LA MAISON AU MOYEN   ÂGE
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Groupe de travail

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RÉPERTOIRE GÉOGRAPHIQUE
FRANCE ~ HÉRAULT ~
SAINT-GUILHEM-LE-DÉSERT


 

INVENTAIRE DES ÉDIFICES DOMESTIQUES DES XIIe, XIIIe ET XIVe SIÈCLES
À SAINT-GUILHEM-LE-DÉSERT

par Pierre GARRIGOU GRANDCHAMP
avril 2002

 

INTRODUCTION

Il n’existe aucune étude sur l’histoire, l’urbanisme et, a fortiori, l’habitat de Saint-Guilhem. Nous en présentons ici une esquisse, introduisant à un inventaire aussi exhaustif que possible. Il a été réalisé par nos soins, achevé en 2001, après de multiples investigations menées depuis vingt ans. Il a pu bénéficier des fiches de l’inventaire partiel effectué par HYVERT en 1952. Depuis cette date, beaucoup de maisons ont été débarrassées des enduits qui masquaient les parties médiévales conservées. Nous n’avons visité de façon approfondi qu’un intérieur, celui de la maison 7, et il est certain que la poursuite des recherches dans les intérieurs amènerait à d’autres découvertes. Tout incomplet que soit ce premier inventaire, il révèle un grand nombre de maisons, quasiment toutes romanes et la plupart contemporaines de la construction de l’abbatiale et des campagnes du cloître.

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Le bourg de Saint-Guilhem-le-Désert se développe autour d’une abbaye fondée en 804 et qui devient au Xe siècle un foyer de pèlerinage et une étape importante sur la route de Saint Jacques de Compostelle. Le dynamisme de l’abbaye au XIe siècle est perceptible dans les campagnes de construction du pont sur l’Hérault (vers 1030) et de l’abbatiale, achevée dans le dernier quart du siècle. Le XIIe siècle marque l’apogée du monastère : en témoignent le nouveau cloître, mentionné comme neuf en 1206 et le porche occidental. La prospérité paraît subsister jusqu’au XIVe siècle, ce qu’atteste l’enrichissement du cloître. La date de constitution du bourg est incertaine, mais les caractères de la construction comme ceux du décor des plus anciennes maisons romanes repérées appartiennent au XIIe siècle ; plusieurs chapiteaux sont même d’un excellent style, digne des ateliers du cloître.

Le bourg se déploie le long du chemin qui mène de l’Hérault au monastère et occupe tout le fond de la vallée. Les pentes nord de la colline qui le domine furent-elles également habitées au moment de la plus grande prospérité du bourg ? A notre connaissance, il n’y pas eu de recherche récente sur ce point. Le fort dispositif défensif, le château et la tour sur la crête au nord, le mur d’enceinte et la porte à l’ouest, n’auraient-ils été que des protections éloignées, sans habitat immédiat à envelopper ? Au total, l’agglomération était néanmoins suffisamment importante pour compter deux paroisses. Une autre interrogation subsiste quant à la place qui s’étend devant l’abbatiale : sa création n’est pas datée et le fait qu’elle soit bordée sur deux côtés par des maisons romanes ne suffit pas à prouver son existence au XIIe siècle ; en tout état de cause, les couverts de la rive nord ont été plaqués contre les façades romanes.

Dans ce bourg abbatial, un seul programme est mis en œuvre, celui de la maison polyvalente, avec séparation fonctionnelle du logis à l’étage et du rez-de-chaussée utilitaire. Elles sont de taille différente et il n’apparaît pas qu’elles suivent un module de largeur. Toutes sont contiguës et en général mitoyennes, et présentent sur la rue un mur goutterot. Elles utilisent exclusivement la pierre, calcaire remarquablement mis en œuvre et / ou tuf. Ce tissu urbain est très dense : il n’y a aucun espace intercalaire, non occupé, et le bâti occupe toute la surface des parcelles, découpées en lanières, perpendiculaires aux rues.

L’homogénéité des constructions, sur toute la longueur du bourg, marque un développement précoce, en phase avec la richesse de l’abbaye aux XIe et XIIe siècles : l’extension actuelle fut vraisemblablement atteinte dès la fin du XIIe siècle. Malgré sa taille réduite, le bourg présente un vrai caractère de ville, avec une urbanisation continue et un réseau viaire développé, notamment à l’ouest de l’abbaye. En revanche, l’absence quasi totale de constructions de style gothique antérieures au XVe siècle est, comme à Saint-Gilles ou Vézénobres, des plus intéressantes : le stock de bâtiments domestiques était-il suffisant ? Ou bien le bourg a-t-il déjà commencé à se rétrécir ? En tout état de cause, les habitants, fort prospères au XIIe siècle, ne paraissent avoir eu ni les moyens, ni le goût de moderniser leur demeures aux XIIIe et XIVe siècles. A cet égard, le développement semble interrompu et le bourg perd alors progressivement un des principaux caractères de la ville, celui de moteur et de vecteur de toutes les nouveautés.

