LA MAISON AU MOYEN   ÂGE
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RÉPERTOIRE GÉOGRAPHIQUE
FRANCE ~
GARD 

Liste des sites


INVENTAIRE DES ÉDIFICES DOMESTIQUES DES XIIe, XIIIe ET XIVe SIÈCLES
DU GARD

par Pierre GARRIGOU GRANDCHAMP
mai 2002

 

 

 

1. INTRODUCTION

 

 

Cet inventaire comprend une bibliographie et une liste de tous les édifices domestiques urbains des XIe, XIIe, XIIIe et XIVe siècles, repérés à la date du 1.5.2002.

 

Caractères de l'habitat médiéval urbain dans le Gard

 

L'inventaire ici proposé ne s’attache qu’à l’architecture domestique, dans les habitats agglomérés, en excluant les châteaux isolés. Il concerne donc les demeures édifiées dans les principales agglomérations et les castra les plus importants. Cette deuxième catégorie est certes la moins bien connue à cette heure et il pourrait être objecté un certain arbitraire dans le choix des sites retenus ; sans le nier on observera qu’il reflète l’état de la recherche ; en outre, exclure des sites tel qu'Allègre eût fortement déformé la réalité : comment omettre les habitats qui rassemblaient plus particulièrement les groupes gravitant dans la mouvance des possesseurs des terres ? Le risque a donc été pris, en admettant que les limites basses de l’agglomération « urbaine » ont été ainsi poussées vraisemblablement assez loin, jusqu’aux frontières incertaines du « village » . Le répertoire des édifices repérés à ce jour est assurément incomplet ; pour fragmentaire qu’il soit, il n’en suggère pas moins l’ampleur du patrimoine conservé et les fruits que pourrait produire un travail d’inventaire systématique.

 

Les types d’agglomérations

 

Les agglomérations qui avaient un caractère proprement urbain ne sont pas légion. Parmi les anciennes cités romaines une seule, Nîmes, devint une grande ville; Uzès, ville antique satellite de Nîmes, puis siège d’une vieille seigneurie et également évêché, ne fut cependant pas sans importance. Au cours des XIe et XIIe siècles apparurent des bourgs abbatiaux et des bourgs castraux. Au sein des premiers s’affirmèrent Saint-Gilles, qui rivalisait avec Nîmes, puis Pont-Saint-Esprit. Les nombreux bourgs castraux étaient plus divers : sièges de seigneuries importantes, comme Alès, Anduze et Sauve, ou plus modestes, comme Saint-Laurent-des-Arbres et Vézénobres, tous n’atteignirent pas un statut urbain et rares sont ceux qui ont conservé des demeures antérieures à 1250 [1] ; Beaucaire se détache du lot : site antique renaissant comme bourg castral, il connut une remarquable prospérité au XIIe siècle, relancée après le terrible siège de 1216 par le dynamisme de ses foires.

Au XIIe siècle déjà, une deuxième catégorie est très présente, celle des petits bourgs castraux, parfois appelés castra : la terminologie reflète imparfaitement leur statut, comme le vocabulaire médiéval lui-même [2] ; plus d’un, tel Génolhac, est autant bourg ecclésial que castral. En tout état de cause, la plupart de ces habitats ne parviennent pas à proprement parler à un stade urbain : c’est le cas d’Allègre et de Remoulins ou a fortiori de Chusclan et de Sabran. Néanmoins, certains en présentent quelques caractères, dans la texture de leur tissu bâti, comme dans leur structure sociale et les activités économiques dont ils sont le siège : habitats « …serrés et fortifiés, à la morphologie spécifique, incluant en leur sein la demeure seigneuriale et la tour », ce sont des centres complémentaires de peuplement aggloméré, composant un « univers minéral et tassé », « un centre d’habitat rural groupé et fortifié à la manière d’une petite ville  » [3]. La multiplication des castra est d’ailleurs imputée au prestige de la ville et à son influence : elle signerait un intense processus d’urbanisation des campagnes, très marqué dans le Languedoc. Certains castra sont aboutis : le bâti y est dense, organisé autour d’un réseau viaire structuré, comme à Durfort ; à Génolhac et à Sauve, le bourg s’est développé en village rue, d’une grande longueur pour le second, comme l’attestent les nombreuses maisons conservés du XIIIe siècle : dans les deux bourgs, une tour se dresse encore au centre, non loin de l’église, mais Génolhac se niche dans un vallon, quand Sauve s’étale à flanc de coteau, dominée par une autre tour et peut-être un village déserté. Parfois l’emprise du château est considérable, comme à Aramon. Dans un certain nombre de sites enfin s’impose une nette séparation de l’habitat chevaleresque, fort ou cinctus superior, et du bourg subordonné ; Allègre, Cendras et Sabran donnent de bons exemples de cette structure. L’enceinte haute d’Allègre regroupe autour de la tour du seigneur dominant tous les logis des coseigneurs ou des milites castri, tandis que s’étagent sur les pentes des demeures en pierre, bien construites, mais non contiguës et ne formant pas un tissu continu. Sur la pointe de l’éperon du « Puech », à Cendras, le quartier chevaleresque comprend une chapelle et un logis, entourés d’une enceinte, ainsi qu’une tour et plusieurs demeures au bord de la falaise. A Sabran, c’est sur un tertre aménagé, cerné de terrasses, que se regroupent une chapelle et les quatre demeures des coseigneurs, tandis que le bourg occupe le flanc le moins raide de la colline.

