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- le visage de l’apôtre Filipus (cf. photo 17)

- la scène de l’Annonciation, dont un petit morceau situé sous le coude gauche a disparu (cf. photo 24)

- le visage de la Vierge de l’Adoration des bergers sur le mur nord (cf. photo 35 et 36)

Sur ce mur, plusieurs morceaux d’enduit bougent et menacent de tomber. La scène a déjà fait l’objet de consolidation comme le prouvent les auréoles et coulures de fixatif oxydé, très certainement une colle de caséine, produit couramment utilisé à la fin des années 1950.

 

Autres altérations :

Une désquamation de l’enduit s’est produite sur la face Ouest de la seconde travée, sous les apôtres, sur une pierre de réemploi (cf. photo 57 et 58). L’état de cet enduit est peut être lié à son utilisation dans l’embrasure de la fenêtre latérale. Sur cette pierre, quelques écaillages sont visibles sur la couche picturale.

La position de cette pierre correspond à la hauteur du talus extérieur.

 

Cohésion :

L’enduit possède une bonne cohésion de structure à l’exception de quelques trous de bûchage où il s’effrite légèrement.

Des efflorescences salines sont visibles sur les colmatages du mur nord, ce qui prouve la présence de l’humidité à cet endroit.

 

3.2.2. La couche picturale

Trois types d’altérations sont visibles sur les peintures étudiées : des taches sombres de patines et de calcite, un voile blanchâtre récent et quelques écaillages.

 

Les taches sombres

Le développement de ces taches sombres répond à un processus compliqué de calcitation de la surface peinte.

La calcite est produite par cristallisation de sels solubilisés par les eaux de pluie qui percollent au travers de la voûte. Ce voile s’est développé à chaque fois que la couverture de l’abside n’était plus assurée et ceci depuis le XIIe siècle. Elle a emprisonné toute la couche picturale, réalisant un fixage des pigments.

Par endroit, ce phénomène a été "amplifié" ; la formation de taches sombres est liée à un écoulement préférentiel des eaux d’infiltration au travers d’une fissure ou d’un micro-trou.

Les colorations sombres peuvent également provenir de micro-organismes, développés sur des sels et qui par leur action chimique favorisent l’apparition de patines oxaliques.

Nous devons remarquer que ces taches sombres sont plus facilement repérables sur les fonds blancs : vêtements ou carnations (cf. photo 34 et 48), mais elles se répartissent en réalité sur toute la couche picturale.

Elles font désormais partie intégrante de la peinture et ne peuvent plus être supprimées. Leur amincissement par des moyens mécaniques (microsablage) ou chimiques, diminuerait leur tonalité au risque de créer des zones de fragilité.

 

Le voile blanchâtre

Depuis plusieurs années, les membres de l’Association des Amis de Vals, spectateurs attentifs de l’évolution des peintures, constatent que les images pâlissent. Ce constat correspond à l’apparition d’un nouveau voile de calcite.

Les peintures ont été mises au jour en 1956. En 1981, M. Boulhaut signale d’importantes infiltrations d’eau par la toiture. Trois ans plus tard les travaux de réfection sont terminés. Il est donc vraisemblable

 


Les peintures de l'église de Vals, dossier de restauration par C. et F. Morin, 1998