LA MAISON AU MOYEN   ÂGE
____________________________
Groupe de travail

homemm.gif (1321 octets)

RÉPERTOIRE GÉOGRAPHIQUE
FRANCE ~ HÉRAULT ~
VILLEMAGNE-L'ARGENTIÈRE

Bibliographie sommaireMonographies

Façade de l'église Saint-Grégoire

    En 1988, Pierre Angué attirait l'attention sur les risques que courrait l'« Hôtel des Monnaies » de Villemagne, un édifice médiéval exceptionnel tant par la qualité de son architecture et de son décor sculpté que par son programme. En vain, bien malheureusement : dix ans plus tard (juin 1999), la maison est dans le même état d'abandon et sa ruine semble aujourd'hui programmée. L'édifice a pourtant été classé au titre des Monuments historiques en 1922 : « Les édifices civils médiévaux de cette qualité ne sont pas si nombreux en Languedoc pour qu'on se résigne à les laisser s'écrouler dans l'indifférence et l'oubli, sous le regard scandalisé ou ironique des touristes étrangers qui visitent notre région » (P. Angué, p. 96).

    Villemagne conserve au moins une autre maison qui pourrait faire l'objet d'une étude complète. On compte encore, apparents sur la rue, deux façades conservées à l'état de vestiges et quelques sculptures en remploi. Une enquête plus approfondie ferait peut-être apparaître d'autres vestiges.

 

Bibliographie sommaire

ANGUÉ (Pierre). Un témoin unique du XIIIe s. dans notre région : l'« Hôtel des Monnaies » de Villemagne est en danger, dans Bulletin de la société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, n° 11 (1988), p. 83-96.

JOURNOT (Florence). Vitalité du modèle urbain en montagne languedocienne au cœur du Moyen Âge : Villemagne-l'Argentière, dans Mondes de l'ouest et villes du monde, sous la direction de C. Laurent, B. Merdrignac et D. Pichot.- Rennes : Presses Universitaires de Rennes - Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 1998, p. 637-650.

 

Monographies

Grand-rue, maison

Façade de même style que celle de l'« Hôtel des Monnaies » : trois fenêtres géminées restituables à l'étage, vestiges d'un ou deux arcs plein cintre au rez-de-chaussée.

Grand-rue, à l'angle de la rue du Père abbé, chapiteau

Chapiteau à feuillage souple, en remploi.

Rue des Chaudronniers, maison

Vestiges d'une façade : arcs au rez-de-chaussée, trace d'une fenêtre à l'étage.

Rue des Chaudronniers,modillon

Modillon orné d'une tête couronnée, en remploi.

Rue droite, maison dite « Hôtel des Monnaies »

Vue axonométrique depuis le sud-ouest, d'après Pierre Angué.

   Dans des formes architecturales (baies géminées à arcs en plein cintre) et des décors (tête de clous) encore romans, l'édifice présente des chapiteaux à feuillages naturalistes gothiques qui le situent dans la première moitié du XIIIe siècle.
   Sur la rue droite, la façade est ouverte au premier étage par une suite continue de huit fenêtres géminées ; le second étage était en pan-de-bois comme l'indiquent les piliers en pierre de taille que l'on distingue dans la maçonnerie actuelle. Les quatre groupes constitués chacun d'une porte et d'une baie (de boutique ?) qui se succèdent au rez-de-chaussée ont permis à Pierre Angué de supposer que le bâtiment était à usage locatif.

    L'analyse réalisée par Pierre Angué montre que le bâtiment appartenait à un ensemble plus vaste, comprenant une aile en retour et une cour fermée par un haut mur. Une étude archéologique des élévations et du sous-sol et des relevés complets seraient nécessaires pour préciser les différentes phases éventuelles des constructions, leur étendue exacte ainsi que la fonction de cet édifice exceptionnel.

Rue droite, fragments en remploi (?)

Fragments à têtes de clou et un modillon orné d'une tête.

Rue droite, vestige d'une façade

Arc et cordon d'appui

Rue Saint-Grégoire, vestiges d'une façade

Départs de deux arcs et pilier d'un pan-de-bois à l'étage.

Maurice Scellès
août 1999


© S.A.M.F. 1999. La  S.A.M.F. autorise la reproduction de tout ou partie des pages du site sous réserve de la mention des auteurs et de l'origine des documents et à l'exclusion de toute utilisation commerciale ou onéreuse à quelque titre que ce soit.