Société Archéologique  du Midi de la France
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SÉANCE DU 17 JANVIER 2017

Séance privée
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Communication brève de Jean PENENT :

La révocation de l’Édit de Nantes, un dessin retrouvé d’Antoine Rivalz.

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Le dessin de la Révocation de l’Édit de Nantes du jeune Antoine Rivalz appartient à un certain légendaire toulousain.
Il est abondamment documenté, cité par des auteurs qui ne l’ont jamais vu (certains le prennent pour une peinture) et considéré comme perdu.
Il a été retrouvé au Département des dessins du musée du Louvre.


Présents : MM. Cazes, Président, Ahlsell de Toulza, Trésorier, Scellès, Secrétaire général, Cabau, Secrétaire-Adjoint, Péligry, Bibliothécaire-Archiviste ; Mmes Andrieu, Bessis, Haruna-Czaplicki, Nadal, Napoléone, MM. Catalo, Garland, Garrigou Grandchamp, Peyrusse, Surmonne, membres titulaires ; Mmes Jiménez, Queixalós, MM. Burroni, Darles, Geneviève, Macé, Sournia, Suzzoni.
Excusés : M. Pradalier, directeur ; Mmes Balty, Lamazou-Duplan, Pradalier-Schlumberger, Vène, MM. Boudartchouk, Balty.

Émilie Nadal donne lecture du procès-verbal de la séance du 3 janvier 2017, qui est adopté après quelques modifications.
Au titre du courrier, le Président annonce la réception d’une nouvelle candidature de membre correspondant de la part d’Adriana Sénard, docteur en histoire de l’art.
Suit une lettre du Musée Fenaille de Rodez. Le musée souhaiterait emprunter les deux statues-menhirs conservées à la Société Archéologique du Midi, le temps d’une exposition à Rome où deux autres statues-menhirs de leur collection permanente vont être prêtées. Le musée suggère que ce prêt pourrait éventuellement être prolongé sous forme d’un dépôt. La proposition sera étudiée par les membres du Bureau.
Le maire de Montmaurin, qui participe activement à la valorisation du site patrimonial de sa commune et à l’opposition au projet de carrière prévue sur le site, remercie vivement la Société archéologique de son intérêt. Le Président rappelle qu’il a saisi le préfet sur ce point, et que nous n’avons reçu aucune réponse sur ce dossier. Pour finir, signalons le courrier de Jacques Surmonne, qui partage avec nous le contenu plus qu’étonnant d’un panneau explicatif disposé sur l’emplacement du chantier prévu sur la place Saint-Sernin. Sur le panneau on peut lire qu’il n’y aura pas de fouilles archéologiques place Saint-Sernin car « pour les archéologues effectuer des fouilles équivaut à détruire une grande partie des découvertes » !

Le Président donne ensuite la parole à Jean Penent une communication sur La révocation de l’Édit de Nantes. Un dessin retrouvé d’Antoine Rivalz .

Le Président remercie J. Penent pour cette présentation, et sur ce dessin qui est une découverte en soi. E. Garland demande depuis quand le dessin porte le titre de « Révocation de l’Édit de Nantes », car il parle plus du « Triomphe de la Foi », que d’une révocation à proprement parler. J. Penent précise que dans Le Mercure de France, le dessin est intitulé la « Conversion des Huguenots ». C’est Pierre Rivalz, son fils, qui dans le catalogue des œuvres de son père, intitule l’œuvre la « Révocation de l’Édit de Nantes ». L’œuvre représente la soumission des protestants après la Révocation, mais aussi les vaincus comme on peut le voir dans d’autres œuvres du début du siècle où le roi pourfend l’hérésie et la discorde. Le thème de saint Michel et des anges rebelles sera repris plus tard par Antoine Rivalz dans son grand dessin de l’Académie de saint Luc.
L. Peyrusse remercie J. Penent d’ajouter cette œuvre au catalogue d’Antoine Rivalz. Il considère qu’il s’agit d’un très beau dessin de concours, réalisé par un jeune artiste qui ne maîtrise pas tout à fait le langage allégorique et qui est assez maladroit dans le fond. C’est bien le roi triomphant de l’hérésie, mais on ne sait pas trop laquelle. Le résultat final est codé et lointain. A la même époque, Lebrun représente l’histoire du roi d’une manière beaucoup plus claire. J. Penent précise que ce type de sujet n’est pas dans l’habitude des artistes toulousains. B. Sournia ajoute qu’il ne s’agit pas d’un dessin d’histoire, mais bien d’un dessin d’allégorie, les deux titres sont donc exacts d’une certaine façon. Dans l’architecture allégorique, Louis XIV est souvent représenté ainsi, associé à la Religion tenant la Croix, ou piétinant un calviniste. L. Peyrusse ajoute que finalement le défaut de Rivalz est d’en faire trop. J. Penent précise qu’il y a en effet beaucoup de personnages, dont plusieurs en plein combat, comme les anges avec leurs épée. En cela l’image renvoie aussi à une réalité violente réelle, comme le rappelle B. Sournia. À Montpellier par exemple il y eut parfois jusqu’à 500 « abjurations » forcées de protestants par jour.
G. Ahlsell de Toulza rappelle que parmi les dessins de Lafage identifiés, près d’un quart ne seraient pas des originaux. C’était un artiste extrêmement copié en première année d’école de dessin.

