Société Archéologique  du Midi de la France
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SÉANCE DU 18 DÉCEMBRE 2018

Séance privée
separateur

Communication longue de Laurent Macé : " Aux origines du plain héraldique au XIIIe siècle : Aimeri III, vicomte de Narbonne ; Olivier III, seigneur de Termes".

Le dossier présenté permet de revenir sur les origines de l’adoption d’une forme héraldique assez rare dans le domaine des pratiques sigillaires, à savoir le plain, lequel se caractérise par sa totale monochromie. Deux exemples méridionaux de la première moitié du XIIIe siècle seront abordés : celui des armoiries portées par les vicomtes de Narbonne de la dynastie de Lara ; celui d’un seigneur des Corbières, le célèbre Olivier de Termes. Héraldique et sigillographie constituent, dans ces deux cas, des angles d’approche qui permettent d’interroger les questions d’identité, de mémoire et de représentation sociale.
Sceau d'Olivier de Termes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Présents : Mme Nadal, Présidente, MM. Scellès, Directeur, Ahlsell de Toulza, Trésorier, Cabau, Secrétaire général, Mme Napoléone, Secrétaire-adjointe, Péligry, Bibliothécaire-archiviste ; Mmes Cassagnes-Brouquet, Cazes, Fournié, Jaoul, Sénard, Watin-Grandchamp, MM. Balty, Cazes, Garrigou Grandchamp, Macé, Peyrusse, Sournia, Surmonne, Testard, membres titulaires ; Mmes Balty, Krispin, Vène, MM. Penent, Suzzoni, membres correspondants.
Excusés : Mmes Czerniak et Haruna Czaplicki, MM. Marquebielle et Tollon.
Invité : M. Yoan Solirenne, étudiant en Histoire médiévale.

Notre Présidente ouvre la séance avec la lecture d’un courrier envoyé par Mme Annette Laigneau, faisant suite aux échanges signalés dans les procès-verbaux des 9 octobre et 6 novembre, et ayant pour objet les réunions programmées pour l’élaboration du secteur sauvegardé de la ville de Toulouse. Ce dernier message nous annonce qu’une autre association toulousaine ayant accepté les conditions de tenue de ces réunions, la présence de notre Société n’est plus nécessaire. Tout le monde y voit une réponse déguisée à l’affaire des morceaux de marbre de Saint-Sernin. Une telle riposte ne saurait en aucun cas affaiblir la vigilance de la Société à l’égard du patrimoine toulousain ou la dissuader de poursuivre son combat pour sa protection.

Émilie Nadal annonce qu’à la suite d’une demande de subventions pour la publication de nos Mémoires, la mairie nous alloue la somme de 4 000 euros.

Notre confrère Laurent Macé a apporté à la Société un mémoire de Master 2 qu’il a dirigé et qu’il propose pour le concours prochain. Il s’agit du travail de Margaux Lemaire, intitulé La famille Barrau, parenté et réseaux à Toulouse (XIIe-XIIIe siècles), soutenu en juin 2018.

Dans le cadre des acquisitions de notre bibliothèque, la Présidente signale :
- l’achat du catalogue d’exposition Naissance de la sculpture gothique, 1135-1150, Saint-Denis, Paris, Chartres, Paris, 2018 ;
- le don par Maurice Scellès de deux ouvrages de Jean Duvernoy, Le registre d’inquisition de Jacques Fournier, Toulouse, 1965 (3 volumes), Le registre d’inquisition de Jacques Fournier (traduction), Paris, 1977 (trois volumes).
Puis elle donne la parole à Maurice Scellès pour la lecture du compte rendu de la candidature d’Émeric Rigault comme membre correspondant de notre Société. Il est procédé au vote : Émeric Rigault est élu.
On passe ensuite à la lecture des procès-verbaux des deux séances précédentes, qui sont adoptés avec l’apport de quelques précisions.

La Présidente donne la parole à Laurent Macé pour sa communication longue : Aux origines du plain héraldique au XIIIe siècle : Aimeri III, vicomte de Narbonne ; Olivier III, seigneur de Termes .
Émilie Nadal remercie le conférencier et passe la parole à Patrice Cabau. Celui-ci déclare être d’accord de façon générale avec l’analyse faite par Laurent Macé, mais il se pose des questions au sujet du sceau de Sanche VI de Navarre, sur les types anciens de sceaux qui ne relèvent peut-être pas encore de l’héraldique : à un stade pré- ou protohéraldique, il peut être illusoire d’essayer de reconnaître des couleurs. Laurent Macé répond qu’on peut déjà parler d’héraldique à Barcelone en 1140 et qu’à cette époque, on n’est plus dans une période de transition. Dominique Watin-Grandchamp ajoute qu’à partir du moment où ces représentations deviennent l’identifiant d’un individu et que celui-ci s’en sert pour marquer des actes officiels, on n’est plus dans une représentation fantaisiste. Elle ne croit pas en l’existence d’une protohéraldique. En guise de réponse, Patrice Cabau promet à l’assemblée de faire un exposé sur le sujet. Concernant le jeu de mots à l’origine du plain d’Olivier de Termes, Dominique Watin-Grandchamp note encore que c’est le prénom qui a la référence héraldique et qu’en toute logique, c’est lui qui aurait dû être transmis ; or on remarque que ce n’est pas le cas. Pierre Garrigou Grandchamp observe enfin que l’origine de la figure du flying, figure dite « de cabriole » dans laquelle sont représentés les chevaux sur les sceaux, provient de la cavalerie de combat. Laurent Macé remercie notre confrère pour cette information.

La parole est donnée à Valérie Dumoulin pour une question portant sur une Enquête sur le commanditaire de trois manuscrits à Toulouse au XVe siècle .

Émile Nadal remercie notre nouvelle consoeur pour l’exposé de cette enquête et passe la parole à Patrice Cabau. Concernant la famille Buisson, celui-ci demande si la piste des Récollets (Sainte-Marie des Anges largement financée par Jean Buisson) a été explorée. Valérie Dumoulin répond qu’il ne s’agit pas de la même famille et ne connaît pas les armes de cette dernière. Elle fonde beaucoup d’espoir dans la visite de la maison des Buisson de la rue des Changes et cherche à savoir s’il existe des inventaires après décès. Sophie Cassagne-Brouquet lui propose de consulter les registres de notaires du quartier. Dominique Watin-Grandchamp fait remarquer que des éléments d’iconographie qu’elle a présentés pourraient également constituer une piste. Valérie Dumoulin confirme la prise en compte de ces éléments puisqu’elle explore la documentation portant sur les eaux et forêts.

La Présidente donne ensuite la parole au Trésorier pour une seconde question portant sur l’acquisition de deux œuvres par l’Union des Académies et Sociétés savantes de l’Hôtel d’Assézat :
-  une peinture à l’huile de H. Bouillère représentant la cour de l’Hôtel d’Assézat ;
-  un plâtre ou étude préparatoire de Jean Rivière pour la statue de Clémence Isaure ainsi que trois dessins préparatoires pour le même projet.


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