef-lieu de c.)

 

Maison des XIIe-XIIIe s. (50-52, rue Pied-de-Ville ; cad. 318 et 320) : édifice proche de la porte d’entrée sud de la ville. Il a brûlé et il n’en subsiste que le niveau 1. A : 2 arcades encadrent 2 portes, toutes 4 en plein cintre, avec arêtes vives. Moyen appareil ; taille piquée, sauf pour les claveaux (taille layée, avec joints très fins).

 

Bibliographie : Bulletin monumental 1889, p. 1164 : indication de maisons des XIIe, XIIIe et XIVe s.

 

 

UZES

 

Etonnant castrum ayant atteint la taille urbaine où subsistent les éléments des sièges de 4 seigneuries et des maisons polyvalentes contemporaines.

 

Bibliographie : MESQUI 1999 (histoire du site et monographies des 4 premiers édifices).

 

1. Duché (place du Duché ; cad. 475) : tour O (vers 1200) et aula contiguë, 2e moitié du XIIIe s.

 

Documentation : Dossier de protection (MH 1889).

 

2. Duché (place du Duché ; cad. 475) : tour E (vers 1200).

 

3. Tour de l’évêque et aula contiguë (vers 1200) (rue Entre les Tours ; cad. 511).

 

4. Tour du roi et aula contiguë (vers 1200) (rue Entre les Tours ; cad. 511).

 

5. Maison d’angle du début du XIIIe s. (2, rue de la Calade / rue du docteur Blanchard ; cad. 347) : édifice de plan barlong, à 2 étages, bâti en moyen appareil. L : grande baie en plein cintre au niveau 2.

 

6. Maison du XIVe s. (10, place Dampmartin ; cad. 856) : A : mutilée : couverts de belle qualité à 2 arcades très brisées vers la place ; passages latéraux sous arcs segmentaires aplatis ; les 2 travées du couvert sont couvertes de voûtes sur croisées d’ogives (clefs). I : passage voûté dans la bâtiment, vers la cour, qui est du XVe s.

 

7. Maison « de la Monnaie », 2ème moitié du XIIIe s. et XVIe s. (1, rue Raffin / 24, rue du docteur Blanchard ; cad. 334) : plan barlong (6,40 x 13,6m) ; 2 étages; moyen appareil régulier. A et L très reprises au XVIe s. Vestiges sur les 2 façades : cordons d’appui et d’imposte régnants, moulurés ; baie barlongue couverte d’un linteau évidé d’un trilobe aux formes rondes.

 

Documentation : Dossier de protection (ISMH 13.15.1954). Casier archéologique, dossier HYVERT : fiche descriptive, plan de masse et photographies.

 

 

VALLABREGUES                                                                 (arrt. de Nîmes ; c. d’Aramon).

 

Maison du XIIe s., dite « maison Vallat » (rue de la Poudrerie ; cad. F 164) : vestiges d’un grand bâtiment roman. A : moyen appareil (taille piquée) ; portail en plein cintre (15 claveaux longs ; taille layée ; extrados ornés de canaux formant des godrons ; tore à l’intrados ; mutilé et cimenté : constat en 1985) ; archivolte décorée de pointes de diamant; à l’entoure, corbeaux et divers arcs. I : dans l’axe du portail, à 10m en fond de cour, autre arc en plein cintre.    

 

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1954) : fiche descriptive, plan de masse, dessins de détails et photographies.

 

 

VERGEZE                                                                              (arrt. de Nîmes ; c. de Vauvert). 

 

Maison du XIIIe s. (angle des rues Haute et du Fort ; cad. AA 17) : le seul élément visible est une souche de cheminée polygonale couronnée d’une mitre ajourée (fentes trilobées), coiffée d'un lanternon conique (comparer à celles de Bonnevaux et de  Vézénobres) ; superbes congés. Elle évacuerait les fumées de 4 conduits de cheminée.

 

Documentation : Dossier de protection (IS 6.12.1949) : fiche descriptive. Casier archéologique : 2 fiches descriptives ; 2 pl. de X. de MONTLEAU (élévation et détails de la souche de cheminée) et PELLIER (élévation et coupe de la souche) ; photographies.

