Page sommaire 1
page précédente
page suivante

Page 5 / 19

Sur la face ouest, le rocher est couvert d’algue. Même de faibles précipitations mouillent cet endroit et favorisent le développement d’une colonie d’algues.

Les amas de feuilles aux pieds du "trottoir" freine l’écoulement de l’eau de pluie et favorise la pénétration à l’intérieur de l’édifice.

Sur le même mur, le petit ressaut de maçonnerie, situé 20 centimètres sous le départ de la toiture, est mouillé par les eaux de pluie, ce qui favorise la pénétration de l’humidité dans l’édifice.

 

A l’intérieur :

Les problèmes sanitaires à l’intérieur de l’église proviennent de la nature même de l’édifice qui comporte un escalier taillé dans le rocher : il y a une différence de température entre cet escalier et le reste de l’édifice qui provoque des déplacements d’air et des phénomènes de condensation sur les points froids des murs ou voûtes.

Deux éléments viennent aggraver cette situation en accentuant les courants d’air :

- la porte d’entrée est laissée souvent ouverte.

- deux carreaux en forme de losange manquent à la verrière du mur nord.

Les courants d’air provoquent, selon les saisons, des cycles de condensation puis d’assèchement au niveau des peintures murales.

Phénomènes de condensation :

L’humidité de condensation mouille de manière non uniforme la couche picturale sur les points froids des voûtes.

Cette humidité favorise la prolifération des micro-organismes.

Les sels solubles présents dans les enduits sont dissous et vont agir lors de la phase de dessiccation.

Phénomène d’assèchement :

Les carbonates dissous par l’humidité de condensation vont cristalliser à la surface de la couche picturale formant un voile de calcite.

Les autres sels peuvent également cristalliser dans l’enduit provoquant sa désagrégation.

 

Il nous semble opportun de garder la porte d’entrée fermée et de replacer les carreaux manquant à la verrière du mur nord.

 

3. ETUDES DES PEINTURES MURALES

 

3.1. TECHNIQUE PICTURALE

 

3.1.1. Support de la couche picturale

C’est un enduit de chaux et de sable.

Le sable employé est sans doute un sable de rivière, de moyenne granulométrie, avec des grains arrondis de matière et de couleur différente (cf. photo 48), en majorité jaune mais aussi des noirs un peu plus gros et quelques grains rouge-orangé.

L’épaisseur de l’enduit est remarquablement fine, excédent rarement 1 centimètre.

Son état de surface, homogène au point de vue planéité, est assez rugueux en surface.

Nous n’avons pas décelé, lors de ce premier examen, de limite de reprise d’enduit : pontate ou giornate.

Les surfaces enduites sont recouvertes d’un badigeon de chaux.

 

 


Les peintures de l'église de Vals, dossier de restauration par C. et F. Morin, 1998