 

BIBLIOGRAPHIE CHOISIE et DOCUMENTATION

BONNET 1906. BONNET (E.), " " L’église abbatiale de Saint-Guilhem-le-Désert ", CAF Carcassonne et Perpignan, 73e session, 1906, t. II, p. 384-440.

HYVERT 1952. HYVERT, Dossier d’inventaire, 1952, Casier archéologique, Paris et Centre de documentation, DRAC de la région Languedoc-Roussillon, Montpellier.

Saint-Guilhem-le-Désert et sa région 1974 et 1981. Saint-Guilhem-le-Désert et sa région, Association des Amis de Saint-Guilhem-le-Désert, 1974 (rééd. 1981) (p. 82-91 : premier inventaire sommaire des maisons avec plan de repérage ; bibliographie).

SAINT-JEAN et alii 1975. SAINT-JEAN (R.), LUGAND (J.) et NOUGARET (J.), Languedoc Roman, Zodiaque, 1975, p. 93 (courte définition de quelques caractères architecturaux, partagés avec les monuments monastiques).

SAINT-JEAN 1990. SAINT-JEAN (R.), Saint-Guilhem-le-Désert. La sculpture du cloître de l’abbaye de Gellone, Association des Amis de Saint-Guilhem-le-Désert, 1990.

SAINT-JEAN et BERNAT 1980. SAINT-JEAN (R.) et BERNAT (M.), Saint-Guilhem-le-Désert. La vision romantique de J.J. Bonaventure Laurens, Association des Amis de Saint-Guilhem-le-Désert, Anduze, 1980.

VALLERY-RADOT 1950. VALLERY-RADOT (J.), " L’église de Saint-Guilhem-le-Désert ", CAF Montpellier, 108e session, 1950, p. 156-180 et " Le pont du diable ", -ibid.-, p. 181-185.

TAYLOR et NODIER 1835. TAYLOR (I.), NODIER (Ch.) et CAILLEUX (Al. de), Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, 1835, 6 vol. (rééd. du vol. 2, par Les Presses du Languedoc, Montpellier, 1985, p. 211-227).

Abréviations :

CAF : Congrès archéologique de France, publié par la Société Française d'Archéologie.

 

INVENTAIRE de SAINT-GUILHEM-LE-DESERT.

Nous avons inclus dans le corpus tous les éléments médiévaux visibles, dès lors qu’ils étaient en place et témoignaient de la présence d’une unité architecturale. Sauf indication contraire, tous les édifices sont bâtis sur des parcelles plus profondes que larges, comptent un étage et présentent sur la rue un mur goutterot. De même tous les arcs des baies sont extradossés et, sauf indication contraire, les arêtes des encadrements sont vives.

Critères de datation : appareil et matériau ; tracé des arcs ; modénature : arêtes vives ou chanfreinées, congés ; mise en œuvre des baies.

Il est difficile d’établir des profils chronologiques différents à Saint-Guilhem, tant les formes des maisons médiévales les plus anciennes sont homogènes. Toutes illustrent un profil roman ; il semble néanmoins possible de proposer une chronologie relative du style roman à 2 profils, surtout d’après le tracé des arcs des arcades et des portes.

Le profil le plus ancien paraît attribuable au plein XIIe s.   (milieu et 2e moitié ?) : arcades et portes en plein cintre (portes plus rarement couverte d’un linteau droit) ; claveaux très minces, avec tracés " toscans " (claveaux plus longs à la clef qu’au départ de l’arc). Fenêtres géminées : arcs en plein cintre clavés. Décor proche de celui des campagnes XIIe s. de l’abbaye (frise à dents d’engrenage ; chapiteaux du cloître du XIIe s. : cf. SAINT-JEAN 1990, p. 25-26, qui date l’érection du cloître des années 1170-1200). Toutes les arêtes sont vives.

Le profil suivant est datable de la fin du XIIe s. et de la 1ère moitié du XIIIe s. : arcades segmentaires (13 à 21, rue Descente du Portal) ; fenêtres géminées à encadrement en tuf. Portes barlongues à coussinets. L’emploi du tuf paraît plus fréquent à cette période, bien qu’il ait déjà été mis en œuvre auparavant. Arêtes vives, sauf exception.

Le premier style gothique, à partir de la 2e moitié du XIIIe s. est mal représenté : les baies ont des tracés ogivaux ; les arêtes sont chanfreinées . 

Conventions :

Façades : A : avant ; B : arrière ; L : latérale. E = est ; O = ouest ; N = nord ; S = sud.
Niveaux : 1 : rez-de-chaussée ; 2 : 1er étage. Intérieur : I.
Dates : XIIe - XIIIe s. = construction à cheval sur les 2 siècles ;
XIIe et XIIIe s. = 2 campagnes ;
n° des parcelles cadastrales : ceux portés sur les plans valides en 2001 ;
Parcelle barlongue : parcelle d’axe perpendiculaire à la rue ;
MH : classement comme monument historique ;
ISMH : inscription à l’inventaire supplémentaire des MH.

