LA MAISON AU MOYEN   ÂGE
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RÉPERTOIRE GÉOGRAPHIQUE
FRANCE ~ DORDOGNE ~
  PÉRIGUEUX

Dordogne : Introduction   Bibliographie   Liste des sites


INVENTAIRE DES ÉDIFICES DOMESTIQUES ROMANS ET GOTHIQUES DES XIIe, XIIIe ET XIVe SIÈCLES DANS LE PÉRIGORD

par Pierre GARRIGOU GRANDCHAMP
août 2000

PÉRIGUEUX

 

A. Le Puy Saint Front.

Premiers inventaires in FROIDEVAUX et alii 1971 et DOTTE-MESPOULEDE 1990. Inventaires plus complets in GARRIGOU GRANDCHAMP 19952 et 1997 (cartographie). Cartographie in HIGOUNET-NADAL 1984.

1. " Hôtel d'Abzac ", XIIe, XIVe et XVe s. (16, rue Aubergerie ; cad. BK 86) : grand bâtiment à 2 étages, de plan oblong (long côté sur la rue). Noyau du XIIe s. A : grand arc actuellement aveugle, partiellement enterré. L gauche / N: ancienne façade sur ruelle ; moyen appareil régulier de pierre de taille. Niveau 1 : porte en plein cintre (murée ; linteau droit inséré). Niveau 2 : fenêtre à 4 baies en plein cintre (colonnettes disparues ; linteaux découpés de 2 arcs en plein cintre ; arcs et piédroits moulurés d’un tore). Ajouts du XIVe s. au niveau 3 sur rue : cordon régnant et fenêtre barlongue à remplage (meneau et traverse ; compartiments supérieurs : arcs ogivaux et écoinçon trilobé). B / sur cour : porte ogivale au niveau 2. I : cave voûtée d’un berceau brisé, sur 3 doubleaux.

GARRIGOU GRANDCHAMP 1999, p. 620 (plan de masses).

2. Maison d'angle des XIVe - XVIe s. (21, rue Aubergerie ; cad. BK 155 / gauche) : édifice à étages, très transformé. Angle : fragment de cordon d'appui à profil en amande.

3. Maison du XIIIe s. (23, rue Aubergerie ; cad. BK 155) : A : arcades ogivales avec 3 oculi dans les claveaux supérieurs. Niveau 3 : 2 grandes baies ogivales.

4. Maison des XIVe et XVIe s. (25, rue Aubergerie ; cad. BK 156 / droit) : édifice à 2 étages, de plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue. A : très restaurée dans les années 1990(fenêtres à croisée reconstituées), avec traces de baie au niveau 2. Niveau 3 : porte ogivale et 2 fenêtres barlongues à remplages (compartiments supérieurs trilobés conservés).

5.Maison du Vigier ", 1ère moitié du XIIIe s. et milieu du XVe s. (3, rue du Calvaire ; cad. BK 87) : grand édifice de plan oblong avec goutterot sur rue ; 3 façades en moyen appareil régulier de pierre de taille. A : 2 arcades ogivales avec oculi dans les claveaux supérieurs; niveau 2 : gros cordon d'appui régnant (quart de rond), vestiges de 2 fenêtres à plusieurs baies (linteaux découpés d’arcs en plein cintre ; arêtes vives) et porte ogivales entre elles (interrompant le cordon) ; rangée de corbeaux au-dessus. L / droite - N : 2 portes, aux deux extrémités, et vestiges d’autres baies, à mi-hauteur entre les niveaux 1 et 2 de A ; segments de cordon d’appui régnant (quart de rond). L / gauche – S : fentes d'éclairage au niveau 1. I : très transformé.

HIGOUNET-NADAL 1968. DOTTE-MESPOULEDE 1992.

6. Maison d'angle de la 2e moitié du XIIIe s. (1, rue de la Clarté / rue Limogeanne ; cad. BL 209) : édifice à 2 étages, de plan trapézoïdal. 1 arcade par face. Cour : fenêtre géminée (d’après Secret). I / mur mitoyen N : 2 arcs ogivaux aveugles.

SECRET 1988, p. 48.

7. Maison d'angle de la 2e moitié du XIIIe s. (2, rue de la Clarté / rue Limogeanne / ruelle de la Clarté ; cad. BK 345 ): édifice de 2 étages, au plan en L. Façade sur la ruelle : arcades et traces d’autres percements.

8. Cave des XIIIe-XIVe s. (4, rue de la Clarté ; cad. BK 327) : 2 travées couvertes de voûtes sur croisées d’ogives ; caveau sous la rue.

PONCEAU 1969, cave V : plan.

9. Maison de la 2e moitié du XIIIe s. (6, rue de la Clarté ; cad. BK 47) : 2 étages. I / mur mitoyen E : 2 arcs aveugles (chanfreins). Cour / niveau 2 : évier dans le mur mitoyen O.

10. Maison du XIIIe s. (ruelle entre la Claûtre et la rue Aubergerie ; cad. BK 81) : édifice enclavé en cœur d’îlot, de plan rectangulaire ; murs en moyen appareil régulier au niveau 1 ; niveau 2 remonté en pans de bois. A / sur la ruelle : 2 fentes d'éclairage au niveau 1. L / façade E : 2 portes en plein cintre et une arcade ogivale.

11. Maison de la fin du XIIe s. (ruelle entre la Claûtre et la rue Aubergerie ; cad. BK 299) : maçonnerie romane et arc.

12. Maison du XIIIe s. (6, place de la Claûtre ; cad. BI 301) : façades détruites. I : portes et autres vestiges.

13. Maison des XIIe-XIIIe s. détruite (7, place de la Claûtre ; cad. BK 57) : maison-tour. Cave voûtée.

MOURCIN in TAILLEFER, 1826, t. 2, p. 608 (" On voit du côté N de la place de la Claûtre une maison très haute et très étroite ; c’était aussi sans doute une grosse tour, dont le bas peut remonter au Xe s. ") et p. 629 (" la tour… dont on voit quelques restes sur la place de la Claûtre". AUDIERNE p. 392 : " … la maison Duverd, située sur la place Marcillac. Ces 2 monuments du Xe s. furent jadis des tours de défense "). PONCEAU 1969, p. 139-140 (plan et coupe de la cave I).

14. Maison fin XIIe-début XIIIe s. (2, place du Coderc ; cad. BK 329) : A : moyen appareil très régulier, de pierre de taille ; vestiges d’au moins 3 fenêtres à plusieurs baies aux 2 étages (linteaux découpés d’arcs en plein cintre et d’oculi aux bords décorés de perles et de pointes de diamant ; piédroits : moulures formant de fines colonnettes); cordons d’appui et d’imposte régnants bûchés.