La Compagnie se constitue en Assemblée générale et procède à la lecture des rapports. Le Bibliothécaire-Archiviste nous donne la lecture de son rapport.
Puis le Trésorier présente le rapport financier.
A la suite de celui-ci, il ajoute avoir été contacté par le Président de l’Association des Amis de la collégiale de Saint-Gaudens, concernant une requête de la Mairie qui souhaitait nettoyer le chapiteau. Il lui a bien confirmé qu’il ne fallait absolument pas faire nettoyer ce chapiteau par la mairie mais le confier à des spécialistes. Le Président de l’Association lui a également précisé que les dons envoyés à la Fondation du patrimoine leur avait permis de recevoir 3 500 euros, auxquels la Société archéologique va donc ajouter 1000 euros, grâce aux dons des membres.

Rapport moral présenté par le Président :

Votre président vous doit cette démarche rétrospective sur les activités de notre Société pendant l’année civile écoulée. L’exercice, répétitif mais non sans intérêt, permet à l’ensemble des membres, assidus ou non à nos séances, de s’interroger sur notre utilité publique, nos missions et de tenter quelque prospective. C’est pourquoi nous demandons aux membres présents et à ceux qui liront ce texte sur notre site Internet de bien vouloir exercer leur regard critique et nous faire part de leurs suggestions.

Comment fonctionnons-nous ? Grâce à tous les membres ! Cependant, notre Société requiert aussi la veille permanente d’un certain nombre de personnes, au Bureau et autour de celui-ci, qui assurent le quotidien, avec des périodes parfois prenantes.

C’est le cas, en premier lieu, de tous ceux qui, autour d’Anne-Laure Napoléone, se chargent de l’édition de nos Mémoires. 2016 fut une année faste, après d’autres difficiles, puisqu’elle a vu la parution de deux de nos Mémoires, ceux des années 2013 et 2014. La ténacité d’Anne-Laure et de ceux qui l’ont accompagnée dans cette tâche parfois ingrate, a fait que notre retard d’édition est presque comblé, la perfection ne pouvant être atteinte que si nous réussissons à publier en 2017 les volumes de 2015 et 2016, dont la préparation est activement en cours. Nous sommes sur la bonne voie et en remercions bien vivement Anne-Laure et ceux qui l’ont aidée, à commencer par les auteurs qui rendent leurs manuscrits à temps, dans les normes, avec la qualité formelle et la correction qui permettent d’aller vite et mieux.

Nous devons ensuite notre reconnaissance à l’« équipe des mardis », qui prend consistance autour de notre Bibliothécaire-archiviste, Christian Péligry, dont vous venez d’entendre le rapport annuel. Quelle chance de pouvoir compter sur lui, après sa belle carrière de conservateur général des bibliothèques, mais aussi sur Jacques Surmonne, conservateur en chef honoraire à la Bibliothèque municipale de Toulouse avec sa spécialisation combien utile pour nous dans le domaine de l’informatisation des fonds, et encore sur une ancienne bibliothécaire de cette même institution, fort appréciée, à tel point qu’elle vient d’être chargée de la bibliothèque des Toulousains de Toulouse. Méditons sur cette situation exceptionnellement favorable. Nous bénéficions aussi de l’aide infaillible, notamment pour l’accueil des lecteurs et chercheurs, de Georges Cugullière, que notre Société a l’an passé porté au rang de ses membres honoraires. Dans cette équipe, notre ancienne présidente, Michèle Pradalier-Schlumberger, se charge des échanges de publications et de divers envois.Le travail est considérable, et aussi en matière d’archives, ce qui est normal dans une vieille société comme la nôtre. Vous aurez compris qu’il y a de la place pour d’autres collaborateurs… En plus des échanges qui l’enrichissent, de quelques acquisitions, cette bibliothèque profite aussi de dons de membres ou personnes extérieures, parmi lesquelles il faut remercier Bernard Sournia, Henri Pradalier, Michèle Fournié, Maurice Scellès, Pierre Garrigou Grandchamp, Sophie Cassagnes-Brouquet, Rémi Papillault, Roland Chabbert et le service de la connaissance du patrimoine de la Région Occitanie, Lourdes San José Llongueras, Marcel Delpoux, l’association des Amigos del Románico.