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Sur le plan, les parties bâties sont hachurées et les maisons figurant dans l’inventaire sont en grisé.

1. Maison du XIIe s. (4, rue du Bout du Monde ; cad. 490-491) : A : très reprise ; niveau 1 : à l’angle gauche / O, pilier en calcaire (commun aux n°4 et 6), bien appareillé, avec socle à plinthe (échine torique au-dessus d’un haut bandeau) et corbeau au sommet.

2. Maison du XIIe s. (6, rue du Bout du Monde ; cad. 492) : A : très reprise ; niveau 1 : piliers en calcaire aux 2 extrémités ; à droite / E, pilier commun avec le n°4, dans lequel a été inséré l’arc d’une porte du XIXe s. ; à gauche / O, pilier bien appareillé, mais dont la base est reprise.

3. Maison du XIIe s. (5-7, rue du Bout du Monde ; cad. 443-444) : vaste édifice comprenant à l’origine les n°5 et 7, comme l’avait pressenti HYVERT. A : mise en œuvre très soignée ; moyen appareil régulier de calcaire, à joints minces. Niveau 1 (de gauche à droite) : porte et arcade en plein cintre, fantôme d’une 2e arcade (pilier droit commun avec la première) et porte barlongue (elle paraît remontée, comme l’angle gauche / E, qui est très remanié) ; les minces claveaux de l’arcade intacte n’ont pas tous la même longueur (42 cm à la naissance de l’arc et 64 cm à la clef), ce qui lui conne un air toscan, qui se retrouve ailleurs dans le bourg ; curieux appareillage à la jonction des arcs de l’arcade et de la porte, avec sommier placé très bas ; arcades et porte ont des seuils, avec saillie carrée de la 1ère assise de chaque piédroit au-dessus du seuil. Niveau 2 : segments du cordon d’appui, régnant à l’origine (cavet et listel) : niveau originel donné par le fragment à l’angle droit ; l’appareil originel subsiste par plaques, mais 3 percements (1 fenêtre à croisée), appareillés en tuf, ont beaucoup modifié l’ordonnance et fait disparaître les fenêtres géminées.

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1952), " maison Villaret " (rue de l’Ermitage) : fiche descriptive ; croquis d’élévation de la moitié droite / O et 2 photographies de la façade sur rue.

4. Maison du XIIe s., détruite (9, rue du Bout du Monde ; cad. 449) : A / niveau 1 : le seul vestige paraît un pilier en calcaire, autrefois commun à 2 percements, bien appareillé et avec socle à plinthe (cavet au-dessus d’un bandeau).

5. Maison des XIIe et XIIIe-XIVe s. (1, rue de la Chapelle des Pénitents ; cad. 349) : A : très reprise et d’emprise incertaine. Etat roman : cordon d’appui régnant, au même niveau que celui de la maison contiguë à gauche (21, rue de la Descente du Portal). Etat gothique : porte ogivale surélevée (le sommet des claveaux coupe le cordon d’appui).

6. Maison de la fin du XIIe s. (4, rue de la Chapelle des Pénitents ; cad. 164) : A : semblable par bien des points au n° 6, mais s’en distingue par l’appareil en tuf de l’étage (seules les impostes des fenêtres sont en calcaire) ; la chaîne d’angle droite / E a disparu. Restauration contemporaine de celle du n°6 (même mise en œuvre des arcs des fenêtres). Niveau 1 : 3 arcades en plein cintre (claveaux de longueurs différentes à la clef et au départ de l’arc) ; celle de droite est très reprise ; la retombée gauche de l’arcade gauche / O s’insère dans la façade du n°6, mais les assises ne filent pas d’une façade à l’autre. Niveau 2 : cordon d’appui régnant, un peu plus bas que celui du n°6, au-dessus d’une frise à dents d’engrenage ; 2 fenêtres géminées à baies en plein cintre et impostes ; l’état des baies avant travaux est inconnu, car la façade était enduite.

7. Maison d’angle du XIIe s. (6, rue de la Chapelle des Pénitents / chemin de las Costas ; cad. 163) : A : particulièrement large (13,92 m) ; moyen appareil de calcaire qui s’arête 5 assises au-dessus des arcs des fenêtres géminées ; mise en œuvre très soignée (joints minces, malheureusement refouillés ; assises de hauteur inégale : 11 à 24 cm) ; le 2e étage résulte d’une surélévation. Niveau 1 : 3 arcades en plein cintre et une porte barlongue très surélevée (murée) ; la 2e porte, à l’extrémité droite, est un percement postérieur ; les arcades, de largeurs inégales (2,05 à 2,20 m), sont séparées par des piliers communs (larges de 0,76 m) ; leurs claveaux ont une longueur de 36 cm au départ de l’arc et de 65 cm à la clef ; seule l’arcade droite est intacte, le clavage des 2 autres ayant été modifié ; la porte est couverte d’un mince linteau droit, porté par deux coussinets au profil en quart de rond. Niveau 2 : cordon d’appui régnant (cavet et listel), au-dessus d’une frise à dents d’engrenage, semblable à celles qui décorent l’abbaye (h = 14 cm) ; 3 fenêtres géminées à arcs clavés, reconstituées il y a 25 ans (claveaux trop larges) ; subsistaient avant travaux : les 2 piédroits et 2 claveaux aux départs des arcs extrêmes de la fenêtre gauche, le piédroit droit et 3 claveaux de la fenêtre centrale et le piédroit gauche et 3 claveaux de la fenêtre droite ; les piédroits sont sommés d’une imposte qui a même profil que le cordon d’appui.

