Communication longue de Gabriel Imbert, Le grand crucifix roman de Saint-Sernin de Toulouse.
Cette recherche a permis de confirmer l’origine médiévale du crucifix roman de la basilique Saint-Sernin de Toulouse par l’étude minutieuse de l’objet et des techniques employées pour le réaliser, de l’inclure dans la mouvance des crucifix monumentaux précieux issus de la sphère italo-ottonienne à cause de ressemblances stylistiques, notamment avec celui de Vercelli, et d’en donner une interprétation : un christus triomphans réalisant une synthèse du mystère pascal par l’hybridation d’une crux gemmata et d’un crucifié vivant et glorieux, loin du christus patiens eucharistique du mouvement grégorien...
Présents : Mme Czerniak, Présidente, M. Cabau, Directeur, Mmes Napoléone, Secrétaire générale, Machabert, Secrétaire adjointe ; Mmes Fournié, Haruna-Czaplicki, MM. Cazes, Garland, Garrigou Grandchamp, Péligry, Peyrusse, Pradalier, Scellès, Surmonne, Tollon, membres titulaires ; Mmes Henocq, Ledru, MM. Imbert, Kerambloch, Mange, Rigault, Terrasson, membres correspondants.
Excusés : Mmes Balty, Cazes, Lamazou-Duplan, Rolland Fabre ; MM. Ahlsell de Toulza, Balty, Sournia.
La Présidente ouvre la séance et annonce la venue prochaine d’un étudiant de l’ISPRA qui poursuivra l’enregistrement des petits films documentaires qui alimenteront notre chaîne Youtube. Il y travaillera dans le cadre d’un stage comprenant la prise de vue et le montage. Virginie Czerniak fait appel aux bonnes volontés parmi les membres pour présenter des sujets sur trois dates déjà fixées, rappelant qu’il a été décidé de commencer par l’histoire et le patrimoine toulousains. Michelle Fournié se propose de faire, sur le créneau du mois de février, un sujet sur les dévotions à l’église de la Daurade. La Secrétaire générale serait disponible pour traiter des maisons médiévales de Toulouse en mai. Enfin, Christian Mange propose un exposé sur les peintures du XIXe siècle de Notre-Dame du Taur sur la date prévue pour le mois de décembre. Virginie Czerniak remercie nos confrères et ajoute qu’elle est à la recherche d’un webmaster qui puisse créer des liens rendant ces petits films accessibles depuis notre site. Cela donnerait en effet une bonne visibilité de notre Société, notamment dans le cadre de la préparation de son bicentenaire.
Au titre des courriers reçus, la Présidente annonce que nous sommes conviés le jeudi 21 novembre à 18h00 au théâtre municipal de Muret pour la présentation du livre de Martín Alvira-Cabrer, Muret 1213, la bataille décisive de la croisade contre les Albigeois. Cette invitation émane de la Société du patrimoine du Muretain et des éditions Vent Terral.
Virginie Czerniak donne enfin la parole à notre confrère Gabriel Imbert pour une communication longue intitulée Le grand crucifix roman de Saint-Sernin de Toulouse, sujet de recherche de son master, soutenu à l’Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès, sous la direction de notre consœur Quitterie Cazes.
La Présidente remercie Gabriel Imbert d’avoir accepté au dernier moment d’interchanger sa date de communication avec celle de Jean-Charles Balty, empêché aujourd’hui, et lui demande s’il existe des documents sur les restaurations du crucifix par Esquirol. Notre confrère n’a trouvé aucun dossier concernant ces travaux, on sait qu’il a travaillé sur cette œuvre parce qu’il l’a signée mais on a peu d’informations sur le personnage lui-même et sur sa production ; son nom n’apparaît même pas dans les archives de la fabrique, dans l’état actuel des connaissances les concernant (archives très malmenées et bouleversées). Il était artisan bijoutier émailleur et a habité assez longtemps rue du Taur. Il avait par ailleurs un fils prêtre au diocèse de Toulouse.
