LA MAISON AU MOYEN   ÂGE
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Groupe de travail

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RÉPERTOIRE GÉOGRAPHIQUE
FRANCE ~
OISE & VAL D'OISE

Dernière modification le 2 juin 2002

Liste des sites


INVENTAIRE DES ÉDIFICES DOMESTIQUES ROMANS ET GOTHIQUES DES XIIe, XIIIe ET XIVe SIÈCLES DANS LES PAYS DE L'OISE ET DU VAL D'OISE.

par Pierre GARRIGOU GRANDCHAMP
mars 1999

 

 

ACY-EN-MULTIEN. (arrt. Senlis; c. Betz)

1. Maison vers 1300.
détruite

"... dans la rue principale, une maison en pierre d'appareil, dont la porte, aujourd'hui bouchée, était une ogive ornée d'un tore descendant sur des colonnettes grêles groupées, à chapiteaux chargés de deux rangs de feuilles. Le premier étage montre cinq fenêtres ogives (sic), divisées chacune en deux ogivettes trilobées, avec une rose à quatre-feuilles; ces fenêtres ne sont séparées que par les groupes de colonnettes qui leur sont communes. Il y a un trèfle à lobes arrondis à côté de la porte. Ce petit monument [...] a de l'analogie avec la maison rue Goland, à Crépy, [...] et appartient, comme elle, à la deuxième période du style ogival".

GRAVES 1874, p 431.

2. Logis du XIVe s., dit le "Grand-hostel"
(non identifié)

"La ferme d'Acy est un ancien manoir... ; les plafonds sont peints en rouge avec des arabesques jaunes, ce qui est un usage du quatorzième siècle; le donjon (sic) est une grosse tour ronde...".

GRAVES 1874, p 431.

AINCOURT (Val d'Oise). (arrt. Pontoise; c. Magny-en-Vexin)

"Maison-forte", dite "La Grande Ferme", vers 1200 (en face de l'église).

Édifice massif de 21 m x 8 m et 14 m de haut, bâti entre 1197 et 1205. Il est construit en blocage, avec des murs épais de 1,85 m. Fenêtre en plein cintre à coussièges. À l'intérieur, vestiges de peintures murales représentant des chevaliers affrontés (XIVe ou XVe s.).

PLANCOUARD (L.), "La dernière Maison forte du Vexin Français : Aincourt", Bulletin de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, t. XLIII, 1934, p. 67-72.

ALLONNE. (arrt. et c. Beauvais)

"Maladrerie" Saint-Lazare : logis de la deuxième moitié du XIIIe s.

Long bâtiment allongé à un étage (35 m x 9 m hors oeuvre), qui aurait servi de réfectoire au rez-de-chaussée et de dortoir à l'étage. Murs goutterots et pignons renforcés de contreforts ; l'étage est marqué par un ressaut sur tous les murs. L'édifice se caractérise par la qualité de ses fenêtres aux 2 niveaux; elles sont en arc brisé, encadré d'une archivolte reliée à un cordon d'imposte continu, avec 2 baies barlongues séparées par un meneau et couronnées par une traverse; un remplage meuble le vide de l'arc (à l'ouest 2 arcs brisés subtrilobés, coiffés d'une rose trilobée; à l'est un grand arc trilobé). Les fenêtres sont équipées de coussièges. Un coffre de cheminée, installée au rez-de-chaussée, fait saillie sur chaque pignon. À l'étage, une cheminée est adossée au mur est (jugée du XVe s. dans les rapports du dossier de protection).

Dossier de protection (classement MH du 26.4.1939) : rapports, plan de masses, photographies d'Y. BOIRET.
ARCH. des M.H : plan n° 63 415 (1) : dessin de VERDIER, vers 1850 : élévation des 2 types de fenêtres du logis ; 2 plans de GRET (1927) : n° 12 281 (chapelle) et 12 282 (logis : élévations, plans, coupes, détails des fenêtres).
ARCH. PH : cl. 7111 et 7112 (21x27), 48 623 (13x18) ; 201 353 et 210 354 (13x18).

AMBLAINVILLE. (arrt. Beauvais; c. Méru)

Logis de la fin du XIIIe s., très remanié au XVIe s. (rue du Pavé)

Édifice de plan barlong à un étage. Façade sud : deux linteaux de fenêtres géminées évidés de deux trilobes au sommet pointu ont les seuls vestiges apparents.

ANGY. (arrt. Clermont; c. Mouy)

Maison du XIIIe s. (angle de la Grand Rue et de la rue de l'Église).

 

Édifice d'angle à étage. Pignon sur rue intact: rampants dallés ; chaînages d'angle en pierre de taille ; étage en moellons. Porte en arc brisé murée au rez-de-chaussée, qui s'achève par un retrait. Étage : fenêtre géminée à baies barlongues séparées par un meneau; linteaux évidés de trilobes aux formes arrondies, surmontés par un remplage presque aveugle (rose trilobée percée en son centre d'un petit trou circulaire).

BONNET-LABORDERIE (Ph.), L'art gothique..., 1998, p. 11, fig. 5.

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BALAGNY-SUR-THERAIN. (arrt. Senlis; c. Neuilly-en-Thelle)

Maison des XIIIe-XIVe s., dite "maison des Templiers" (près de l'église).

Corps de logis rectangulaire à étage, cantonné de contreforts et non aligné sur la rue. Il se rattache à d'autres corps de logis paraissant plus récents. À chaque extrémité, mais en diagonale, une tourelle cylindrique en pierre de taille (datation incertaine). Belle souche de cheminée cylindrique couronnant un conduit de plan carré.

A.D.O. : photographie.

BARON. (arrt. Senlis; c. Nanteuil-le-Haudoin)

Ferme du XIVe s.

Ferme de l'ancien domaine de la grange de Fourcheret : corps de logis sur rue à contreforts avec habitat au-dessus de la porterie.

BLARY, Le domaine de Chaalis, 1989, p. 207 (photographie) et 211. 

BEAUMONT. (Val d'Oise) (arrt.Pontoise; chef-lieu de c.)

Cave du XIIIe s. (sous le café du Marché).

Édifice à 2 nefs parallèles voûtées de croisées d'ogives.

POISSON, Le Moyen Âge..., 1965, p. 164.

BEAUVAIS.

BETHIZY-SAINT-MARTIN. (arrt. Senlis ; c. Crépy-en-Valois)

Ferme de Sainte-Luce, vers 1200.

Implanté au rebord d’un coteau, logis seigneurial de plan massé, bâti en moyen appareil régulier : plan rectangulaire avec annexe allongée au sud (postérieure ?), tous deux à un étage. Corps principal : rez-de-chaussée voûté de 4 travées sur croisées d'ogives retombant sur une colonne centrale (actuellement ruiné), éclairé par 3 baies étroites. Étage (salle ?) : vestiges de peintures murales (faux appareil) ; cheminée ; porte depuis l’étage vers l'annexe (chambre ? éclairée de baies rectangulaires) ; salle éclairée de 4 fenêtres géminées (plus 2 murées ?) à 2 baies barlongues et colonnettes centrale et engagées ; archivoltes en plein cintre ; linteaux évidés de 2 types : trilobes aux formes arrondies (appartenant déjà au vocabulaire gothique bien épanoui), ou motifs végétaux, encore romans, dans des arcs brisés dont un est souligné par un rang de têtes de clous. Mélange de deux vocabulaires montrant la survivance d’éléments du style roman, dans un édifice rural déjà bien marqué par le style gothique. Il pourrait être caractéristique des années 1200.

WOILLEZ, 1862, p. 172.
Dossier de protection (ISMH. le 22.8.1949) : description et croquis sommaires ; 4 photographies (1946).
MESQUI, "Notes sur l’habitat noble rural ...", 1993, p. 135 et 137 (plans des deux niveaux).
GARRIGOU GRANDCHAMP, "L'architecture civile romane...", 1997, p. 191 et 198 (photographies), 202.

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BETHIZY-SAINT-PIERRE. (arrt. Senlis ; c. Crépy-en-Valois)

1. Manoir de la Douye, XIVe s.

Pavillon (porterie) à un étage reliée à un mur d'enceinte crénelé. Accès par une cochère et une piétonne en arcs brisés encadrées d'archivoltes. La façade sur cour est évidée d'un grand arc. Le passage est couvert d'une voûte sur croisée d'ogives à 5 nervures. À l'étage, pièce avec cheminée (arrachements). Deux tourelles polygonales flanquent l'entrée dans l'une l'escalier à vis, dans l'autre un réduit par niveau ; toits pyramidaux ornés de crochets ; fenêtres à croisées.

WOILLEZ 1862, p. 173. Dossier de protection (ISMH. le 14.9.1949) : description et croquis sommaires ; 5 photographies et plan du rez-de-chaussée (1945).

2. Maison du XIVe s
(non identifiée)

"On voit près des ruines du château une maison dont certaines fenêtres sont entourées d'un cordon arrêté à hauteur des impostes et d'autres figurées en ogives trilobées ; elle nous paraît appartenir à la fin du quatorzième siècle. C'était le siège de la justice".

GRAVES 1874, p. 429.

BORAN. (arrt. Senlis ; c. Neuilly-en-Thelle)

"Tour-salle" de Morancy, du milieu du XIIIe s.

Édifice en forme de tour flanquée par une tour cylindrique pourvue d'archères. Porte au rez-de-chaussée. Nombreuses fenêtres géminées à l'étage, à deux baies barlongues surmontées d'un tympan sous arc ogival, avec linteaux évidés de trilobes et oculus quadrilobé. Rez-de-chaussée voûté de 4 travées sur croisées d'ogives retombant sur un colonne centrale.

Dossier de protection (ISMH. le 29.10.1941) : description et croquis sommaires. Description par la marquise de Maillé avec 3 photographies.
WOILLEZ 1862, p. 188. MESQUI, "Notes sur l’habitat noble rural ...", 1993, p. 138 (photographie).

BOREST. (arrt. Senlis ; c. Nanteuil-le-Haudouin)

Prieuré dépendant de Sainte-Geneviève de Paris, première moitié du XIIIe s. (place du Tisart / rue de la Ferme)

Logis allongé à un étage ; celui-ci conserve une série de 5 à 6 fenêtres en arc brisé entre deux cordons, d'appui et d'imposte ; elles comportaient deux baies barlongues séparées par un meneau et couronnées par un tympan évidé de trilobes et d'un quadrilobe (certaines parties des tympans sont reprises en stuc). La petite chapelle du XIIe siècle est dans un état de ruine achevé et seul le clocher survit. Un corps de bâtiment annexe montre diverses fenêtres rectangulaires et portes sur la rue de la Ferme (linteau en bâtière et linteau évidé d'un trilobe). À son extrémité orientale, caveau dont l'accès est un escalier voûté de croisées d'ogives.