 

 

VILLENEUVE-LES-AVIGNON

 

(répertoire provisoire ; inventaire en cours par B. SOURNIA et J.-L. VAYSSETTES)

 

1. Livrée de Mende (1, rue du Bourguet / rue de la Montée du Fort ; cad. AN 376-377) : livrée sans doute bâtie par Guillaume de Chanac (cardinal 1371-1384). Façades extérieures anonymes. I / Niveau 0 : grandes caves voûtées en berceau un peu surbaissé. Niveau 2 (actuels greniers, divisés en parties N et S) : peintures murales sur les murs et une cloison en pan de bois ; mur S du grenier N : saint Georges terrassant le dragon sur fond ocre à petits rinceaux rouges ; murs E : diverses traces, dont une belle tête ; mur S du grenier N :  grands ramages rouges et verts, surajoutés sur les décors précédents, qui seraient antérieurs ;  murs O et N du grenier S : mêmes grands ramages rouges et verts, sur fond blanc, dont s'échappent des feuilles de lierre et de houx. Ailleurs, des draperies.

 

Bibliographie : ALIQUOT 1983 (t. 2, p. 217-223 ; t. 4, pl. 43-46 : façade, cave, 2 cheminées du XVe s., fresques). MERINDOL 2000, p. 400-401.

 

2. Livrée d’E. Aubert, devenue la chartreuse (place de la Fontaine Saint-Jean ; cad. AN 68 à 74, 89 à 93, 111, 115 à 117, 690) : construite par le cardinal Etienne Aubert (1342-1352), devenu pape  sous le nom d'Innocent VI (1352-1362). Un incendie endommage grandement la livrée en 1365, faisant disparaître la plus grande partie des appartements ; il subsiste, pour l'essentiel, le Grand Tinel, qui se termine au N par une chapelle, avec quelques annexes. Grand Tinel : vaste salle (30 x 10 m) de plain pied ; mur E : 6 fenêtres à double ébrasement, couvertes d'un arc surbaissé, avec feuillures pour des vitraux : mur S : grande fenêtre (restaurée et murée) ; mur N : flanqué d'un clocher, largement ouvert sur la chapelle par une grande arcade brisée (profil : bandeau encadré de tores) ; murs E et O : percés de plusieurs portails (en arc surbaissé) et de portes ogivales (arêtes chanfreinées), tous condamnés lors de la construction du cloître de la chartreuse. Chapelle : une travée couverte d'une voûte sur croisée d'ogives, retombant sur des piliers à chapiteaux polygonaux ; 4 fenêtres à 2 lancettes surmontée d'un triangle curviligne ; couronnement de merlons. Bâtiments des sous-secrétaires, perpendiculaire au Tinel, et pièces voûtées sur croisées d'ogives de la Boulangerie. Le mur O du cloître, contre lequel sont venues s'appuyer les cellules, est un vestige d'un bâtiment de la livrée : il est percé de nombreuses petites fenêtres trilobées dont l'intérieur fait face à la galerie du cloître, emplacement antérieur de ce corps détruit.

Peintures murales : chapelle du Grand Tinel : cycle de Saint-Jean Baptiste sur les murs E et O ; murs N-E, N et N-O : apôtres au registre supérieur ; pape agenouillé devant la Vierge et Crucifixion au registre inférieur ; mur E : pape nimbé et les saints martyrs Etienne, Vincent et Laurent ; voûtes : anges ; intrados de l'arc séparant le tinel de la chapelle : motifs géométriques et médaillons renfermant des anges ; partie basse des murs : faux marbres polychromes. Grand Tinel : fragments subsistants sous les stucs du XVIIIe s., aux extrémités des murs et dans les embrasures des fenêtres, avec rinceaux et palmettes. Logement des sous-secrétaires (niveau 2 du bâtiment perpendiculaire au Grand Tinel) : fond uni à fleurettes. Boulangerie : grandes pièces voûtées sur croisées d'ogives aux niveaux 1 et 2 : semis de fleurettes sur fond uni ; voûtes : buste de Dieu et 4 Evangélistes. En outre, les travaux des années 1990 ont mis au jour beaucoup d'éléments : le démurage d'une porte donnant sur la cour de la Fontaine a révélé dans son embrasure un décor peint (feuilles de lierre sur un fond rouge) ; beaucoup de pierres en remploi portent des peintures de la facture de celles de Matteo Giovanetti, ressemblant à celles des embrasures des fenêtres du Grand Tinel.