Daniel Cazes remercie notre confrère pour cette communication Il reconnaît que cette œuvre l’a longtemps fasciné et dit que l’exposition de Barcelone (« El romanico y el Mediterraneo : Catalunya, Toulouse y Pisa. 1120-1180 », MNAC, Barcelona, 2008, p. 410-411, n° 104) a été l’occasion de la tirer de l’ombre. Pour préparer la notice du catalogue, Daniel Cazes avait lui aussi fait, en vain, des recherches dans les archives de la fabrique. Louis Peyrusse demande si l’étude préalable à une restauration effectuée, il y a un an ou deux, a été consultée - un examen scientifique étant prévu en 2025 par une restauratrice de bois et par une restauratrice de métal. Par ailleurs, des reliquaires de la crypte ayant été également restaurés au XIXe siècle, l’ensemble ne permet-il pas de déterminer le type d’intervention effectué par Esquirol ? Gabriel Imbert sait uniquement que beaucoup de reliquaires ont été restaurés à cette période et qu’Esquirol est intervenu pour réaliser un pavillon en cuivre pour le reliquaire de la Sainte-Épine.
Daniel Cazes rappelle qu’avant le prêt de l’œuvre au MNAC, un constat d’état avait été effectué. L’observation à la loupe binoculaire avait permis de découvrir les deux émaux authentiques, qui étaient alors invisibles. Lors de l’exposition à Barcelone, il avait été décidé par ailleurs de faire des analyses plus poussées, dont une radiographie. Celle-ci a mis en évidence deux états : le premier est une sculpture sur bois, visible à l’arrière de la tête, qui n’est pas recouverte de cuivre (le tout ayant été enduit de bronzine). Cette sculpture romane en bois était peinte et sa silhouette ne correspond pas exactement à la couverture métallique. L’idée avait alors été émise de déposer toutes les plaques de cuivre, puisqu’elles sont simplement clouées, pour dévoiler le christ roman en bois.
Virginie Czerniak demande si notre confrère a une idée du laps de temps qui sépare la création de l’œuvre romane en bois de sa couverture en métal. Sans une restauration, il reste difficile de répondre à cette question, reconnaît Gabriel Imbert qui pense cependant que ce laps de temps est relativement court : deux siècles au grand maximum. Le type de décoration qui n’apparaît plus après le XIIIe siècle peut sans doute donner une indication. Il reste donc une fourchette assez large entre le Xe-XIe et le XIIIe siècle. Il ajoute que les radiographies avaient mis en évidence la présence de stuc, qui sert soit à coller les plaques de métal au bois (cf. Christ de Verceil récemment restauré), soit de sous-couche pour appliquer les peintures.
En effectuant des recherches sur les origines de ce crucifix, Daniel Cazes a découvert qu’il avait été sauvé par la Société Archéologique. À la Révolution en effet, la basilique Saint-Sernin servait de magasin pour des œuvres provenant de différents édifices religieux de la ville. Le sauveteur du crucifix est notre fondateur : le marquis de Castellane, qui le trouva, en 1831, dans l’une des deux sacristies de la basilique. Celui-ci a alors convaincu ses confrères de la SAMF d’acheter un certain nombre de ces œuvres pour éviter qu’elles ne disparaissent. Le crucifix faisait partie de ce lot. Peu de temps après cependant, la fabrique voulut le récupérer et la SAMF le céda (vente, don ?) à Saint-Sernin en 1837. La restauration intervint alors peu de temps après. Gabriel Imbert précise que c’est une paroissienne qui finança ces travaux. Le montant des travaux pourrait indiquer l’ampleur des interventions, fait remarquer Louis Peyrusse. Celui-ci n’est pas connu, répond Gabriel Imbert. Daniel Cazes fait remarquer que ce grand crucifix est cité dans l’abondante bibliographie qui traite de la basilique Saint-Sernin et rappelle que certains auteurs accusent Esquirol d’avoir subtilisé des pierres incrustées de grande valeur et de les avoir remplacées par de la verroterie. Mais qu’en restait-il après la Révolution ? Bien des personnes ont pu se servir, pense Daniel Cazes et il lui semble difficile d’accuser exclusivement Esquirol.
