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que la voûte s’est mouillée jusqu’en 1984 et que, depuis cette date, elle sèche. Ce lent séchage a provoqué l’apparition et le développement du voile de calcite.

A ceci s’ajoutent les phénomènes de condensation dont nous ne pouvons évaluer l’aspect quantitatif.

Le blanchiment des peintures est d’autant plus important qu’il accentue la blancheur des restes de badigeon qui recouvraient les peintures (cf. photo 54).

Les essais de nettoyage permettent d’apprécier l’importance de ce voile de calcite et des badigeons postérieurs qui n’ont pas été complètement éliminés lors du dégagement (cf. photo 50 à 53).

 

Les écaillages

Nous avons noté deux petites zones sujettes à des écaillages : sur le Christ Pantocrator et sur le côté ouest de la seconde travée. Ces petites surfaces ne sont curieusement pas calcitées.

La pierre réemployée dans la seconde travée trouve sûrement la cause de son altération dans son changement de fonction et de place. S’y ajoute un essai de fixatif.

L’altération qui touche la main du Christ reste inexpliquée.

 

3.3. Etat de conservation des peintures de l’arcature basse, côté Est.

 

Cette partie de l’édifice creusée dans le rocher est plus basse que le sol extérieur. Elle est directement atteinte par les eaux d’infiltration qui circulent dans le rocher poreux.

L’enduit se décolle de la maçonnerie, se désagrège et éclate sous l’action de la cristallisation des sels solubles (cf. photo 47).

La couche picturale est calcitée avec quelques points de forte pulvérulence.

 

4. Proposition d’un protocole de conservation-restauration.

4.1. Les analyses physico-chimiques confiées au L.R.M.H.

Deux prélèvements de matière picturale ont été effectués et confiés pour analyses au Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques.

Nous avons envoyé un exemplaire du texte de ce rapport au L.R.M.H. avec deux fiches techniques de prélèvement, que nous reproduisons en annexe.

Le premier prélèvement concerne la trace d’un pigment bleu. La connaissance de sa nature chimique nous sera utile pour les essais de nettoyage des fonds noirs.

Le second prélèvement est une écaille de peinture recouverte d’un fixatif dont nous voulons connaître la nature chimique.

 

Dans le cadre d’une intervention préliminaire à la restauration globale, une deuxième campagne d’analyses serait souhaitable.

4.2. Les mesures de conservation à courts termes.

 

4.2.1. L’arcature basse, côté Est.

Dans cette partie de l’édifice, il est techniquement difficile, voir impossible, de stopper les infiltrations provenant du rocher.


Les peintures de l'église de Vals, dossier de restauration par C. et F. Morin, 1998