 

Bibliographie : BENOIT 1930, p. 71-75. LABANDE 1932, t. 1, p. 16-17, 20, 57 et 211-212. ROQUES 1961, p. 181-187 (bibliographie antérieure à 1960). MESURET 1967, p. 62 (peinture sur la voûte de la Boulangerie). ALIQUOT 1983 (t. 2, p. 246-252 ; t. 4, pl. 54-55). LACLOTTE et THIEBAUT 1983, p. 184-192. MERINDOL 2000, p. 402.

 

3. Livrée de Canillac, transformée en hospice (14, rue de l'Hôpital et 4-8, place de l'Oratoire ; cad. AN 58-59 et 481) : livrée attribuée à Raymond de Canillac (cardinal 1350-1372). A en pierre de taille, très endommagée par nombreux percements tardifs et installation de 2 niveaux dans le volume de l'étage primitif ; par plages l'appareil est bien conservé, avec nombreuses marques de tailleurs de pierre. Niveau 2 : fenêtre ogivale encadrée par un larmier retombant sur des culots sculptés de figures (conservé à droite) et dont les remplages sont mutilés (intrados de l'arc mouluré d'un tore formant colonnette avec petit chapiteau ; rosace sommitale quadrilobée) ; à sa droite, petite baie ogivale, avec tore à l'intrados de l'arc,  se poursuivant sur les piédroits (éclairage haut d'une grande pièce ? ) ; à sa gauche, arc de décharge en plein cintre, muré (reste de baie ou indication d'un équipement intérieur) ; encore plus à gauche, tourelle en encorbellement contenant une vis qui part du Niveau 1 pour atteindre la toiture, identique à celle de Montaut. B : défigurée ; le passage d'entrée, très repris, débouche par une arcade ogivale (chanfrein) :  non loin, porte ogivale. Mur dans la cour : 2 portes ogivales. I / peintures murales : 2 scènes de chasse au milieu d'arbres (chasseur au lévrier blanc ; chasseur au faucon et dame) dans la chambre de parement du niveau 1 (déposées et conservées dans des collections suisses).

 

Documentation : ARCHIVES PHOTOS., cl. MOLINARD (1947), 191 032 (13 x 18) et 191 033 (9 x 12) : façade et détails de la fenêtre à remplages (murée) et de la petite baie à sa droite. Bibliographie : BENOIT 1930, p. 41. ROQUES 1961, p. 103-104. DESCHAMPS et THIBOUT 1963, p. 238 et pl. CL. MESURET 1967, p. 62, n° 159 et p. 92, n° 369. ALIQUOT 1983 (t. 1, p. 145-152 ; t. 4, pl. 17-20 : vestiges des constructions et fresques déposées). LACLOTTE et THIEBAUT 1983, p. 207. MERINDOL 2000, p. 401.

 

4. Livrée du Pouget, dite aussi de Giffon (9-11, rue Montée du Fort ; cad. AN 216 à 221) : édifice construit par le cardinal B. du Pouget (1316-1352), dont le blason figure au-dessus de l'ancien portail d'entrée. Les principaux vestiges forment un L, avec aile S sur rue, prolongée à l'E par une tour, et aile E perpendiculaire.

Aile S et Tour :  A : haute façade en pierre de taille, peu percée au niveau 1 (ancienne entrée murée) ; le passage actuel vers la cour date du XVIIe ou du XVIIIe s. et a éventré le niveau 1 de la tour. Niveau 2 : 4 grandes fenêtres à croisée (croisées restituées) et une haute lancette trilobée ; les 2 dernières baies éclairaient la chapelle, installée dans la tour, les 3 premières le Tinel, qui occupait tout l'étage du corps de logis ; les fenêtres à croisées ont des piédroits au profil élaboré (2 tores, un d'encadrement et un formant colonnettes avec minces chapiteaux sous les traverses ) et sont surmontées d'un larmier formant 2 retours latéraux ; de part et d'autre des fenêtres, nombreux logements de poutres (pour auvents ? ). La tour s'ajoure d'une autre fenêtre à croisée au niveau 3 et de 2 petites baies barlongues dans les combles ; elle conserve une charpente à 4 pans d'origine, encore couverte de lauzes dans les années 1980 : elle se composait de 7 entraits ancrés dans les murs, dont 3 appartenaient à 3 fermes centrales (avec poinçon et arbalétriers, ces derniers réunis à une panne faîtière) ; les arêtiers des croupes étaient contreventés par des liens obliques reliés aux paires d'entraits des extrémités (cf. croquis in ALIQUOT 1983, t. 2, p. 210-212). B : 2 coffres de cheminée saillants le rythmaient à l'origine, couronnés par des souches cylindriques (ils ont disparu ; cf. le dessin de l'album Laincel, BM d'Avignon, fol. 69) ; sommet de la tour percé de 2 baies barlongues. Le pignon O est quasiment aveugle et, à l'E, seul le sommet de la tour émerge des toits, avec 2 baies barlongues ; une souche de cheminée émergeait du sommet de la face O de la tour (Album Laincel). I / niveau 2 : Tinel de 18 m de long, prolongé par la chapelle qui occupe toute la surface de la tour ; ils communiquent par une grande arcade brisée. Le sol de la chapelle était pavé de carreaux vernissé, dont 13 ont été retrouvés (motifs géométriques ou floraux) et sont conservés au musée de la ville. Peintures murales : au niveau 2, dans la chapelle, un décor de points rouges et une scène de martyre, avec deux personnages nimbés entourés de soldats. Dans le Tinel : décor géométrique, rinceaux et série de blasons ; semis de fleurs rouges sur fond blanc et jaune dans les embrasures des fenêtres. Excepté le semis, ces décors ont disparus ou sont méconnaissables.