Dossier de protection (ISMH. le 11.6.1930) : rapport de F. VENET, 1930 ; 2 cartes postales anciennes.
MARICOURT R. de), "Les gravures murales de Borest", Comité archéologique de Senlis. Comptes rendus et mémoires, 2e série, t. X, 1885, p. 70-76.

BOURY. (arrt. Beauvais ; c. Chaumont-en-Vexin)

Caves gothiques.

ENLART, Manuel d'archéologie, 1929, p. 818.

BRENOUILLE. (arrt. Clermont ; c. Liancourt)

Maison du passeur, vers 1300 (rue de Chaalis).

Édifice de 11,22 m x 5,30 m, bâti par l'abbaye de Chaalis en pierre de taille. Pignons à redents. Façade est : 3 baies rectangulaires à un linteau droit sur coussinets. Une des plus anciennes maisons de passeur connues ; quelques similitudes avec celles des routes de Compostelle.

BLARY 1989, p. 289-302 (relevés : élévation est et détail d'une baie ; photographies).
Cahiers de la L.U.R., n° 109, p. 49.

BRETEUIL. (arrt. Clermont ; chef-lieu de c.)

Bâtiment des hôtes de l'abbaye Sainte-Marie, XIIIe s.
détruit

Grand édifice de plan rectangulaire comptant 3 étages. D'après VIOLLET-LE-DUC il aurait abrité au rez-de-chaussée les cuisines et leurs annexes, au 1er étage les logis des hôtes, au 2e étage une infirmerie et au 3e des magasins. Le pignon, encadré de deux tourelles, montre une superposition de fenêtres à croisée et géminées. La structure portante de piliers superposés était remarquable et s'achevait par un 3e étage voûté.

B.N. Est. VA 60, t 2, H 139 402 : lithographie de RICHEBOIS (dessin différent de celui de VIOLLET-LE-DUC).
VIOLLET-LE-DUC, Dictionnaire..., t. 4, p. 223-231 et fig 123 à 126 (vue cavalière ; coupe transversale ; plan et coupe du pignon ; détails des structures portantes).  

BREUIL-LE-VERT. (arrt. et c. Clermont)

Logis du XIIIe s., remanié au XVe s. (adossé au flanc sud de l'église).

Grand logis actuellement composé d'une partie à 2 étages et d'un corp plus bas, à un seul étage, qui paraît arasé ; à l'origine, il n'y avait vraisemblablement qu'un seul étage pour l'ensemble de l'édifice, avec des niveaux très hauts dans œuvre. Le bâtiment est conforté de contreforts aux angles et sur les longs côtés. Cheminée à l'étage, dont le coffre fait saillie sur le mur ouest (autre saillie contiguë ?). Au pignon sud ouvre une belle fenêtre ogivale à remplage : 2 lancettes sont couronnées chacune par 2 petites roses, elles mêmes sommées par une rose à peine plus grande ; par une disposition curieuse le meneau se poursuit jusqu'à la rose sommitale et forme une croix de Lorraine avec deux traverses placées l'une à la base des arcs des lancettes et l'autre entre les 2 registres de roses. Dans la partie basse : cheminée du XVe s. ; petite fenêtre du XIIIe s. dans le mur mitoyen avec l'église.

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BURY. (arrt. Clermont ; c. Mouy)

1. Maison du XIVe s. (236, rue A. Martin).

Édifice allongé à un étage, avec mur goutterot est sur la rue et contrefort à l'angle sud-est. Pignons avec rampants à beaux amortissements moulurés. En façade sur rue, l'étage est marqué par un amincissement du mur souligné par un larmier ; rez-de-chaussée percé seulement d'une porte couverte d'un arc segmentaire (et peut-être de fenêtres barlongues actuellement murées) ; étage éclairé par trois fenêtres à croisée chanfreinées sur tout leur pourtour ; pas de cordon d'appui ni d'imposte. Accès à l'étage dans le pignon nord par une porte couverte d'un arc segmentaire, accessible par un escalier extérieur. Les fenêtres sont dotées de coussièges. Une cheminée est adossée, à l'étage, contre le goutterot ouest (sur cour).

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2. Ferme du XIIIe s. (rue A. Martin).

Belle porterie avec cochère et piétonne (ruinée) en arcs brisés encadrés par une archivolte à plate-bande encadrée par deux tores. Aucun vestige apparent du logis. En fond de cour, vestiges d'une grange parallèle à la rue : épine médiane avec grands arcs brisés.

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3. Manoir du milieu du XIIIe s. à MERARD (entrée ouest du hameau).

Corps de logis rectangulaire à un étage, cantonné de contreforts sur ses faces. En façade est, tourelle semi-circulaire saillante à l'étage, portée par un des contreforts, renforcé. Au pignon sud, encorbellement du fort coffre de la cheminée de l'étage. Une fenêtre géminée subsiste sur la face ouest : ses deux baies barlongues sont surmontées d'un tympan avec deux linteaux évidés de trilobes au sommet légèrement pointu, couronnés par un oculus quadrilobé.

BONNET-LABORDERIE, L'art gothique..., 1998, p. 11, fig. 2.

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CHAMANT. (arrt. et c. Senlis)

Manoir à BABIGNY-SUR-AUNETTE, vers 1300 (place centrale).

Grand logis très long ; tourelle cylindrique en pierre de taille côté cour. Façade sur rue : ne subsistent que deux petites fenêtres barlongues à linteau évidé (trilobe inscrit dans un arc brisé).

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CHAMBLY. (arrt. Senlis ; c. Neuilly-en-Thelle)

Cave du XIIIe s. (3, rue de la Chevalerie).

Cave à 2 vaisseaux de 3 travées voûtées d'ogives ; épine de 2 colonnes. Chapiteaux polygonaux à larges feuilles plates ; le long des murs, arcs retombant sur piliers engagés chanfreinés.

Dossier de protection (ISMH le 14.9.1949) : fiche descriptive, plan, 2 photographies.

CHAPELLE-EN-SERVAL (LA). (arrt. et c. Senlis)

Grange de Chaalis : logis dit "Hôtel Saint-Georges", milieu du XIIIe s.

Édifice très restauré vers 1900, ce qui masque l'état primitif du bâtiment ; niveau de la chaussée surhaussé d'un mètre. Long corps de logis rectangulaire (20,37 m x 9 m), à un étage, renforcé de contreforts côté rue, du type des logis-porches : il est traversé par un passage qui sépare 2 parties, correspondant sans doute à 2 campagnes ; au nord, un niveau partiellement enterré et voûté (cave), est surmonté d'un étage bas. Dans le passage un escalier à vis partiellement saillant dessert l'étage. En façade sur rue 3 fenêtres géminées à 2 baies barlongues couronnées de linteaux évidés de trilobes et séparées par un mince trumeau appareillé. Elles sont disposées 2 à gauche et 1 à droite du portail d'entrée en arc segmentaire, inséré dans un décaissement en arc brisé. La façade sur cour montre des baies barlongues chanfreinées et 2 baies (simple ou géminée) barlongues couvertes par un linteau évidé d'un arc brisé. La cave est à 4 travées voûtées sur croisées d'ogives et colonne centrale.

DUPUIS (E.), "La Chapelle-en-Serval. L'hôtel Saint-Georges", dans Comité archéologique de Senlis. Comptes rendus et mémoires, 4e série, t. IV, 1904, p. 63-80.
BLARY 1989, p. 73-86 (relevés : plan au sol, élévations des façades, profils des arcs des voûtes ; photographies).

CHAUMONT-EN-VEXIN. (arrt. Beauvais ; chef-lieu de c.)

1. Édifice du XIVe siècle (rue de l'Aillerie).

Il en reste principalement un portail en arc segmentaire dans un défoncement en arc brisé.

2. Maison du XIIe s. au hameau de l’AILLERIE (rue de l’Église)
détruite

Arcade entourée d’un boudin et d’un cordon d’étoiles.

E. WOILLEZ, Répertoire..., p. 35. GRAVES, Notice..., p. 424-425.

3. Maison du XIIe s. (voisine de la précédente)
détruite

Porte en plein cintre

GRAVES, Notice..., p. 425.

CHELLES. (arrt. Compiègne ; c. Attichy)

Bâtiment de Martimont. (non identifié)

"... petite construction en pierres d'appareil, ayant de grandes fenêtres divisées par des meneaux cruciformes, embrassant des ogives tréflées. D'autres fenêtres sont larges, simples, à têtes courtes et tréflées. Il y a au-dessus de la porte une tour cylindrique en encorbellement".

GRAVES 1874, p. 428.

CHERENCE (Val d'Oise). (arrt. Pontoise ; c. Magny-en-Vexin)

Manoir du XIIIe s., dit "Le Prieuré" (au sud de l'église).

Corps de logis rectangulaire cantonné de contreforts, à un étage, en partie reconstruit. À l'ouest fenêtre géminée à l'étage (2 baies rectangulaires séparées par un meneau et couronnées de remplages : 2 arcs trilobés évidés d'oculi trilobés et surmontés par une rose quadrilobée).

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CIRES-LES-MELLO. (arrt. Senlis ; c. Neuilly-en-Thelle)

1. Maison du XIVe s., dite "de Brucamp" (rue du Colombier).
(non identifiée)

Édifice à "... pignons renforcés de contreforts et dont les angles sont surmontés de tourelles à bases polygone et ronde au sommet, qui se termine en cône. Fenêtres à meneaux cruciformes. Cheminée décorée de colonnes" (WOILLEZ).

"Précis sur le canton de Neuilly-en-Thelle", dans Annuaire de l'Oise, 1842, p. 69-70.
WOILLEZ, 1862, p. 189. GRAVES 1874, p. 435.

2. Maison du XIVe s. (Grande rue nord-sud).

Fenêtre simple trilobée en façade.

CLERMONT. (chef-lieu d'arrt.)

1. Bâtiment roman (vers 1100) , inclus dans l’hôtel de ville du XIVe s.
détruit
Les colonnettes de la fenêtre sont remontées dans une niche, dans le square situé entre l’hôtel de ville et la rue général Pershing.