L gauche O : étroite adjonction accolée à un pignon autrefois aveugle et maintenant percé d’une porte à l’étage. I : 2 murs de refend perpendiculaire à A ; mur O à l’aplomb du pilier entre les 2e et 3e arcades ; le mur de refend E, entre les portes romane et moderne, paraît récent ; escalier droit dans l’axe de la porte moderne, entre ce refend et le mur pignon E. Niveau 1 : mur du fond constitué par le rocher ; espace divisé en 3 pièces, couvertes de voûtes d’arêtes, indatables, mais qui ne paraissent pas romanes ; dans un petit réduit, isolé de la pièce E par un mur monté sur le rocher taillé, vestiges d’aménagements du XIIe s. ( ? ) : mur bien appareillé. Niveau 2 : mêmes refends, déterminant 2 pièces et la cage d’escalier. Niveau 3 : au-dessus des pièces en façade, combles aménagés ; le mur du fond / N, comporte 2 grands arcs en plein cintre, murés, avec fenêtre géminée murée dans l’un d’eux . En arrière de ces pièces, grand et haut volume aménagé en chapelle des Pénitents au XVIIe s. Encore plus au N, contre le chemin et en surplomb sur un rocher qui domine la chapelle, le propriétaire actuel a repéré plusieurs murs qu’il attribue à une tour carrée, complètement dérasée (cf. P. LORIMY, " Plan général ", 1969 et 1995, p. 106).

Documentation : ARCHIVES PHOTOS, cl. n°34 154 et cl. MAS, n°51.P.860. Casier archéologique, dossier HYVERT (1952), dite " la Chapelle " : fiche descriptive ; croquis d’élévation et photographies de la façade sur rue. Relevés par Ph. LORIMY, actuel propriétaire (plans des différents niveaux ; restitution de l’élévation sur rue et d’une fenêtre géminée). Bibliographie : BAUDOT (A. de) et PERRAULT-DABOT (A.), Archives des monuments historiques publiées sous le patronage de l’administration des beaux-arts par les soins de messieurs..., 5 vol., Paris, 1899-1903, t. V, pl. 38 (croquis de la façade avant restauration). LORIMY (Ph.), in Saint-Guilhem-le-Désert au Moyen Age. Nouvelles contributions à la connaissance de l’abbaye de Gellone, Table ronde de mai 1995, Saint-Guilhem-le-Désert, p. 106 (coupe).

8. Maison du XIIe s., détruite (6bis, rue de la Chapelle des Pénitents ; cad. 156) : A : seule subsiste la chaîne d’angle droite / E. Niveau 1 : piédroit en pierres de taille calcaires à joints minces, socle à plinthe (cavet et listel) et 1er claveau d’un arc, en tuf ; seuil. Niveau 2 : pierres de taille en tuf ; segment de cordon d’appui en calcaire.

9. Maison du XIIe s. (7, rue de la Chapelle des Pénitents ; cad. 356) : A : reprise ; étage remonté ; moyen appareil de pierre, régulier (joints malheureusement refouillés). Niveau 1 : arcade en plein cintre (claveaux plus longs à la clef qu’au départ de l’arc) ; à sa droite, porte, à l’origine en plein cintre, mais largement remontée (linteau droit chanfreiné ; claveaux en remploi dans le pilier entre elle et l’arcade ; 1er claveau à gauche peut-être en place). Il est possible qu’une 2e arcade se soit étendue à gauche (cad . 351).

10. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (8, rue de la Chapelle des Pénitents ; cad. 158) : restaurée dans les dernières années du XXe s. (après 1993). A : large de 6,25 m ; maçonnerie du niveau 1 et de la chaîne d’angle droite / E très reprise ; éléments d’origine situés près de la chaîne d’angle gauche / O. Niveau 1 : porte et arcade couvertes d’arcs segmentaires (reprises des XVe-XVIe s.). Niveau 2 : moyen appareil peu régulier, en tuf ; léger encorbellement, porté à gauche / O par un arc en plein cintre, puis par une assises de gros blocs (saillie supprimée lors de la récente restauration) : cet encorbellement n’était-il pas le fruit de la reconstruction en retrait du rez-de-chaussée au XVIe s. et l’arc ne couvrait-il pas à l’origine une porte quelque peu surélevée ? Fenêtre géminée à 2 arcs en plein cintre clavés (arc droit reconstitué ; claveaux larges), retombant sur des colonnettes jumelles de facture fruste (chapiteaux en troncs de pyramide, nus ; bases à un boudin torique).