Aile E : très transformée, et mutilée de sa partie N (restaurée et réaménagée vers 1989-1990). Face O / sur cour : grand coffre de cheminée saillant couronné par une souche cylindrique (décapitée dans le dernier quart du XXe s.). Niveau 1 : porte ogivale murée à sa droite, surélevée par rapport au sol actuel. Niveau 2 : à gauche de la cheminée, porte ogivale ; à sa droite : porte identique (murée) et fenêtre géminée à 2 baies barlongues, séparées par un meneau colonnette (restaurée) ; ces portes sont les témoins de circulations extérieures disparues (galerie). Face E : autre conduit de cheminée, porté en encorbellement au niveau 2, autrefois couronnée par une souche cylindrique, complètement dérasée (cl. MOLINARD 191 040). I : caves ; niveau 1 : grande cheminée au manteau appareillé en crossettes, similaire à celle de la cuisine antique de Jean XXII au Palais des Papes.

Courette à l'E de ce corps de logis : divers vestiges, porte et placard, dans des maçonneries reprises.

 

Documentation: Dossier de protection (ISMH 12.04.1925). ARCHIVES PHOTOS, cl. MOLINARD (1947), 191 034 à 191 040 (13 x 18) : extérieur de l'aile S et de la tour ; fenêtres du niveau 2 de la façade S du corps S ; partie de la façade sur cour de l'aile E, avec massif de cheminée et porte murée ; passage d'entrée vers la cour) ; cl. 205 438 (13 x 18) : plan de l'aile S / niveau 2 et de la tour, et plan du dernier niveau de la tour (relevés figurant dans le dossier de protection, anonymes et non datés). Bibliographie : BENOIT 1930 (p. 46-48). MESURET 1967, p. 65 (peintures murales dans la chapelle et la tour). LAPRADE 1977, pl. 17 (élévation du corps S et de la tour, sur rue ; élévation partielle du corps E, sur cour: massif de cheminée et fenêtre géminée à la place de la porte (!) ; coupe sur la charpente du XIVe s.). ALIQUOT 1980 (p. 401-402) et 1983 (t. 2, p. 199-216 ; t. 4, pl. 35-42 : dessin du XVIIe s., Album Laincel ; vues des façades des ailes S et E et détails des blasons, d'une cheminée - manteau et souche -, de l'espace intérieur du niveau 2, de la charpente et des carreaux de pavement). MERINDOL 2000, p. 401.

 

5. Maison du XIVe s. (rue de la Montée du Fort ; cad. AN ??? ) : édifice bâti en pierre de taille soigneusement appareillé, à joints très minces ; la toiture paraît avoir été abaissée. A : niveau 1 défiguré ; niveau 2 : fenêtre géminée à 2 lancettes trilobées, sous larmier, et baie barlongue simple (couverte d'un linteau défoncé d'un arc ogival redenté d'un trilobe), avec cordon mouluré encadrant le linteau, puis se retournant à l'horizontale. De part et d'autre des fenêtres, logements de poutres et consoles à 2 assises en quart de rond.

 

Documentation : ARCHIVES PHOTOS., cl. MOLINARD (1947), 191 017 à 191 020 (13 x 18) : façade sur rue et détails des fenêtres. Bibliographie : ALIQUOT 1983, t. 1, p. 23 (la tradition voit dans l'édifice le premier hôtel de ville, à partir du milieu du XIVe s.).