Du trésorier, Guy Ahlsell de Toulza, auquel vous devez verser annuellement votre écot, vous venez d’entendre également le rapport. Nos finances sont, grâce à lui, fort saines. On pourrait souhaiter plus de crédits pour enrichir ou restaurer nos collections, agir sur notre site archéologique de Chiragan (où deux projets pourraient naître en collaboration avec le Département et la Région), améliorer notre mobilier, parfaire nos publications, multiplier nos prix, disposer d’un secrétariat. Mais, les temps sont durs, tout devient cher, particulièrement les œuvres d’art, comme l’a montré l’acquisition manquée d’ chapiteau roman du cloître de la collégiale de Saint-Gaudens, récupéré dans un deuxième temps par la municipalité de Saint-Gaudens, mais au double du prix des enchères de la première vente ! Cependant notre trésorier a acheté une peinture de Paul Pujol, de 1890, représentant le martyre de Saturnin, et un dessin aquarellé qui fait état d’un projet pour la restauration de la cathédrale de Toulouse. De tout cela remercions de nouveau notre cher trésorier, qui passe pas mal de temps dans ses comptes et papiers, sans que cela ne l’empêche de nous apporter son savoir et son expérience d’historien de l’art. Le profil idéal du bon membre de la Société : un exemple à suivre.

Du secrétaire-général, Maurice Scellès, que vous dire d’autre sinon ce que vous en connaissez tous. Il est un secrétaire-général très attentif, aux multiples fonctions : les procès-verbaux des séances, dont il partage la rédaction avec notre secrétaire-adjoint Patrice Cabau et l’un de nos membres dévoués, Émilie Nadal (qui de son côté agit pour nous sur Facebook), le site internet de la compagnie qu’il a créé, alimente, fait vivre, améliore sans cesse : ce n’est pas rien, la gestion de notre photothèque, le courrier ordinaire et extraordinaire, notamment lorsqu’il faut inviter pour notre séance annuelle, la participation à l’édition des Mémoires qu’il a longtemps assumée seul avant qu’Anne-Laure Napoléone ne prenne le relais, l’édition cette année de la plaquette expliquant notre projet pour les abords de Saint-Sernin, et tant d’autres choses. Un grand merci à Maurice Scellès, et aussi à ceux qui l’aident ! Parmi ces derniers, gardons-nous d’oublier Louis Latour, notre ancien bibliothécaire, qui diffuse les convocations.

Enfin, que dire de notre directeur, Henri Pradalier, dont les avis pertinents, forgés à l’aune de son expérience d’ancien président, directeur, secrétaire général, tous postes qu’il a occupés successivement, vont faire défaut au prochain Bureau ? En effet, Henri Pradalier laisse son actuel poste de directeur, non parce qu’il se désintéresse de notre Société mais parce qu’il croit qu’à un certain âge il faut céder sa place à des personnes plus jeunes, l’expérience et les savoirs se transmettant ainsi. Il ne peut être parmi nous aujourd’hui, vous prie de l’en excuser et vous dit son attachement à cette société, qu’il a contribué à faire vivre pendant plus de trente ans. Maintenant, il souhaite en redevenir simple membre titulaire, non moins actif. Ainsi continuera-t-il à travailler, notamment à la relecture et la correction des publications, et apportera-il sa part de recherche et de débat. Aujourd’hui est un jour où nous devons lui manifester, plus fortement que jamais, notre gratitude et notre sympathie pour ce qu’il a accompli, en lui disant combien nous serons heureux de le revoir aussi souvent que possible parmi nous.