Documentation : Casier archéologique, dossier HYVERT (1952), " maison Carlier " : fiche descriptive ; croquis d’élévation et 4 photographies de la façade sur rue.

11. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (11bis, rue de la Chapelle des Pénitents ; cad. 448) : A : très reprise et d’emprise mal définie par rapport à la limite gauche / E du n°13. Niveau 1 : à gauche, éléments de 2 piédroits en calcaire d’une arcade (claveaux en tuf), puis porte (piédroits communs avec l’arcade précédente et avec celle du n°13) ; piédroits sans socle à plinthe.

12. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (13, rue de la Chapelle des Pénitents ; cad. 359) : A / niveau 1 : moyen appareil de calcaire ; porte barlongue à linteau en bois sur coussinets profilés en quart de rond (un rang de pierres posées sur chant au-dessus du linteau) ; à sa gauche, arcade (murée ; arc démonté), avec piédroits communs avec la porte et avec la maison voisine, n° 11bis. Niveau 2 : cordon d’appui régnant en calcaire (doucine et listel), surmonté d’un mur en tuf (3 assises bien lisibles à l’angle droit). NB : numérotation 13 sur le cadastre et 15 sur la plaque.

13. Maison du XIIIe s. (14, de la Chapelle des Pénitents ; cad. 153) : A : très reprise ; niveau 1 : à l’extrémité droite / E, chaîne d’angle et porte en arc à peine brisé, le tout en tuf.

14. Maison des XIIIe-XIVe s. (25, rue de la Chapelle des Pénitents ; cad. 373) : A : très reprise ; niveau 1 : vestiges d’une porte ogivale en tuf (sommet en place) ; arêtes chanfreinées .

15. Maison de la fin du XIIe s. (10bis, rue du Corps de Notre-Dame ; cad. 142) : A en appareil moyen mixte : piliers et piédroits des percements du niveau 1 en calcaire et reste des maçonneries en tuf, notamment les arcs. Niveau 1 : 2 arcades en plein cintre (très légèrement surbaissé ; les claveaux sont plus longs à la clef qu’au départ de l’arc) et porte en plein cintre, surélevée de quelques marches (son piédroit gauche est presque masqué par l’angle droit de la maison voisine, venu s’appliquer contre lui). Niveau 2 : pas de cordon d’appui ; fenêtre géminée axée dans la façade, à 2 baies en plein cintre et superbe colonnette, d’une qualité qui égale celles des bâtiments abbatiaux : tailloir nu et saillant (cavet et listel), chapiteau à feuilles d’acanthe et petite tête humaine sur chaque face, entre les dés d’angle (pas d’abaque), astragale torique finement décoré, fût nu, qui s’évase vers le bas, base abîmée, qui semble attique (à 2 tores séparés par une scotie). L droite / E : décrit un angle obtus. I : ruiné.

Documentation : ARCHIVES PHOTOS, cl. MAS n° 51.P.856.

16. Maison de la fin du XIIe s. (12, rue rue du Corps de Notre-Dame ; cad. 141) : A : très reprise. Niveau 1 : à droite / E, pilier d’angle adossé à la façade du n°10bis, en moyen appareil calcaire (socle à plinthe -doucine et listel ; corbeau sommital, en quart de rond) : le pilier forme piédroit pour une porte barlongue (linteau mince en place ; piédroit gauche démonté ; bas de la porte muré) ; la partie gauche du rez-de-chaussée est très perturbée. NB : plaque portant le n°18.

17. Maison du XIIe s. (14, rue rue du Corps de Notre-Dame ; cad. 140) : A : si l’étage est complètement repris, le rez-de-chaussée est un des plus beaux morceaux d’architecture civile du bourg ; moyen appareil de calcaire très régulièrement assisés et à joints fins ; 2 arcades en plein cintre (claveaux minces, plus longs à la clef qu’au départ de l’arc) : piédroits avec socles à plinthe et seuils. Niveau 2 complètement repris, à l’exception d’un fragment de cordon bûché à l’angle droit / O. (autre segment en remploi sous la fenêtre ?).

18. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (16, rue du Corps de Notre-Dame ; cad. 526-139) : emprise incertaine : elle s’étendait sans doute à l’origine sur l’emprise des 2 parcelles, qui forment sur la rue un angle obtus. A : large, mais très perturbée ; appareil mixte : piliers en calcaire et reste des maçonneries en tuf, dont les arcs. Niveau 1 (de gauche à droite) : 2 arcades en plein cintre (très légèrement surbaissé ?), puis 2 claveaux d’un percement démonté et moitié droite d’une arcade accolée à la maison contiguë dont la chaîne d’angle a été entamée par l’arc (en outre, 3 assises de pierre sont peut-être les vestiges d’un piédroit). NB : numérotation 16 sur le cadastre et 20 sur plaque.

