Une floraison d’exception au temps de la peste et de la guerre de Cent Ans
À la fin du XIIIe siècle, après de grands bouleversements qui ont mené à la disparition de la famille comtale, la ville de Toulouse joue un rôle déterminant de capitale régionale. La vie religieuse y est renforcée par l’essor récent des ordres mendiants, et les échanges intellectuels y sont brillants autour de l’université. Par ailleurs, les élites urbaines, liées au pouvoir municipal des capitouls, définitivement fidèles à la monarchie, sont les garantes d’une stabilité politique et économique favorable à la commande artistique. Les conditions sont alors réunies pour que s’épanouissent l’architecture religieuse, la sculpture autour du fameux Maître de Rieux et bien d’autres, les arts précieux et les arts de la couleur, ainsi que les objets du quotidien, qui connaissent un nouvel âge d’or. Ce bel élan n’est freiné que par les malheurs du temps, la peste et la guerre de Cent Ans. Dédié à l’histoire, à l’art (orfèvrerie, enluminure, peinture murale, sculpture, architecture) et à l’archéologie (verre et céramique) à Toulouse au XIVe siècle, cet ouvrage se propose de poser les jalons indispensables à une approche renouvelée de l’une des périodes artistiques les plus riches de la cité toulousaine.
Virginie Czerniak est maître de conférences en histoire de l’art du Moyen Âge à l’Université Toulouse – Jean Jaurès et membre du laboratoire TRACES, UMR 5608 du CNRS.
Charlotte Riou est conservatrice au Musée des Augustins de Toulouse.