Édifice du XIVe s., précédé par diverses constructions, dont au moins une fut incorporée à l'oeuvre municipale. Lors de la restauration radicale que conduisit SELMERSHEIM dans les années 1870 apparut sur le mur goutterot droit/nord la façade d'un monument roman. Toute trace en a maintenant disparu, car les parements furent repris et la fenêtre démontée en 1876.
Il donnait un bon exemple des techniques de construction et du décor en vigueur dans les premiers édifices civils du Beauvaisis.
Son principal attrait venait d'une fenêtre à 3 baies (la fenêtre triplée est une forme très rare dans l'architecture civile de la moitié nord-ouest de la France.) ; bâtie en moyen appareil régulier de pierre de taille, et insérée dans une maçonnerie de moellons. À gauche de la fenêtre, un massif maçonné était en saillie : lors de la découverte il n'en subsistait qu'une chaîne d'angle avec cordon richement mouluré qui prolongeait le tailloir de la colonnette la plus proche (contrefort ou plutôt coffre de cheminée en encorbellement).Arcs en plein cintre, extradossés et clavés, retombant sur des colonnettes médianes et des colonnettes adossées aux piédroits ; archivolte encadrant la fenêtre ; baies en retrait par rapport au nu du mur. Chapiteaux solidaires ni des tailloirs, ni des fûts (le remontage qui en a été fait ne respecte pas l'ordonnance originelle) ; fûts alternativement lisses et cannelés de chevrons ou de bâtons brisés ; tailloirs : modénature variée et vigoureuse (3 des profils composés de doucines et de bandeaux ou de quarts de rond ; le 4e superposait 3 rangs de tresses) ; corbeilles : en tronc de pyramide, à peine épannelées ; décor plus incisé que sculpté ; seul le chapiteau le plus à gauche manifeste une intention plastique.
Les caractères de cette fenêtre la datent du tout début du XIIe siècle, voire des dernières années du XIe siècle (à ce jour le plus ancien témoin d'architecture civile dans l'Oise). L'identification de la fonction du bâtiment reste en revanche sans réponse. On y a vu un vestige de la plus ancienne halle aux draps (ANSART, p. 77), hypothèse hasardeuse, vu l'âge présumé de la fenêtre, car ce programme n’est pas attesté au
XIe siècle, ni même au début du siècle suivant. Il paraît plus raisonnable de l'identifier comme le vestige d'une résidence privée, bourgeoise, ecclésiastique ou seigneuriale, incorporée dans un bâtiment public. Les exemples de tels changements d'affectation ne manquent pas (cf. SAINT-ANTONIN, Tarn-et-Garonne).

ANSART (C.), " Origines et vestiges de l’hôtel de ville primitif de Clermont-en-Beauvaisis (XIIe siècle) ", Mémoires des la Société archéologique et historique de Clermont-en-Beauvaisis, 1956 (1957), p. 72-81 (historique de la découverte et essai d'interprétation).
ARCHIVES PHOTO. DES M.H. : cl. 85 CT P 45 : façade avant restauration, au moment de la découverte de la fenêtre ; cl. PC 95/002 : fenêtre à 3 baies au moment de sa découverte.

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2. Cave du XIVe s. (2, impasse Duvivier).

Édifice à deux nefs de trois travées séparées par deux colonnes et voûtées de croisées d'ogives.

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3. Cave des XIIIe-XIVe s. (8, place du Général Leclerc ; cad. A0 103) : espace voûté en berceau avec 2 arcades dans le mur du fond, d’où une porte ogivale mène à une cave à 4 travées voûtées sur croisées d’ogives, colonne centrale (fût cylindrique et chapiteau lisse). Escalier voûté à ressauts vers une carrière inférieure aménagée. 

4. Cave du XIVe s. (rue Georges Fleury ; sous-préfecture ; cad. A0 103) : sous l’aile nord du couvent des Trinitaires de Saint-André, 4 travées voûtées sur croisées d’ogives retombant sur des piliers engagés polygonaux.

R. PARMENTIER, Le couvent des Trinitaires de Saint-André à Clermont-en-Beauvaisis, Beauvais, 1922 (plan).

5. Cave des XIIIe-XIVe s. (17, place de l’Hôtel de Ville ; cad. A0 43) : tronquée, se prolongeait sous le n°15 ; voûtes sur croisées d’ogives.

COMPIÈGNE. (chef-lieu d'arrt.)

Édifice du XIIIe s., dit "Le Petit Lendit" (rue des Gourneaux).

Vestiges d'un édifice qui passe soit pour avoir été un lieu de foire, soit une partie de l'ancien château royal démembré par saint Louis. Il en reste une suite de 3 arcades murés, au tracé en arc brisé, qui auraient supporté une voûte ayant abrité des boutiques.

CALLAIS (Fr.) et BONNET-LABORDERIE (Ph.), Compiègne et son patrimoine : la ville et la forêt, Beauvais : GEMOB, sd (1993), p. 75 et fig. 187.

COYE-LA-FORET. (arrt. Senlis ; c. Chantilly)

Tour-logis du XIIIe s. dit « château de la reine Blanche »

Dite autrefois « la Loge de Viarmes » ; édifice de plan carré flanqué de 4 tourelles montant de fond, comparable à la tour de Morancy, à Boran ; très transformé en style troubadour au XIXe s. La construction originelle comportait de belles fenêtres ogivales à remplages.

CORVISIER 2001, p. 116 (2 photographies, dont un tableau donnant l’état avant transformation ; date l’édifice entre 1223-1293, en l’attribuant aux chanoines réguliers de l’abbaye de la Victoire).

CREIL. (arrt. Senlis ; chef-lieu de c.)

Château royal du XIVe s.
en grande partie détruit

Château restructuré par Charles V à partir de 1374 ; le chantier s'achève en 1388. La carapace du château du XIIIe s. fut conservée, mais les logis furent réaménagés ; le long de la courtine nord sont conservées de grandes baies barlongues encadrées de tores formant colonnettes. À l'intérieur, salles voûtées sur croisées d'ogives et colonne centrale, du XIIIe s.

CERCEAU (J.-A. du), Les plus excellents bastiments de France, Paris : Sand, 1988, p. 70-72 (plan et élévations nord et est).
MESQUI, Ile de France gothique..., 1988, p. 386-387 (photographie) et 69, fig 38 B (fenêtre).

CRÉPY-EN-VALOIS

DOMONT (Val d'Oise). (arrt. Montmorency ; chef-lieu de c.) 

Manoir de La Chasse, vers 1200. 

Édifice de plan carré de 12 m de côté, flanqué à chaque angle d'une tour ronde de 6m de diamètre. À l'étage ouvrent, tant dans les tours que dans le logis, des archères et des fenêtres géminées à deux baies barlongues surmontées de linteaux évidés d'arcs brisés.

MESQUI, Ile de France gothique..., 1988, p. 116-118 et 68 (fig. 37A : élévation d’une fenêtre géminée). 

DUVY. (arrt. Senlis ; c. Crépy-en-Valois)

Manoir du XIIIe s. (sortie nord-ouest du bourg).

Corps de logis allongé ; pignon ouest cantonné de tourelles cylindriques (base) et octogonales au tiers supérieur, coiffées de pyramides aux angles soulignées par une nervure torique. Côté cour la tourelle contient un escalier à vis. À l'extrémité ouest de la façade sur rue, subsiste à l'étage une fenêtre géminée murée, couverte par un linteau évidé de deux arcs trilobés aux formes arrondies : elles accusent le XIIIe s. et non le XVe s. comme le propose WOILLEZ.

WOILLEZ 1862, p. 175-176. GRAVES 1874, p. 429.
MESQUI, "Maisons, maisons fortes ou châteaux…", 1986, p. 206-207 (plan de masses).

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FEIGNEUX. (arrt. Senlis ; c. Crépy-en-Valois)

Demeure du XIIIe s. (sortie sud du bourg).

Corps de logis à un étage, très transformé. Au pignon nord reste visible le sommet d'une baie rectangulaire couverte par un linteau évidé d'un trilobe aux formes arrondies, dont la bas est masqué par une construction adventice. Sans doute est-ce un élément d'une fenêtre géminée.

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FONTAINE-CHAALIS. (arrt. Senlis ; c. Nanteuil-le-Haudouin)

Grange de Chaalis à FOURCHERET, XIIIe s.

Seule la partie centrale d'un grand bâtiment est médiévale : logis à contreforts contigu à la porterie (2 passages, cochère et piétonne, en arcs segmentaires ; au XIVe s. mise en place un système de défense par des mâchicoulis sur arcs bandés entre les contreforts). Etage du logis : cheminée, vestiges de décor peint (faux appareil) et 4 fenêtres cintrées (réduites au XIVe s. et protégées). Grange du XIIIe s. : beaux percements (portail, lancettes, oculus quadrilobé).

BLARY, Le domaine de Chaalis, 1989, p. 47-71 (plans de masses ; logis : p. 173-211 (plan des 2 niveaux ; croquis des élévations ; coupes ; vue axonométrique le la phase II ; photographies). 

FRESNOY-LA-RIVIÈRE. (arrt. Senlis ; c. Crépy-en-Valois)

Bâtiment vers 1200, à ELINCOURT
détruit

Le programme ne peut en être élucidé, mais il est peu probable qu’il s’agisse d’un château, comme l’indiquent les relevés du CRMH : dépourvu de défenses et situé dans un hameau, directement au bord d’une route, l’édifice paraît plutôt identifiable comme le logis d’un manoir. Corps rectangulaire à un étage, en moyen appareil très régulier, layé et à joints fins. Pignon avec 2 fenêtres géminées : 2 baies barlongues, séparées par un meneau avec colombe ; têtes du meneau et des piédroits élargies, simulant des coussinets ; arêtes chanfreinées, avec petits congés triangulaires) ; archivoltes en plein cintre à un rouleau, portant un cordon orné de pointes de diamant (ou de têtes de clous) ; embrasures à coussièges ; tympan aveugle (comparer à Saint-Félix). Mélange de formes et de motifs décoratifs romans avec des tracés et une modénature gothiques, typique de l’époque de transition entre les 2 styles, qui paraît perdurer en milieu rural jusque dans les premières années du XIIIe siècle.

ARCH. PH. : cl. 279 571 à 279 586.
CRMH., relevés ERRATH (1971), plans 10 320 à 10 325 : élévation, plan, coupe et profils des 2 fenêtres.
GARRIGOU GRANDCHAMP, "L'architecture civile romane...", 1997, p. 191, 192, 199 (fenêtres), 203.

GADANCOURT (Val d'Oise). (arrt. Pontoise ; c. Vigny) 

Ferme du XIIIe s.