 

Maisons polyvalentes et demeures aristocratiques

 

L’habitat de ces deux catégories d’agglomérations diffère également par les programmes dominants et par la mise en œuvre de la construction.

Quand l’architecture domestique est vraiment urbaine, elle suit les grands modèles fournis par les édifices religieux et vraisemblablement princiers ; dans les sites éloignés des centres de production artistique, le standard de construction est de moindre ambition. Dans la vieille cité de Nîmes et les bourgs les plus étendus l’habitat répond principalement aux préoccupations et aux besoins des populations bourgeoises et cléricales, majoritaires, et bientôt détentrices de l’essentiel des richesses : parmi eux les opulents expriment une demande de résidences prestigieuses ; en outre, les fonctions liées à la production, au stockage, aux échanges de tous genres, voire au change, sont prégnantes et marquent les types de l’architecture domestique ; ces agglomérations doivent néanmoins également compter avec une présence diversifiée des représentants de la classe chevaleresque : plus discrets dans des bourgs abbatiaux tels Saint-Gilles, fermement tenus en mains par les abbés, ils sont nombreux tant à Nîmes, où les chevaliers des Arènes accaparent le consulat, que dans les bourgs castraux ; la présence de ce groupe de « chevaliers urbains », typique des villes du Midi, est une donnée capitale dont l’oubli fausserait gravement la compréhension des structures urbaines de ces terroirs.

L’architecture des castra est encore plus nettement orientée par ces groupes aristocratiques, ce qu’affirment sans ambages les tours qui les dominent. L’influence des clercs, d’un rang à vrai dire modeste, y paraît cantonnée au périmètre limité de l’édifice du culte et du logis qui l’accompagne. Quant aux dépendants, agents seigneuriaux, commerçants et artisans, souvent partiellement engagés dans des activités rurales, ils ont des ambitions plus réduites que les bourgeois des villes : au mieux, ils démarquent les canons de l’architecture seigneuriale en construisant de solides maisons en pierre ; Allègre et Durfort en conservent des exemples, qui renoncent à toute recherche esthétique.

 

Le clivage des programmes est décisif pour la compréhension de cette architecture domestique. La quasi totalité des édifices répertoriés dans la cité de Nîmes, dans le bourg abbatial de Saint-Gilles, comme aussi dans le bourg castral de Vézénobres, ont des façades qui annoncent un programme multifonctionnel, de « maisons polyvalentes » . Celles-ci sont au cœur du développement du centre des villes médiévales, tant il apparaît toujours plus nettement que leur fonction première est la commercialisation des produits de la terre et de l’artisanat. Le type en est bien connu ; le rez-de-chaussée est largement ouvert sur la rue par un ou plusieurs grands percements, facilitant les échanges et les communications avec la voie publique ; il ne comporte en revanche ni grande fenêtre, ni cheminée, évier ou latrine, c’est-à-dire aucun des équipements du logis ; celui-ci s’installe manifestement à l’étage : percé de nombreuses fenêtres, qui concentrent la parure sculptée, il est pourvu des organes nécessaires à la vie domestique [4]. Le programme de l’hôtel de Piolenc, à Pont-Saint-Esprit, est certes à dominante résidentielle, mais il n’exclue pas des fonctions économiques ; c’est une grande demeure patricienne de la fin du XIIe siècle qui a phagocyté plusieurs tours et petits logis : elle répond alors au même programme, sur une échelle supérieure, tout en conservant à l’arrière un logis annexe en forme de tour ; sur la rue ouvrent deux arcades qui donnent accès aux vastes magasins voûtés aménagés dans le rez-de-chaussée.

