Société Archéologique  du Midi de la France
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SÉANCE DU 5 DÉCEMBRE 2017

Séance privée
separateur

Communication longue de Jean-Luc Boudartchouk, Patrice Cabau, Roland Chabbert, Sylvie Duchesne, Anne-Laure Napoléone, Christian Mullier :
Florus, évêque et confesseur en Gaule du sud (Ve siècle) : un personnage historique à l’origine du culte de saint Fleuret d’Estaing et saint Flour d’Auvergne ?

 

Fleuret d’Estaing, (sanctus Floregius episcopus Arverniensis), culte au Ier juillet, BHL 3032) est un saint méconnu du nord Rouergue ; son culte repose sur une vita dont l’arrière-plan chronologique ne peut s’appliquer qu’au Ve siècle Gaulois, et sur un corps quasi complet qui a récemment fait l’objet d’une étude anthropologique et d’une datation 14C, également centrée sur le Ve siècle.

 

 

 

 

Flour d’Auvergne (sanctus Florus episcopus Lodovensis), culte au 4 novembre et au 1er juin, BHL 3066 et BHL 3067) est vénéré en plusieurs points de la Haute et de la Basse-Auvergne, notamment à Saint-Flour dès avant l’An Mil. Sa vita en fait un évêque de Lodève ayant abandonné son siège pour se fixer en Haute-Auvergne, en Planèze.
Les deux récits, complétés par des éléments d’ordre historique et archéologique, permettent d’aller à la rencontre d’un personnage historique : l’évêque gaulois Florus du Ve siècle, qui apparaît dans les textes entre 449 et 452.

 

 

 


Présents : MM. Cazes, Président, Scellès, Directeur, Ahlsell de Toulza, Trésorier, Péligry Bibliothécaire, Cabau, Secrétaire général, Mme Napoléone Secrétaire-Adjoint ; Mmes Andrieu, Haruna-Czaplicki, Jaoul, Pradalier-Schlumberger, Vallée-Roche, Wattin-Grandchamp ; MM. Boudartchouk, Garrigou-Grandchamp, Peyrusse, Pradalier, Surmonne, Testard, membres titulaires ; Mmes Bessis, Bossoutrot-Rebière, Friquart, Krispin, Nadal, ; MM. Chabbert, Rebière, Sournia, membres correspondants.
Excusés : Mmes Balty, Cazes, Fournier et Heng, M. Balty.
Invités : M. Yves Palobart représentant la mairie et la paroisse d’Estaing, Christian Mullier communiquant et Justine Vincent documentaliste à l’Inrap.

Le président présente un ouvrage donné à la société par Bernard Sournia. Il s’agit de différentes contributions sur la ville de Montpellier au Moyen Âge. Il note par ailleurs que nous n’avons aucune proposition de travaux pour le concours alors que la limite des dépôts est fixée à la fin du mois de décembre. Pierre Garrigou Grandchamp propose de solliciter Anaïs Comet pour présenter son travail récemment soutenu. Le président nous annonce que Michelle Belin a fait don à la société du fonds de son mari Pierre Belin, qui comprend de nombreux documents, photographies et relevés effectués par le restaurateur.

Puis il donne la parole à Roland Chabbert et les autres auteurs pour la communication longue : Florus, évêque et confesseur en Gaule du sud (Ve siècle) : un personnage historique à l’origine du culte de saint Fleuret d’Estaing et saint Flour d’Auvergne ?

Le président remercie les communicants d’avoir traité ce sujet particulièrement complexe et d’avoir fait des démonstrations convaincantes. Il demande si l’évêque Florus était catholique ou arien. Christian Mullier répond qu’il est clairement dit dans les textes qu’il était catholique. Pierre Garrigou Grandchamp demande si une recherche ADN est possible. Jean-Luc Boudartchouk répond que l’opération est techniquement possible mais n’apporterait aucune information intéressante faute de population de référence. L’examen fait par Sylvie Duchesne anthropologue permet déjà de savoir qu’il s’agit d’un personnage local. L’excellente conservation des os assure les résultats des analyses au carbone 14 à cent pour cent. Roland Chabbert insiste sur les conditions exceptionnelles de conservation du squelette en rappelant que celui-ci porte des traces de linceul. Pierre Garrigou Grandchamp espère que ce type d’opération soit désormais multiplié. Roland Chabbert précise que l’évêque de Rodez s’est montré particulièrement intéressé et a fait preuve d’une collaboration remarquable à chaque étape de cette entreprise.

Pierre Garrigou Grandchamp nous informe ensuite que des prélèvements d’échantillons de bois ont été faits dans la charpente de la tour-porche de l’église abbatiale de Moissac, en vue d’une datation par dendrochronologie : les résultats ont montré que les bois de la charpente ont été abattus aux environ des années 1270.


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