Vestiges d'un logis et grange.

Renseignement Ch. Corvisier.

GENAINVILLE (Val d'Oise). (arrt. Pontoise ; c. Magny-en-Vexin)

Logis prioral des XIIe-XIIIe s. (au sud de l'église).

Édifice composé de deux ailes formant un L, toutes deux à un étage. L'aile nord, parallèle à l'église, conserve une fenêtre géminée à deux baies barlongues séparées par une colonnette et couronnées d'un linteau évidé de deux arcs brisés ; l'ensemble date du début du XIIIe s. Aile orientale, face ouest : porte romane à voussures et archivolte ; colonnettes engagées ; sa face est : fenêtre géminée à 2 baies barlongues et meneau, couronnées d'un tympan : deux trilobes dont le lobe central s'effile, sont sommées par une rose quadrilobée ; cette fenêtre est plus tardive (fin du XIIIe s.).

ARCH. PH. : cl 3054 (Martin-Sabon).
VASSEUR (R.) et WARO (F.), "Villages du Vexin : Genainville. Un prieuré, une église, au coeur d'une communauté rurale", Mémoires de la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val d'Oise et du Vexin, t LXXVI, (1990-1991), 1992, p. 5-395. 

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HODENT (Val d'Oise). (arrt. Pontoise ; c. Magny-en-Vexin)

Manoir des XIIIe-XIVe s.

Porterie à 2 arcs brisés (piétonne et cochère) soulignés par une archivolte en bandeau aplati couronnée par un larmier. Logis avec grande arcade et fenêtres à croisée (du XVe s. ?).

ARCH. PH. : cl. 3 066, 47 908 et 47 909.

LAVILLETERTRE.

Tour-maison, entre 1170 et 1190.

La maison-forte ou tour-maison est complètement détruite. La documentation permet de restituer un grand édifice rectangulaire de 24 m sur 11 m, ne comportant qu’un seul étage. Chacun des 2 niveaux était séparé en 2 pièces par un mur de refend qui abritait une cage d’escalier. Faible souci de défense (porte grande ouverte au rez-de-chaussée) et importance des aménagements liés à sa fonction de résidence, avec recherche d’un confort certain (cependant site sans doute protégé à quelque distance du logis, par des fossés. Des dépendances complétaient le bâtiment principal ; il en subsistait un évier extérieur, preuve qu’au moins un bâtiment était adossé au logis, et de grandes caves, extérieures à celui-ci) ; tourelle de latrines desservant les 2 niveaux. Chaque pièce de la partie suffisamment bien conservée pour être décrite était chauffée par une cheminée. Éclairement :baies simples au rez-de-chaussée, fenêtres géminées à l’étage : 2 baies barlongues (couvertes par un linteau monolithe et séparées par un meneau-colonnette) ; baies en léger retrait par rapport au parement externe du mur, encadrées par une archivolte en plein cintre retombant sur 2 colonnettes engagées. Décor végétal des chapiteaux (comparer à celui des chapiteaux du clocher de l’église voisine), et profil de l’archivolte indéniablement romans. Les petits arcs brisés évidés dans le linteau annonçaient l’avènement du style gothique. Ces traits assignent à cette belle résidence une date comprise entre 1170 et 1190.

CAMBRY (J.), Description du département de l’Oise, 1803, planche 16.
REGNIER (L.), La maison forte de LA VILLETERTRE. Son rôle et ses possesseurs à la fin du Moyen Âge. Son état actuel. Étude historique et archéologique, Paris, 1919.  

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MAGNY-EN-VEXIN (Val d'Oise). (arrt. Pontoise ; chef-lieu de c.)

Toutes les caves conservées à Magny-en-Vexin ne peuvent prétendre avoir été répertoriées.

Cave du XIIIe s. (10, rue de Villeroy).

Édifice à 2 nefs de 9,10 m x 3,80 m à 4,10 m : 6 travées voûtées sur croisées d'ogives retombant sur une épine de 2 colonnes et sur des colonnettes engagées dans les murs périphériques. Chapiteaux à beaux décors floraux.

LODDE (J.-P.), Caves et souterrains du Moyen Âge à Magny-en-Vexin, Mémoire annexe de D.E.S. sous la direction du professeur E. Lambert, Université de Paris IV, 1956 : plan, profils, photographies.

Liste des sites

MELLO. (arrt. Senlis ; c. Montataire) 

Maison du XIVe s. (42, Grande Rue)
détruite

Édifice de plan rectangulaire, à un étage ; mur goutterot sur la rue. Cette façade avait été considérablement transformée, mais le pignon latéral droit conservait une fenêtre géminée à 2 baies rectangulaires couvertes par un linteau évidés de deux trilobes (lobe central pointu).

ARCH. PH. : cl. 159 689.

MENOUVILLE (Val d'Oise) (arrt. Pontoise ; c. Fleurines)

Porterie de la fin du XIVe s.

Édifice de plan barlong à étage ; face antérieure reprise ; sont d'origine : les rampants des pignons et la cheminée chauffant la pièce de l'étage (massif saillant du coffre et souche carrée sur le pignon sud).

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MONDESCOURT (arrt. de Compiègne ; canton de Noyon)

Commanderie des XIVe et XVe s.

Construction de plan carré, entouré de fossés qui aurait appartenu aux Templiers (WOILLEZ) ; les murs ont au moins 1 m d'épaisseur. Premier état (XIVe s.) caractérisé par des fenêtres barlongues avec arc de décharge brisé et un cordon régnant sur la façade d'entrée. Au XVe s. sont ajoutées 2 tours carrées à cette façade et les fenêtres à croisées de pierre sont élargies.

WOILLEZ 1862, p. 146.

NERY. (arrt. Senlis ; c. Crépy-en-Valois)

1. "Ferme" du Plessis-Châtelain, XIIIe s.

Logis des premiers officiers châtelains du château royal de Béthizy. Plan barlong ; poterne au rez-de-chaussée, vers les jardins ; étage : fenêtre étroite surmontée d'un trilobe ; reprises du XVe s. Belle chapelle du XIIIe s.

MESQUI, "Maisons, maisons fortes ou châteaux…", 1986, p. 204-205 (plan de masses).

2. "Ferme" du Feu, début du XIVe s.

Édifice rectangulaire, sans mur de refend, éclairé par au moins 6 fenêtres rectangulaires et accessible par une porte sur chacun des grands côtés (curieusement défendue par une petite bretèche). À l'étage grande cheminée (piédroit en place).

MESQUI, "Maisons, maisons fortes ou châteaux…", 1986, p. 204-207 (plan de masses).
MESQUI, "Notes sur l’habitat noble rural...", 1993, p. 125 (plan du rez-de-chaussée), 126 et 139 (photographies).

NEUILLY-SOUS-CLERMONT. (arrt. Clermont ; c. Mouy)

Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, XIIIe, XVe et XVIe s. (sortie est du bourg).

Grand édifice de plan barlong, très remanié à la fin du Moyen Âge, mais qui conserve les traces de baies ogivales murées (notamment sur son pignon sud). GRAVES indique des caves "... supportées par des colonnes à chapiteaux polygones". Très belle chapelle de la fin du XIIIe s., précédée par les vestiges d'une construction sur arcades au tracé brisé.

GRAVES 1874, p. 427.

NOYON. (arrt. Compiègne ; chef-lieu de c.)

Toutes les caves conservées à Noyon ne peuvent prétendre avoir été répertoriées.

1. Maison canoniale du XIIIe s. (3, place du Parvis).

Est conservé le gros œuvre du XIIIe s., notamment les 2 pignons et l'ébauche d'une tourelle.

Ville de Noyon, 1987, p. 214. 

2. Maison canoniale du XIIIe s. (8, place du Parvis).

Cave à 4 travées voûtées sur croisées d'ogives, retombant au centre sur une colonne.

Ville de Noyon, 1987, p. 36 et 88 (photographie).

3. Bâtiment canonial du XIIIe s., dit "de l'Officialité" (enclos de la cathédrale).

Très restauré après 1918 ; parties hautes sans doute déjà reprises au XVe s. Rez-de-chaussée à 2 pièces voûtées d'une croisée d'ogives et disposant d'une latrine. Escalier à vis desservant les étages, dans une tourelle polygonale hors œuvre. Fenêtres géminées à 2 baies rectangulaires séparées par un meneau et couvertes par deux linteaux évidés d'arcs brisés.

TAYLOR (I.) et NODIER (Ch.), Voyages pittoresques dans l'ancienne France..., Picardie, t 3, 1845, pl. 129 : état avant toute restauration.
ARCH.PH. : cl. 52 151 (13x18) (état avant les destructions de 1914-1918).
Ville de Noyon, 1987, p. 82 (plan de masses et plans de tous les niveaux) ; p. 98.  

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4. Évêché de la deuxième moitié du XIIe s.
ensemble considérablement ruiné

Vestiges de la grande salle (à l'étage), avec 2 fenêtres géminées (2 lancettes sous archivoltes en plein cintre). Au sud, forte tour barlongue contenant chambre et chambre de parement de l'évêque (arasée vers 1630 ; très restaurée après 1918). Chapelle à 2 niveaux, contiguë à la grande salle, des années 1175. Au musée : belle porte en bois du XIVe s. à 2 vantaux.

Ville de Noyon, 1987, p. 83-87.
CRÉPIN-LEBLOND (Th.), "Noyon", dans Palais médiévaux..., 1994, p. 165.

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OMERVILLE (Val d'Oise) (arrt. Pontoise ; c. Magny-en-Vexin)

Tour de Gerville, vers 1200 (dans le parc de Magnitot, hameau de Gerville).

Résidence du lignage de Gerville cédée aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Haute tour rectangulaire ruinée, bâtie en moellons avec chaînes d'angles. 2e étage, fenêtre géminée à meneau colonnette (colombe au dos) et baies à linteau évidés d'un arc brisé ; coussièges.

R. VASSEUR et Fr. Waro, "Villages du Vexin : Omerville", Mémoires de la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val d'Oise et du Vexin, t LXXIV, 1987, p. 17-18. 

ORROUY. (arrt.Senlis ; c. Crépy-en-Valois)

Demeure seigneuriale, XIIIe s.

Haut logis épaulé de contreforts et tourelle d’angle en encorbellement (modillons et cannelures). Corps plus bas en retour, pourvu d’échauguettes du même type.

ORRY-LA-VILLE (arrt. et c. Senlis)

Grange de Chaalis à COMMELLES, XIIIe s.

