Société Archéologique  du Midi de la France
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SÉANCE DU 21 MARS 2017

Séance privée
separateur

Deux communications courtes de Catherine Viers :
Nouvelles données sur le château de Garrané (Gers).

Caussade, place du FilLa place du Fil de Caussade est réputée correspondre à l’emplacement du château médiéval, succédant à un noyau primitif ecclésial à l’origine de la ville. L’îlot a été rasé de ses constructions en 1997, à l’exception de deux murs aux parements en moyen appareil de calcaire, soupçonnés d’appartenir au château.
Le futur projet d’aménagement de la mairie risquant d’impacter sur le sous-sol, un diagnostic d’archéologie préventive a été prescrit pour déterminer l’éventuelle présence de vestiges. Quatre sondages ont été ouverts, couvrant 16% de la surface. Ceux-ci ont révélés une occupation médiévale et moderne dense représentée par des constructions en relation avec les murs préservés, mais également en matériaux légers implantés au sommet du comblement d’un puissant fossé. L’interprétation de ces vestiges semble confirmer les hypothèses de formation de la ville de Caussade et devrait prochainement donner lieu à une fouille.

Nouvelles données sur le château de Garrané (Gers).

Le château du Garrané, répertorié comme château Gascon au cœur du comté d’Astarac, est connu pour son implantation sur une ancienne chapelle romane. Maintes fois mentionné et décrit, l’opportunité d’un diagnostic d’archéologie préventive a été l’occasion de préciser, à travers des sondages et une étude du bâti, les différentes phases d’édification de cet édifice et de s’interroger sur une proposition de restitution de l’édifice médiéval.
Château de Garrané

 

 

 

 

 

 


SÉANCE DU 21 MARS 2017

Présents : MM. Cazes, Président, Scellès, Directeur, Ahlsell de Toulza, Trésorier, Cabau, Secrétaire général, Péligry, Bibliothécaire-Archiviste ; Mmes Bessis, Pradalier-Schlumberger, MM. Balty, Garrigou Grandchamp, Julien, Lassure, Peyrusse, Surmonne, Tollon, membres titulaires ; Mmes Balty, Munoz, Queixalós, Viers, MM. Balty, Burroni, Sournia, membres correspondants.
Excusés : Mme Napoléone, Secrétaire-Adjoint, M. Latour, Bibliothécaire-adjoint ; Mmes Andrieu, Cazes, Czerniak, Fournié, Haruna-Czaplicki, Jaoul, Lamazou-Duplan, Nadal, Sénard, MM. Debuiche, Garland, Penent, Pradalier.
Invités : M. et Mme Guilhem de Certaines, propriétaires du château du Garrané, et leur fils.

Le Président dit le plaisir que nous avons à accueillir M. et Mme de Certaines, propriétaires du château du Garrané, et il les engage à intervenir dans la discussion qui suivra la communication de ce soir.
Nous avons appris la triste nouvelle du décès de notre confrère Robert Manuel, ancien conservateur du musée de Cordes dont il avait été en grande partie le fondateur. Il avait fouillé des bâtiments du Ier siècle à Vindrac ainsi qu’une nécropole du Haut Moyen Âge, fouilles dont rend compte le musée de Cordes.
Robert Manuel était un homme extrêmement agréable, paisible, très généreux, passionné de Cordes et de la défense du patrimoine. Il était aussi très attaché à notre Société et à la vie toulousaine.
La Compagnie observe une minute de silence en hommage à notre confrère disparu.

La correspondance comprend un courrier de la mairie de Saint-Gaudens, qui remercie notre Société et ses membres pour son aide financière destinée au rachat d’un chapiteau roman provenant du cloître, qui sera présenté dès son retour dans le musée municipal.
Le Musée des Augustins nous adresse une demande de prêt pour une tête de lion ayant appartenu à la corniche de l’Hôtel d’Assézat, souhaitant pouvoir également présenter dans l’exposition en préparation le heurtoir et la serrure du portail de l’Hôtel. Louis Peyrusse y ajoute la plaque de porte récupérée par Brunon Tollon. Guy Ahlsell de Toulza suppose que c’est l’atelier de restauration de la Ville de Toulouse qui se chargera de la dépose de la serrure et du heurtoir ; se posera nécessairement la question du remplacement du heurtoir par une copie, et celle du devenir de l’original.
Nous avons également reçu de nombreux courrier d’excuses pour la séance publique, et des confirmations de la présence de personnalités invitées ou de leur représentant.

