Société Archéologique  du Midi de la France
FacebookFlux RSS

Séance du 30 mai 2023

separateur

Communication courte de Jacques Dubois, La reconstruction de l’église abbatiale de Moissac à la fin du Moyen Âge ; Communication courte de Sophie Brouquet, Le diable au couvent, le monastère de Prouilhe au milieu du XVe siècle et Addenda à la communication de Bernard Sournia, Sainte-Marie de Bayonne, Chronique de chantier suite et fin.

 

Jacques Dubois, La reconstruction de l’église abbatiale de Moissac à la fin du Moyen Age

De l’ensemble monastique de Moissac, l’abbatiale, reconstruite à la fin du Moyen Age, est la grande délaissée de l’historiographie. Ce désintérêt pour cette partie-là de l’abbaye est sensible par une datation variable et imprécise de l’église selon les auteurs, de même par l’absence de consultation des sources manuscrites signalées comme l’indiquent des propos totalement erronés. Si Marcel Durliat a bien identifié deux campagnes distinctes dans ce programme de reconstruction et en a précisé la chronologie (chevet en premier et nef en second), en revanche, leur datation et leur attribution, à Aymeric de Roquemaurel (1423-1449) pour l’une et à Pierre de Caraman (1449-1484) pour l’autre, doivent être entièrement revues à la lumière de la relecture des pièces manuscrites et du monument sur lesquels l’historiographie s’est appuyée. Ainsi, entre autres documents, un arrêt du Parlement de Toulouse de 1490 rendu contre l’abbé – source méconnue des historiens de l’abbaye – vient participer à la nouvelle proposition faite à l’occasion de cette communication. De même, la prise en compte de l’économie de la construction, par l’étude de la mise en œuvre des matériaux, fournit un bon indice de l’investissement limité des abbés dans les chantiers, surtout lors de la deuxième campagne de construction vers 1495.

Sophie Brouquet, Le diable au couvent, le monastère de Prouilhe au milieu du XVe siècle

Fondé par saint Dominique en juillet 1206, le monastère de Prouilhe s’est implanté à proximité d’une chapelle dédiée à la Vierge, devenue Sainte-Marie de Prouilhe. Le lieu fut choisi en raison de sa situation privilégiée, à la croisée des routes du Lauragais et en terre hérétique, permettant d’accueillir les nouvelles converties au catholicisme par le chanoine d’Osma. Ce couvent de femmes est le premier des Dominicaines, abritant des sœurs cloîtrées, vouées à la prière. Comme souvent, les historiens se sont moins intéressés à son sort à la fin du Moyen Âge. Aussi, est-il intéressant de saisir un témoignage concernant l’abbaye à cette époque.

Haut de page