Logis au plan en L, composé de bâtiments divers : tourelle polygonale (à l'est) et aile ouest, dateraient du XVIe s. Nombreuses fenêtres à remplages : au rez-de-chaussée, 3 conservées et 3 mutilées ont 2 lancettes surmontée d'une rose trilobée ; 5 fenêtres de l'étage sont à 2 baies barlongues couvertes par un tympan sous arc ogival, linteaux évidés de 2 trilobes et oculus quadrilobé. Compléments contestables (fenêtres "romanes" de 1983). Au sud, trace du pignon d'une aile disparue communiquant avec le corps principal par 2 arcades brisées.

BLARY, Le domaine de Chaalis, 1989, p. 47-71 (plans de masses ; logis : p. 65-71, croquis des élévations des façades, photographies anciennes et contemporaines).

PARNES. (arrt. Beauvais ; c. Chaumont-en-Vexin)

Caves du XIVe s. 

Édifice voûté en berceau sur doubleaux.

REIGNER, Statistique monumentale du canton de Chaumont-en-Vexin, t. IX, p. 85 (plan).

PONT-SAINTE-MAXENCE. (arrt. Senlis ; chef-lieu de c.)

1. Hôtel de la Petite Yraine, 2e moitié du XIVe s. (rue de Cavillé).

Emplacement d'une commanderie des Templiers, puis de Saint-Jean-de-Jérusalem dès le XIVe s. et tête d'une seigneurie. De cet ensemble considérable ne subsiste que le rez-de-chaussée de la façade sur rue d'un édifice ruiné. Elle est du plus grand intérêt : grand portail en arc segmentaire et 2 fenêtres à croisées, parés de moulures formant colonnettes (comme dans l'évêché de Beauvais).

WOILLEZ 1862, p. 193. GRAVES 1874, p. 433.
MEISTER (abbé L.), L'Hôtel de l'Iraine et les ducs de Bourgogne à Pont-Sainte-Maxence, 1898. 

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2. Maison du XIVe s. (14, rue de Cavillé)
détruite

"... maison... à petites fenêtres ogives".

GRAVES 1874, p. 433.

3. Maison du XIVe s., dite la Vieille Poste (19, rue de Cavillé)
détruite

"La maison dite la Vieille-Poste a plusieurs fenêtres à meneaux croisés et des colonnettes latérales grêles à petits chapiteaux ; la porte est large et ogive." 

GRAVES 1874, p. 433.

4. Maison-tour (?) du XIVe s. (2, rue de la Ville)
détruite

"... tour ayant une porte ogive pourvue de six petites colonnettes, à chapiteaux ornés de deux rangées de feuilles. Le tympan est découpé en trèfle. Cette tour est cylindrique, mais à base et toit polygones".

WOILLEZ 1862, p. 193. GRAVES 1874, p. 433.

5. Ferme du manoir du Moncel, de Philippe de Beaumanoir, début du XIVe s. (devant l'entrée de l'abbaye).

Manoir dont subsiste l'essentiel de l'enclos, avec la porterie et un corps de logis accolé, ainsi qu'une grange en fond de cour (voir le dessin de DEROY in AUDUC, p. 7).

AUDUC (J.-L.), "Philippe de Pémi, Sire de Beaumanoir. Sa famille, sa carrière", dans Philippe de Beaumanoir, sa vie, son œuvre, son temps, Bulletin du GEMOB, n° 18, 1983, p. 2-7.

PONTARME (arrt. et c. de Senlis)

Manoir des XIIIe et XVe s.

Porterie du début du XIIIe s. avec fenêtres géminées sous arc à peine brisé et 2 baies barlongues séparées par un meneau.

PONTOISE (Val d'Oise). (chef-lieu d'arrt.)

Toutes les caves conservées à Pontoise ne peuvent prétendre avoir été répertoriées.

1. Cave du XIIIe s. (14, rue Alexandre Prachy) : édifice parmi les plus beaux de la ville ; 2 nefs parallèles : une voûtée en plein cintre, l'autre de 3 travées sur croisées d'ogives (culots).  

DUCLOS 1981, p. 62.

2. Cave du début du XIIIe s. (25, rue Alexandre Prachy / 2, rue Forêt Hardelot) : 2 travées voûtées sur croisées d’ogives à profil torique.

DUCLOS 1981, p. 129. 

3. Cave du XIIe s. (22, place de la Belle- Croix) : chapiteau roman à feuilles grasses.    

DUCLOS 1981, p. 120. 

4. Cave du XIIIe s., détruite (3, rue de la Bretonnerie / angle rue Marcel Roussier ; ancien presbytère) : 4 travées voûtées sur croisées d'ogives, doubleaux et pilier central ; 4 clefs de voûte sculptées. Escalier droit.    

DUCLOS 1981, p. 49. 

5. Cave de la fin du XIIe s. (22, rue de la Bretonnerie).

Caves d'une dépendance de "l'Hôtel du fief du Cellier". Partie principale à 4 travées voûtées sur croisées d'ogives retombant au centre sur une colonne avec chapiteau à feuilles plates.

DUCLOS, Pontoise féodal et souterrain, 1981, p. 122-124 (plan, coupes, détails).

Duclos, p. 122-124    Duclos, p. 122-124

6. Cave de la fin du XIIe s. (30, rue de la Bretonnerie) : cellier de Saint-Lazare ; plan carré (8,6 x 8,4 m) ; voûtes : croisées d’ogives, colonne centrale (chapiteau lisse), culots.  

DUCLOS 1981, p. 111-112 (plan et coupes). 

7. Cave de la fin du XIIIe s. (9, rue de la Corne / 3, rue Notre-Dame du Val) : 2 travées barlongues, voûtées sur croisées d’ogives, complétées par des travées biaises latérales (carrières aménagées en caveaux). Colonne à chapiteau feuillagé renforçant une des voûtes.     

DUCLOS 1981, p. 117-118 (plan, 2 coupes, détail du chapiteau). 

8. Cave du XIIIe s., détruite (4-8 rue de la Coutellerie) : édifice de 10 x 5 m, à 3 travées voûtées sur croisées d'ogives, doubleaux et culots finement sculptés. Escalier droit de 18 marches.                

DUCLOS 1981, p. 86-87. 

9. Cave du XIIIe s. (6, rue de la Coutellerie) : édifice mutilé ; au moins 2 travées carrées voûtées sur croisées d’ogives ; culots, clef de voûte ornée d’une rosace.    

DUCLOS 1981, p. 120-122 (plan, coupe, détails, cliché de la clef). 

10. Cave de "l'Hôtel du fief du Cellier", du XIIIe s. (7, rue de la Coutellerie).

2 longues nefs de 5 travées (4,2 x 3,6 m) voûtées sur croisées d'ogives, retombant sur une épine de 4 colonnes centrales. Très bel escalier couvert d’une voûte à ressauts  conduisant vers une galerie inférieure.

DUCLOS, Pontoise féodal et souterrain, 1981, p. 107-109 (plan, coupes, détails).

11. Cave du XIIIe s. (14, rue de la Coutellerie).

Édifice mutilé, originellement à 4 travées voûtées sur croisées d'ogives et colonne centrale avec chapiteau à crochets. Escalier.

DUCLOS, Pontoise féodal et souterrain, 1981, p. 109-110 (plans et coupes) .

12. Cave de la fin du XIIe s. (2, rue de Gisors) : édifice mutilé, qui se poursuit sous la maison à gauche ; au moins 3 travées barlongues voûtées sur croisées d’ogives ; retombées latérales sur pilier et colonne engagés (chapiteau à feuilles grasses).   

DUCLOS 1981, p. 109-110, 158 (plan, 2 coupes, détails : chapiteau et pilier engagé). 

13. Cave du XIIIe s. (2, rue de l'Hôtel de ville) : mutilée et divisée en 2 parties. A l’origine, 4 travées voûtées sur croisées d’ogives : colonne centrale (chapiteau nu), piliers engagés.  

DUCLOS 1981, p. 126-128 (2 clichés). 

14. Cave du XIIIe s. (10, rue de l'Hôtel de ville) : 2 travées (10 x 6 m) voûtées sur croisées d’ogives ; culots ; 2 belles clefs de voûte.  

DUCLOS 1981, p. 126. 

15. Cave du XIVe s. (20, rue de l'Hôtel de ville) : 2 travées barlongues, complétées par 2 plus étroites. Voûtées sur croisées d’ogives ; une clef de voûte sculptée. 

DUCLOS 1981, p. 125. 

16. Cave du XIIIe s. (21, rue de l'Hôtel de ville) : 2 croisées de 6 m de haut, voûtées en plein cintre ; retombées sur 6 piliers engagés sans chapiteau.  

DUCLOS 1981, p. 125. 

17. Cave du XIIIe s. (31-33, rue de l'Hôtel de ville) : 2e niveau du n° 31 ; 3 travées (14,3 x 2,9 m) ; 4,75 m de haut, se poursuit dans le n° 33. Voûtées sur croisées d'ogives ; culots. Bel escalier.   

DUCLOS 1981, p. 115-117 (coupe). 

18. Cave du milieu du XIIIe s. (35, rue de l'Hôtel de ville) : 2 travées voûtées sur croisées d’ogives ; piliers engagés avec colonnettes adossées (très beaux chapiteaux à crochets).  

DUCLOS 1981, p. 185-188. 

19. Cave du XIIIe s. (55, rue de l'Hôtel de ville) : 4 travées rectangulaires, voûtées sur croisées d'ogives ; colonne centrale (chapiteau orné de palmettes) ; 5e travée voûtée de même, « au fond ». 

DUCLOS 1981, p. 47-48. 

20. Cave du XIIIe s. (57, rue de l'Hôtel de ville) : mutilée ; vestiges de voûtes sur croisées d'ogives ; escalier droit.

DUCLOS 1981, p. 48. 

21. Cave du XIIIe s. (61, rue de l'Hôtel de ville) : voûtée sur croisées d'ogives ; escalier droit. 

DUCLOS 1981, p. 48-49. 

22. Cave du XIIe s. (angle rue Notre-Dame et rue Forêt Hardelot) : 4 travées couvertes de voûtes d’arêtes (rare à Pontoise), avec colonne centrale.

DUCLOS 1981, p. 129. 

23. Cave du XIIe s.  détruite (4, rue Notre-Dame du Val) : 4 travées voûtées sur croisées d’ogives ; colonne centrale à beau chapiteau (déposé au musée) et demi-colonnes engagées.   