Emmanuel Garland avoue s’être intéressé à ce Christ dès les années 1980, cherchant ce qu’il y avait de « roman » dans cette sculpture. Il voudrait nous soumettre un détail, également visible sur le Christ de Verceil : c’est la position des bras. Ne sachant si elle est d’origine ou si elle a été remaniée, elle ne correspond pas en tous cas à la position strictement horizontale des bras telle qu’elle se pratique dans l’Empire ottonien à la même époque. Ce que Gabriel Imbert nuance en donnant l’exemple de la croix d’Hermann. En revanche, ces bras commencent à accuser le poids du corps vers la fin du XIe siècle et le début du XIIe, notamment dans le Haut-Aragon (Christs de Ceresa, de Roda de Isabena, etc.). Il y a donc peut-être des pistes à suivre de ce côté-là car le schéma est différent de celui que l’on a en Italie à la même époque. Il ajoute que lorsque les bras sont en tension, ils restent rigides, et non incurvés comme on le voit ici. Ce détail, ajouté à la rigidité des membres inférieurs, donnerait à son avis des pistes sur le plan stylistique. Quant aux cabochons, l’observation minutieuse pourrait indiquer que 80 pour cent sont des restaurations d’Esquirol ; il en reste cependant quelques-uns d’authentiques et il serait intéressant de voir comment le restaurateur a réinséré les nouvelles pierres dans le métal. Pour cela il faudrait passer par le démontage. Il prend pour exemple celui de la majesté de sainte Foy à l’occasion des deux dernières restaurations. Pour Gabriel Imbert, au vu des photographies très détaillées auxquelles il a eu accès, il semble difficile que certaines pierres soient d’origine, seuls les deux émaux sont anciens.
Louis Peyrusse trouve les datations proposées par notre confrère un peu hautes et pense que les jambes et les pieds ont été très certainement refaits. Daniel Cazes et Emmanuel Garland en sont moins sûrs et pensent qu’il faudrait voir ce qu’il en est de l’âme de bois.
Pierre Garrigou Grandchamp voudrait reprendre les arguments de datation. Celle-ci est fondée sur la réception ou le refus de la réforme grégorienne, ce qui amène notre confrère à proposer la première moitié du XIe siècle (avant 1050). Or, la seule partie visible de la sculpture sur bois est la partie arrière du crâne. Y-a-t-il des œuvres datées de cette époque qui permettent de faire des comparaisons dans le traitement de la chevelure, qui pourrait paraître déjà extrêmement évolué pour cette date ? La Présidente trouve en effet que le traitement rappelle celui du Christ de Moissac et de l’ensemble sculpté sur pierre du portail, donc plus certainement à placer au début du XIIe siècle. Daniel Cazes pense qu’il faut s’en tenir pour l’instant aux « deux états » et que ceux-ci sont difficiles à dater pour l’instant. Il n’en reste pas moins que le traitement de cette chevelure doit être rattaché au style roman. Les plaques de métal induisent une transformation assez sensible de l’œuvre et la date de leur mise en place reste difficile à fixer. La confrontation avec les crucifix de Verceil et de Pavie est intéressante car les deux ont des visages pleins et des yeux grands ouverts alors que celui de Toulouse a les paupières un peu rectilignes et le visage un peu tourmenté. Peut-être que l’application des plaques métalliques est bien postérieure à la création de l’œuvre en bois. Gabriel Imbert fait remarquer que le dernier crucifix recouvert de métal date de 1200, mais la plupart sont de la fin du XIe siècle. Il reste cependant convaincu que cette œuvre comporte des similitudes marquées avec celles de la sphère ottonienne.