19. Maison du XIIe s. ( ? ) (18, rue rue du Corps de Notre-Dame ; cad. 411) : A : complètement reprise, à l’exception d’un piédroit de porte en calcaire.

20. Maison du XIIIe s. ( ? ) (4, rue de la Descente du Portal / traverse de l’Aze ; cad. 191) : A : reprise. L droite / E : vestiges d’une arcade en tuf, dans des maçonneries remontées.

21. Maison du XIIIe s. ( ? ) (6, rue de la Descente du Portal ; cad. 190) : A : très perturbée. Niveau 1 : 2 piliers en pierre (remontés ? ), portant une plate-bande sur 2 consoles (travail récent) ; à droite accrochement d’un arc en tuf dans le pilier en calcaire. Niveau 2 : piédroit en tuf à l’angle gauche / O ; 2 pierres en remploi, sculptées de têtes (cordon ? ).

22. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (10, rue de la Descente du Portal ; cad. 184) : A : très reprise ; arcade avec arc en tuf sur piédroits en calcaire (est-elle remontée ?).

23. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (13, rue de la Descente du Portal ; cad. 340-341) : A : longue façade en appareil mixte (piliers et cordon d’appui en calcaire ; reste des maçonneries en tuf). Niveau 1 (de gauche à droite) : pan de mur percé d’une porte moderne, porte en plein cintre, 2 arcades murées (légèrement brisées ou segmentaires ? ). Niveau 2 : cordon d’appui régnant, bûché ; moitié droite : fenêtre géminée murée (arcs en plein cintre ; colonnette à chapiteau en tronc de pyramide nu), avec baie en plein cintre simple à sa droite et porte-fenêtre moderne à sa gauche, remplaçant peut-être une baie romane (le piédroit gauche de la fenêtre géminée est un pilier, fait pour recevoir un arc).

24. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (15, rue de la Descente du Portal ; cad. 343) : premier d’une suite de 4 maisons mitoyennes de même module et ordonnance, offrant un bon exemple des " maisons en série ". A : façade étroite, en appareil mixte. Niveau 1 : porte à droite et arcade à gauche, toutes 2 couvertes par des arcs segmentaires ; superbes bases des piliers, avec plinthe (doucine et listel) sur haut socle de 3 assises. Niveau 2 : segment de cordon d’appui.

25. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (17, rue de la Descente du Portal ; cad. 344) : A : parti et matériaux identiques à ceux du n° 15 : couvrement de la porte détruit ; plinthe du pilier entre arcade et porte : échine en quart de rond (alternance voulue avec les profil à cavet ? ).

26. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (19, rue de la Descente du Portal ; cad. 345) : A : mutilée ; couvrements de l’arcade et de la porte disparus. Bases des piliers en place, avec plinthes à cavet.

27. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (21, rue de la Descente du Portal ; cad. 346) : A : parti et matériaux identiques à ceux du n° 15 ; très beaux piliers à plinthe (cavet). Niveau 2 : cordon d’appui régnant (cavet et listel) ; pan de maçonnerie en moyen appareil de tuf, mais fenêtre moderne. Dans l’angle gauche, segment de cordon à un niveau un peu plus bas, devant appartenir à la maison n° 19.

28. Maison du début du XIIIe s. (8, rue de la Font du Portal ; cad. 240) : A : très reprise ; niveau 1 : porte barlongue (linteau sur coussinets en quart de rond ; chanfreins minces sur tout le pourtour, linteau inclus ; piédroit droit formant pilier commun avec une arcade détruite, dont subsiste le départ de l’arc (3 claveaux).

29. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (38, rue de la Font du Portal ; cad. 204) : A : très reprise ; niveau 1 : départ d’une arcade en limite gauche / O (2 claveaux ; pilier commun avec la maison mitoyenne) ; arcade moderne ; niveau 2 : cordon d’appui régnant sur toute la moitié gauche / O (listel et cavet). B : exceptionnelle façade arrière, unique dans le bourg, partiellement masquée par une construction tardive bâtie sur la parcelle cad. 205 ; seul le niveau 2 est visible : moyen appareil de calcaire, très régulier et à joints fins ; porte barlongue (linteau droit, coussinets en quart de rond, avec petit chanfrein, qui se poursuit sur les piédroits) et fenêtre barlongue ; le chanfrein est un marqueur d’une date plus avancée que le XIIe s. : la maison est-elle tout entière du XIIIe s., ou la porte est-elle plus tardive ?