15. Maison de la 1ère moitié du XIIIe s. (10, place du Coderc ; cad. BL 404) : édifice de plan trapézoïdal, perpendiculaire à la rue, s’étendant entre rue et arrière-cour. B : fenêtre à 4 baies, visible depuis l'une des cours du passage Daumesnil (2 linteaux découpés de 2 arcs en plein cintre ; colonnettes de section polygonal ; chapiteaux lisses et bases polygonales).

MOURCIN in TAILLEFER, 1826, t. 2, p. 629 : l’allusion aux " …grands bâtiments qui ont existé vers le levant de la place du Coderc" se réfère sans doute à cet édifice.

16. Tour du Consulat, XIIe s., détruite (place du Coderc, à l’emplacement de la halle ; cad. BK 34) : haute et mince tour de plan carré (environ 7m de côté), sans doute typique des tours patriciennes attestées par des sources ; tardivement surmontée de mâchicoulis et d’un haut toit pointu. Face S : 2 arcs aveugles. Face E : fenêtre géminée à 2 arcs en plein cintre et colonnette, peut-être sous archivolte, ou plutôt percée en retrait.

MOURCIN in TAILLEFER, 1826, t. 2, p. 629. HIGOUNET-NADAL et LACOMBE 1990 (historique, iconographie complète et plans). Dessin de THIENON, musée du Périgord (B 803) : vue de la tour depuis la place du Coderc vers 1830.

17. " Hôtel de Crémoux ", fin du XIIe-XIIIe s. et XVe s. (3, rue de la Constitution / rue des Francs-maçons ; cad. BL 179) : maison d’angle à étage, agglomérée à la maison voisine (E) au XIVe ou au XVe s. (escalier à vis commun dans tourelle installée dans la cour). A : reprise au XVe s. L gauche / O : moyen appareil régulier de pierre de taille ; niveau 1 : 3 fentes d'éclairage (appuis internes talutés) et porte en plein cintre (extrémité N) ; niveau 2 : fragments de cordons et vestiges de fenêtres. B / cour : grande arcade ogivale mutilée et murée faisant communiquer la petite pièce voûtée et la cour ; piédroit de baie romane au niveau 2. I / niveau 1 : grande pièce d’angle, avec plafond porté par un mur évidé de 2 arcades ogivales retombant sur un pilier ; petite pièce au N, voûtée en berceau brisé (corniche à la base) : mur S évidé par une grande arcade ogivale et accès de puis la rue par la porte en plein cintre (arrière-voussure en arc segmentaire). Niveau 2 : 2 refends déterminent 3 pièces ; pièce d’angle : porte ogivale conduisant à la maison à l’E (surmontée par peinture murale du XIVe s. : chiens courants, derrière un sanglier), avec placard mural à sa gauche. Caves voûtée en plein cintre (berceau sur doubleaux), entamée par l’escalier en vis. La différence de niveau entre arrière (étroite pièce voûtée) et avant (grande pièce) suggère un volume initial à tour et salle.

SDAP de la Dordogne : dossier avec élévations et plans donnant les états avant et après travaux des années 1980.

18. " Hôtel de Gamanson ", 1ère moitié du XIIIe s., XIVe s. et XVe - début XVIe s. (5, rue de la Constitution ; cad. BL 486-487) : édifice complexe à 3 corps de logis, réunis pour former une grande résidence, sans doute vers 1500. Corps O (fond de cour) : soit maison indépendante, soit corps de logis postérieur d'un hôtel à 2 corps séparés par une cour (le corps sur rue aurait disparu). Mur S / sur la cour : fente d'éclairage au niveau 1. Pignon O : bel appareil aux niveaux 1 et 2. Mur N : arcade, baie barlongue, massifs en forme de contreforts avec fente de ventilation ou éclairage (conduits de latrines ?). Pignon E remonté : éléments de remplages en remploi. I / mur N, niveaux 2 et 3 (haute salle recoupée) : décors peints superposés du XIVe s. ;décor 1 : frise de grecque, puis arcature trilobée sous laquelle alternent personnages et écus armoriés ; décor 2 : frise de motifs dans des carrés au-dessus de grands écus armoriés. Corps central : A / sur la rue, arcade en plein cintre, murée(arrière-voussure en arc segmentaire). B / façade N : arcade brisée et baie barlongue, entamée par une voûte plus tardive ; niveaux 2 et 3 : vestiges de fenêtres à plusieurs baies et segments de cordons d’appui régnants. Corps E : partie antérieure ruinée (reste de fenêtre de A dans mur mitoyen O, appartenant au corps de logis central) ; partie postérieure : cuisine voûtée au niveau 1 (cheminée ; fentes d'éclairage ; arcade sur mur O).

FAYOLLE 1884. Toulouse, Musée Paul Dupuy, plan n°64-171-1 : relevé des peintures. SDAP de la Dordogne : dossier avec plans donnant les états avant et après travaux des années 1980. GARRIGOU GRANDCHAMP 1999, p. 595 (plan de masses).

19. Maison du milieu du XIIIe s. (9bis, rue Denfer-Rochereau ; cad. BK 49) : 2 étages. B : fenêtre géminée murée (2 baies ogivales surmontées d'un oculus ; chanfreins).

20. Maison du XIIIe s. (16-18, rue Eguillerie ; cad. BL 317-318) : A détruite, mais décrite par MOURCIN :  maison " ...remarquable en ce que sa façade a été décorée, à chaque étage, d'une arcade feinte qui embrasse toute sa largeur. Le couronnement de l'archivolte de cette arcade subsiste encore en partie à chaque niveau; il est presque en plein cintre, et il rappelle le faire du 12e siècle; seulement ses moulures sont d'une autre sorte, et tout indique que l'ordonnance de ce petit édifice remonte vers l'année 1210 ou environ ". B / sur cour : fente d'éclairage murée ; maçonnerie dans le sous-sol.

MOURCIN, in TAILLEFER, 1826, p. 610 (décrite sous le n°18).

21. Maison d'angle des XIIIe et XVIe s. (17, rue Eguillerie / rue Saint-Louis ; cad. BL 251) : très transformée. Façade rue Saint-Louis : bel appareil moyen au niveau 1 ; fenêtre géminée du XIIIe s. remontée (chapiteau à feuilles lisses ; linteau découpé de trilobes). Façade rue Eguillerie : même appareil au niveau 1, avec restes d’arcade. Cave voûtée en berceau sur doubleaux.

22. Maison du XIIIe s. (24, rue Eguillerie ; cad. BL 259) : A : fragments de cordons aux 2 étages. I : maçonnerie.

23. Maison du XIIIe s. (28, rue Eguillerie / rue de la Sagesse ; cad. BL 249) : maison d’angle ; fragments de cordons d’appui sur les 2 façades au niveau 1 ; arcade mutilée, rue de la Sagesse.