DUCLOS 1981, p. 117 et 120. 

24. Cave du XIIIe s. (1, place du Petit Martroy / rue de la Coutellerie) : 2 travées voûtées sur croisées d’ogives (5,3 x 3,25 m), de 5,65 m de haut ; culots. 

DUCLOS 1981, p. 106. 

25. Cave du XIIIe s. (appartenant à la Maison Dieu?) (19, place du Petit Martroy).

4 travées voûtées (11 x 6,6 m) sur croisées d'ogives ; colonne centrale (chapiteau à crochets) ; culots ornés de feuillages ; escalier droit.

DUCLOS, Pontoise féodal et souterrain, 1981, p. 25 (dessin)et p. 103-105 . POISSON, Le Moyen Âge..., 1965, p. 164.

26. Cave du XIIIe s. (21, place du Petit Martroy).

Édifice en 2 parties à la suite, sur 2 niveaux différents, reliées par un escalier couvert par une voûte à ressauts. La cave haute est mutilée et ne comprend plus qu'une des 2 nefs à 3 travées voûtées sur croisées d'ogives retombant sur 2 colonnes centrales ; escalier droit et armoire murale. La cave inférieure est à une nef de 3 travées voûtée sur croisées d'ogives, avec 4 cavités creusées dans l'axe et sur le flanc nord.

DUCLOS, Pontoise féodal et souterrain, 1981, p. 104-105 (plan, coupes, détails des chapiteaux et des culots).

27. Cave de « l’hôtel de l’Ange », XIIIe s. (2, rue Pierre-aux-Poissons / 1, rue aux Moineaux). 

2 nefs de 4 travées ; plan trapézoïdal, perpendiculaire à la rue (17,2 x 6,5 m). Voûte : croisées d’ogives ; 3 colonnes avec beaux chapiteaux et culots, clefs de voûtes sculptées. Cloisonnée par des refends du XVIe s. et détruite partiellement en 1905 (4 travées).

DUCLOS 1981, p. 114. 

28. Cave de l’ancien hôtel seigneurial du fief de Livry, XIIIe s. (6, rue Pierre-aux-Poissons). 

2 nefs inégales de 2 et 3 travées, voûtées (croisées d’ogives ; 3 colonnes à chapiteaux au décor feuillagé, tailloirs et bases octogonales) ; bel escalier d’accès direct depuis la rue, avec abouts de marches moulurés (comblé).

DUCLOS 1981, p. 112-114 (plans, coupe, détails des chapiteaux, culots, bases et marches).

29. Cave du XIIIe s. (20, rue du Sabot).

Voûtée sur croisée d'ogives ; doubleaux. 

DUCLOS 1981, p. 63.

PONTPOINT. (arrt. Senlis ; c. Pont-Sainte-Maxence)

1. Manoir de Saint-Symphorien, vers 1300

Manoir de l'abbaye de Saint-Symphorien à Beauvais. L'ensemble affecte la forme d'un U ouvert vers l'ouest, fermé vers la rue par un mur et une porterie (grand portail en arc segmentaire), surmontée d'une chambre avec fenêtre à croisée) et par deux corps de bâtiments à l'est et au sud. Les étages de ces deux derniers sont percés de grandes fenêtres à croisées couronnées de tympan sous arc ogival, avec linteaux évidés de deux trilobes, à la pointe effilée. La façade sur rue présente au pignon deux fenêtres ogivales à remplages (2 lancettes subtrilobées surmontées de trois roses trilobées disposées en triangle). Celle de gauche conservait une barrelotière pour des panneaux de vitrail, jusqu'à la restauration du milieu des années 1990.

LEFÈVRE-PONTALIS (E.), "L'abbaye du Moncel. Étude archéologique", Bulletin monumental, 1907, p. 427-430 (élévation du pignon nord par Chauliat). 
ARCH. MH. : plan n° S 9683, rez-de-chaussée (sommaire). 
ARCH. PH. : cl. 24 385 et 24 386 ; 26 139 et 26 140 ; 28 838 ; LP 7446 et LP 7447. 

MASSE (P.), "Le manoir de Saint-Paterne, Pontpoint (Oise)", Vieilles Maisons Françaises, n° 51, 1972, p. 25-30. 
VERMAND (D.), Pontpoint. Manoir de Saint-Symphorien, Monuments de l'Oise 4, 1993 (photographie ; plan du rez-de-chaussée). 

pontpoint01p.JPG (2300 octets)    

2. Manoir royal du XIVe s., dit "des tours de Fécamp". 

Bon exemple de résidence royale capétienne contiguë à un monastère ; bâtie par Philippe-le-Bel à partir de 1305, continuée par Philippe V et sans doute reprise par Charles V, elle était entourée par une vaste enceinte rectangulaire non défensive. Outre cours et dépendances, la résidence se composait d'un pavillon rectangulaire accoté d'une tour ronde ("donjon"?) et d'un grand logis rectangulaire dont les angles étaient cantonnés d'une tour ronde : seules subsistent les 2 du front sud (surélevées au XVIe s. d'après MESQUI, p. 395) qui regarde la rue : un cordon d'appui régnant se poursuit sur les tours ; les fenêtres rectangulaires ont perdu leurs croisées (les moulures qui les encadrent paraissent dater du milieu du XIVe s. : le logis serait-il plutôt une création du règne de Charles V?). Les fondations et sous-sols de la totalité du manoir, dont 3 salles voûtées, sont dégagés.

MESQUI, Île de France gothique..., 1988, p. 393-394 (2 photographies).
Un château médiéval à Pontpoint - Oise-, Publications du Club du Vieux-Manoir, s.d. (vers 1990) (nombreuses vues ; plans au sol).

3. Abbaye du Moncel, première moitié du XIVe s.

3 grands corps de bâtiment rectangulaires à un étage, avec fenêtres à remplages (réfectoire), énormes coffres de cheminée saillants et souche de cheminée ; pièces voûtées ; charpentes ; carrelages décorés.

LEFÈVRE-PONTALIS (E.), "L'abbaye du Moncel. Étude archéologique", Bulletin monumental, 1907, p. 412-428 (restitution cavalière ; coupe et détail des caves ; charpente, souches de cheminée triples ; pignons à gradins, élévations de fenêtres). 

PRONLEROY. (arrt. Clermont ; c. Saint-Just-en-Chaussée)

Maison de la 1ère moitié du XIVe s.

Édifice de plan rectangulaire à un étage, bâti en moyen appareil régulier. La façade sur rue a gardé sa corniche biseautée ; elle s'éclaire d'une fenêtre ogivale à remplages : une traverse isole deux baies barlongues séparées par un meneau-colonnette ; au-dessus sont 3 roses disposées en triangles : 2 sont trilobées et la troisième est une mouchette qui atteste le XIVe s.

BONNET-LABORDERIE, L'art gothique..., 1998, p. 11, fig. 4.  

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REILLY. (arrt. Beauvais ; c. Chaumont-en-Vexin)

1. Moulin vers 1300 (entrée nord-est du bourg).

Édifice de plan rectangulaire, présentant sur la route un mur goutterot. Cette façade est transformée, mais les deux pignons sont bien conservées, avec leurs rampants ; souche de cheminée octogonale sur la pignon nord-est.

REIGNER, Statistique monumentale du canton de Chaumont-en-Vexin, t I, 1891, p. 16 (photographie).

2. Ferme de Saint-Germer, vers 1300 (centre du bourg).

Porterie surmontée d'un local qui serait une chapelle. L'étage, accessible par une tourelle côté cour (nord) et par une porte sur la face ouest, s'éclaire au sud par 2 rosaces quadrilobées, au nord par des fenêtres géminées (2 lancettes sous une rose) et à l'est par une immense fenêtre à remplages. Les rampants des pignons s'ornent de sculptures. Bâtiments contigus très restaurés.

WOILLEZ 1862, p. 40. GRAVES 1874, p. 426.

RIBECOURT. (arrt. Compiègne ; chef-lieu de c.)

Bâtiment du XIIIe s. (?) au Saussoy (porterie ?).

Édifice de plan barlong dont les faces sont rythmées par des contreforts ; aux angles, réunis par des trompes, ils devaient porter des tourelles. Passage voûté sur croisée d'ogives.

Carte postale ancienne.

ROQUEMONT. (arrt. Senlis ; c. Crépy-en-Valois)

Manoir du Plessis-Chatelain, XIIIe et XIVe s.

Maison noble d'un des châtelains du château royal de Béthizy. Logis allongé à étage, avec baie à linteau trilobé et fenêtre à croisée. Chapelle dont le portail avoue le début du XIIIe s., mais les fenêtres le XIVe s.

MESQUI, Île de France gothique..., 1988, p. 393 et "Notes sur l’habitat noble rural ...", 1993, p. 127, 129, 131 ; photographies p. 126 (logis), 130 (chapelle).

RULLY. (arrt. Senlis ; c. Pont-Sainte-Maxence)

Bâtiment du XIVe s (?).

"Entre Chamicy et Rully, bâtiment de l'époque ogivale (ancienne prison seigneuriale)".

WOILLEZ 1862, p. 195.

SAINT-FÉLIX. (arrt. Clermont ; c. Mouy)

Manoir vers 1200 (rue du Palais blanc). 

Long et bas édifice, à étage (qui serait qualifié de longère dans l'Ouest). Le pignon ouest est presque intact : maçonnerie de moellons et pierre de taille pour les chaînes d'angle, les rampants des pignons et la fenêtre géminée de l'étage qui est le seul percement : sous une archivolte en plein cintre ouvrent 2 baies barlongues couvertes par un tympan évidé de 2 arcs brisés (mutilés ; meneau disparu).

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SAINT-LEU-D'ESSERENT. (arrt. Senlis ; c. Montataire) 

1. Cave du Banvin, XIIIe s.

Édifice à deux nefs de 3 travées voûtées sur croisées d'ogives, retombant au centre sur 2 colonnes (actuellement englobées ou remplacées par 2 piliers).

DURVIN (P.), "Le millénaire d'un sanctuaire : Saint-Leu-d'Esserent", Annales du Centre régional de recherches pédagogiques d'Amiens, 1975, p. 140-141 et fig. 10.
RACINET, Crises et renouveau..., 1977, p. 427 : plan de masses du prieuré.

2. Porterie du prieuré, XIVe s.

Double entrée (cochère et piétonne) en arcs surbaissés, couronnée d'un mur crénelé et encadré de 2 échauguettes en encorbellement sur 2 contreforts.