 Les rapports avec la rue diffèrent du tout au tout dans les édifices « seigneuriaux », ou aristocratiques. Ce sont des résidences pures, répudiant toute activité de production ou d’échange, sinon de stockage à des fins domestiques. Point de grands percements vers la voie publique, hormis éventuellement un portail d’accès. Cette catégorie comprend, à vrai dire, des édifices de pieds fort différents. Il est parmi eux des résidences urbaines, mais elles n’entretiennent aucun ou guère de rapport fonctionnel avec la rue ; ainsi étaient  à Nîmes les multiples logis du vicomte et des chevaliers habitant le château  des Arènes. A Saint-Gilles, le vaste logis de la rue Danton, au plan en L, possède un rez-de-chaussée voûté, mais les façades les mieux conservées sont fermées sur la rue : au nord, sur 4m de haut, la demeure n’est percée que de fentes d’éclairage et le pignon oriental ne prend le jour qu’en son sommet, par une étroite baie. Les tours urbaines, attestées de la fin du XIe au XIIIe siècle, très présentes dans la cité épiscopale et comtale d’Uzès, sont en revanche absentes du paysage à Nîmes (hormis dans les Arènes), et surtout dans le bourg abbatial de Saint-Gilles, comme à Vézénobres. Elles imposent a contrario leurs silhouettes dans les castra d’Allègre, Anduze, Aramon, Durfort, Moussac, Saint-Laurent-des-Arbres ou Sauve.

 

Principes  retenus pour l’inventaire

 

Aucune tentative d'inventaire exhaustif n'a encore pu être mené dans le Gard. Néanmoins, pour les maisons, notre recherche a bénéficié des repérages effectués par A. MELISSINOS à Beaucaire (MELISSINOS 1998), par V. LASSALLE dans Nîmes (BESSAC et LASSALLE 1991), par D. HARRISON et son équipe et par A. BRUGUEROLLE dans une partie de Saint-Gilles (HARRISON et alii 1975 et BRUGUEROLLE 1990) et par A. BORD à Vézénobres (BORD 1998), ainsi que du Casier archéologique (ministère de la culture) : recherches menées par HYVERT et relevés de X. de MONTLEAU, entre 1945 et 1955. Toutes les parties visibles depuis l'extérieur ont cependant été vérifiées par nos soins, excepté la maison de Brésis, à Ponteils-et-Brésis, qui est restée introuvable, ainsi que les édifices très isolés de Bonnevaux-et-Hiverne, Branoux, Chusclan et Les Plantiers.

 

Ont été en outre retenus tous les édifices conservant des plafonds peints du XVe s., à Beaucaire et Pont-Saint-Esprit notamment. En revanche, le répertoire de Villeneuve-lès-Avignon est manifestement incomplet (inventaire en cours par SOURNIA et VAYSSETTES).

 

En ce qui concerne les références bibliographiques, les mentions dans l'inventaire GARRIGOU GRANDCHAMP publié dans le CAF Gard, 1999 n'ont pas été systématiquement rappelées.

Par ailleurs, un certain nombre d'édifices ayant fait l'objet de monographies détaillées dans le Congrès Archéologique de France Gard en 1999, ils n'ont pas été décrits ici, ou seulement sommairement (Allègre ; maison rue de la Madeleine à Nîmes ; « hôtel de Piolenc » à Pont-Saint-Esprit ; « Maison romane » de Saint-Gilles ; Saint-Laurent-des-Arbres et Uzès ; livrée de Pierre de Thury à Villeneuve-lès-Avignon).