24. Maison des XIIIe et XVe s. (28bis, rue Eguillerie ; cad. BL 250) : 2 étages ; plan rectangulaire. A : goutterot en appareil moyen régulier ; reprises XVe s. et restaurations des années 1980. Niveau 2 : longue baie barlongue (chanfreins). Niveau 3 : piédroit et fragment de linteau (segment d'arc brisé et d'oculus). B : percements du XVe s.

25. Maison du XIIIe s. (5, rue des Farges ; cad. BK 210) : L / rue de l'Etrier / niveau 1 : appareil moyen régulier ; fentes d'éclairage ; 2 corbeaux (coffre de cheminée).

26. Maison patricienne, dite "des Dames de la Foi", XIIe s. (4-6, rue des Farges ; cad. BK 168) : grande demeure de plan oblong, parallèle à la rue et libre de toute contiguïté à l’origine ; bâtie sur une rupture de pente : 2 niveaux à l’avant et 3 à l’arrière. Toutes les façades sont construites en très beau moyen appareil régulier, de pierre de taille. A / face N : goutterot . Façade romane périgourdine la plus décorée. Niveau 1 : très haut ; évidé par 5 percements ogivaux (3 arcades encadrées par 2 portes) dont les arcs sont soulignés par des archivoltes (celles-ci, comme l’intrados des arcs s’orne d’une frise de petits arcs) ; à la retombée des arcs, cordons d’imposte. Niveau 2 : cordon régnant, une assise sous l’appui des baies, décoré d’une frise de dents de scie sous un bandeau) ; 4 fenêtres à 4 baies en plein cintre, reliées par des cordons d’imposte régnants et des archivoltes en plein cintre (même décor de petits arcs qu’au rez-de-chaussée) : piédroits à colonnettes engagées et frise verticale de dents d’engrenage ; colonnettes cylindriques à fût nu et chapiteaux lisses ; arcs des baies décorés de dents d’engrenage (pour tous ces détails, voir les dessins de VERNEILH et VAUTHIEZ, in GARRRRIGOU GRANDCHAMP 1994). Aux 2 extrémités, des baies en plein cintre, hautes et minces, interrompent le cordon sous l’appui (portes ? ; arrière-voussure en plein cintre ; dans l’angle N-E, gond en place et logement de l’huis dans un renfoncement du mur E). Le sommet de la façade est souligné par une corniche ornée d’une frise de billettes.

B / face S. Niveau 0 : vestiges d’une arcade en plein cintre, axée (en grande partie détruite et occultée par le massif d’un cabinet classique, monté en encorbellement. Niveau 1 : très perturbé par les percements classiques ; porte en arc légèrement bris à l’extrémité droite / E. Niveau 2 : porte couverte d’un arc en plein cintre à l’extrémité gauche / O, donnant sur un balcon (rang de corbeaux) ; traces indiquant peut-être une porte symétrique, à l’angle gauche / E (croquis BOLOT dans le dossier du SDAP et croquis VERNEILH aux Archives des MH). Fenêtre à 4 baies murée (colonnettes disparues ; arêtes vives ; 2 linteaux découpés chacun de 2 arcs en plein cintre ; arrière-voussure en arc segmentaire ; pas de coussièges).

L droit / O : niveau 1 aveugle. Niveau 2 : fenêtre triple (colonnettes disparues ; arêtes vives ; linteau découpé de 3 arcs légèrement brisés ; arrière-voussure en plein cintre ; pas de coussiège). L gauche / E : en grande partie masquée par construction adventice ; au niveau 2, croisées du XVIe s.

I : niveaux modifiés au XVIe s., avec insertion d’un plancher dans le volume du rez-de-chaussée pour créer un étage d’habitation supplémentaire ; le niveau du sol roman est indiqué par un retrait dans les murs latéraux E et O. Au sommet des murs, corniche formée d’un bandeau et d’un biseau (conservée dans les angles N-O et S-O. Cave, partiellement excavée dans le rocher.

MOURCIN in TAILLEFER 1826, t. 2, p. 609 (comparaison avec le palais de Saint-Front " ou " Grenier du Chapitre "). DUCOURNEAU (A.), La Guyenne historique et monumentale, t. 2, 1844, p. 92. VERNEILH 1846, p. 164-165 (élévation façade sur rue). AUDIERNE 1851, p. 393-394 (croquis de la façade). TURNER 1851 (G. BOUET del. : fenêtre). Reproductions du dessin de Verneilh in VERDIER et CATTOIS 1858, pl. 204, fig. 8, ENLART 1929, p. 112 et WOOD 1981, pl. 2 b. Estampe anonyme (état vers 1830) : cf. LAFON et alii 1965. HIGOUNET-NADAL 1988. DOTTE-MESPOULEDE 1992 (monographie). GARRIGOU GRANDCHAMP 1994. CHAZAUD (E. du) et GUIBERT (Ol. de) Etude archéologique, 1997 (historique ; analyse des phases de la construction ; relevés des façades et plans : état actuel ; programme d’aménagement).
SDAP de la Dordogne : dessin de MALLAT (état fidèle de la façade sur rue en 1919) ; dessin reprenant le précédant, avec début de restitution (fenêtres à 4 baies) ; 2 croquis : perspective de la. façade sur rue et restitution de la façade arrière ; élévation des façades arrières des n°4 à 14 de la rue des Farges par P. BOLOT (1971) ; plans de tous les niveaux (état actuel).
Direction du Patrimoine. Dossier de protection : rapport et plan de RAPINE. Archives des MH, fonds VERDIER : 3 dessins de F. de VERNEILH (2 croquis cotés sommaires : détails du rez-de-chaussée, de l'étage, et chapiteau -emplacement inconnu-; vue sommaire de la façade arrière. Restitution précise de la 1ère fenêtre à droite) ; 2 dessins de la façade sur rue par E. VAUTHIEZ (1856)(restitution avec fenêtres géminées ; détails des 4 principaux motifs décoratifs de la modénature).

27. Maison des XIIIe et XVe s. (10, rue des Farges ; cad. BK 166) : édifice à étages, de plan rectangulaire. A : arcade et porte ogivales, petite baie oblongue.

28. Maison d’angle des XIIIe - XIVe s. (11, rue des Farges / ruelle des Farges ; cad. BK 216) : édifice à étages, de plan barlong,. A : reconstruite. L gauche / 0 : fente d’éclairage. I : cave voûtée en berceau.

29. Maison des XIIIe - XIVe s. (12, rue des Farges ; cad. BK 165) : édifice à étages, de plan barlong, perpendiculaire à la rue. A : goutterot, repris. I : mur mitoyen gauche / E : piliers engagés avec angles chanfreinés (bases de 2 arcades ?).