Le Président signale à l’attention de la Compagnie le rachat par la commune de La Salvetat-Saint-Gilles du château des comtes de Toulouse (Côté Toulouse, édition du 16 mars 2017). Il s’agit d’un véritable évènement dans l’histoire de notre patrimoine, qu’il convient de saluer. L’édifice, classé Monument historique en 2007, pourrait faire l’objet de recherches archéologiques. Après une rapide discussion, la Compagnie décide à l’unanimité de décerner une médaille d’argent à la commune de La Salvetat-Saint-Gilles.

La parole est à Catherine Viers pour deux communications courtes.

Le premier exposé dresse le bilan des Nouvelles données sur le château du Garrané (Gers).
Le Président remercie notre consœur pour son travail sur un bâtiment dont les phases de construction se révèlent bien complexes. Il se dit impressionné par une chronologie qui remonte jusqu’à l’époque carolingienne. Puis il fait appel aux réactions des membres de la Compagnie.
Pierre Garrigou Grandchamp déclare rester assez perplexe devant le plan de la « chapelle ». Pour lui, l’articulation du chœur et de la nef pose problème. Le premier paraît correspondre à une église, en raison de la présence de jours romans à transennes, mais la seconde pourrait faire penser plutôt à une « demeure ».
Catherine Viers maintient l’idée d’une chapelle, qu’elle compare à des églises voisines, situées à Idrac et à Vidailhan.
Jean-Michel Lassure fait un rapprochement avec l’église de Sarramon, où la partie inférieure de la tour-clocher est très ancienne ; il se réfère à une étude de Christophe Balagna.
Pierre Garrigou Grandchamp signale quant à lui à une étude sur Sainte-Radegonde d’Agen, qui est un exemple de transformation d’une église en demeure.
Guy Ahlsell de Toulza, après avoir noté que la chapelle était convenablement orientée, appelle l’attention sur les réfections de la tour surmontant le chœur : des reprises évidentes amènent à s’interroger sur la contemporanéité des murs est et ouest.

Le second exposé présente Les résultats du diagnostic archéologique mené place du Fil à Caussade (Tarn-et-Garonne).
Le Président félicite notre consœur pour avoir mené le chantier dans des conditions vraiment très difficiles. Le résultat de l’opération a été tout à fait positif pour la connaissance de l’histoire de la ville, et il a permis d’identifier deux forts murs du XIIe siècle, encore visibles en élévation, comme ayant appartenu au château des vicomtes de Saint-Antonin.
Catherine Viers relate les péripéties du combat qu’elle a dû livrer contre les adversités matérielles et les contrariétés institutionnelles.
Maurice Scellès précise que le diagnostic a porté seulement sur l’aire correspondant à l’emprise de la halle ronde qui doit être construite place du Fil.
Guy Ahlsell de Toulza pose alors la question du devenir des deux murs du château vicomtal. Il lui est répondu que le projet initial prévoyait leur intégration.
Louis Peyrusse fait remarquer l’implantation assez surprenante de la future halle, à proximité de l’église.

Au titre des questions diverses, Pascal Julien expose les Données nouvelles sur la sculpture de Nicolas Bachelier au retable de l’église Saint-Nicolas de Toulouse.
Le Président remercie notre confrère de cette présentation préparatoire à la visite de l’église Saint-Nicolas que notre Compagnie doit faire le mardi 25 avril prochain sous la direction d’Henri Pradalier. Les photographies des sculptures de Nicolas Bachelier qui viennent d’être présentées sont une véritable révélation.
Pascal Julien et Guy Ahlsell de Toulza font observer que toutes ces œuvres, très encrassées, ont au moins besoin d’un fort dépoussiérage.
Daniel Cazes signale que le nettoyage des reliefs taillés par Nicolas Bachelier pour le retable de la Dalbade avait permis naguère d’observer d’infimes taces de polychromie, à quoi Pascal Julien ajoute que l’on a retrouvé les contrats de peinture.
Bruno Tollon souligne le caractère composite des éléments sculptés du retable du milieu du XVIe siècle.

Le Président termine en rappelant la date, très importante pour tous les membres de notre Société, de la séance publique annuelle qui sera tenue dimanche 26 mars, à 16 heures, dans la salle Clémence-Isaure de l’Hôtel d’Assézat. Les lauréats du Concours de 2017 y recevront leurs prix. La grande conférence, donnée cette année par Guy Ahlsell de Toulza, aura pour thème Le château de Reynerie et les demeures toulousaines des Dubarry.


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