 

Bilan provisoire

 

Le terrain se prêtait particulièrement à une entreprise d'inventaire systématique des demeures médiévales des XIe-XIVe siècles. Le Gard est indéniablement un des départements les plus riches de France en édifices domestiques de cette période. Sous réserve des résultats des prospections futures, il se place dans les premiers rangs, après le Lot et la Dordogne (570 édifices répertoriés), l’Hérault, le Tarn-et-Garonne et la Saône-et-Loire. A cette heure, ce ne sont pas moins de 256 édifices qui ont été répertoriés [5], dont un certain nombre en ruines ou détruits. Les agglomérations les plus riches sont Beaucaire (20), Nîmes (33), Saint-Gilles (27), Vézénobres (39) et Villeneuve-lès-Avignon (19). Les autres agglomérations en regroupent à peu près autant que ces villes, soit près de 120 ; les « villages de chevaliers », les moins bien prospectés, regroupent néanmoins déjà au moins une trentaine de logis aristocratiques, satellites des demeures des seigneurs dominants. Les divers sites regroupent 42 tours, chiffre bien inférieur à la réalité.

Au total, 40 sites conservent encore au moins une maison, dont 5 entre 5 et 10 (Allègre, Aramon, Pont-Saint-Esprit, Sommières et Uzès), et 6 plus de 10  (Sauve et les cinq villes citées ci-dessus). Ce grand nombre de sites est particulièrement remarquable ; dans certaines zones, comme l'Uzège et le piémont des Cévennes, la densité en est particulièrement élevée et le phénomène concerne tous les types d’établissements humains. La diffusion de l’architecture en maçonnerie de pierres, le plus souvent liées à la chaux, et en général avec parties en pierres de taille, fut donc massive. Une pareille abondance reste exceptionnelle ; en l’état des inventaires menés en France, on ne peut lui comparer que certaines zones du Quercy, du Périgord et de la Bourgogne (Auxois et Clunisois - Mâconnais), et peut-être de la Provence.

 

 


[1] Parmi ces derniers, notons l’absence de demeures médiévales à Alès, siège d’une seigneurie importante dès le XIe siècle. La ville neuve d'Aigues-Mortes ne paraît pas plus conserver d'éléments visibles de maisons des XIIIe-XIVe s.

[2] Parodi (A.), Raynaud (Cl.) et Roger (J.M.), « La Vaunage du IIIe s. au milieu du XIIe s. Habitat et occupation des sols », Archéologie du Midi médiéval, t. 5, 1987, p. 3-59, ici p. 26. Schneider (L.), « Habitat et genèse villageoise du haut Moyen Age. L'exemple d'un terroir du Biterrois Nord Oriental », Archéologie du Midi médiéval, t. 10, 1992, p. 3-37.

[3] La définition est de M. Bourin 1987, p. 409, qui appelle ces agglomérations « villages ».

[4] L’état des recherches ne permet pas une description des intérieurs aussi précise que celle que nous avons proposée pour la Bourgogne et le Périgord des XIIe et XIIIe siècles. La seule cheminée romane attestée à ce jour est celle de la « maison romane » de Saint-Gilles ; il s’en trouvait dans des logis seigneuriaux tel celui du château de Gicon à Chusclan. Les souches de cheminée de Bagnols-sur-Cèze (maison n° 2), Bonnevaux-et-Hiverne, Vézénobres (maison n° 18) et Vergèze prouvent leur présence dans des maisons dès le milieu du XIIIe siècle. NB : les numéros des maisons renvoient à l’Inventaire des maisons médiévales joint en annexe.

[5] Ce sont pour l’essentiel des édifices conservés, mais plusieurs ont disparu et sont connus par des sources écrites ou graphiques (à Nîmes, Pont-Saint-Esprit et Villeneuve-lès-Avignon par exemple).

 

 

 

 

Bibliographie

 

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RAGUENET 1896. RAGUENET, Petits édifices historiques recueillis par A. Raguenet, architecte à Paris, t. II, 54e numéro, août 1896 (« maison romane » de Saint-Gilles).

REBOUL 1992. REBOUL (M.), « Exemples de l’art décoratif médiéval : les plafonds peints de Beaucaire », Bulletin de la Société d’histoire et d’archéologie de Beaucaire, t. 111, 1992, p. 15-21.

REVOIL 1873. REVOIL (H.), Architecture romane du Midi de la France, 1873, t. III (Nîmes, Saint-Gilles).