 

6. Livrée de Via (impasse donnant sur la rue de Montalivet ; cad. AN 422) : construite entre 1322 et 1324 par le cardinal Arnaud de Via, la livrée sera par lui affectée à un collège de chanoines en 1333.

Plan de masse : Au départ la livrée se compose du palais proprement dit à l'O, de la chapelle privée au S et d'un bâtiment donnant sur la rue à l'E ; la basse cour s'étendait entre logis et bâtiment sur rue, et un jardin était aménagé à l'O (puits conservé). Cour close au N par un haut mur qui la séparait de la livrée de Luxembourg. A l'angle N-E, ouvrant sur la rue, un porche d'entrée voûté sur croisées d'ogives (clefs de voûtes aux armes de Via), surmonté par une chambre de défense desservant une bretèche. L'accès à un passage dans l'angle N-O du palais était également défendu par une bretèche du côté extérieur (O).

Tours : au sud, le corps de logis incluait une tour (détruite ; cf. la gravure de Borelly), renfermant un escalier qui desservait les 2 étages). A l'angle S-E du logis s'élève toujours une 2e tour, de plan trapézoïdal, haute de 21,60 m.

Corps de logis de 34 x 9,50 m environ, comptant 3 niveaux au-dessus de caves. Façade E mutilée lors de la construction du cloître de la collégiale ; niveaux 1 et 2 : fenêtres géminées à 2 lancettes trilobées, sous larmier encadrant, retombant sur des culots sculptés (profils élaborés, notamment sur les piédroits et le meneau où les moulures toriques forment de minces colonnettes à chapiteau), baies simples du même parti et portes ogivales (chanfreins) ; niveau 3 : petites fenêtres carrées, surmontées d'un simple larmier. Façade O : très mutilée par des repercements ; vestiges de quelques fenêtres géminées et baies carrées du niveau 3. I / niveau 1 : plafond à la française conservé sur toute la longueur du bâtiment ; corbeaux sculptés ; couvre-joints peints de couleurs vives. Puits le long du mur O.

Chapelle : elle fermait la basse-cour au S ; agrandie, elle est devenue l'église collégiale.

 

Documentation: Dossier de protection (ISMH 24.04.1954). ARCHIVES PHOTOS, cl. MOLINARD (1947), 190 922 et 190 993 (13 x 18) : porche d'entrée et détail de sa voûte. Bibliographie : BENOIT 1930 (p. 41-43). ALIQUOT 1980 (p. 400-401), 1983 (t. 2, p. 161-182, avec plan de masse ; t. 4, pl. 21-28 : vue de 1746 -gravure de Borelly-, façades et tour, détails des fenêtres et des portes, plafond du niveau 1) et 1994. MERINDOL 2000, p. 400-401.

 

7. Domaine de Montolivet XIVe, XVIIe et XIXe s. (rue de Montolivet ; cad. AR 177) : clos à l'écart de la ville, dont on ne sait pas qui l'a constitué (peut-être A. de Via), mais qui appartint à Elie de Nasbinal (cardinal 1342-1348), puis à Clément VI, qui en fit don à des membres de sa famille en 1350. Il est enfin au cardinal Jean de Lagrange (1375-1402), puis passe aux mains de l'abbaye Saint-André. L'aspect de la livrée fut profondément transformé à partir  de 1836. Les vues de Laincel livrent sa silhouette originelle : la maison cardinalice se composait d'un corps de logis accolé d'une grosse tour de plan carré, merlonnée ; celle-ci subsiste toujours, englobée dans la partie O de l'actuel château. Des pans de l'enceinte, avec le grand portail d'entrée ogival sont également conservés. Remarquables installations hydrauliques à une centaine de mètres au S du château (réservoir de 14 x 2,80 m ; galerie conservée sur 60 m avec 3 puits, sur les 6 qu'en comptait le dispositif initial).

 

Bibliographie : ALIQUOT 1983 (t. 1, p. 129-144 ; t. 4, pl. 13-16 : vues anciennes ; installations hydrauliques).

