Gui Foucois, pape Clément IV, et le Midi
Originaire de Saint-Gilles, Gui Foucois a servi successivement le comte de Toulouse Raymond VII, le gendre et successeur de celui-ci, Alphonse de Poitiers, et enfin Saint Louis. Telle qu’on la connaît, son activité est surtout celle d’un juriste spécialiste de droit civil : il participe ainsi aux arbitrages entre princes ; il est consulté dans les litiges entre prélats, notamment méridionaux. Alors qu’il est toujours dans l’état laïque, Gui Foucois exerce une influence décisive dans les poursuites lancées sur l’ordre d’Alphonse de Poitiers contre les hérétiques et les Juifs. Au service du roi de France, il est d’abord un des enquêteurs chargés par Louis IX, avant son premier départ en croisade (1248), de relever les fautes des officiers royaux. L’ordonnance de réforme du royaume qui marque le retour du roi en 1254 porte son influence. Devenu veuf, Gui Foucois entre dans le clergé, est brièvement évêque du Puy (1257-1259) et archevêque de Narbonne (1259-1261), avant d’être créé cardinal (1261), enfin élu pape (1265-1268). Relativement courtes, les différentes étapes de sa carrière ecclésiastique sont exceptionnellement bien documentées, notamment les légations qu’il accomplit en tant que cardinal.
Les éditions récentes de ses écrits, concilia et lettres, comme le renouvellement en cours des études sur la royauté capétienne, notamment dans son rapport avec l’Église et dans son implantation dans le Midi, permettent une approche nouvelle du personnage. Bien que Gui Foucois, avant comme après son accession au trône de saint Pierre, n’ait pas limité son action au seul Midi, il est paru pertinent qu’un colloque de Fanjeaux se consacre à prendre la mesure de cette figure languedocienne, particulièrement représentative de l’histoire du XIIIe siècle.
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Cahiers de Fanjeaux, n° 56 : Conformisme et transgression dans l’Église méridionale