Pierre Garrigou Grandchamp demande alors si la datation repose sur l’évolution de l’iconographie, les formes ne peuvent-elles pas coexister ? Ces formes ont en effet coexisté répond Gabriel Imbert, mais la plupart des exemples de survivances sont antérieurs à la seconde moitié du XIe siècle à l’exception notable de l’Italie ou des œuvres catalanes imitant le Volto Santo. Par ailleurs, le degré de « grégorianisme » est à prendre en compte. D’un point de vue iconographique, il lui paraît donc compliqué d’avoir tous ces attributs après cette date, d’autant plus qu’à Toulouse le contexte grégorien paraît assez développé. Par iconographie, il entend : les yeux ouverts, la raideur des membres et du corps qui sont les grandes tendances permettant une datation avant le milieu du XIe siècle. Le Christ de Moissac évoqué par Virginie Czerniak et daté du début du XIIe siècle a les yeux fermés et les membres plus en tension. Pour Louis Peyrusse, il est difficile de placer cette œuvre, stylistiquement parlant, avant le XIIe siècle, et Esquirol n’a pu inventer « l’art roman » qu’il ne connaissait pas. C’est la raison pour laquelle, répond Gabriel Imbert, le dessin des décors reproduisent selon lui des authentiques puisqu’il n’y avait alors aucun moyen de trouver des œuvres de référence sur place. Il reconnaît cependant que la position des bras reste une exception dans le groupe de crucifix de cette époque. Céline Ledru demande si on est sûr que les yeux étaient ouverts avant la restauration ? n’ont-ils pas pu être ouverts à ce moment-là pour mettre la pâte de verre ? D’après les constats qui ont été faits, répond Gabriel Imbert, la pâte de verre semble ancienne, l’une d’elle est d’ailleurs descellée et il s’agit du même type du même type de matériau (la pâte de verre) qui a été utilisé à Verceil. Si un jour des restaurations amènent à l’enlèvement des plaques de métal, il serait intéressant, pense Emmanuel Garland, de voir si les yeux ont été retravaillés car pour les introduire dans la pièce de métal on a peut-être été amené à resculpter les yeux d’origines. Il ne connaît pas en effet de crucifix en bois qui aient eu les yeux incrustés, il n’y a que les œuvres métalliques qui présentent des incrustations. Il y a eu forcément transformation des yeux, reprend Daniel Cazes.
Patrice Cabau déclare qu’il y a une assertion un peu étrange, de la part de Du Mège ou d’Aldeguier dans la monographie de la basilique qu’ils ont publiée en 1854 : il est question d’un « masque d’argent qui couvrait la figure ». Il demande à notre confrère s’il a suivi cette piste. Gabriel Imbert reconnaît ne pas avoir cette information ; il savait que le Christ avait une couronne d’épines rajoutée à l’époque moderne, puis supprimée. Louis Peyrusse fait remarquer qu’il avait bien été question d’un masque romain en or pour le buste de sainte Foy, il se peut qu’il y ait eu des interprétations fantaisistes sur le visage du Christ de Saint-Sernin.
Daniel Cazes note que la datation du Christ de Verceil varie entre le Xe et le XIIe siècle selon les auteurs ; est-elle désormais fixée ? Les dernières publications indiquent le Xe siècle, répond Gabriel Imbert ; celle-ci a été fixée de manière certaine à la suite des restaurations. Daniel Cazes reconnaît que la parenté entre le décor des plaques de métal du crucifix de Verceil et celui de Saint-Sernin est frappante.
Daniel Cazes avait demandé à Maurice Prin : « Si ce crucifix n’était pas de Saint-Sernin, d’où pouvait-il provenir ? ». Celui-ci avait répondu qu’il faudrait regarder peut-être du côté du couvent de Saint-Orens (rue de Rémusat), car on y vénérait « un grand christ miraculeux ». Cette dévotion datait du XIVe ou XVe siècle, fait remarquer Patrice Cabau. Daniel Cazes répond que les frères de Saint-Orens étaient dépositaires de quelque chose de plus ancien, donc la datation du couvent ne peut être utilisée pour le crucifix. Les frères de Saint-Orens étaient d’ailleurs les descendants des « Croisiers » qui vénéraient la Sainte Croix, reprend Patrice Cabau.
La Présidente remercie Gabriel Imbert pour cette communication qui a passionné tout le monde et lui demande de tenir la Société au courant de l’avancement de ses recherches.