 

8. Domaine de Montaut (rue de Montolivet ; cad. AR 183) : domaine vraisemblablement créé par le cardinal Pierre Bertrand (1331-1348), sur un site bénéficiant d'une source importante. La livrée était entourée de jardins, vergers, prés et terres cultivées, et avait un vivier. Le cardinal Bertrand le transformera en prieuré, pour l'abbaye Saint-André à partir de 1340, tout en se réservant l'usufruit du palais. De fait, après sa mort son neveu Pierre Bertrand de Colombier (cardinal 1344-1361) en jouira, alors que les moines ont à leur disposition cloître, salle capitulaire, dortoir, cuisine et réfectoire, construits par Pierre Bertrand. Les jardins, très renommés, sont connus par des sources écrites. Chapelle et cloître ont été détruits lors de la Révolution.

Palais : l'album de Laincel en donne plusieurs vues, avant les transformations du XIXe s. (fol 59 et 101). Grand corps de logis de plan barlong, dont le gros œuvre est conservé (coffre de cheminée et escalier en vis saillants sur la façade E ; autre tourelle d'escalier sur la face O - conservée -, comparable à celle de la livrée de Canillac : étroit, il ne dessert que les 2e et 3e niveaux et ne pouvait être l'escalier d'honneur) ; souche de cheminée cylindrique au N et coffre en encorbellement à l'O, mais transformé en fenêtre. Sur les façades défigurées par les nombreux percements postérieurs, subsistent 4 baies d'origine : à l'E, étroite lancette trilobée au niveau 2 (indique-t-elle l'emplacement de la chapelle, comme à la livrée du Pouget ? ) ; au S / niveau 2, 2 baies barlongues à traverse ; en façade O / niveau 1, beau portail ogival décoré de moulures et, au niveau 2, fenêtre ogivale entre le coffre de cheminée et la tourelle. I : la distribution est bouleversée. Il y avait une chapelle au niveau 2. Plafond peint du XIVe s. (grenier de la partie N-O) : caissons formés par les couvre-joints, alternativement bleus et rouge ; les bleus portent des croix feuillues avec, au centre, un losange rouge bordé de blanc, les rouges un rinceau de feuilles de chêne et des glands, en blanc ; solives en brun, aux angles bordés d'un listel jaune ; parédals décorés de cercles concentriques blancs ; la sablière le long du mur porte des modillons peints en trompe l'œil. Dans les 3 pièces du niveau 1, plafonds du XIVe s. avec peintures restaurées au XIXe s., sur des toiles peintes collées.

Installation hydrauliques.

 

Documentation: Dossier de protection (ISMH 31.07.1997). Bibliographie : SAGNIER (A.), « Le prieuré de Montaut », Bulletin de Vaucluse, 1880, p. 3-26, 179-195 et 218-226. ALIQUOT 1980 (p. 398-400 et 405-406), 1983 (t. 1, p. 105-128, avec plan de masse ; t. 4, pl. 8-12 : dessins donnant l'état au XVIIe s. ; plafond peint ; mur d'enceinte et installations hydrauliques) et 1994. MERINDOL 2000, p. 401.

 

9. Livrée de Luxembourg (3, rue de la République ; cad. AN 414) : d'abord livrée d'Annibal de Ceccano (cardinal 1327-1350), puis vraisemblablement de Pierre de Monteruc (cardinal 1358-1385) avant de passer sans doute à Pierre de Luxembourg (cardinal 1384-1387). L'édifice se dissimule derrière une façade du XVIIe s. L'appartenance au premier est prouvée par une clef de voûte portant ses armes, trouvée en remploi.

Du palais du XIVe s. subsistent les murs O et S et des vestiges du mur N (niveau 3 : reste de la moitié d'une fenêtre à croisée). Dimensions d'E en O, 7,70 m. Mur O / niveau 1 : 2 grandes et hautes fenêtres (chanfreins intérieurs et extérieurs) ; niveau 2 : 2 fenêtres en lancette et une fenêtre à croisée ; niveau 3 : 2 fenêtre en lancettes, semblables à celles du niveau 2. Mur S / niveau 3 : 2 fenêtres en lancette ogivales, semblables à celles du mur O, surmontées de larmiers horizontaux. I / niveau 1 : vestiges d'une série de voûtes sur croisées d'ogives, les seules repérées dans une livrée de la ville (traces des arcs formerets dans les murs et départ de colonne d'angle au S-E). Angle S-O du mur O : niche décorée d'un linteau trilobé.

Annexe en fond d'arrière cour : bâtiment ruiné, solidaire du haut mur qui sépare la livrée de celle de Via ; niveau 1 : 3 fenêtres barlongues à forts ébrasements internes et appuis talutés.

