Société Archéologique  du Midi de la France
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SÉANCE DU 10 MARS 2020

Séance privée
separateur

Présents : MM. Peyrusse, Président, Ahlsell de Toulza, Trésorier, Cabau, Secrétaire général, M. Péligry, Bibliothécaire-archiviste ; Mmes Andrieu, Bessis, Cazes, Jaoul, MM. Balty, Cazes, Garland, Garrigou Grandchamp, Macé, Scellès, Sournia, Surmonne, Testard, membres titulaires ; Mmes Balty, Dumoulin, MM. Penent, Pousthomis, membres correspondants.
Excusés : Mmes Sénard, Directrice, Napoléone, Secrétaire-adjointe ; Mmes Czerniak, Lamazou-Duplan, Nadal, Pradalier-Schlumberger, M. Tollon.
Invitée : Mme Sournia.

En ouvrant la séance, le Président souhaite attirer l’attention sur l’extrême longueur de la séance consacrée aux rapports sur les travaux présentés au concours, une séance plutôt fastidieuse qu’il propose donc de remplacer par l’examen par une commission composée du Bureau et des rapporteurs. Il indique en outre que M. Paul d’Argaignon a présenté sa thèse sur la condition juridique de la noblesse en Gascogne orientale au concours de l’Académie de législation, et donne lecture du rapport qu’en a fait le professeur Jacques Poumarède. Ce travail ayant de fortes chances d’être primé par une académie plus compétente, il n’a pas été retenu pour notre concours.
Le Président s’interroge également sur l’intérêt de consacrer une partie importante de chacune de nos séances à la lecture des procès-verbaux, alors qu’il serait possible aujourd’hui de consulter les membres concernés par courriel.
Enfin, en raison des incertitudes dues à l’épidémie de Covid19 Louis Peyrusse croit raisonnable de reporter la séance publique, sans doute à l’automne prochain.

Le Président informe la Compagnie que notre confrère Jean Le Pottier a demandé, en raison de son éloignement de Toulouse, à redevenir membre correspondant et libérer ainsi une place de membre titulaire. Guy Ahlsell de Toulza annonce par ailleurs que notre confrère Vincent Geneviève a souhaité devenir membre libre, souhait satisfait à l’unanimité des membres titulaires présents.

Le Secrétaire général nous ayant rejoints, lecture est donnée des procès-verbaux des séances des 4 et 25 février derniers, qui sont adoptés.
Pour faire suite aux discussions relatives à l’éventuelle création d’un fonds de dotation, le Trésorier précise qu’étant reconnue d’utilité publique, notre Société ne pourrait y recourir.

Le Président donne la parole à Bernard Sournia pour une communication sur Une abbadie dans la capitale des vicomtes de Béarn : la Collégiale Saint-Pierre d’Orthez  :

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« L’église abbatiale laïque – ou « abbadie » – Saint-Pierre d’Orthez résulte de deux projets successifs : le projet d’un édifice à nef et collatéraux, abandonné en cours de route pour le parti d’une nef large, à la languedocienne. Une certaine habitude s’est établie dans la littérature archéologique de séparer d’un bon siècle les deux étapes de la réalisation, chœur puis nef : fin XIIIe puis fin XIVe siècle. L’observation des piles qui articulent la nef, comparée à d’autres ouvrages de l’environnement aquitain – la cathédrale de Bayonne en particulier – tendrait à rapprocher les deux moments de la réalisation et à considérer le changement de parti comme survenu dans la suite immédiate de la première campagne. L’analyse de la structure des piles occasionnera quelques considérations sur la mise en œuvre et les fonctions du tas de charge. »

Le Président ayant remercié l’orateur, Emmanuel Garland note que notre confrère nie l’origine romane du mur gouttereau nord, généralement attribué par les archéologues à cette période, et il évoque alors une visite de la collégiale effectuée naguère en compagnie de l’abbé Cabanot, au cours de laquelle celui-ci aurait exprimé quelques réserves sur la période de construction, penchant toutefois à rattacher cette paroi de l’édifice au chantier gothique.
Bernard Sournia ayant émis l’idée d’une rencontre entre le cardinal Godin et la vicomtesse de Béarn, Marguerite, pouvant expliquer la transmission du motif de la pile de Bayonne au chantier orthésien, Maurice Scellès met en garde contre ce genre de scénario quelque peu romanesque, qui plaît à l’esprit mais reste du domaine de l’hypothèse. Ce dont convient facilement l’orateur.
Emmanuel Garland et Bernard Pousthomis font remarquer que l’« abbadie » laïque n’est pas une spécifique béarnaise, mais que c’est un type d’organisation sociale que l’on trouvait assez couramment dans les Pyrénées centrales, et débordant sur le Gers : par exemple à Gavarnie et Arras en Lavedan, entre autres...
Bernard Sournia ayant proposé de traduire par « enracinement » le vocable « erracen-ment » employé par Villard de Honnecourt au folio 20 de son album, Olivier Testard donne la véritable traduction, qui est « arrachement ». Dont acte.

 


En raison de la situation sanitaire due à la Covid19, les séances du 22 mars au 16 juin 2020 ont été annulées, et les communications prévues annulées ou reportées à l’année suivante.


 

 

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