Au titre des questions diverses, Daniel Cazes nous annonce le retour à Saint-Sernin des trois sarcophages dans l’enfeu des comtes, après nettoyage et restauration. Le sarcophage de Pons, situé à droite, a réintégré une partie de sa façade grâce à une partie retrouvée, qui avait été faussement attribuée par Paul Mesplé à la nécropole de Saint-Sauveur (Viollet-le-Duc l’avait reconstituée en ciment). On y voit un très beau motif central, un chrisme dans une couronne tressée, avec des ceps de vigne, tout à fait typique des décors des sarcophages du Sud-Ouest. C’est l’original du grand sarcophage dit « de Guillaume de Taillefer » qui a été remis en place. Les deux petits côtés sont donc face aux murs ; ils ne seront de ce fait donc plus visibles, alors que l’un des deux présente un thème iconographique qui est un unicum dans l’iconographie paléochrétienne. Ce qu’avait reconnu l’Institut pontifical d’archéologie chrétienne lorsque Daniel Cazes le lui avait présenté. Notre confrère avait proposé de le mettre dans un musée de l’œuvre de Saint-Sernin pour que toutes ses faces soient visibles, et trouve dommage que l’on n’ait pas tenu compte de ses conseils.
Il a par ailleurs noté que des travaux se font en ce moment à l’Hôtel Delfau, rue de la Bourse. Il a pu aujourd’hui pénétrer dans le couloir qui mène à la cour. Ce couloir, dont les murs étaient autrefois recouverts d’un enduit grisâtre, est couvert de 5 croisées d’ogives. Or, ces murs ont été dégagés, sous leurs anciens enduits - laissant apparaître des portes de communication avec l’espace commercial - et le sol a été abaissé. Notre confrère espère que ces travaux sont surveillés et que des photographies et des relevés ont été faits, permettant de déterminer le niveau du sol du XVe siècle, et il s’inquiète de voir qu’un caniveau en béton a été coulé. Les travaux s’étendent à l’heure actuelle dans la cour et Daniel Cazes se demande quelle suite va être donnée : le couloir est en cours d’être réenduit et les traces disparaîtront.
Enfin, Daniel Cazes nous apprend qu’il a été deux fois à Chiragan cet été pour voir où en est le projet du sentier Garona et du diverticule qui dirige les promeneurs vers le site remarquable de Chiragan, comme nous l’avons demandé. L’année dernière, un propriétaire refusant le passage sur ses terres, les négociations ont duré 8 mois de plus entre le département et le propriétaire et il a fallu changer le sens du sentier. Désormais le diverticule a été tracé et débroussaillé dans l’île de la Garonne. Le parcours est très agréable et le fait que l’île ait été abandonnée depuis de nombreuses années a permis le développement d’une flore et d’une faune extraordinaires. Daniel Cazes a demandé au Maire de Martres-Tolosane à quel moment il serait possible d’inaugurer cette installation, et ce dernier a proposé de fixer une date au printemps prochain, mais rien n’est encore décidé. Deux panneaux rédigés par notre confrère seront mis en place sur le sentier pour présenter le site de la villa. Une petite passerelle métallique a été construite sur l’écluse du canal du moulin qui était très ruinée (construite aux XVII-XVIIIe siècles avec des restes de la villa). La Présidente se réjouit de programmer cette sortie au printemps prochain et remercie de notre confrère pour ses comptes rendus.
Elle donne la parole à Pierre Garrigou Grandchamp, qui dit avoir aperçu des travaux au chevet de Saint-Pierre-des-Cuisines et une zone rasée à proximité. Daniel Cazes l’informe que l’on est en train d’aménager une grande place végétalisée qui se trouvera donc entre l’église, la nouvelle École d’Économie et la fameuse Place des rois et reines Wisigoths qui est au début du canal de Brienne. La zone du chantier est en effet sur l’emprise du mausolée wisigothique ; il ne sait pas si des fouilles sont prévues.
Louis Peyrusse annonce pour finir que le vitrail de Jean-Michel Othoniel est désormais en place dans la baie de la façade ouest de Saint-Sernin et va être inauguré le 30 novembre.
Céline Ledru nous informe qu’elle s’est permis d’apprendre l’existence de notre Société aux pompiers de la Haute-Garonne, qui sont en train de faire le plan de sauvegarde des biens culturels de l’Hôtel d’Assézat. Il se peut donc que nous recevions un message de leur part. La Présidente la remercie et lève la séance.