 

Documentation : Dossier de protection (MH 21.03.1983). ARCHIVES PHOTOS : cl. MOLINARD (1947), 190 999 (13 x 18) : vue de trois quarts avant, montrant le pignon S. Bibliographie : ALIQUOT 1983 (t. 2, p. 184-191, avec plan de masse ; t. 4, pl. 29-32 : vues des XVIIe et XVIIIe s. ; vues du pignon S et détails des diverses fenêtres, d'une clef de voûte et de restes de voûte) et 1994.

 

10. Livrée de Pierre des Prés, ou « du Vice-Chancelier » (angle de la rue de  la République et de la place J. Jaurès ; cad. AN 191) : résidence bâtie par Pierre des Prés (cardinal 1320-1361), qui l'habitait au plus tard en 1343 ; en grande partie détruite lors de la création de la place, c'était un édifice massif à cour centrale flanqué d'une forte tour ; il en subsiste, en retrait, des parties de 2 ailes, à 2 niveaux chacune : ailes E (2 fenêtres géminées à baies barlongues sur la face O) et N (2e niveau : vestiges d'une porte ogivale sur la face S ; fenêtre géminée à colonnette et baies barlongues sur la face N).   

 

Documentation : ARCHIVES PHOTOS : cl. MOLINARD (1947), 191 041 (13 x 18) : fenêtre géminée de l'aile N. Bibliographie : ALIQUOT 1983 (t. 2, p.191-197 ; t. 4, pl. 23-24 : 2 vues des XVe et XVIIIe s.; détails des fenêtres des ailes E et N et de la porte.

 

11. Livrée de Pierre de Thury, dite « La Thurroye » XIVe s. (entrée entre les 51 et 57, rue de la République ; cad. 513-516 ; 519-527 ; 642 ; 802 ; 889 à 892) : livrée vraisemblablement construite par Guy de Boulogne (cardinal 1342-1373), sans doute dans les années 1350, puis occupée par Pierre de Thury (cardinal 1385-1417). Porche d'entrée ; cour centrale entourée de 4 ailes, celle du S doublée par la grande salle du cardinal de Boulogne, de plain pied. Façade N du corps N : nombreuses fenêtres géminées et 2 cheminées (coffres et conduits saillants ; souches cylindriques). Sur la cour, les façades gardent portes ogivales et fenêtres géminées (au S). Peintures murales de grande qualité aux niveaux 1 et 2 de l'aile N ; vestiges dans les ébrasements des fenêtres de la grande salle de Boulogne. Plafond peint et charpente dans l'aile N.

Voir la monographie de SOURNIA et VAYSSETTES 1999.

 

Documentation: Dossier de protection (ISMH 11.12.1935), dossier HYVERT (1963 : fiche descriptive et plan de masse). ARCHIVES PHOTOS : cl. MOLINARD (1947) 190 966 (vue d'ensemble depuis le toit de l'église) ; 190 967 à 970 (portails sur la rue et d'entrée) ; 190 971à 981 (façades N et S sur cour, vue de la 2e cour établie sur l'emprise de la « grande salle de Boulogne » et façade E de l'aile E) ; 190 984, 190 985 (aile N) et 180 986 à 989 (détails des fenêtres géminées de cette façade et du pignon E) ; 190 990 et 190 991 (porte et fenêtre ? ). Bibliographie : BENOIT 1930 (p. 41 et 43-45) et 1963 (monographie). LABANDE 1932, t. 1, p. 212. GENDRONNEAU 1935. ROQUES 1961, p. 191-192. MESURET 1967, p. 61. LAPRADE 1977, pl. 17 (puits ; détail de la structure d'un plafond). ALIQUOT 1980 (p. 402-404 et 407) et 1983 (t. 2, p. 225-245 ; t. 4, pl. 48-53 dessins du XVIIIe s. - vue d'ensemble - et du XIXe s. - angle S-E de la cour, façades extérieures et sur cour, peintures murales et plafond). Plafonds 1981, 3 pl. D 4266 à D 4268) : plan du plafond du niveau 2 et détails des corbeaux et de la structure (relevés de 1947, avant incendie partiel). LACLOTTE et THIEBAUT 1983, p. 196-197. SOURNIA et VAYSSETTES 1999 (monographie; plans de masse et évolution des emprises ; restitutions : ensemble, en vue cavalière, cour vue du N au S, pièce du niveau 1 de l'aile N, Grande salle au niveau 2 de l'aile N, grande salle de Boulogne). MERINDOL 2000, p. 401-402.