VIOLLET-LE-DUC, Dictionnaire..., t. 7, p. 384 (élévation, plan et coupe).

SAINT-MARTIN-AUX-BOIS. (arrt. Clermont ; c. Maignelay-Montigny)

Logis monastique, dit "le Galata", XIIIe et XVe s.

Très long bâtiment à un étage, avec nombreux contreforts. Rez-de-chaussée voûté (2 nefs et épine de colonnes). Fenêtres ogivales à traverse délimitant un tympan et meneau séparant 2 baies inférieures barlongues. Pignon à gradins. Avant-corps ajouté au XVe s.

GRAVES 1874, p. 427 (datation au XIIe s.)
ARCH. MH. : pl. 15 933 à 15 935 par GRENOUILLET (1924) : plan de masses ; élévation des deux goutterot et du pignon ouest ; plan du rez-de-chaussée, coupes longitudinale et transversale ; détails.
ARCH. PH. : cl LP 594 et 595 ; 47 015 et 47 016 (13 x 18). 

stmartin01p.JPG (4071 octets)     stmartin02p.JPG (2296 octets)

SAINT-WITZ. (Val d'Oise) (arrt. Montmorency ; c. Luzarches 

"Salle-tour" de Montmélian, fin du XIIe s. (à un jet de pierre de l'église).

Édifice de plan rectangulaire à deux étages, autrefois fossoyé ; façade orientale et tourelle d'escalier à vis ruinés. Façades ajourées aux étages de nombreuses fenêtres ; rez-de-chaussée éclairé par de simples fentes d'éclairage ; 1er étage : fenêtres barlongues couvertes d'un linteau droit sous arc en plein cintre ; 2e étage : fenêtres géminées à meneaux (2 baies barlongues surmontées d'un tympan sous arc à peine brisé, avec linteaux évidés d'arcs brisés). Coussièges pour toutes les fenêtres ; toutes ces fenêtres en léger retrait sous un arc en plein cintre, au nu du parement ; largement ébrasées vers l'intérieur au 1er étage et ébrasement droits au 2e. 3 niveaux plafonnés, formant chacun un grand espace (aucun refend) ; une cheminée par étage, adossée à la face ouest. La présence simultanée des arcs en plein cintre et des arcs brisés évidés dans les linteaux date cette résidence rurale du dernier quart du XIIe siècle.

MESQUI, "Notes sur l’habitat noble rural...", 1993, p. 134-135 (restitution axonométrique).
GARRIGOU GRANDCHAMP, "L'architecture civile romane...", 1997, p. 190, 19I et 198 (photographies), 203.

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SENLIS

THIERS-SUR-THEVES. (arrt. et c. Senlis)

Château du XIIIe s.

Résidence bâtie entre 1276 et 1283 par l'évêque de Beauvais Renaud de Nanteuil. Dans une enceinte flanquée de nombreuses tours rondes, se dresse un logis au revers de la face d'entrée. Le rez-de-chaussée est ouvert en halle par de grandes arcades brisées. L'étage comportait également en façade sur cour de telles arcades, qui paraissent avoir été un mode de construction économique, une fois remplie par un mince mur de pierre. Il se composait de plusieurs pièces éclairées par des fenêtres géminées ; sous un grand arc ogival, deux baies rectangulaires séparées par un meneau et couronnées par un tympan percé d'un quadrilobe. Les tours procurent des annexes. La chapelle, éclairées par de hautes fenêtres à remplages, est installée à l'étage, dans la tour de l'angle sud-est, et communiquait avec la grande salle par un espace intermédiaire. Parmi les équipements, il faut signaler une latrine double.

ARCH. MH. : pl. 60 105 par POIDEVIN (1912) (élévation et plan d'une fenêtre du logis).
MESQUI, Île de France gothique..., 1988, p. 310-315 (plan de masses et photographies) ; 69 : fig. 37 D (fenêtre). 

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TOURLY (arrt. Beauvais ; c. Chaumont-en-Vexin)

Manoir du XIIIe s. (près de l'église)

Édifice à étage, de plan barlong, aux faces rythmées de contreforts ; tour à l'angle nord-est et tourelle à l'angle sud-ouest, sur les contreforts. Face est et pignon nord : 2 fenêtres géminées (2 baies rectangulaires sous arc brisé ; linteaux évidés d'arcs trilobés et surmontés d'un oculus percé dans le tympan) (celle du pignon est détruite). L'église est incluse dans l'enclos.

WOILLEZ 1862, p. 40-41 (date l'édifice du XVe s.). Cliché ancien, collection Ch. Corvisier. 

TRIE-CHATEAU

1. Édifice dit " l’Auditoire ", années 1170-1180.

L'édifice connu sous le nom d’Auditoire passe pour avoir été un bâtiment municipal ; aucun document du XIIe, ni même du XIIIe siècle, ne vient assurer que telle fut sa fonction à l'origine. La construction s'élève au bord de la grande rue qui parcourt la ville de part en part. Elle est mal connue, malgré les relevés faits par NAPLES en 1877, qui attestent qu'il n'a guère été altéré depuis, mais n'éclairent pas sur l'extension du monument, tant en profondeur, qu'en largeur. En effet, l'épaisseur des murs à l'arrière donne à penser qu'une autre aile s'élevait peut-être derrière celle qui borde la rue ; par ailleurs, si la limite gauche/sud-ouest de l'édifice est certaine, on ne peut en dire autant de la limite droite : au-delà du petit beffroi qui fait saillie hors du toit, la bâtisse est complètement reprise et ne garde aucun vestige médiéval apparent. En l'état de la documentation, seule la partie de la façade qui présente des baies romanes est analysable. Si la fonction de l'édifice reste inconnue, ce que l'on sait du faible développement des constructions édilitaires dans la France du nord au XIIe siècle, rend probable l'appartenance de la façade étudiée à une résidence plutôt qu’à un bâtiment public.
Construction en moyen appareil régulier de pierre de taille ; des pans de maçonnerie grossière dénoncent des reprises dans la partie inférieure du rez-de-chaussée et au-dessus des arcs, sans doute ici en relation avec la corniche classique. Un percement rectangulaire éventre le rez-de-chaussée, qui fut voûté tardivement ; contrefort de l'angle sud-ouest manifestement remonté, mais ses assises filent avec celles de la façade : il n'est donc pas impossible qu'il appartienne au parti originel ; à l'angle opposé, tache claire marquant l'emplacement d'un autre contrefort.
Façade : 2 fenêtres géminées à l'étage ; porte en plein cintre au rez-de-chaussée : celle-ci est à l'origine le seul percement du 1er niveau, qui ne dispose donc pas de communications aisées entre la rue et l'intérieur (aucun indice de boutique, ce qui tend à exclure l’hypothèse d’un programme mixte, résidentiel et commercial). Fenêtres : enserrées par 2 archivoltes retombant sur des colonnettes adossées au mur. L'essentiel du décor raffiné de ce petit monument se concentre sur le cadre des baies :
- cordon d'appui régnant (superbe exemple, rare dans l'architecture civile, de membre horizontal orné d'un décor végétal ; la frise, enlevée avec vigueur, fait alterner, tête-bêche, des palmettes sculptée en relief et en creux (un tel cordon orné de feuillages se voit dans le bras nord du transept de l’église Saint-Étienne de BEAUVAIS) ; la plastique ne manque pas de finesse ; modénature du cordon d'imposte un peu grêle ; celle des archivoltes à double tore est puissante et structure de fermes lignes la composition ;
- colonnettes au fût lisse ; tailloirs saillants ; chapiteaux à feuilles d'acanthe ou à larges feuilles plates, de bonne venue ; bases classiques à larges tores séparés par un doucine, avec griffes ;
- fenêtres plus modestes (mais la composition gagne en clarté ce qu'elle perd en richesse) : les chanfreins des arêtes des piédroits se poursuivent sur les linteaux pour dessiner des arcs brisés, évidés. La seule colonnette médiane conservée a un fût cannelé. D'après NAPLES, les fenêtres ne disposent pas de coussièges, mais le dos des fûts des colonnettes médianes comporte une "colombe" joliment profilée.
Les caractères de la sculpture sont encore bien romans ; le remplacement des arcs clavés par des linteaux et les arcs chanfreinés qui les ornent annoncent en revanche les débuts du style gothique, soit. la fin du troisième quart du XIIe siècle (années 1170-1180).

WOILLEZ, 1862, p. 41. GRAVES, 1874, p. 424.
ARCHIVES DES M.H., plan n° 7 909, par NAPLES. 
GARRIGOU GRANDCHAMP, "L'architecture civile romane… ", 1997, p. 183-184 (photographies). 

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2. Maison dite " le Presbytère ",1160-1170 (place de l'église). 
détruite
 

Façade romane découverte en 1936, dans une maison banale (jusqu'en 1849, le presbytère). Fenêtres romanes acquises en 1937 par le Victoria and Albert Museum (Londres). Témoignages discordants sur la composition des fenêtres : pour les uns, linteaux "... supportés par des colonnes aux chapiteaux fort joliment sculptés". Des témoins oculaires affirment en revanche que "seule, au centre, l'une de ces fenêtres rectangulaires possédait encore au milieu une colonnette à chapiteau sculpté". Le remontage du Victoria and Albert Museum montre 3 fenêtres géminées encadrées par des archivoltes sur des colonnettes adossées. Aucun document figuré ne renseigne sur l'état exact du monument au moment de la découverte, mais une description précédant l’achat des pièces évoque les colonnettes médianes et celles des piédroits ; ce parti présenté par le remontage est parfaitement cohérent (Rapport LONGHURST).
1er linteau, à gauche : tritons ou hommes-sirènes. 2e : à gauche, homme encadré de 2 dragons ; à droite, personnage affronté à 2 harpies. 3e : à gauche, gros homme portant autour du cou un objet rond (une bourse ?) qu'agrippent 2 diables au corps de volatile ; à droite, centaure tirant de l'arc sur un basilic. Scènes inscrites dans des arcs brisés qui, sur 2 linteaux, sont chargés d'un feston. Linteaux monolithes couvrant chacun 2 baies. Le recours au linteau plutôt qu'à l'arc clavé et le tracé brisé des arcs indiquent le dernier quart du XIIe siècle. Le style des sculptures pointe cependant vers une date légèrement antérieure à celle de "l'Auditoire", soit les années 1160-1170.