30. Maison du XIVe s. (13, rue des Farges ; cad. BK 216) : grand édifice à 2 étages " en forme d'hôtel " ; plan en L : une petite cour interne occupe l'angle N-E, un grand corps la profondeur de la parcelle à l'O et un corps moins profond l’espace entre rue et cour à l'E.

A : très " restaurée " au début des années 1990 ; goutterot en moyen appareil régulier. Niveau 1 : 3 arcades surmontées de 4 baies barlongues (entresol ?). Niveau 2 : cordon d'appui régnant ; 4 grandes fenêtres ogivales (remplages disparus). Niveau 3 : 4 fenêtres géminées (meneaux – colonnettes ; 2 arcs brisés; écoinçons ajourés).

I : distribution déterminée par 2 refends : refend 1 parallèle à la rue dans le corps O ; refend 2 perpendiculaire à la rue, séparant les corps E et O. Niveau 1 : arcade dans le refend 1 ; refend 2 : porte vers le corps E et porte et arcade vers la cour ; escalier dans le corps E, qui accueille les circulations verticales et le passage vers la cour. Niveau 2 : dans le refend 2, portes vers la cour et reliant les corps O et E ; corps E : vestige de cheminée contre le refend 2 (tablette) et coussièges dans l'embrasure de la fenêtre.

GARRIGOU GRANDCHAMP 1999 (plan au sol).

31. Maison du XIIe s. (20, rue des Farges ; cad. BK 161) : édifice à étage, profond : plan barlong, perpendiculaire à la rue. A / niveau 1 : restes d'arc ; niveau 2 : vestiges de fenêtre (tore sur piédroit et arc). I : mur latéral O en moyen appareil régulier ; niveau 1: fente d’éclairage.

32. Maison du XIIe s. (22, rue des Farges ; cad. BK 161) : édifice à étage, profond : plan barlong, perpendiculaire à la rue. A : arcade et porte ; niveau 2 : cordon d’appui régnant et restes d'une grande fenêtre à 3 ou 4 baies (piédroit ; linteau découpé d’arc en plein cintre et d’oculi). Linteau découpé de 2 arcs brisé en remploi sous le cordon.

33. Maison d'angle du milieu du XIVe s. (ruelle des Farges / impasse des Places ; cad. BK 156) : édifice à 2 étages, de plan rectangulaire. Pignon E, sur la ruelle : bel appareil moyen, mais sommet en moellons. Niveau 2 : 2 fenêtres à croisées encadrant un grand coffre de cheminée en encorbellement sur 8 corbeaux. Niveau 3 : fenêtre à croisée à gauche ; conduit de la cheminée. Face S (sur impasse) : tourelle d’escalier en vis hors œuvre, à 3 pans.

34. Maison de la 2e moitié du XIVe s. (9, rue Fulbert Dumonteil ; cad. BK 241) : édifice à 2 étages (2e arasé au S), de plan oblong (long côté sur la rue). A / goutterot : moyen appareil régulier. Niveau 1 : porte, 2 arcades, 2 portes. Niveau 2 : cordon d'appui régnant ; fenêtres détruites par des reprises (arrière - voussure partiellement conservée). Niveau 3 : cordon régnant 2 assises sous l'appui, conservé sur la moitié N ; grande baie barlongue ( ? ); fenêtre rectangulaire à remplage (colonnette à chapiteau nu ; arcs brisés subtrilobés ; écoinçons à jour; pas de coussiège). I : absence de refend ; structure portante : file de 4 supports au niveau 1 (2 piliers octogonaux médians et un pilier engagé dans chaque petit côté), portant autant de piliers au niveau 2 (et sans doute au niveau 3) ; sur ces piliers reposent les poutres maîtresses longitudinales sur lesquelles sont disposées les solives, perpendiculairement à A. Niveau 2 : armoire dans B. Ajouts du XVe s. : escalier à vis sur la rue(angle S-O) ; refend transversal ; cheminées adossées à lui au niveau 2.

35. Maison d'angle fin XIVe – XVe s. (place de l’Hôtel de ville / rue Saint-Silain ; cad. BK 229) : édifice à étages. Face sur la rue: arcade encadrée par archivolte. Niveau 2 : fenêtre à croisée (modénature " ronde " et accolades).

GARRIGOU GRANDCHAMP 1999.

36. Maison d'angle du XIVe s. (1, rue de Lanmary / 14, rue Limogeanne / rue Daguesseau ; cad. BL 220 / moitié S) : édifice à 2 étages, de plan rectangulaire. Niveau 3, rue Lanmary : goutterot en moyen appareil régulier ; fragment de cordon d'appui au profil aiguisé ; fenêtre ogivale (remplages disparus ; archivolte ogivale).

37. Maison du XIVe s. (6, rue de Lanmary ; cad. BL 200) : édifice à étage, de plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue. A : 3 arcades, très mal restaurées dans les années 1980. I : arcade dans le mur de refend parallèle à A.

38. " Hôtel Estignard ", XIVe et XVIe s. (3, rue Limogeanne ; cad. BL 242) : édifice à 2 étages, très remanié lors de la Renaissance (est-ce alors qu'il est réuni à l'édifice qui compose la moitié S de l'hôtel ?). I / niveau 0 : ensemble de caves, parmi lesquelles un espace rectangulaire avec 4 doubleaux et soupirail pourrait être gothique (angle N-O). Niveau 3 : peinture murale sur le mur N mitoyen (petits écus blancs sur fond gris, imitant une fourrure héraldique).

39. Maison des XIVe - XVIe s. (4, rue Limogeanne ; cad. BL 418-419) : édifice à étages, de plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue. B : porte ogivale donnant dans le vide au niveau 2 (galerie ?). La peinture murale signalée par Mourcin semble disparue.

MOURCIN in TAILLEFER, t. 2, p. 607.

40. Maison du XIIe s. (4 bis, rue Limogeanne ; cad. BL 420) : grand édifice à 2 étages, de plan rectangulaire, enclavé en cœur d’îlot. Murs en moyen appareil régulier de pierre de taille. Escalier à vis dans tourelle accolée à la face O. Pignon S : dalles avec oculi, en remploi. Face E : aux niveaux 2 et 3, porte barlongue à linteau droit sur coussinets, en retrait sous un arc en plein cintre ; niveau 2 : fenêtre à 4 baies, murée (mutilée : 3 baies actuellement ; colonnettes rondes). I : salle voûtée au niveau 1 (?)

41. Maison du XIIe s. (10, rue Limogeanne ; cad. BL 218 ) : A : fragment de cordon et de baies au niveau 2. B / sur cour : 2 portes superposées en plein cintre, une par étage ; consoles.

42. Maison du XIIIe s. (11, rue Limogeanne ; cad. BL 239) : édifice très repris. Façade O : fente d'éclairage au niveau 1; façade S: porte murée, au niveau 2.