Si ce rapport commence en rappelant l’action du Bureau et de ses associés, c’est parce que votre président est un peu inquiet pour la suite. Cette année encore, notre appel à candidatures aux postes du Bureau n’a pas reçu grand écho et il est capital pour l’avenir de notre Société que les choses bougent un peu dans les deux années qui viennent. Je lance donc concrètement un appel aux générations plus jeunes de notre compagnie, présentes et grandissantes, pour qu’elles s’engagent progressivement dans les tâches indispensables qui la perpétuent. Le vivier des futurs Bureaux et le futur de la compagnie sont bien là. On ne trouve pas toujours la solution-miracle qui permet, au moment de notre assemblée générale annuelle, de pourvoir tel ou tel poste vacant et de façon adéquate. Donc, commencez par vous associer, un tant soit peu, à la mesure de votre temps et de votre goût, aux membres du Bureau que nous élirons tout à l’heure, en pensant qu’un jour viendra votre tour d’entrer dans ces postes.

Heureusement, nos rangs se sont renforcés grâce à l’élection en 2016 de six nouveaux membres correspondants : mesdames Magali Vène, Sarah Muñoz, Laurence Benquet, Ingrid Leduc, et messieurs Colin Debuiche et Guillaume Renoux. Geneviève Bessis et Émilie Nadal ont été promues membres titulaires. Malheureusement, la vie de notre Société, c’est aussi la mort de certains de ses membres. Cette année, trois d’entre eux sont partis. Le 16 janvier nous avons rendu hommage au premier disparu, le professeur émérite de l’Université de Toulouse-I-Capitole Germain Sicard, qui a attaché son nom à une extraordinaire étude du fonctionnement médiéval des moulins du Bazacle à Toulouse. Le 7 juin, une nouvelle minute de silence nous a rassemblés autour de la mémoire de Denis Milhau, décédé à Balaruc le 1er juin, ancien conservateur en chef du musée des Augustins, dont il avait obtenu la rénovation entre 1976 et 1981, propagateur inlassable de la connaissance de l’art contemporain à Toulouse. Lors de notre séance de rentrée, le 8 novembre, nous avons dû encore nous recueillir en souvenir de Claude Péaud-Lenoël, directeur de recherche honoraire au CNRS, décédé le 11 août à Albi, qui avait beaucoup aidé la Société de son travail bénévole. La Société archéologique du Midi de la France a enfin rendu hommage au professeur Georges Mailhos, ancien président de l’université Jean-Jaurès et secrétaire perpétuel de l’Académie des Jeux Floraux, dont Louis Peyrusse a rappelé l’impressionnant parcours.

Revenons vers l’essentiel, la sève qui irrigue notre corps savant, ces communications inédites, ces questions diverses, ces sorties, ces rencontres et colloques qui ne seraient possibles sans l’implication de tous les membres, auteurs comme auditeurs.

Dix-sept communications d’abord. Comme cela est de règle depuis plusieurs années le moyen-âge est arrivé en tête, avec neuf communications : Anne-Laure Napoléone et Pierre Garrigou Grandchamp ont mené deux études de maisons médiévales à Castelsagrat, Emmanuel Garland s’est penché sur deux sculptures romanes de l’ancien cloître de la collégiale de Saint-Gaudens, puis sur les églises romanes du Pays de Toy, Nicole Andrieu et Jean-Marc Stouffs sur l’armoire peinte de Poubeau, Patrice Cabau a étudié l’épitaphe, découverte en 2015 près de Saint-Sernin, de maître Jean Dominique (+ 1283), notaire de Toulouse, juriste au service des princes, Michèle Pradalier-Schlumberger a analysé plusieurs peintures murales gothiques du Couserans, Hiromi Haruna-Czaplicki un livre d’heures enluminé à Toulouse dans la seconde moitié du XIVe siècle, Sophie Cassagnes-Brouquet les fantaisies calligraphiques et artistiques de notaires toulousains à la fin du moyen-âge. Les temps modernes ont été évoqués par cinq communications : Guy Ahlsell de Toulza nous a fait connaître l’hôtel toulousain d’Andrieu de Montcalvel, où résida le premier président et fondateur de notre Société, le marquis de Castellane, Geneviève Bessis et Christian Péligry ont évoqué quatre siècles d’imprimerie à Toulouse ou « les armes de la Lumière » à travers les travaux d’un de nos membres disparus : Marie-Thérèse Blanc-Rouquette, Pascal Julien s’est intéressé à l’architecture et au décor du XVIe siècle de l’Hôtel Molinier à Toulouse, Jean-Michel Lassure aux céramiques du sud-est de la France et de la Ligurie trouvées au Port Saint-Sauveur toulousain, Christian Darles au pressoir à grand-point de Parisot. L’Antiquité et la protohistoire, plus lointaines, ont bien résisté : Christian Darles, avec la collaboration de Michel Vidal, nous a parlé de la restitution de la porte nord de l’enceinte antique de Toulouse, Philippe Gardes a fait le point sur quinze ans d’archéologie protohistorique en Midi-Pyrénées, Jean-Luc Boudartchouk et Didier Rigal nous ont fait découvrir Saint-Cyr, un castellum du Bas-Empire dominant Cahors.