ROQUES 1961. ROQUES (M.), Les peintures murales du Sud Est de la France. XIIIe au XVIe siècle, Paris, Picard, 1961.

SOURNIA et VAYSSETTES 1991. SOURNIA (B.) et VAYSSETTES (J.-L.), Montpellier : la demeure médiévale, Etudes du Patrimoine, n°1, Inventaire général, Paris, Imprimerie nationale, 1991.

SOURNIA et VAYSSETTES 1999. SOURNIA (B.) et VAYSSETTES (J.-L.),« La Thurroye : fragments d’un palais cardinalice du XIVe siècle », CAF Gard, 157e session, 1999, p. 477-488.

VIOLLET-LE-DUC 1854. VIOLLET-LE-DUC (E.), Dictionnaire raisonné de l'architecture française…, t. I, 1854.

VERDIER et CATTOIS 1858. VERDIER (A.) et CATTOIS (Fr.), Architecture civile et domestique au Moyen Age et à la Renaissance, Paris, 1858.

 

 

Documentation et rapports non publiés

 

BRUGUEROLLE 1990. BRUGUEROLLE (A.), Saint-Gilles. Périmètre de restauration immobilière n° 1, 1990 (rapport inédit, avec inventaire des maisons d’une partie de la ville).

DRAC Languedoc-Roussillon : dossiers Hyvert et Montleau, de pré-inventaire.

HARRISON et alii 1975. HARRISON (D.), KIRBY (P.), LANCE (Br.), OLIVER (E.) OLIVER (P. et V.), PEYTON-JONES (L.) et STEPHENSON (M.), Saint-Gilles. Etudes d'architecture et d'urbanisme, Rapport de stage, Dartington College of Arts et Dartington Hall School, 1975.

MELISSINOS 1998. MELISSINOS (A.), Secteur sauvegardé de Beaucaire. Rapport de présentation, 1998.

Secteur sauvegardé de Beaucaire : dossiers d’A. MELISSINOS, Paris.

 

 

2. INVENTAIRE

 

Ce répertoire offre une première approche de l’habitat roman, en principe antérieur aux années 1250. Dans l’état des recherches, il est néanmoins très probable qu’un certain nombre d’édifices aura échappé à l’inventaire, notamment ceux dont les façades sont dépourvues de traits caractéristiques du style roman. En ce qui concerne les castra, l’inventaire en propose un échantillon fourni, qui prétend être représentatif, mais en aucun cas exhaustif.

Sauf mention contraire, tous les édifices présentent sur la rue un mur goutterot.

 

 

Conventions: Façades: A: avant; B: arrière; L: latérale. E= est; O= ouest; N= nord; S= sud.

                        Niveaux: 0: sous-sol; 1: rez-de-chaussée; 2: 1er étage.                  Intérieur: I.

  Dates : XIIe - XIIIe s. = construction à cheval sur les 2 siècles    

              XIIe et XIVe s. = 2 campagnes           

  n° des parcelles cadastrales: ceux portés sur les plans valides en 1999.

IS : inscription à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.

MH : classement au titre des monuments historiques.

 


 

LISTE  DES SITES

 

ALLEGRE

ANDUZE

ARAMON

BAGNOLS-SUR-CEZE

BEAUCAIRE

BELVEZET

BONNEVAUX-ET-HIVERNE

BOUCOIRAN-ET-NOZIERES

BRANOUX

CALVISSON

CENDRAS

CHUSCLAN, castrum de GICON

DURFORT

GALLARGUES -LE-MONTUEUX 

GENOLHAC

LAVAL  PRADEL

LES PLANTIERS

MARGUERITES

MEJANNES-LES-ALES

MONTDARDIER

MONTFRIN

MOUSSAC

NIMES

PONT-SAINT-ESPRIT

PONTEILS-ET-BRESIS

ROQUEMAURE

SABRAN

SAINT-AMBROIX

SAINT-GILLES

SAINT-LAURENT-DES-ARBRES

SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE

SALLES-DU-GARDON, castrum de LA TOUR

SAUVE

SOMMIERES

SUMENE

UZES

VALLABREGUES

VERGEZE

VEZENOBRES

VILLENEUVE-LES-AVIGNON

 


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