43. " Hôtel de Méredieu ", maison d’angle, fin XIIe-début XIIIe s. (12, rue Limogeanne / 2, rue de Lanmary ; cad. BL 219) : A / niveau 1 : 2 arcades en plein cintre, très reprises ; niveau 2 : cordons d’appui et d’imposte régnants, bûchés, se retournant sur l’autre façade ; porte interrompant le cordon d’appui et fenêtre à plusieurs baies (archivolte en plein cintre ; piédroits : moulures formant des colonnettes). L, sur la rue de Lanmary : 2 baies barlongues murées. I : caves.

SECRET 1988, p. 79

44. Maison du XIIIe s. (14, rue Limogeanne ; cad. BL 220 / moitié S) : édifice à étage, de plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue. A : goutterot ; niveau 2 : piédroit de fenêtre avec cordon d'imposte.

45. Maison du XIVe s. (14, rue Limogeanne ; cad. BL 220 / moitié N) : édifice à étage, de plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue. A : goutterot ; niveau 2 : vestige de fenêtre rectangulaire à remplage.

46. Maison des XIIIe - XIVe s. (2, rue Mignot ; cad. BL 133) : édifice à étage, très repris. I : mur mitoyen S avec arc segmentaire (vestige d'escalier ?).

47. Maison du XIIIe s. (5, rue Mignot ; cad. BL 143-154) : maison ruinée ; maçonnerie d'angle.

48. Maison du XIIIe s. (rue Mignot ; cad. BL 143) : édifice de plan barlong, perpendiculaire à la rue. A dérasée de l’étage ; moyen appareil très régulier de pierre de taille ; niveau 1 : porte barlongue (linteau droit sur coussinets ; arrière-voussure en plein cintre) et arcade ogivale (arrière-voussure en arc segmentaire ; chanfrein) ; niveau 2 : cordon d’appui régnant et piédroit de fenêtre (géminée ?).

49. Maison du XIIIe s. (3, rue de la Miséricorde ; cad. BL 215) : A : arcade. B / sur la cour : dalle avec oculus en remploi.

50. Maison des XIIIe - XIVe s. (7, rue de la Miséricorde ; cad. BL 202) : édifice à étage, très repris. I : porte dans le mur mitoyen O. Cour : vestiges.

51. Maison du XIIe s. (2, rue de la Nation ; cad. BL 413) : grand édifice à 2 étages, de plan rectangulaire. A : goutterot, niveau 1 : au moins 4 arcades ogivales ; niveau 2 : traces de fenêtres (1 piédroit) ; niveau 3 : vestiges de fenêtres (3 piédroits). L / pignon N / sur courette latérale : 2 fente d'éclairage au niveau 1 (linteau échancré en plein cintre) ; fenêtre géminée au niveau 2 (arêtes vives ; linteau découpé de 2 arcs en plein cintre ; chapiteau lisse). B / façade E : 3 portes ogivales (1 par niveau), proches de l’angle S-E, donnant autrefois sur des galeries pour celles des étages ; niveau 3 : fente d'éclairage et traces de 2 fenêtres. L / pignon S : porte en plein cintre au niveau 1 ; fenêtre géminée mutilée et fente d’éclairage au niveau 2 ; vestiges de 2 fenêtres géminées ( ? ) au niveau 3.

52. Maison du XIIIe s. (6, rue Notre-Dame ; cad. BL 489) : édifice à 2 étages, enclavé en cœur d’îlot, de plan rectangulaire. L / sur la courette /façade E : au niveau 2, fenêtre triple avec linteau découpé de 3 arcs en plein cintre et 2 oculi (ébrasements et arrière-voussure en arc segmentaire peinte) ; niveau 3 : vestiges de 2 fenêtres à baies couvertes en plein cintre (une avec piédroit et fragment de linteau ; l’autre avec piédroit, linteau et une colonnette). Cordon d’appui régnant bûché.

DESBARATS, 1965, p. 177.

53. Maison du XIIIe s. (11, rue Notre-Dame ; cad. BL 493) : édifice profond, de plan barlong perpendiculaire à la rue. A : arcade avec claveaux supérieurs percés de trois oculi. I : arcade dans le mur de refend, visible dans l'actuelle façade arrière.

54. Maison d'angle du XIVe s. (15, rue Notre-Dame / rue Saint-Joseph ; cad. BL 72) : 2 étages; plan rectangulaire. A : rebâtie. L droite : porte ogivale au niveau 1 ; niveau 3 : corniche au ras du toit ; fenêtre géminée (chapiteau lisse ; linteaux découpés de trilobes).

55. Maison du XIIe s. (1, rue du Plantier ; cad. BL 161) : A : fragment d'une arcade avec tore; claveau du même type en remploi au 2e étage.

56. Maison du XIIe s. (8, rue du Plantier ; cad. BL 153) : A détruite ; pierres romanes en remploi.

57. Maison du XIIe s. (10, rue du Plantier ; cad. BL 152) : A : arcade ; niveau 2 : linteau évidé de 2 demi-cercles.

58. Maison du XIIe s., détruite (12, rue du Plantier ; cad. BL143) :  la maison de madame d'Aumassip, " ...qui fait l'angle de la rue des Dépêches à la rue du Plantier...est très remarquable par les jolies rosasses (sic) dont ses petites fenêtres à quatre baies étaient décorées ". Départ d’un grand arc dans le mur mitoyen du n°10.

MOURCIN, in TAILLEFER, 1826, p. 610. 

59. Maison du XIIe s. (14, rue du Plantier ; cad. BL 144) : L / sur la rue des Dépêches : arcade ogivale; porte et maçonnerie dans la cave.

60. Maison du XIIe s. (18, rue du Plantier ; cad. BL 145) : édifice enclavé en cœur d’îlot, accessible par une ruelle. L / sur ruelle : moyen appareil très régulier en pierre de taille ; 2 arcades en plein cintre ; niveau 2 : 2 fenêtres à 4 baies (linteaux découpés de 2 arcs et arêtes chanfreinées) et porte couverte d’un arc segmentaire.

SECRET 1988, p. 150.

61. Maison du XIIe s., détruite (18, rue du Plantier ; cad. BL 145) : édifice contigu au précédent, enclavé en cœur d’îlot, accessible par une ruelle. Pierres romanes en remploi dans les combles et les marches de l'escalier à vis : motifs sculptés variés et de bonne facture (ensemble le plus riche avec celui du 4-6, rue des Farges).

62. Maison du XIVe s. (impasse des Places ; cad. BK 156) : édifice ruiné, à étage ; plan rectangulaire (partie du 25, rue Aubergerie ? ). A : arcade ; niveau 2 : piédroit de fenêtre. I : pilier dans mur S-E ; vestiges d'équipements.