30. Maison de la fin du XIIe s. (40-42, rue de la Font du Portal ; cad. 203) : édifice en saillie sur la rue, surélevé d’un 2e étage ; bâti en appareil mixte de calcaire (piliers, chaîne d’angle gauche / O, y compris à l’étage, et cordon d’appui) et de tuf. A / niveau 1 : arcade et porte en plein cintre dotées de seuils (arc légèrement surbaissé pour la première) ; piliers très bien appareillés (joints minces), à socles à plinthe (cavet et listel), y compris pour la chaîne d’angle ; claveaux de tuf plus longs à la clef, s’ajustant parfaitement dans les piliers de calcaire (construction homogène). Niveau 2 : cordon d’appui régnant (listel et cavet), au-dessus d’une assise de calcaire ; 2 fenêtres géminées (1 seule intacte) et baie simple à droite : arcs à claveaux larges, colonnette restituée. L gauche / O partiellement masquée par maison contiguë ; niveau 1 : arcade au tracé légèrement segmentaire ; niveau 2 : maçonnerie de calcaire ; vestiges d’une fenêtre géminée (piédroits et départ de l’arc gauche).

31. Maison d’angle du XIIe s. (rue de la Font du Portal / place du Portal ; cad. 287) : A : limite gauche / S incertaine ; maçonnerie de pierres calcaires. Niveau 1 défiguré par 2 grands percements rectangulaires ; entre eux, piédroit d’une arcade. Niveau 2 : cordon d’appui régnant (listel et cavet) ; fenêtre géminée intacte : arcs à claveaux assez larges (taille layée très lisse), colonnette à fût lisse, chapiteau sous tailloir saillant (palmettes d’angles surmontées de volutes, avec têtes entre les dés de l’abaque), astragale à tore et listel. La qualité de la mise en œuvre vaut celle des bâtiments abbatiaux, bien que les têtes soient plus frustes que celles de la maison 10bis, rue du Corps de Notre-Dame (cad. 142).

32. Maison du XIIe s. (3, place de la Liberté ; cad. 403) : A : masquée par couverts construits tardivement. Seul le niveau 1 est visible : appareil de calcaire régulier ; porte et arcade en plein cintre (claveaux plus longs à la clef), piliers avec plinthe (cavet et listel) et socle de 3 assises (le niveau du sol a peut-être été abaissé).

33. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (6, place de la Liberté ; cad. 398) : A : très reprise ; maçonneries très perturbées. Niveau 2 : fenêtre géminée qui paraît en place : encadrement en tuf, chapiteau en tronc de pyramide, avec angles abattus, et tailloir profilé (bandeau avec un rang de trous de trépan, doucine entre 2 grains d’orge) ; colonnette en béton moulé.

34. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (7, place de la Liberté ; cad. 397) : A : très reprise ; en matériaux mixtes : piliers du niveau 1 en calcaire, autres maçonnerie en tuf. Niveau 1 : à gauche / O, chaîne d’angle formant pilier (vestiges de socle) ; à droite / E, autre pilier ; faut-il restituer arcade et porte couvertes d’arcs, ou plutôt un couvrement en poutre ? Niveau 2 : chaîne d’angle gauche en place ; 2 fenêtres géminées, dont seule celle de droite / E est intacte : appui refait, impostes sur le tableau, colonnette de qualité avec chapiteau à tailloir profilé (bandeau et grain d’orge, au-dessus d’une doucine) et corbeille à grandes feuilles grasses (4 se retournent sous les angles, agrémentées d’une boule ; 4 autres dressent une langue verticale au milieu des faces).

35. Maison d’angle fin XIIe-début XIIIe s. (14, place de la Liberté / impasse ; cad. 383) : A : très reprise et enduite. Niveau 1 : chaîne d’angle gauche / E, avec l’impasse, en calcaire, comme les piliers ; porte en plein cintre (couvrement refait) et moitié d’arcade (claveaux en tuf).

36. Maison d’angle du XIIIe s. ( ? ) ruinée (rue du Planol ; cad. 129 gauche / O) : maison peu profonde, dont l’extension vers la droite / l’E est incertaine. En subsiste un angle, tout appareillé en tuf, avec une porte couverte d’un arc segmentaire. Etage et intérieur détruits.

37. Maison de la fin du XIIe s., ruinée (rue du Planol ; cad. 129 droite / E) : première d’une série de 3 maisons contiguës de même module. N’en subsiste que le mur pignon mitoyen droit / E et l’angle droit de la façade, bâti en matériaux mixtes (calcaire à la base, sur 2m, puis tuf). A : pilier en calcaire, commun avec la maison contiguë et départ d’arc (claveau en tuf et fantôme).

38. Maison de la fin du XIIe s. ruinée (rue du Planol ; cad. 130) : en subsistent les murs pignons mitoyens (et peut-être le mur du fond), bâtis en matériaux mixte, avec les 2 angles de la façade. A : appareil en continuité parfaite avec celui de la façade contiguë droite / E (pierres communes taillées pour épouser l’angle obtus que forment les alignements des 2 façades). Niveau 1 : chaînes d’angle formant piliers, conservant chacune un gros corbeau profilé en quart de rond (chanfreinés) : ils devaient supporter une poutre, ou des linteaux, soulagés par des arcs de décharge de tracé segmentaire (départs conservés aux 2 extrémités). Niveau 2 : maçonnerie de tuf (à partir des arcs de décharge) ; segments de cordons d’appui et d’imposte à l’angle droit, dans la continuité de ceux de la maison contiguë. I : détruit.

