Société Archéologique  du Midi de la France
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VISITE DU 9 AVRIL 2018

Visite privée
separateur

Visite de l’exposition « Toulouse à la Renaissance : quand la peinture était dans les livres », à la Bibliothèque d’étude et du patrimoine, sous la direction de Magali Vène.
17h.


Le parcours de l’exposition est d’abord artistique : il présente le résultat de recherches récentes qui ont permis d’identifier le style de plusieurs artistes – souvent connus seulement par un nom de convention – et de regrouper autour d’eux des ensembles de manuscrits. Il illustre aussi les bouleversements occasionnés à cette époque par le passage du manuscrit enluminé à l’imprimé orné de gravures.

La première section intitulée Antoine de Lonhy et ses émules (vers 1460-1480) rend compte de l’étape toulousaine du parcours de cet artiste itinérant et polyvalent originaire de Bourgogne, qui a introduit en Languedoc les nouveautés picturales venues des Flandres. Son influence a été importante et durable sur le milieu artistique local.

La deuxième section consacrée au Maître des Heures de San Marino (vers 1480-1490) présente l’œuvre d’un artiste à l’identité encore inconnue, qui trouve un équilibre entre tradition et modernité tout en s’inscrivant dans l’héritage lonhyen, et qui présente la particularité d’être intervenu aussi sur des ouvrages imprimés.

La troisième section rassemble des manuscrits enluminés par celui qu’on désignait jusqu’à présent par le nom de convention de « Maître du missel de Jean de Foix » et qui est redevenu récemment Liénard de Lachieze (vers 1475-1500). Il est le premier à introduire dans l’enluminure toulousaine le registre ornemental typique de la Renaissance, dans des manuscrits importants commandés par le haut clergé local. Il s’associe souvent à un autre artiste, le « Maître à la devise Tout ce change », spécialisé dans la peinture des bordures.

La quatrième section est centrée sur la production de Laurent Robini (vers 1490-1510), connu pour ses peintures dans les Annales des Capitouls, mais qui a aussi œuvré pour d’autres commanditaires, également en collaboration avec le Maître à la devise Tout ce change.

La cinquième section, intitulée Les peintres de Philippe de Lévis, évêque de Mirepoix (vers 1510-1535), présente les commandes toulousaines de ce grand bibliophile et mécène. Alors que le métier d’enlumineur disparaît, les livres réalisés pour lui sont illustrés par des peintres qui utilisent un vocabulaire pictural totalement renouvelé et pleinement renaissant.

Une sixième et dernière section rassemblant des Imprimés et estampes montre qu’avec l’imprimerie et la gravure sur bois, techniquement indissociables l’une de l’autre, le livre devient un produit de consommation courant qui se détache rapidement des « arts de la couleur ». Aux enlumineurs succèdent de simples coloristes employés par les libraires pour aquareller images de confréries et cartes à jouer.

Pour en savoir plus : vers le site de la bibliothèque

 

 

 

 


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