63. Maison du XIIIe s. (3, rue Port-de-Graule ; cad. BL 463) : édifice de plan rectangulaire, parallèle à la rue. A : goutterot ; très reprise au XVIe s. ; arcades et vestiges de fenêtre.

64. Maison du XIIIe s. (5, rue Port-de-Graule / rue Mignot ; cad. BL 138) : maison d’angle. A : 2 arcades et porte ogivales. L, sur la rue Mignot : 2 fentes d'éclairage. I : piliers centraux superposés portant les poutres des plafonds des niveaux 1 et 2.

65. Maison des XIVe et XVIe s. (6, rue Port-de-Graule ; cad. BL 125) : parcelle entre rue et enceinte. Edifice à 2 étages, très repris au XVIe s., surtout au S ; plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue. A : goutterot ; nombreuses fenêtres à croisée du XVe s. ; vestiges de porte et 3 arcades ogivales. Niveau 3 : lancette trilobée ; arc d'un placard.

66. Maison d’angle des XIIIe - XIVe s. (7, rue Port-de-Graule /rue Mignot ; cad. BL 469) : édifice à étages, de plan carré. A : mur goutterot sur la rue Port-de-Graule ; vestige d’arcade et fente d’éclairage.

67. Maison des XIIIe - XIVe et XVIe s. (10, rue Port-de-Graule ; cad. BL 123) : parcelle entre rue et enceinte. Edifice à 2 étages, sans doute constitué de 2 maisons ; plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue. Maison O : A : goutterot enduit au ciment ; porte et arcades ogivales. Niveau 2 : cordon d'appui régnant. Maison E : porte barlongue à linteau sur coussinets.

68. Maison du XIIIe s. (12, rue Port-de-Graule ; cad. BL 122) : parcelle entre rue et enceinte ; haute demeure étroite, de plan barlong, perpendiculaire à la rue. A : 2 arcades ogivales ; niveau 2 : cordon d’appui régnant et fenêtre géminée (mutilée) à oculus (arrière-voussure en arc segmentaire) ; porte.

69. Maison des XIIIe - XIVe s. (18, rue Port-de-Graule ; cad. BL 118) : parcelle entre rue et enceinte ; édifice à étages, de plan barlong, perpendiculaire à la rue. A : goutterot ; arcade et 2 portes ogivales.

70. Maison du XIIIe s. (1bis, rue de la Sagesse ; cad. BL 265) : vestiges d'arcade et de fenêtre.

71. Maison d’angle du XIIIe s. (2, rue de la Sagesse / place du Coderc ; cad. BL 245) : grand bâtiment de plan rectangulaire, à étage. Façade O / rue de la Sagesse : 2 arcades avec oculi dans des dalles fermant le sommet des arcs et porte : ces 3 percements ogivaux sont moulurés d’un tore à l’intrados ; niveau 2 : baie ogivale murée à gauche. Façade sur la place : porte ogivale disparue au niveau 1 (cf. dessin de THIENON) ; niveau 2 : baie ogivale murée près de l’angle.

Dessin de THIENON, musée du Périgord (B 803) : état de la façade sur la place en 1830 (cf. HIGOUNET-NADAL et LACOMBE 1990, p. 122)

72. Maison des XIIIe - XIVe s. (4, rue de la Sagesse ; cad. BL 377) : édifice à 2 étages, de plan presque carré. A / goutterot : moyen appareil, perturbé par nombreuses reprises ; porte et 2 arcades ogivales. Niveau 2 : cordon d'appui régnant ; élément de fenêtre romane à gauche. Niveau 3 : fragments de cordon d'appui ; baie en plein cintre à gauche et vestiges de fenêtres. I / niveau 1 : colonne portant poutre maîtresse du plafond ; arcade aveugle dans mur mitoyen S.

73. Maison du XIIIe s. (7, rue de la Sagesse ; cad. BL 381) : A détruite ; I : arcade et porte dans le mur de refend.

74. Maison d’angle du XIIIe s. (10, rue de la Sagesse ; cad. BL 248) : A détruite. L sur la ruelle : moyen appareil régulier de pierre de taille ; niveau 1 : longue fente d’éclairage (linteau échancré en demi-cercle) ; niveau 2 : fenêtre triple (baies en plein cintre découpées dans un seul linteau; restitution des colonnettes en 1993) et baie simple (linteau découpé d’un demi-cercle). I : porte en plein cintre dans le mur du fond (parallèle à la rue).

75. Maison du XIIIe s. (10, rue de la Sagesse ; cad. BL 248) : prolongation, au cours d'une 2e campagne ( ? ), de la maison précédente : sur la ruelle, vestiges de fenêtres aux 2 étages (arc segmentaire). I : cave voûtée en berceau, avec porte en plein cintre.

76. Maison du XIVe s. (3, rue Saint-Front / cour Daumesnil ; cad. BL 398) : édifice à étages, de plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue. A détruite. B / niveau 1 : fente d’éclairage ; niveau 2 : vestiges d’une fenêtre rectangulaire (baies subtrilobées) et porte ; niveau 3 : fenêtre à croisée, 2 portes ( ? ) et fente d’éclairage.

77. Maison du XIIe s. (4-6, rue Saint-Roch ; cad. BI 501-503) : édifice profond à étage : plan rectangulaire, perpendiculaire à la rue. A : moyen appareil de pierre de taille, très régulier. Restauration radicale au début des années 1990. Niveau 1 : portail en plein cintre (Le Moniteur des architectes indique des oculi dans 3 des claveaux supérieurs ? ). Niveau 2 : fenêtre quadruple (linteaux découpés d’arcs, dont l’intrados s’orne de pointes de diamant ; piédroits : colonnettes engagées ; colonnettes à chapiteaux lisses ; arrière-voussure en arc segmentaire) ; un cordon régnait une assise sous le niveau de l’appui des baies et au-dessus de la fenêtre saillaient 2 corbeaux au profil en L, bûchés (pour un auvent ? ) (pour ces 2 détails, cf. la pl. du Moniteur des architectes). Corniche à denticules, très mal restaurée. A l’origine, l’édifice était sans doute plus vaste, les maisons alentour en faisant sans doute partie (cf. MOURCIN).

MOURCIN in TAILLEFER 1826, t. 222, p. 610 : " … tout le côté S de la rue Saint-Roch pourrait n’avoir jadis fait qu’une seule maison ". AUDIERNE 1851, p. 392-393. Moniteur des architectes, 1884, pl. 69 (élévation sur rue et détails du décor sculpté, corniche, colonnette engagée ; corbeaux).