Victoria and Albert Museum, Londres : fenêtres remontées. Rapport de Margaret LONGHURST, rédigé le 24 mars 1937, après un examen des pièces et un entretien avec la personne qui avait déposé les fenêtres : " The whole of the plinth and the abaci of the central columns are modern restorations, though made of the same local stone which is in part old. These portions were missing when the windows were discovered partially plastered... The central columns had been removed and walled up at the sides of the piers in the 18th century in order to leave a square window opening. The tympana had also been plastered with a wood beam forming a sort of lintel... The style is exactly similar to that of the Chartres windows (i.e. rue Chantault) and must be typical of the Normandy-Ile de France district. The larger columns attached to the piers have beautiful heavily undercut leaf capitals which appear almost gothic in style. The smaller columns have rather curious and original capitals... ".
Marquis F. de L’EGLISE, " Sculptures romanes découvertes à Trie-Château ", Mémoires de la Société historique et archéologique de l’arrondissement de Pontoise et du Vexin, 1938, t. XLVII, p. 64-66.
Recherches sur le château et le bourg de Trie-Château, Dossier du GEMOB n° 9, Beauvais, 1980, p. 6-7.
Fenêtres remontées au Victoria and Albert Museum, Londres.
Marquis F. de L’EGLISE, " Sculptures romanes découvertes à Trie-Château ", Mémoires de la Société historique et archéologique de l’arrondissement de Pontoise et du Vexin, 1938, . XLVII, p. 64-66.
Recherches sur le château et le bourg de Trie-Château, Dossier du GEMOB n° 9, Beauvais, 1980, p. 6-7.
GARRIGOU GRANDCHAMP, "L'architecture civile romane… ", 1997, p. 184-185 (photographies).

ULLY-SAINT-GEORGES. (arrt. Senlis ; c. Neuilly-en-Thelle)

1. Manoir de l'abbaye de Saint-Denis, XIVe et XVe s. (Grande place)

Siège d'une seigneurie de Saint-Denis, attestée en 1163. Attenante à une grande grange, la porterie (porte cochère, encadrée de 2 tourelles et surmontée d'une pièce) donne accès à la basse-cour. Au fond, contre le mur d'enceinte, grand logis rectangulaire (22 m x 8 m) à un étage, avec pignon oriental renforcé de contreforts. Rez-de-chaussée percé de 6 (7 ?) grandes fenêtres ogivales murées (comme au Tortoir - Aisne) dont les remplages sont détruits. À l'étage, marqué par un retrait de la maçonnerie, ouvrent des fenêtres à croisée qui paraissent dater du XVe s. (2 sur la cour et 2 au pignon est), et une petite porte étroite à linteau droit sur coussinets (latrine ou accès par un escalier extérieur). La pièce de l'étage conserve une cheminée (piédroits).

Dossier de protection (ISMH le 6.6.1933) : description sommaire ; plan de la grange et 3 photographies (1924).
PERROT (J.), Ully-Saint-Georges et ses hameaux, Bulletin du GEMOB n° 22-23, 1985, p. 4-7, 17-23 (plan de masses, 1767), 31-34 (3 photographies).

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2. Ferme de Coussenicourt, XIIIe s. (?).

Logis rectangulaire conservant un grand portail avec archivolte.

PERROT (J.), Ully-Saint-Georges et ses hameaux, Bulletin du GEMOB n° 22-23, 1985, p. 21-23 (plan de masses et photographie)

VEMARS. (Val d'Oise) (arrt. Montmorency ; c. Gonesse)

Grange de Chaalis à CHOISY-AUX-BOEUFS, première moitié du XIIIe s.

Logis constitué d'un corps de bâtiment de plan rectangulaire (20,70 m x 8,50 m), à un étage, allongé des deux bouts par des constructions modernes. Accès par une large porte en arc brisé sur le mur ouest (murée). Sous le quart nord, cave de 2 travées (8,30 m x 4,75 m), voûtée sur croisées d'ogives. Mur nord marqué par un larmier à la naissance du pignon ; à l'étage, fenêtre géminée sous arc ogival : 2 baies barlongues séparées par un meneau et surmontée d'un tympan avec linteaux évidés de 2 trilobes et oculus quadrilobé. Façade est avec 2 autres fenêtres géminées sous arc ogival : les tympans sont percés de grandes baies, carrée ou circulaire, mais les linteaux sont nus. Toutes les fenêtres, à comparer à celles de Borest et de la Chapelle-en-Serval, ont des coussièges et les meneaux ont une colombe. Grange ruinée.

BLARY, Le domaine de Chaalis, 1989, p. 125-151 (plans de masses ; vue cavalière ; élévations des façades ; plans des 2 niveaux et de la cave ; élévations intérieures + coupes des fenêtres ; détails des culots des voûtes ; photographies).

VENETTE. (arrt. et c. Compiègne)

Bâtiment monastique, première moitié du XIIIe s. (au nord de l'église).

Édifice allongé élevé en moyen appareil, apparemment dépourvu d'étage, qui passe pour avoir appartenu à un établissement monastique. La façade orientale (sur cour) s'ajoure de 3 fenêtres géminées sobres (sous un arc ogival, deux baies barlongues séparées par un meneau, couvertes par deux linteaux nus ; le tympan est évidé d'un demi-cercle) et d'une porte rectangulaire couverte d'un linteau en bâtière inséré sous un arc ogival et reposant sur deux coussinets. Au pignon nord, 2 fenêtres géminées identiques et escalier de descente à la cave (escalier avec voûté à ressauts ; cave voûtée en berceau brisé ; 2 armoires murales). En façade ouest, traces de deux baies rectangulaires encadrant à l'intérieur une vaste cheminée (arrachements). Vestiges d'une belle corniche et rampants des pignons

WOILLEZ 1862, p. 132.
ARCH. MH. : plan 63 444 par VERDIER (élévation de la façade est, sur cour).
Dossier de protection (ISMH le 9.9.1946) : courte description et plan de masses sommaire ; 4 photographies de 1944-1945 : plan avec détail d'une fenêtre (1944).

VERBERIE. (arrt. Senlis ; c. Pont-Sainte-Maxence)

1. Maison du XIIIe s., dite "le Petit Cappy" ou "l'Hôtel Saint-Jacques" (rue de Paris).

Édifice de plan rectangulaire (8,45 m de large en façade) et à un étage, présentant son pignon sur la rue. Celui-ci est marqué par un cordon d'appui régnant actuellement à 3 m du sol (rehaussé) ; au-dessus ouvrent deux fenêtres de 1,40 m de large, sous des arcs ogivaux, soulignés par des archivoltes se retournant en impostes. Rez-de-chaussée mutilé, mais ne laissant deviner aucun percement important d'origine.

WOILLEZ 1862, p. 195 (il fait de ce bâtiment le manoir de Ph. Coquerel, secrétaire de Philippe de Valois). 

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2. Maison forte de La Mabonnerie, milieu du XIVe s.

Édifice à 2 étages, encore entouré de fossés ; plan rectangulaire, à contreforts, avec annexe contiguë ; tourelle à un angle ; les bases sont d'origine.

MESQUI, "Maisons, maisons fortes ou châteaux…", 1986, p. 206-207 (plan de masses).

VEZ (arrt. Senlis ; c. Crépy-en-Valois)

1. Château du XIVe s.

Vaste demeure reconstruite à partir de 1360 par Hector, puis Jean de Vez. Enceinte en losange de 63 m x 70 m, peu flanquée. Au centre, logis ruiné des années 1360-1390 (23 m x 8,60 m, avec contreforts d'angles portant des tourelles ; un étage ; le pignon est porte une cheminée par niveau ; grandes fenêtres rectangulaires). Un bâtiment pentagonal s'appuie à la face nord du logis entre 1390 et 1410 : chapelle à l'étage, au-dessus d'un niveau de service. A la même époque que la chapelle est bâti dans l'angle nord-est de l'enceinte un haut donjon pentagonal, avec tourelles-contreforts et 4 niveaux habitables éclairé de fenêtres à croisée. Ces 3 édifices apparaissent sur 2 aquarelles de Tavernier de Jonquières (in MESQUI, 1988, p. 321 et 323).

MESQUI, "Maisons, maisons fortes ou châteaux…", 1986, p. 202-205 (plan de masses).
MESQUI, Île de France gothique..., 1988, p. 316-326 (photographies ; plan de masses ; 2 vues du
XVIIIe s.).

2. Ferme de Saint-Médard de Soissons à SAINT-MARD, XIVe s.

Logis du XIVe siècle, de plan rectangulaire, à contreforts. La partie la mieux conservée est le pignon nord encadré de deux tourelles. Grange avec un pignon gothique.

Dossier de protection (Inscription à l'Inventaire supplémentaire des MH le 23.2.1951) : description sommaire et plan de masses ; 2 photographies ; dessin du pignon).
SALMON (M.-J.), L'architecture des fermes du Soissonnais. Son évolution du XIIIe au XIXe siècle, 1971, p. 79-85 (plans de masses ; photographies).

VILLERS-SAINT-PAUL. (arrt. Senlis; c. Creil)

Tour-maison dite « Tour d’Anchin », XIIIe s.  
détruite

Edifice comparable à la tour de Morancy, à Boran : corps de plan carré et tourelle d’angle cylindrique ; pièces voûtées sur croisées d’ogives. Propriété de l’abbaye bénédictine Saint-Sauveur d’Anchin (Nord).

CORVISIER 2001, p. 116, note 22 (réf. aux « notes de l’antiquaire A.-G. HOUBIGANT). Cadastre de 1809.

VILLERS-SAINT-SÉPULCHRE. (arrt. Beauvais ; c. Noailles)

Prieuré du XIIIe s. (27, rue de la Place)

Logis composé de 2 corps de bâtiments en enfilade. Chacun des pignons à contrefort central du corps ouest porte la souche cylindrique d'une cheminée. A l'intérieur arrachements des hottes et vestiges de peintures murales au sommet des 2 pignons. La façade sud du second corps conserve de hautes fenêtres ogivales, soulignées par une archivolte. Sous sa partie orientale règne une cave voûtée sur croisées d'ogives, ne comptant plus que 2 travées ; perpendiculairement, sous le jardin, s'étend une cave voûtée en berceau avec doubleaux.

WOILLEZ 1862, p. 69-70. GRAVES 1874, p. 426.
RENET (abbé), "Prieuré de Villers-Saint-Sépulchre", Bulletin de la Société Académique de l'Oise, 1878.
HAMARD (abbé), "Peintures à fresques du XIVe siècle dans l'ancien prieuré de Villers-Saint-Sépulchre", Mémoires de la Société Académique de l'Oise, 1905, p. 265-270, 2 pl.

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