 

12. Vestiges du XIVe s. (37bis-41, rue de la République et passage des Auberts ; cad. AN 496 à 504) : pignon avec rampant ; porte ogivale. Dans le passage, le mur S conserve 3 arcs portant une maison.

 

Bibliographie : ALIQUOT 1983 (t. 2., p. 227 ; t. 4, pl. 47).

 

13. Maison du XIVe s. (place Saint-Marc ?) : maison à arcades « voisine de l'église » ; « elle gardait sur sa façade les restes d'une vierge à l'enfant (XIVe siècle) ».

 

Bibliographie : MESURET 1967, p. 62.

 

14. Maison du XIVe s. (place Saint-Marc ; cad. AN 705) : édifice à 2 étages. A : mur goutterot en pierre de taille ; niveau 2 : fenêtre barlongue (moitié droite d'une fenêtre géminée), couverte d'un linteau droit, défoncé d'une arc brisé redenté d'un trilobe, avec écu mutilé dans le champ du lobe supérieur ; piédroits avec moulures toriques qui se prolongent pour former l'arc.

 

15. Livrée de Napoléon Orsini et « Hôtel des Monnaies » (rue de la Tour) : livrée bâtie par le cardinal Napoléon Orsini (1288-1342) à partir de 1329. Elle est cédée au cardinal Hugues Roger, frère de Clément VI en 1342 et devient sous ce pontife la résidence de ses familiers de haut rang. Les vestiges se répartissent sur une certaine longueur de rue :

+ porte du palais, côté E : 2 portails ; reste de la maison complètement transformé (les souches de cheminée sont des pastiches) ;

+ porte des annexes de la livrée, en face (à l'O) : beau portail surmonté d'un blason ;

+ bâtiment dit « hôtel des Monnaies », sur le côté E de la rue : A / niveau 2 : 2 fenêtres géminées à 2 baies barlongues séparées par une colonnette semi hexagonale à dos plat ; cordon d'appui régnant. Façade S : 2 portes en plein cintre à larges claveaux. I / niveau 2 : plafond du XIVe s. ; belle cheminée du XVe s. Passage entre cour intérieure et courette dominant le Rhône : fenêtre géminée à lancettes trilobées séparées par un meneau, blason peint (celui d'Hugues de la Roche, maréchal du palais en 1345) et porte ogivale.

 

Documentation : ARCHIVES PHOTOS., cl. MOLINARD (1947), 191 041 à 191 043 (13 x 18) : façade sur rue et détails des fenêtres géminées. Bibliographie : BENOIT 1930 (parle à tort de livrée de Déaux, p. 45-45 et p. 47, photographie de la cheminée). ROQUES 1961, p. 86 et 95. MESURET 1967 (p. 58-59). ALIQUOT 1983 (t. 1, p. 43-48 et 74-78 ; t. 4, pl. 5-6: dessins donnant l'état ancien de la façade, état actuel, plafond, cheminée, blason peint) et 1994. MERINDOL 2000, p. 402.

 

16. Palais de Clément VI, milieu du XIVe s., détruit (rue de la Tour) : il englobait la livrée de N. Orsini, agrandie de nouveaux bâtiments érigés en face, sur les pentes de la colline, en 1342-1346, sous la direction de Jean de Louvres. Les sources permettent de reconstituer son ordonnance, celle de son parc, et d'évoquer ses décors.

 

Bibliographie : ALIQUOT 1983 (t. 1, p. 49-59 et 71) et 1994 (monographie).

 

17. Maison (face à l'Hospice, dans l'ancienne cour de Justice) : « Christ en croix, avec la Vierge et un saint cardinal agenouillé, du XIVe siècle) ».

 

Bibliographie : BENOIT 1930, p. 92. LABANDE 1932, n°529 (d'après BENOIT). MESURET 1967, p. 169. MERINDOL 2000, p. 402.

 

18. Maison du XIVe s. (???) : peintures murales (scènes de chasse, proches de celle de la chambre du Cerf au palais des Papes).

 

Bibliographie : DESCHAMPS et THIBOUT 1963, p. 238. ROQUES 1961, p. 103-104. MESURET 1967 p. 62, n° 169 et 92, n° 369.

 

19. Maison de l'évêque d'Avignon, détruite : connue par un inventaire établi en 1369, qui donne sa distribution et son ameublement.

 

Bibliographie : ALIQUOT 1983, t. 1, p. 95-97.

 


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