Les questions diverses, plus ou moins développées, avec parfois une récurrence liée à l’actualité du patrimoine dans nos régions, ne furent pas moins intéressantes. Nicole Andrieu nous a informés des dispositions prises pour la conservation du contenu actuel du chapier de Saint-Sernin, Inocencia Queixalòs des mesures récentes agrégeant la profession de restaurateur d’œuvres d’art et d’objets archéologiques aux métiers d’art. Jean-Luc Boudartchouk a rendu compte du livre Toulouse. Naissance d’une ville, publié sous la direction du professeur Jean-Marie Pailler, et évoqué un morceau de l’épitaphe de Sidoine Apollinaire conservé au musée Bargoin, à Clermont-Ferrand. Geneviève Bessis a apporté du nouveau sur le lieu de naissance de l’imprimeur du XVIe siècle Guyon Boudeville. Christian Landes a exposé, avec la collaboration de monsieur Marcel Delpoux, la situation provoquée par le projet d’installation d’une carrière à Montmaurin, ce qui a conduit la Société a saisir le préfet de Région. L’aménagement des abords de la basilique Saint-Sernin à Toulouse, qui nous préoccupe depuis plus de deux ans, a été l’objet de nombreuses interventions. Ce point a fortement animé la commission mise en place l’an dernier au sein de notre Société pour suivre ce projet très contestable de la Ville de Toulouse et de la communauté de communes de Toulouse-Métropole. Remercions cette commission pour le travail accompli, particulièrement Olivier Testard et Bernard Sournia pour leurs plans et dessins.

Notre devoir est également de mieux nous faire connaître. La séance publique joue ce rôle. En 2016 elle a bénéficié de la belle conférence d’Émilie Nadal « Images et fantaisies colorées : l’enluminure aux XIIIe et XIVe siècles dans le Midi de la France » et a permis de distribuer leurs prix aux lauréats d’un concours exceptionnel, avec quatorze travaux de recherche présentés. Les visites, comme celle de l’exposition « Manuscrits médiévaux des dominicains de Toulouse », avec Magali Vène et Émile Nadal, favorisent le contact avec les réalités des établissements patrimoniaux, monuments, sites archéologiques. Les colloques, journées d’étude auxquels nous participons, ou que nous aidons, contribuent aussi à cette présence auprès de nos concitoyens. Ce fut le cas, en 2016, des journées du Minervois sur les traces des Wisigoths, organisées par Marie Vallée-Roche, du colloque « Retour au pays de Cocagne. Nouvelles perspectives sur l’histoire du pastel » que nous avons accueilli dans la salle Clémence-Isaure et pour lequel notre confrère Bruno Tollon a présenté l’Hôtel d’Assézat, de la journée commémorative, à Montauban, du cent-cinquantième anniversaire de la fondation de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, ou encore des journées d’étude du groupe franco-espagnol « Ars picta », réunions et cours qui ont trouvé un lieu propice dans notre salle des séances.

Merci à tous pour cette Société archéologique du Midi de la France si vivante et encore bonne année 2017 !

Les comptes présentés par le trésorier et les rapports sont approuvés à l’unanimité. Quitus est donné au Trésorier pour sa bonne gestion.
L’ordre du jour appelle l’élection des nouveaux membres du Bureau. Sont élus ou réélus : Guy Ahlsell de Toulza, Trésorier, Christian Péligry, Bibliothécaire-Archiviste et Maurice Scellès, directeur, Patrice Cabau, Secrétaire général et Anne-Laure Napoléone, Secrétaire-adjoint.


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