Robert GILLIS 1920-2004 Membre de la S.A.M.F. |
En 1990, Robert Gillis fut élu membre correspondant de la Société Archéologique du Midi de la France. Ce choix n’était pas dû à ses compétences en les vestiges matériels des civilisations anciennes. En lui accordant cet honneur, la Société Archéologique reconnaissait ses mérites dans les domaines de la culture et de la vie sociale.
Né le 29 octobre 1920 à Toulouse, Robert Gillis ne quitta jamais notre cité, poursuivant ses études du lycée de la rue Gambetta à la Faculté de Droit. Tout naturellement, il s’orienta vers des fonctions administratives, faisant carrière à la préfecture de la Haute-Garonne. Reçu au concours de rédacteur, Robert Gillis occupa successivement les fonctions de chef de bureau, chef de division et enfin directeur des services financiers du département avant de diriger les services de la mission régionale Midi-Pyrénées.
Dans ses différentes fonctions, les qualités rédactionnelles de ce fonctionnaire furent distinguées et nombre d’allocutions prononcées par des personnalités administratives locales furent issues de sa plume. Car c’était un excellent rédacteur, maniant le français avec élégance et de surcroît un conférencier aux accents énergiques, toujours attentif à être compris.
Pendant sa vie professionnelle, il traita forcément de questions administratives et assez souvent de questions économiques, comme ce fut le cas lors de missions en Allemagne et en Autriche. De ses nombreuses conférences outre-Rhin, dans la langue du pays, nous retiendrons le discours qu’il prononça à Ratisbonne en 1963 pour célébrer l’anniversaire du traité franco-allemand et plus tard celui confrontant les économies de la Région Midi-Pyrénées à celles de la Bavière centrale.
Robert Gillis possédait l’esprit associatif. Pendant plusieurs décennies, il occupa les fonctions de secrétaire général de la Mutuelle des personnels des préfectures et des administrations territoriales. Lorsqu’il prit la retraite en 1982, il s’honorait d’être depuis 1964 membre de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Cette compagnie lui confia pendant vingt ans le poste de secrétaire perpétuel. Il en devint ensuit le président pendant deux ans.
Toulousain de naissance, il se devait d’être admis à l’association des Toulousains de Toulouse. Il en assuma la présidence pendant dix ans, se fixant comme objectif la progression du nombre des adhérents.
Depuis quelques années, son état de santé l’avait éloigné de ses diverses fonctions associatives. Il s’est éteint, âgé de 84 ans, au début du mois d’août. Il reste ses écrits. Ils sont nombreux et divers. En voici quelques sujets : La protection sociale avant la Sécurité sociale, Naissance des liaisons interurbaines à Toulouse, Heurs et malheurs de l’industrie toulousaine au XIXe siècle, Histoire des Amidonniers… Ses textes parurent dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de Toulouse, dans les Actes des congrès des sociétés savantes, dans la Revue d’Histoire des communications, dans la Revue de Comminges, et bien sûr dans L’Auta.
Robert Gillis était commandeur des palmes académiques. L’Allemagne et l’Espagne l’avaient honoré de la croix du Mérite.
Au cours de sa vie liée aux fonctions administratives et aux associations sociales et culturelles, Robert Gillis sut, avec simplicité, être l’ami de beaucoup d’entre nous.
André HERMET
novembre 2004
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