78. Maison d'angle des XIVe - XVe et XVIe s. (1, rue Salomon / 15bis rue Eguillerie / ruelle ; cad. BL 257) : édifice à 2 étages, sans contiguïté sur 3 façades. Face E / niveau 3 : fenêtre à croisée avec linteau orné de remplages aveugles (2 arcs brisés subtrilobés). Fantôme d'une croisée au niveau 2.

79. Maison du XIVe s. (5, rue du Serment ; cad. BK 329) : édifice à 2 étages, faisant petu être partie du même ensemble que la maison romane 2, place du Coderc. A : façade trop restaurée au début des années 1980. Niveau 1 : arcade et porte ogivales + baie rectangulaire. Niveaux 2 et 3 : 2 fenêtres rectangulaires (colonnettes : chapiteaux lisses ; baies en arcs brisés subtrilobés).

80. Maison des XIIIe - XIVe s. (2, rue de Sully ; cad. BI 283) : édifice à étage, de plan rectangulaire. A : long goutterot, avec vestiges de 3 arcs ogivaux au niveau 1 ; étages repris.

81. Maison du XIIIe s. (4, rue Sully ; cad. BI 284) : A : arcades ogivales ; fenêtres simples au niveau 2.

82. Maison du XIIIe s. (4, rue Taillefer ; cad. BK 203) : A : détruite. Façade S : porte au niveau 2, murée; intérieur: maçonnerie;

83. Maison des XIIIe - XIVe s. (18, rue Taillefer / petite-rue des Farges ; cad. BK 216) : 2 étages ; sous-sol sur la petite rue. A : rebâtie. L droite / O / niveau 0 : 3 arcades et fentes d'éclairage. I : porte dans le mitoyen E, près de A.

84. Tour des XIIe-XIIIe s. détruite (21, rue Taillefer ; cad. BK 221) : maison - tour de 9 x 6,6m environ, pour une hauteur de 18m. Ses murs avaient plus de 1m d’épaisseur. Le rez-de-chaussée était voûté d’un berceau dont le sommet était à près de 5m50 du sol de la rue ; la cave était également voûtée. Quant aux façades, d’après MOURCIN : " Quelques arcades de médiocre largeur étaient dans le bas. Dans le haut, il y avait des fenêtres à quatre parties, comme il était d’usage de les construire au 12e siècle ".

MOURCIN in TAILLEFER 1826, t. 2, p. 629. AUDIERNE 1851, p. 392.

85. Maison du XIVe s. (26, rue Taillefer ; cad. BK 220) : édifice à étages, de plan rectangulaire. A : moyen appareil régulier de pierre de taille. Niveau 2: cordon d'appui régnant et fantômes de 4 grandes fenêtres ogivales et du cordon d'imposte régnant. Niveau 3 : cordon d'appui régnant. I : mutilé ; aucun vestige apparent.

86. Maison des XIIIe - XIVe s. (38, rue Taillefer / ruelle arrière ; cad. BK 297) : édifice à étages, avec niveau de sous-sol sur la ruelle. A : rebâtie. B : arcade au niveau 0.

87. Maison du XIVe s. (6, rue de Tourville ; cad. BI 479) : édifice à étages, de plan rectangulaire. A : 3 grandes arcades et porte ogivales. Mur perpendiculaire à la façade arrière, vestige d’une aile ruinée ( ? : cad. BI 378) : au niveau 2, porte ogivale, piédroits ( ? ) et cheminée ruinée (très beaux piédroits).

88. " Palais Saint-Front ", dit aussi " Grenier du Chapitre), XIIe s., détruit (angle S-0 de la terrasse du Moustier Saint-Front ; cad. 303) : grande résidence d’une exceptionnelle qualité, comptant 2 étages, sur plan rectangulaire. Les petits côtés, E et O, mesuraient plus de 11m, et les grandes façades un peu plus de 15m50 ; la hauteur des étages, entre le cordon d'appui des fenêtres du premier étage et l'avancée du toit, peut être évaluée à 11m50, soit environ 5m par étage, et 1m50 pour le couronnement du toit. Le bâtiment était libre de toute contiguïté et offrait 4 façades structurées de façon identique : contraste marqué entre les étages, très ornés et ajourés (aux 1er et 2e étages, 3 fenêtres sur chacun des petits côtés et 5 sur les autres, toutes à 4 baies), et le rez-de-chaussée, nu et peu ouvert (2 arcades brisées seulement, une à l'E et l'autre au S) ; les faces N et O étaient donc des pans de murs totalement aveugles au 1er niveau, et les deux autres n'ouvraient chacune vers l'extérieur qu'un seul portail, pour 15m et 11m de façades. Une espèce " d'attique ", décorée également de colonnettes, membre d'architecture, très exceptionnel dans les édifices civils, surmontait le 2e étage. Vigueur de la structuration verticale : aux fermes horizontales des cordons d'appui des fenêtres se conjuguaient des verticales, pilastres ou colonnes, qui rythmaient le plan de façade en y découpant des travées où se superposaient les fenêtres multiples ; s'y ajoutait une animation de la façade dans la profondeur: elle disposait successivement les saillies des verticales et des archivoltes, le nu du mur et les retraits des baies ; le plan du mur de façade cessait ainsi d'être unique.

Décor sculpté d'une grande richesse : sur les archivoltes, reçues par des colonnettes, probablement engagées, et sur les trois colonnettes centrales de chaque baie quadruple. Ces supports avaient, par exception, des fûts complètement ornés : " ...petits carrés saillants et rentrants, disposés en échiquier ", " ...endentures, rudentures, torses ou longitudinales ", " ...lozanges ou demi - lozanges "(sic)(MOURCIN). Pour VERNEILH, le fût des colonnettes internes des baies " ... était tout guilloché ". Les chapiteaux étaient ornés de feuillages, et non pas lisses comme ceux de la quasi-totalité des maisons périgourdines, et les bases avaient un profil attique. Les arcs des baies hautes et minces, accolées en fenêtres quadruples, étaient " ...richement travaillés ", de même que les archivoltes qui étaient " ...décorées d'entrelacs et de guillochis "; des corniches étaient décorées, égalementd'entrelacs et de guillochis, et, " ...entre les archivoltes, on avait sculpté des rosasses " (sic) (MOURCIN).

BELLEFOREST 1575 (gravure). MOURCIN in TAILLEFER 1826, t. 2, p. 608-609. AUDIERNE 1851, p. 392. VERNEILH 1851, p. 110-111. DUJARRIC-DESCOMBES 1915, p. 58-62. ROUX 1920, p. 191. DELLUC 1984, p. 320-321 et fig. 1. SECRET 1988, p. 124. DOTTE-MESPOULEDE 1992, p. 247. Monographie in GARRIGOU GRANDCHAMP 1994.

89. Ostal d’Estève Thibaut, fin XIVe – début XVe s., détruit : distribution et ameublement connus par un texte de 1428.

VILLEPELET 1907.