39. Maison de la fin du XIIe s. (rue du Planol ; cad. 131) : une des 2 maisons les plus célèbres du bourg. A : large de 5,60 m (HYVERT estime à tort que la voisine, à gauche, appartenait à la maison primitive) ; enveloppe entièrement en calcaire : appareil moyen très régulier, mis en œuvre avec grand soin (joints minces ; assises de hauteurs inégales). Niveau 1 : porte très surélevée (à 0,72 m de la rue ; l = 0,95 m) ; arcade, avec seuil et pierres saillantes formant " garde roues " (l = 2,16 m) ; toutes 2, en plein cintre, ont des claveaux plus longs à la clef qu’au départ des arcs (43 contre 56 cm pour l’arcade et 39 et 49 cm pour la porte). Niveau 2 : cordon d’appui régnant (listel et cavet) ; 2 fenêtres géminées (de celle de droite ne subsistent que le piédroit droit et le départ de l’arc), reliées par des cordons d’imposte (fin profil à bandeau et doucine) qui se retournent sur le tableau des baies : colonnette (changée ? ), arrière-voussures en arc segmentaire (claveaux en tuf) et coussièges. I : ruiné ; dans le pignon droit / E, au niveau 2, grand défoncement sous un arc légèrement surbaissé. La datation tient compte des voisines qui emploient le tuf en façade.

Documentation : ARCHIVES PHOTOS, cl. MAS n° 51.P.859. Casier archéologique, dossier HYVERT (1952), " maison Desfours " : fiche descriptive, croquis d’élévation et 3 photographies de la façade sur rue (colonnette conservée). Bibliographie : PEYRON (J.), in Annales du Midi, n°143, 1979, p. 264 et fig. 7 (élévation de la façade).

40. Maison d’angle des XIIe-XIIIe s. (traverse de la Tour / rue de la Font du Portal ; cad. 205-206-207) : A défigurée. L droite / E : bel appareil de tuf sous le passage couvert (cad. 207 et en face, cad. 208). Vestiges de 2 arcades en tuf à l’arrière, dans l’emprise des cad. 206 et 205.

41. Tour des XIIe-XIIIe s. (impasse de la Tour ; cad. 201) : bâtie en appareil de tuf, sauf la base et la face E qui sont en calcaire ; plan carré. Face S : porte barlongue mutilée de sa moitié droite ; des coussinets portaient un linteau découpé en arc de cercle et déchargé par d’imposants claveaux en tuf taillés en arc (1 en place).

42. Maison du XIIe s. (non identifiée) : A : bâtie en moyen appareil qui paraît de tuf, excepté le cordon d’appui et 1 assise. Niveau 1 défiguré. Niveau 2 : cordon d’appui régnant ; 2 fenêtres géminées murées : celle de gauche est intacte (arcs en plein cintre et colonnette en place).

Documentation : ARCHIVES PHOTOS, cl. ENLART n°34 155.

43. Maison du XIIe s. (non identifiée) : élévation en pierre de taille qui ressemble étonnamment à celles des maisons 4 et 6, rue de la Chapelle des Pénitents (cad. 163 et 164), mais réinterprétées. Niveau 1 : arcade et porte en plein cintre (celle-ci ouvrant sur un escalier droit qui monte à l’étage). Niveau 2 : cordon d’appui régnant au-dessus d’une frise à dents d’engrenage ; 2 fenêtres géminées : arcs clavés en plein cintre, colonnettes à chapiteaux richement sculptés. Au-dessus, éclairant le comble ( ? ), 3 petites baies barlongues, aux arêtes chanfreinées.

Documentation : SAINT-JEAN (R.) et BERNAT (M.), Saint-Guilhem-le-Désert. La vision romantique de J.J. Bonaventure Laurens, Association des Amis de Saint-Guilhem-le-Désert, Anduze, 1980, dessin de la façade par LAURENS. TAYLOR (I.), NODIER (Ch.) et CAILLEUX (Al. de), Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, 1835, 6 vol. (rééd. du vol. 2, par Les Presses du Languedoc, Montpellier, 1985, p. 211-227 ; p. 219, dessin de la même façade).

44. Moulin de la fin XIIe - début XIIIe s. (tombeau de l’abbé Bernard de Mèze ; musée lapidaire de l’abbaye) : le moulin (celui de Roquemengarde, construit par l’abbé ? ) est une tour merlonnée, bâtie en pierres de taille (indiquées par des joints à 2 traits), encadrée par 2 énormes roues à aubes ; au niveau 1 ouvre une porte en plein cintre, à l’intrados richement orné ; l’étage s’éclaire d’une fenêtre géminée à colonnette et arcs en plein cintre.

Bibliographie : SAINT-JEAN 1990, p. 139-140.

 


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