90. Tours urbaines des XIIe – XIIIe s., détruites. (outre celles signalées places de la Claûtre et du Coderc et rue Taillefer).

VERNEILH 1846, p. 164 –166 (il existait des tours dans le Puy Saint Front, mais les maisons n’y comportent pas de dispositions défensives). HIGOUNET-NADAL 1978, p. 36-39, 60-61, 66 et 70-71.

 

B. La Cité.

91. Maison du XIIe s. (place Saint-Etienne) : seule maison médiévale apparemment bien conservée de la Cité, si l’on excepte les logis chevaleresques adossés à l’enceinte. Peut-être une maison canoniale. Edifice profond, à étage : plan barlong, perpendiculaire à la place. Volume intérieur divisé par un refend ; sur sa face N, des restes de solin suggèrent qu’un toit à 2 pans venait s’appuyer contre elle ; l’édifice a donc pu originellement se composer de 2 parties : un avant plus bas, présentant un pignon sur rue, et un arrière plus élevé, en forme de tour. A / face N : niveau 1 : traces d’une porte à droite ( ? ) et 2 fentes d’éclairage restituées ; niveau 2 : fenêtre triple restituée (baies en plein cintre, arcs chanfreinés, colonnettes à chapiteau lisses ; une demi colonnette avec chapiteau retrouvée en remploi). B / face S et L gauche / face E : fortement reprises. L droite/O, sur entremis : 2 fenêtres triples encadrent un coffre de cheminée légèrement saillant hors du mur ; souche reconstituée dans le jardin, à partir d’éléments retrouvés en remploi dans le mur bouchant l’arcade du refend, au niveau 1 (du type de celles de COULOUNIEIX : elle est formée de 3 assises de dalles posées sur champ, taillées en forme de tuiles, séparées par des cordons en quart de rond et couronnées par une mitre sommée d’une sphère). I : un refend évidé par une arcade au tracé brisé divise l’espace en 2 pièces aux 2/5e de la profondeur ; massif maçonné adossé contre l’arcade dans la pièce avant, qui contient un conduit et s’achève dans la cave par un arc (latrine ? ) ; 2 portes dans le refend au niveau 2 ; latrine dans l’angle S-E, en encorbellement ; cheminée démontée et rebâtie au XVIe s. ; arrière-voussures des fenêtres en plein cintre, sans coussièges dans les embrasures. Cave sous toute la maison ; segment d’arc dans le mur gauche/E.

DOTTE-MESPOULEDE 1990, pl. 39 et 40 (4 photographies : façade avant travaux ; arcade du refend ; fenêtre triple du mur O vue de l’intérieur ; cheminée actuelle) . FOURNIOUX 1993, p. 296 et 301 (notice 27 : logis d’ecclésiastiques).

92. Hôtel d’Angoulême, XIe s. (front sud de l’enceinte gallo-romaine) : logis chevaleresque composé d’une salle et d’une tour gallo-romaine ; les murs S s’appuient sur le rempart gallo-romain, en grand appareil, puis petit-appareil, surmonté d’une maçonnerie de petits moellons du XIe s., comportant quelques assises d’opus spicatum (importantes reprises au XIXe s.) ; le mur nord est en appareil de moellons régulièrement assisés, avec pierres de taille pour les chaînes d’angles, les arcs et les encadrements des baies. Le bâtiment au dos de la tour est ruiné et la tour, qui avait été aménagée pour y habiter, est dérasée. La salle comprend 2 niveaux, divisés en 2 pièces par un refend (aula et camera ? ): petite pièce à l’E et grande pièce à l’O ; niveau 1, partiellement enterré, voûté en berceau : accès par un portail en plein cintre, donnant sur un escalier droit (cette pièce fut à un moment divisée en 2 par un plancher intermédiaire) ; niveau 2 plafonné. Tous les percements actuels sont modernes, sauf une fente d’éclairage sur la face S et les fentes d’éclairage des 2 niveaux de la façade N (linteaux découpés d’une échancrure en plein cintre et gravé de faux claveaux) ; celle-ci est rythmée par 3 grandes arcades aveugles, sur toute la longueur de la grande pièce seulement. L’escalier d’accès au niveau 2 est moderne, comme la porte ; percement muré dans l’angle N-O, près de cette porte moderne.

Archives des MH, 2 plans de RAPINE (1897) : n° 37 143 (élévations des 2 grands côtés, plans des 2 niveaux et coupe transversale) et 10 492 (plan de masses et profil extérieur). TAILLEFER 1826, t. 1, p. 183. ABZAC de la DOUZE 1884. FAYOLLE 1927. LAFON 1961. BSHAP 1963, p. 85-87. DOTTE-MESPOULEDE 1992 (monographie). FOURNIOUX 19931 et 19932.

93. Château Barrière, fin du XIIe s. et XVe s. (front sud de l’enceinte gallo-romaine) : logis chevaleresque composé d’une salle et d’une tour. La salle, de plan barlong, se présente dans un état du XVe s., sur des substructions plus anciennes. La tour romane surmonte une tour gallo-romaine, dont elle adopte la forme arrondie au S , pour être ensuite de plan carré ; petit appareil de moellons régulièrement assisés, avec pierres de taille de moyen appareil aux angles, pour la base et les contreforts. Faces droites rythmées de contreforts plats, englobant les angles (fenêtre percée dans le contrefort médian N).

Archives des MH, plan de RAPINE (1897), n°10 492 (plan de masses et profil extérieur). FAYOLLE 1927. CHATELAIN 1973, p. 208-209 et pl. XVI et XLVI (plan et photographie de la tour). FOURNIOUX 19931 et 19932.

94. Bâtiment des XIIe-XIIIe s. dit " de la Manutention ", peut-être ancien " hôtel de Feroilh " (front E de l’enceinte gallo-romaine) : peut-être logis chevaleresque, adossé au rempart, dont il annexe 2 à 3 tours ; une d’elles est refaçonnée, sur plan rectangulaire, avec fente d’éclairage.

FOURNIOUX 19931 et 19932.

95 à 100. Hôtels nobles des XIe – XIVe s.: "maisons" de Périgueux, de Jaufre, de Belhomm et de Senelhac (sur l’enceinte gallo-romaine), tours de Plastulphe et de Périgueux (dans les Arènes) : demeures uniquement connues par des sources (appelées indifféremment domus ou hospitium), mais dont l’emplacement a pu être précisément identifié. Elles comportent en général une tour, empruntée le plus souvent à l’enceinte antique, et un logis ou salle.

FOURNIOUX 19931 et 19932.

101. " La Rolphie ", château du comte, établi dans les Arènes, XIIe s. .

FOURNIOUX 19931 et 19932.

 


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